Toutes nos peurs
284 pages
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Toutes nos peurs , livre ebook

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Description

1934. Hamrak, Massachusetts. À la périphérie de la ville, émergeant des marais et du brouillard ambiant, l’université Beauregard, qui suinte le malaise. Métaphysique, étude des anciennes religions et des civilisations disparues, occultisme… la faculté est devenue une référence mondiale pour toutes les disciplines marginales de l’enseignement. Au cœur de ses secrets, une mystérieuse bibliothèque: "le sarcophage". Quatre étudiants adeptes en spiritisme vont y sceller leur destin en réveillant une force maléfique… À travers les États-Unis, le Canada, l’Angleterre, ou encore l’Irlande, c’est tout un hommage aux classiques du genre, de Poe à King en passant par Lovecraft, que signe avec brio Alexandre Curtis. Un cauchemar à tiroirs, à l’ambiance poisseuse, sombre à souhait, qui ne dessert son étreinte qu’à la dernière page.

Informations

Publié par
Nombre de lectures 38
EAN13 9782748351729
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0094€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait












Toutes nos peurs
Alexandre Curtis










Toutes nos peurs






















Publibook
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IDDN. FR.010.0114411.000.R.P.2009.030.40000




Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2010



« L’émotion la plus forte
et la plus ancienne de l’humanité
c’est la peur,
et la peur la plus ancienne et la plus forte
est celle de l’inconnu. »

Lovecraft



« Fear is your only god »

Rage Against the Machine

9


Chapitre 1 :
Beauregard



Une brume hostile et froide enveloppait
consciencieusement cette curieuse université Beauregard à la périphérie
d’Hamrak, Massachusetts. Si ceux qui y vivaient
semblaient s’être accoutumés à ce brouillard obsédant et
humide, c’est sans doute parce qu’à sa façon, il devait
avoir pris possession d’une partie de leur conscience. Mais
pour tout nouvel arrivant, une sensation d’oppression,
presque de dégoût ne pouvait vous empêcher d’être saisis
à la gorge. Vous n’auriez sans aucun doute pu éviter un
haut de cœur en découvrant cet endroit si particulier, et
certains d’entre vous auraient peut-être senti monter en
eux une envie difficilement répréhensible de partir en
courant. Je suis certain que peu d’entre vous auraient souhaité
y séjourner quelques jours. Ce sentiment d’oppression
était d’autant plus sournois que l’endroit paraissait
pourtant anodin ; quoi de plus anodin qu’une université
américaine ? Mais ici, la tension transpirait, suintait de
partout. Un lieu où Edgar Poe aurait trouvé une
manifestation visuelle à ses divagations littéraires.
Beauregard s’était développée un peu à l’écart de la
ville, dans une zone marécageuse, encastrée entre de vieux
ateliers abandonnés et une colline que surplombait un bois
composé d’arbres et de ronces entrelacées et menaçantes
qui paraissaient venir d’une autre époque. Les bâtiments,
réputés pour leur vétusté et traversés par de longs couloirs
sombres, avaient été dressés sur de vastes pelouses, si
communes à de nombreuses universités américaines ; mais
du fait des marécages environnants, celles-ci étaient sans
11 cesse inondées et gorgées d’eau. Parfois, durant l’été, elles
étaient praticables, mais les rares étudiants qui s’y
attardaient ne pouvaient que rarement profiter des rayons du
soleil, car les bâtiments de Beauregard étendaient leur
ombre allongée et sinistre tout autour du campus, comme
pour y délimiter une zone de non-droit. Le terrain de sport
jouxtait le bâtiment administratif et était, lui aussi, laissé à
l’abandon, du fait des inondations. Il était plus fréquenté à
présent par différentes espèces d’oiseaux bruyants que par
les élèves eux-mêmes.
L’université, par ailleurs, subissait la concurrence rude
des prestigieuses écoles de Boston, situé à quelques
dizaines de miles d’Hamrak. Les familles aisées de la triste
ville préféraient envoyer leurs enfants à Boston plutôt que
de les laisser étudier à Beauregard.
Pour parfaire cette sombre et triste image, la faculté
avait été le théâtre, vers 1895 d’une série de meurtres
perpétrés contre des étudiants du campus. L’affaire n’avait
jamais été élucidée.
Afin de tenter de survivre à un recul inéluctable des
effectifs, la nouvelle équipe dirigeante mise en place en
1925, décida de développer une politique ambitieuse :
conscient de son lugubre passé et de la concurrence des
grandes écoles bostoniennes, le directeur prit la
responsabilité de se séparer d’un grand nombre de disciplines qui
étaient mieux enseignées ailleurs. La faculté se spécialisa
dans quelques domaines du savoir, que d’autres
universités, à travers tout le pays, répugnaient à inclure à leur
cursus, telles que la philosophie, la métaphysique, l’étude
des anciennes religions, le spiritisme, l’occultisme et
l’étude des civilisations disparues. Toutes ces sciences
furent longtemps considérées comme secondaires voire
inutiles par les autres universités comparées à
l’enseignement du commerce, de la médecine ou du droit. Par
ailleurs, elles étaient associées pour la plupart au
charlata12 nisme, voir même par certains conformistes à la sorcellerie
ou à la magie noire.
Quoi qu’il en soit, c’est avec amusement que la plupart
des facultés américaines se délestèrent de ces disciplines
au profit de Beauregard qui en obtint le quasi-monopole.
Par la suite, l’université s’enrichit d’une immense
bibliothèque regroupant des ouvrages de toutes les époques.
Si certains sont des copies, d’autres sont des originaux et
de véritables trésors, qui donnent à cette bibliothèque une
valeur, tant financière qu’intellectuelle, inestimable.
Plus tard, il fut proposé à la ville d’Hamrak de racheter
certains ateliers désaffectés qui jouxtent l’université pour
les aménager en salles de conférence.
Aujourd’hui, Beauregard est une référence mondiale et
attire de par le monde de nombreux étudiants, professeurs,
chercheurs ou simples amateurs, passionnés par tous ces
sujets. Si la réputation de Beauregard s’est encore
assombrie depuis, auprès de l’opinion publique, le succès de la
politique mise en place est incontestable, puisqu’à présent,
en 1934, le nombre d’étudiants a triplé par rapport à 1905,
et les séminaires organisés sur divers sujets sont toujours
très suivis par des spécialistes qui viennent parfois
d’Europe pour la circonstance.

Selon les dires, la bibliothèque serait divisée en deux
parties bien distinctes, et fréquentées par des publics
différents. La première, regroupant tout le rez-de-chaussée et
l’aile ouest du premier étage est accessible à tous :
étudiants, professeurs, écrivains, et même quelques externes
qui ne sont pas enregistrés à l’université mais qui peuvent
consulter la plupart des ouvrages. La deuxième partie de la
bibliothèque est entourée de mystères. La majorité pense
qu’elle se situe au deuxième étage, mais d’autres n’en sont
pas convaincus. Pour y accéder, il est indispensable de
posséder une permission spéciale, permission aussi
spéciale que rare, car aujourd’hui, aucun étudiant n’y a eu
13 accès, malgré toutes les demandes qui s’amoncellent sur le
bureau du directeur au quotidien. Cette mystérieuse
bibliothèque, surnommée « le Sarcophage » n’a en fait été
ouverte qu’en de fort rares occasions, surtout à de grands
professeurs d’Europe ou d’Asie. Les légendes les plus
folles courent sur sa localisation. Certains prétendent
qu’elle a été enfouie sous terre, d&

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