Une étrange  famille congolaise et son odyssée
144 pages
Français

Une étrange famille congolaise et son odyssée , livre ebook

-

144 pages
Français

Description

Dans ce récit plein de rebondissements, l'auteur évoque l'itinéraire pris par sa famille, à travers des générations, et épilogue sur les tribulations des personnages sur qui l'ont marquée. Il révèle les arcanes de cette singulière famille, et en dresse subtilement l'arbre généalogique.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 décembre 2013
Nombre de lectures 12
EAN13 9782336331072
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0600€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

KAPASHIKA DIKUYIUne étrange famille congolaise
et son odyssée
Dans ce récit plein de rebondissements, l’auteur évoque
l’itinéraire pris par une famille, la sienne, à travers des Une étrange famille congolaise
générations et épilogue sur les tribulations des personnages
qui l’ont marquée. Par la même occasion, il révèle les arcanes
de cette singulière famille, et en dresse subtilement l’arbre et son odyssée
généalogique.
Avec force détails, il décrit, tour à tour, les déboires de
Récitses grands pères maternel et paternel, particulièrement leur
incarcération, puis leur transfèrement au bagne de Bwelo,
à la même époque. Le premier avait commis un homicide
involontaire, le second était l’auteur d’une curieuse vendetta.
Sevrés d’afection parentale, dès le bas âge, son père et sa
mère connurent une enfance émaillée d’événements palpitants,
dramatiques. C’est dans des conditions particulièrement éton­
nantes qu’ils unirent leurs destinées.
L’auteur s’appesantit enfn sur les joies et peines ayant marqué
son existence. Joies intenses et éphémères ; peines exacerbées
dont les stigmates demeurent indélébiles.
Kapashika Dikuyi est né en 1953 à Kinshasa. Après des études
supérieures à l’Institut Pédagogique National de Kinshasa où il obtint
le diplôme de Licencié-Agrégé en Français, il a suivi à Rome une
formation axée sur la gestion des Centres de Formation professionnels.
Actuellement, il occupe le poste de secrétaire général académique de
l’Institut Supérieur d’Enseignement Technique, Arts et Métiers de
Kinshasa.
Ecrire l’AfriqueISBN : 978-2-343-01828-7
Ecrire l’Afrique14,50 euros L’ armattan
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KAPASHIKA DIKUYI
Une étrange famille congolaise et son odyssée








UNE ETRANGE FAMILLE CONGOLAISE

ET SON ODYSSEE





















3 Écrire l’Afrique
Collection dirigée par Denis Pryen

Romans, récits, témoignages littéraires et sociologiques, cette
collection reflète les multiples aspects du quotidien des
Africains.


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UNE ETRANGE FAMILLE CONGOLAISE

ET SON ODYSSEE


Récit

















































© L'HARMATTAN, 2013
5-7, rue de l'École-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.harmattan.fr
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-343-01828-7
EAN : 9782343018287




Pour Grégoire Bakakenga,
l’astre éteint qui ne cesse de briller.

K.D.
















































CHAPITRE I

MON GRAND-PERE MATERNEL



La nuit avait englouti dans ses entrailles la cité
ouvrière de Tshika. Constituée de pavillons mi-modernes
mi-rustiques, cette agglomération était habitée par les
employés noirs de la Compagnie Minière du Congo.
Lorsque la colonisation avait le vent en poupe, les visages
blêmes implantèrent cette multinationale à trois cents
kilomètres environ de Luluabourg, chef-lieu de la
province du Kasaï occidental. La Compagnie Minière du
Congo exerçait une activité aussi florissante
qu’audacieuse : l’extraction du diamant joaillerie.
Une savane arrogante, fière, imposante entourait la cité
ouvrière de Tshika et semblait l’isoler, à première vue, du
reste du monde. Pourtant, à quelques lieues de cette
modeste cité, s’étalaient, d’un côté, la somptueuse ville
européenne, et de l’autre, une immense concession
minière. Tel un interminable cordon ombilical, une route
en latérite étroite et tortueuse rattachait la cité de Tshika à
la concession minière, en passant bien sûr, par le quartier
cossu des Blancs.
Cette nuit-là, des cris lugubres des bêtes troublaient
ostensiblement le sommeil des habitants de la cité
ouvrière de Tshika. En effet, cette nuit-là, un chat
abandonné par son maître, miaulait d’une manière
plaintive. Un chien efflanqué poussait des hurlements
lancinants. Un hibou, perché sur un arbre anonyme,
9 hululait éperdument. Au loin, un lion insomniaque
rugissait sans répit…
Selon une certaine mythologie, les cris nocturnes de ces
animaux présageaient un malheur. Assurément. Dans
quelle piaule allait-il porter ses pénates ? Personne ne
souhaita que cet importun frappât à sa porte. Comme
pour se soustraire au danger imminent, les habitants de la
cité ouvrière de Tshika fermèrent les portes de leurs
pavillons respectifs à double tour, et se couchèrent assez
tôt. Contre leur gré, ils écoutaient de la musique jouée par
des bêtes de mauvais augure.
Couché à côté de Bakalumpa, son épouse, sur un
pageot de fortune, Kapashika, mon grand-père maternel,
buvait de ses oreilles dressées, ces mélodies enchantées.
Cette nuit-là, Bakalumpa le sevra de ronflements dont elle
le gratifiait habituellement. Kapashika comprit qu’elle
était en éveil. Pour cette brave dame, une nuit sans
ronflements est semblable à une fête sans boisson.
Kapashika ignorait que sa chère épouse était en proie à
des douleurs aigues du bas-ventre. Elle les supportait
stoïquement, par pudeur. Elle n’osait surtout pas pousser
des gémissements susceptibles de se mêler aux
jérémiades des messagers de la mort. N’en pouvant plus,
elle poussa un cri à peine perceptible, qui attira
néanmoins l’attention de son mari. Ce dernier sauta à bas
du lit, puis remonta la mèche de la lampe tempête se
trouvant sur une antique table de chevet.
— Tu as un problème ? demanda Kapashika, en
observant sa femme qui se contorsionnait sous un drap
blanc.
&

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