Nous les parias
259 pages
Français

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Nous les parias , livre ebook

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259 pages
Français

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Description

A travers cet ouvrage l'auteur aborde des sujets divers d'ordre collectif et personnel: la question de l'histoire africaine confisquée pour des motifs inavoués, les raisons profondes de la colonisation et ses méfaits visibles et invisibles,l'impossibilité des Africains à s'unir autour des choses concrètes, le racisme etc.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 octobre 2009
Nombre de lectures 100
EAN13 9782296688001
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

NOUS LES PARIAS

DE L’AFRIQUE ET DES INJUSTICES
TALIBO SYLLA


NOUS LES PARIAS

DE L’AFRIQUE ET DES INJUSTICES


L’Harmattan
© L’Harmattan, 2009
5-7, rue de l’Ecole polytechnique, 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanado.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN: 978-2-296-10425-9
EAN: 9782296104259


Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
Ce texte a été déposé et est protégé en vertu de l ’ article
L.111-2 du Code de la propriété intellectuelle, loi du 1 er
juillet 1992
AVANT PROPOS
Les circonstances ont précipité l’élaboration de cet essai. Certes l’idée d’écrire m’a toujours habité, ce depuis mes années de collégien. Conscient au demeurant du capital de culture que nécessite cet exercice, surtout avec le souci d’écrire à la perfection, la chose s’annonce malaisée. D’autant plus complexe que l’auteur eut un parcours scolaire tronqué. En réalisant que les Africains dans leur majorité, pour s’exprimer, n’ont d’outils que les langues occidentales, tant de considérations rendent alors le chemin long et ardu. Malgré tout je choisis de me lancer à l’aventure.
C’est un petit ouvrage dans lequel sont condensés des sujets divers d’ordre collectif et personnel. Loin d’être une œuvre de spécialiste des questions évoquées, mais d’un passionné d’histoire et de savoir en général. Cette passion est le résultat de la curiosité d’esprit qui me caractérise, me pousse à mieux connaître davantage et toujours. L’erreur étant humaine un jugement ne serait sain que si le sujet peut prétendre à la connaissance parfaite. La connaissance, c’est la quiétude même, parce qu’elle anéantit les barrières et détruit les apparences. Elle n’est pas seulement ce savoir que l’on acquiert à l’école, mais c’est aussi les expériences du passé, du quotidien et autres.
Le sujet qui ne tient qu’a l’un de ces aspects devient ostensiblement sectaire et le sectarisme crée plus de conflits qu’il n’en résout.
Ce ne sont pas des révélations que le lecteur découvre dans ce livre.
Ainsi beaucoup de sujets relevant du mythe ou de la réalité sont passés à la loupe. La question de l’histoire africaine confisquée pour des motifs inavoués, figure en bonne place. Les raisons profondes de la colonisation et ses méfaits visibles et apparemment invisibles ; l’impossibilité des Africains à s’unir autour des choses concrètes, alors que c’est le seul continent au monde qui peut se suffire à lui même, comme si ce continent est condamné à être à la merci de tous les prédateurs.
Hier c’était l’Occident, aujourd’hui c’est l’Asie ; une impossibilité d’où découle le désespoir de millions d’africains ne souhaitant que fuir pour des contrées où l’herbe semble plus verte. Et l’on sait que certains Asiatiques ou certains Européens ne souhaitent vraiment la présence nègre sur leur sol. On sait également que le racisme dont ces Noirs sont victimes à travers le monde est en grande partie lié à la faiblesse de leur continent. La puissance politique, économique et culturelle du continent noir fera trembler plus d’une nation et cela aucun pays riche ne le permettrait à l’Afrique. C’est pourquoi on se gène pas d’amadouer voire à soudoyer nos roitelets qui y trouvent bien leur compte au grand dam des masses. Ce qui est intéressant de constater c’est la langue de bois de ceux-là même qui dénoncent la présence d’Africains sur leur sol et en même temps soutiennent des pratiques machiavéliques en Afrique.
Considérant que la vérité est absente dans le discours des politiques africains et européens, il revient alors aux migrants de prendre la parole et de dire ce qu’ils pensent, vivent et voient.
L’ouvrage que j’intitule « Nous les parias » (a toute sa signification dans les pages qui vont suivre) comprend une vingtaine de chapitres. De tout ce qui précède plus l’histoire familiale, rien dans ce livre n’est fictif.
Toutefois j’ai modifié le nom de quelques personnages en particulier ceux de mes frères Tombon l’aîné et mon demi frère Alpha. Aussi le nom de mon père est supplanté par Kramo qui signifie enseignant. Le Wangran avec capitale Koumbi et le Cabou ayant pour capitale Kirina sont des noms de villes et de royaumes qui existaient en Afrique au Moyen âge que j’ai fait revivre à travers les pays visités.
De même toutes les personnes rencontrées sont présentées sous des noms d’emprunt, seul celui de mon ami Kramady Diaby est authentique. Que sa lecture soit pour tous délectation et sujet de réflexion.
REMERCIEMENTS
Toute ma gratitude au Seigneur pour m’avoir insufflé l’idée et le courage de faire ce travail de mémoire, tant ce moment est difficile. En tout cas c’est dans l’incertitude du lendemain que l’ouvrage voit le jour. Mais il me semble que c’est dans les périodes critiques que prenne forme toute chose.
Ne disposant pas de tous les nécessaires à la consécration de ce projet ambitieux, noble et fastidieux, j’ai eu à compter sur le temps et à la disponibilité de nombreux proches.
Le temps m’a apporté le concours des médias dont les émissions et articles ont été précieux. Je cite en l’occurrence un quotidien sénégalais (Matin ou Sud quotidien), les radios RFI et France Inter, des télévisions France 5 et de Arte. A tous, je leur dois mon inspiration et leur encourage dans l’objectivité et le professionnalisme dont ils font preuve.
L’ouvrage ne serait qu’intention si l’amabilité des amis tels Mamadou Savané dit NTAFE, Fatoumata Gassama dite Diakhoumba de sa sœur Coumba, de son mari Moussa Tandian de mes neveux Cissé Mohamed et de sa sœur Tiguida ne l’avaient accompagné. A chacun et à chacune mes remerciements les plus sincères pour leurs conseils et leurs temps libres consacrés à la saisie de l’ouvrage. Et surtout mon père et une grand-mère qui me renseignèrent sur l’histoire familiale. Je n’oublie pas non plus les ouvrages d’autres auteurs consultés pour me servir d’arguments et d’éléments de preuves, s’ils ne sont pas des référencés dans ces lignes. Il s’agit bien « de voyage en Syrie et en Égypte »de Volney, de « nations nègres et cultures »du Pr. Cheikh Anta Diop, de la « de la thora de l’évangile et du coran à la lumière de la science »de Maurice Bucaille, de la « SIRA » de Mohamed Hussein, de la « sagesse de Confucius »de LIN YUTANG, des livres sacrés que sont la Bible et le Coran, et tant d’autres encore…La liste est longue on trouvera ceux qui manquent en annexes des textes les concernant.
En somme un véritable travail de puzzle m’a été nécessaire.
Chapitre 1 : Emigration de la famille
B ambougou {1} , en pays malinké, fondé par des habitants de Dia devint petit et le village qui contenait essentiellement des musulmans et des adeptes de la pérégrination ne pouvait que se vider de ses érudits.
Le village en question demeurait alors le berceau des Diakhankés, une ethnie forgée par le temps au fur et à mesure de la formation du Malinké et du Soninké.
En plus, des familles fondatrices du village, d’autres s’y trouvaient, jouant des rôles secondaires.
L’ambiance d’alors, créée par les uns afin de pérenniser leurs influences, ne faisait que développer des clivages au sein des familles qui avaient chacune son guide spirituel. L’émulation de ces populations restait l’érudition dans la religion islamique.
C’était la préoccupation majeure de la petite communauté de l’époque. Avant le départ massif et soutenu des grandes familles le composant.
Pour cause beaucoup de talibés affluèrent de la bourgade. On organisait annuellement des concours (composition de poèmes et récitation des versets du Coran) afin d’évaluer le niveau de chaque talibé. A l’issue desquels le lauréat devenait la fierté et une distinction particulière pour son maître.
Une distinction significative puisqu’elle permettait au maître de disposer de plus de talibés, faisant ainsi sa renommée.
C’est dans cet exercice que Fodé Lassana Sylla encore dans l’anonymat fit reconnaître ses talents de pédagogue. Etant jeune et nouvellement venu, sa marge de manœuvre demeurait étroite dans un milieu où les mammouths ne faisaient aucun cadeau dans l’attribution des rôles.
Il lui fallait de la compétence, de la patience, de l’humilité devant ses aînés, et un concours de circonstances comme ce fut son cas. En effet, lors dudit concours, le gagnant était son élève. Ce succès fit son prestige.
La situation devenue confortable ne le rendit nullement prétentieux. Toutefois, il eut l’idée de quitter Bambougou-Diakha dans le but de fonder un village à lui et à

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