Théâtre du monde : métissage

Valérie Gilbert

Description

Le meurtre du roi Duncan par Macbeth peut-il être encore évité? Un père meurtri par la disparition de sa fille, délaissée par son époux Shiva, peut-il accéder au pardon? Emporté par sa foi en l’humanité, Prométhée a-t-il bien pesé toutes les conséquences de son acte sacrilège? Et Faust, intérieurement torturé, arrivera-t-il à l’apaisement? Réunissant quatre pièces qui empruntent leurs arguments à des textes et mythes majeurs – car touchant à notre humaine condition –, "Théâtre du monde: métissage" retravaille les thèmes de la culpabilité, de la destinée, de la responsabilité, de l’oubli, de la liberté, pour délivrer des messages qui tranchent avec notre morale occidentale et invitent à l’adoption de nouvelles perspectives sur nos propres actions, illusions et conceptions. L’entreprise dramaturgique de Valérie Gilbert ne se situe pas dans la transposition orientalisante de certains récits phares, ni même dans la simple réitération d’une œuvre issue du patrimoine indien. Allant plus en profondeur, l’auteur réévalue, questionne, pousse dans leurs retranchements les enseignements que l’on a tirés de ces textes et se fait ainsi la créatrice d’un théâtre postmoderne éclairé par les philosophies de l’Asie.

Informations

• Publié par: publibook
• Nombre de lectures: 37
• EAN13: 9782748366839
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 2 Mo

Extrait

Théâtre du monde : métissage

Du même auteur

Shambhala ou l’exil de Sonam, le jeune Tibétain, 2002 Chemins de traverse : du Tibet à Tahiti, 2011

Valérie Gilbert Théâtre du monde : métissage Qui va tuer Duncan ? L’offense à Shiva Prométhée ou le mouvement perpétuel Mea culpa, Docteur Faust Publibook

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Préface

Ces quatre pièces de théâtre sont le fruit de syncrétismes cul- turels où il s’agit de proposer des relectures de textes classiques européens à travers l’éclairage de philosophies orientales. Ces concepts philosophiques sont choisis en fonction de leur perti- nence à enrichir la compréhension des textes. Qui va tuer Duncan ?relecture deMacbethde Shakespeare a été écrite à partir – du texte original de la parabole tibétaine sur l’instabilité du moi et – des textes relatifs aux interactions entre le bouddhisme et la psychologie occidentale. L’Offense à Shivareprend l’histoire réelle de Daksha yagam, encore jouée dans les temples du sud de l’Inde par les artistes duKalamandalam (Académie des Arts). Il s’agit d’une forme de théâtre sacré, appelée Kathakali, dont l’histoire est chantée en Malayalam avec quelques passages en sanskrit. Des éléments de la philosophie hindoue ont été utilisés. Il y a un passage où Sati demande à Brahmâ de lui montrer la réalité sans les formes. Le premier aspect de la réalité est abordé au début de la pièce où Daksha explique à Prasuti que, pour avoir une vue réelle du lac, il faut le regarder de tous les points d’observation qui exis- tent. C’est une métaphore qui explique en quoi le fait de dissiper l’illusion de l’ego peut aider à entrevoir la réalité. Le deuxième aspect de la réalité est abordé à la fin de la pièce où on sort l’histoire de Daksha de sa forme religieuse dans un pre- mier temps et de sa forme théâtrale dans un deuxième temps. En effet, la forme enferme l’histoire dans une expérience finie, qui ne lui permet d’évoluer que dans le cercle de la relativité. Prométhée ou le mouvement perpétuel est une relecture du texte grec d’Eschyle, utilisant des concepts bouddhistes tibé- tains (lorsque Prométhée est attaché à la Roue de l’Existence avec des liens de cause à effet), et des références à la culture maorie.

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Mea Culpa est une relecture de Faust. L’histoire n’est pas abordée sous l’angle judéo-chrétien de la culpabilité. Le mal est présenté comme un bien qui ne s’est pas réalisé, comme un cheminement qui n’est pas arrivé à maturité.

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