Lueur
138 pages
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Lueur , livre ebook

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Description

La radio venait de réveiller Jean. Une angoisse l'envahit. Était-ce cela “lire dans la pensée”? Stéphane avait donc raison? Le beau discours du professeur Stevenson tranchait avec la folle soirée qu'il venait de vivre. Pour lui, il était évident que l'aventure qu'il avait accepté de vivre était plus complexe que ne l'avait formulé Stevenson. Il devenait de plus en plus convaincu que la lecture de la pensée n'était ni plus ni moins qu'un contrôle de la personne. Oui, c'était bien ça. Et ce n'était pas une si belle expérience. C'était une expérience dangereuse. Et pourquoi lui avoir caché cette vérité? Car en plus d'être dangereuse, c'était un fait militaire, comme Stéphane l'en avait averti. Oui, Jean comprenait que rien n'était simple mais il se dit qu'il finirait bien par comprendre. Un roman psychologique complexe, où les armes de la guerre des étoiles qui fait rage entre les deux grandes puissances de l'humanité ne sont autres que des personnes, ou plutôt leurs cerveaux. À travers un suspense haletant, un simple physicien parviendra à accepter son destin, un destin auréolé de gloire, un destin comme seuls les êtres bibliques peuvent en connaître. Dans cette histoire où les mathématiques se mêlent à la philosophie et la physique à la religion, seule la constante humaine est source de stabilité et de bonheur, démontrant que l'homme ne se trouve pas toujours là où on l'attend...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 06 juin 2013
Nombre de lectures 16
EAN13 9782924020647
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0056€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait














Lueur




Du même auteur



Un monde bipolaire,
éditions Publibook, 2007

Raymond Lafrance










Lueur






















Publibook

Retrouvez notre catalogue sur le site des Éditions Publibook :




http://www.publibook.com




Ce texte publié par les Éditions Publibook est protégé par les
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IDDN.FR.010.0118642.000.R.P.2013.030.31500




Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2013




Retrouvez l’auteur sur son site Internet :
http://raymond-lafrance.publibook.com




À ma femme, mes enfants
et à toute l’équipe que forme l’humanité.




0



Et on tira au sort sa tunique… Le hasard… Comme
c’est étrange le hasard… On dirait qu’il fait bien les
choses, comme s’il y avait une volonté à l’intérieur du hasard.
Puis l’homme sur la croix s’écria : « Eli, Eli, lama
sabachthani ? » afin d’exclamer sa peur. Finalement, résigné, il
dit en un grand cri : « Père, je remets mon esprit entre vos
mains. »
11



1



C’était à Québec, au mois de Mai 2035, dans « le pays
où on se pense capitaliste mais où on vit en communiste »,
dans ce pays des contraires, où le très « écœurant »
signifie que c’est très bon. Là, il faisait nuit et la ville brillait de
tous ses feux. Vue de haut, on aurait dit un amas d’étoiles
clouées au sol. Il semblait que le ciel reposait sur Terre
alors que le firmament était éteint. Ainsi, le ciel avait versé
ses étoiles pour embrasser la Terre. Ici, dans cette ville, on
vivait parmi les étoiles. Et cette ville était celle de Jean
Lalumière, un homme au cœur d’enfant, au nom
prédestiné, s’émerveillant facilement devant un rien, qui marchait
là, sur le trottoir du chemin Sainte-Foy, en évitant de
mettre pied sur les fissures séparant les segments. Il croyait
ainsi éviter des malheurs. Et ce n’était pas sa seule
superstition. Il traînait toujours avec lui, dans la poche gauche de
son pantalon, une montre sans bracelet, attachée par une
chaîne à sa ceinture. Sa montre à aiguille donnait les
secondes par mouvement brusque, en bond, ce qui lui avait
donné l’idée que le temps n’avait rien de continu, comme
il est facile de le croire, mais quantique, selon son langage.
Ainsi, il y avait des trous dans le temps, des espaces morts
bien mesurés et qui se dilataient avec la vitesse. Par
conséquent, pour rencontrer son ami Stéphane, avec qui il
avait rendez-vous au bar du coin, tous deux devaient être
parfaitement synchronisés dans le temps et dans l’espace,
sinon, jamais ils ne se retrouveraient au point de rencontre.
Arriver au bon moment, au bon endroit, Jean en faisait une
fixation jusqu’à la pointe des orteils. D’où sa peur des
fis13
sures qui provoquait chez lui l’horrible image de mettre
pied dans le vide, voire le néant.

Mais Jean était un homme intelligent. Il connaissait
bien son côté fou et irrationnel. « Il ne m’arrivera rien »,
se disait-il en lui-même tout en se moquant de ses
croyances. Sans cesse, il combattait ses peurs par son côté
logique et rationnel mais aussi par la boisson et la
cigarette. Ainsi, pour éviter de trop fumer, car s’il n’en tenait
qu’à lui il fumerait comme une cheminée, il s’obligeait à
ne fumer qu’une fois l’heure, en compulsant à regarder sa
montre.

Jean arriva finalement au bar, heureux et fier. Stéphane
était là, tout souriant, lui faisant signe de prendre place à
ses côtés. Alors Jean commanda une bière pour calmer
l’émotion puis rejoignit son ami dans la foulée.
* * *
À l’Hôtel-Dieu de Québec, il y avait des lumières
fluorescentes, des murs blancs marqués par des coups de
civières et de chaises roulantes et une odeur d’éther qui
n’aidaient en rien un patient à calmer ses fantasmes
lugubres de mort et de maladie. Un hôpital. Un hôpital comme
tant d’autre et qui, somme toute, angoisse. Mais il y avait
là, dans une de ses chambres mal décorées et ternes,
Myriam. Myriam Savard, une petite brune aux cheveux longs
et bouclés, bien coquette, aux yeux tout bleu pastel, qui
terminait sa résidence en psychiatrie. Un médecin de
médecine interne avait demandé, à contrecœur, une
consultation à son département. Depuis trois semaines, sa
patiente se trouvait dans une sorte d’état d’inconscience et
un de ses stagiaires avait suggéré qu’elle devait être dans
un état autistique, ce qui avait valu au pauvre novice le
droit à une risée, mais qui depuis ne faisait plus rire.
Myriam pinça le mamelon de la patiente. Celle-ci, d’un ton
14
presque las, murmura « aïe, aïe » sans même se défendre
par le moindre geste. Alors Myriam se tourna vers le
médecin et lui dit :

— Vous connaissez l’échelle de Glasgow… Dites-moi
que vous connaissez !

— Bien sûr…

— Alors, d’après vous, s’il s’agit d’un état
d’inconscience, quel est son niveau ?

— Je ne vois pas très bien… Je n’arrive pas à préciser
le niveau de l’échelle…, répondit le médecin.

— Justement, il ne s’agit pas ici d’un quelconque
désordre métabolique ou d’un accident ayant secoué le
cerveau. Ce n’est pas un cas d’inconscience. Vous vous
trompez là-dessus. Il s’agit bien d’un état autistique, de
catatonie, comme on peut le voir chez certains
schizophrènes.

— C’est parce que vous êtes en psychiatrie que vous
voyez des maladies mentales, docteure.

— Voyez… les prises de sang sont normales, il n’y a
pas d’histoire de traumatisme, que voulez-vous de plus ?
C’est vous qui ne voulez pas voir de désordre mental.

Le médecin se sentit insulté et humilié par le jugement
de Myriam. Il prit un air embarrassé et, comme il n’avait
point d’argument, s’abattit devant les faits de la résidente.

— Alors, j’ai raison ?, ajouta Myriam.

15
Le regard furieux qu’elle porta au médecin interne en
disait long sur ce qu’elle pensait de la façon dont les
médecins traitaient les stagiaires. Au lieu de s’ouvrir à toutes
les possibilités de la médecine, on ne rencontrait
qu’irrespect. À croire que les médecins portent des œillères.

Puis le médecin voulut faire preuve de courtoisie en
souhaitant un bon voyage à Myriam car elle partait le soir
même pour la Suisse. Toutefois, rien ne fût dit parce
qu’elle devait quitter sur-le-champ. C’était urgent. Elle
devait prendre l’avion dans deux heures pour se retrouver
à Genève le lendemain. Elle avait une rencontre à la
maison mère de l’OMS, l’Organisation Mondiale de la Santé.
* * *
Jean et Stéphane buvaient. La musique était forte et ils
devaient crier pour se comprendre. Ces deux là s’étaient
co

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