Yémen
376 pages
Français
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Description

Début 2011, la révolution éclate au Yémen. L'auteure suit la révolte pendant un an et tient un journal des événements et des débats qui agitent Sana'a, la capitale. La "Place du changement" est occupée en permanence par les révolutionnaires. Les morceaux choisis, des billets que l'auteure écrit au quotidien, décrivent de l'intérieur les événements clés qui ont marqué la révolution tout en offrant la parole aux acteurs de cette révolte. Elle dessine en même temps les contours de la société yéménite d'aujourd'hui.

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Date de parution 01 février 2015
Nombre de lectures 12
EAN13 9782336369327
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

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Extrait

Maggy Grabundzija
Yémen Morceaux choisis d’une révolution
Mars 2011 février 2012
Comprendre le M oyen-O rient
YémenMorceaux choisis d’une révolution
Comprendre le Moyen-Orient Collection dirigée par Jean-Paul Chagnollaud Mamduh NAYOUF,Vers le déclin de l'influence américaine au Moyen-Orient ?,2014. Hillel COHEN,Les Palestiniens face à la conquête sioniste (1917-1948). Traîtres ou patriotes ?,2014. Pierre JAQUET,L’Etat palestinien face à l’impuissance internationale, 2013. Firouzeh NAHAVANDI,L’Iran dans le monde, 2013. Aline KORBAN,L’évolution idéologique du Hezbollah, 2013. Samy DORLIAN,La mouvance zaydite dans le Yémen contemporain, 2013. Gamâl AL-BANNA,L’islam, la liberté, la laïcité et le crime de la Tribu des "Il nous a été rapporté",2013. Daniel CLAIRVAUX,Iran : la contre-révolution islamique,2013. Naïm STIFAN ATEEK,Le cri d’un chrétien palestinien pour la réconciliation. Pour une théologie palestinienne de la libération, 2013. Céline LEBRUN, Julien SALINGUE (dir.),Israël, un État d’apartheid ? Enjeux juridiques et politiques, 2013. Pierre GUILLOSSOU,La Palestine contemporaine, des Ottomans aux Israéliens, 2013. Mohammad AL SUBAIE,L’idéologie de l’islamisme radical.La nouvelle génération des intellectuels islamistes,2012. Didier LEROY,Hezbollah, la résilience islamique au Liban, 2012. Hassan Diab EL HARAKÉ,République islamique d’Iran : quel pouvoir pour le peuple ?, 2012.Alice POULLEAU,À Damas sous les bombes,Journal d’une Française pendant la révolte syrienne (1924-1926), 2012.
Maggy GRABUNDZIJAYémenMorceaux choisis d’une révolution mars 2011 ‒ février 2012
© L’HARMATTAN, 2015 5-7, rue de l’École-Polytechnique, 75005 Paris www.harmattan.fr diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-343-0397-18 EAN : 9782343039718
Glossaire des structures révolutionnaires
Ca suffit(khalâs):petite formation qui est composée de militants ou de sympathisants du parti nassérien. Ils publient pendant la révolution un journal : khalâs.Centre de médias (markiz al-alamiya) : parmi les premiers centres des médias formés sur la Place, il est animé par des révolutionnaires qui s’affichent comme indépendants.Coalition civique de la révolution des jeunes (al-tahâluf al-madani li-thawrat al-shabâb) ou simplementCoalition civique: elle rallie dans ses rangs à ses débuts des noms importants, comme celui d’Ahmed Sayf Hâchid (parlementaire du Parti socialiste), qui se désolidarisera de la Coalition au long de la lutte. Elle est perçue et se positionne parmi les organisations indépendantes même si ses membres sont dits proches des mouvements de gauche. Tenue par un chef d’entreprise, elle est reconnue comme des plus actives structures agissant sur la Place, même si elle semble s’essouffler lorsque certains de ses membres dirigeants fondent le Parti al-Watan (avec un programme politique rendu public durant la révolte).Coalition du futur(takattul al mustaqbâl):cette petite formation rassemble des sympathisants ou des membres du Parti socialiste yéménite (PSY).Coalition des jeunes de la révolution(takattul shabâb al-thawra): ses membres sont soit des militants soit des sympathisants du Parti socialiste yéménite (PSY). Elle représente l’une des deux grandes structures de ce parti sur la Place. Selon son représentant, un membre du bureau politique du Parti socialiste yéménite, la structure dispose de branches dans différentes Places du pays.Coalition des parlementaires(tahâluf al-barlamânî): la structure a été formée et est composée par les démissionnaires parlementaires, appartenant souvent à la Rencontre commune, mais également au parti du Président (le CPG).Coalition nationale (tahâluf watan): cette organisation est l’unique structure ayant préexisté à la révolution. Elle fut fondée en 2006, au moment des élections parlementaires et présidentielles, afin de soutenir les candidatures féminines lors de la campagne. Le réseau s'était éteint lorsque la lutte commence et la révolution ravive les activités de ce cercle. Le Collectif comprend uniquement des membres féminins, souvent proches des mouvements de gauche mais pas uniquement puisqu’il rassemblait, notamment avant la révolution, des partisanes du Président. La Coalition compte certaines des féministes les plus connues du Yémen, dont beaucoup sont polyglottes. A ma connaissance, seule cette organisation mène des campagnes de sensibilisation ciblant la communauté internationale, particulièrement au début de la lutte.Coalition citoyens égalitaires (tahâlufmuwattinûn mutasâwûn) : cette toute petite structure regroupe uniquement des membres féminins, souvent sympathisantes ou militantes dans différents partis de gauche (mais elle comprend également quelques membres proches du parti al-Islâh). L’organisation est perçue et se revendique comme indépendante. Elle compte peu de membres mais certaines d’entre elles sont très actives sur la Place (tout au long de la lutte).Coalition des entrepreneurs(tahâluf al-mustathmirîn): la structure comprend un nombre très limité de membres, tous sont entrepreneurs.
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Coalition des filles de Bilquis(tahâluf banat bilqis): cette Coalition placée sous la direction de la Coordination est composée de sympathisantes ou de militantes du parti al-Islâh. Celles-ci sont actives durant la révolution organisant des événements pour les femmes révolutionnaires, des débats, des formations pour mener des campagnes de sensibilisation.Coalition des gens libres dal-Hudayda(itilâf al-abnâ al-hudayda al-ahrâr) : petite formation de révolutionnaires originaires de la ville d’al-Hudyada et qui se présentent comme indépendants.Coalition des jeunes du Yémen libre(itilâf shabâb al-yaman al-hur): petite formation de révolutionnaires qui se revendiquent comme indépendants.Coalition de la cause du Sud (tahâlufal-qadhiya al janûbiya) : cette Coalition regroupe des structures plus petites représentant différents gouvernorats du Sud, non sympathisants ou militants au parti al-Islâh. Elle représente une des deux coalitions du Sud les plus importantes de la Place et à ce titre, sa représentante parle, lors d’événements, au nom des gens du Sud.Coalition de la libération pacifique (tahâluf al-tahârur al-silmî) : première Coalition historique de la Place, regroupant de plus petites structures. Elle est fondée par un militant d’al-Islâh qui a pour ambition de rallier toutes les forces de la Place afin de n’offrir qu’une seule voix à la lutte. Il échouera dans son entreprise.Coalition des militaires(tahâluf al-askarî): elle rallie des militaires de carrière, indépendants - ne percevant plus leur salaire depuis qu’ils ont rejoint la lutte.Coalition des révolutionnaires de Ma’rib pour le changement et la construction (itilâfal-thawrî min ma’rib liltaghayûr wa al-bina): structure qui rassemble les associations de la région de Ma’rib, présentes sur la Place.Coalition générale pour les femmes révolutionnaires et populaires (itilâf ’am lilnisâ thawrî wa sha) : cette structure qui avait pour ambition de rassembler les femmes de toutes tendances politiques ou indépendantes autour d’un projet de soutien à la question des femmes, ne comprend que des membres féminins mais n’a en réalité jamais été véritablement active sur la Place.Coalition Nasser (tahâluf nâser) : elle a été formée par des révolutionnaires sympathisants ou militants du parti nassérien. Elle représente sur la Place la structure révolutionnaire officielle de ce parti.Comité d’organisation pour la révolution populaire des jeunes(al-lajna al-tandhîmya lil-thawra al-shabâbiya al-shabiya) appelé leComité(al-lajna) (désigné sous le terme de Comité de la Place) : ce comité, constitué dans les premières heures de la lutte et composé de révolutionnaires de différentes tendances politiques (comme des indépendants), est en charge des aspects logistiques de la Place. Pour atteindre ses objectifs, elle a formé des sous-comités et rendu chacun d’entre eux responsable d’une partie de l’organisation interne du mouvement (nourriture, finances, emplacement des tentes, sécurité, la scène, les affaires légales – sous-comité qui reçoit les plaintes des révolutionnaires). Le Comité lance également les appels à manifester, définit les parcours des marches et les politiques d’extensions de la Place, organise la sécurité et tient des conférences de presse. Le Comité représente, grâce au soutien de la Coordination, la structure la plus conséquente et la plus organisée de la Place.
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Comité des jeunes(lajna al-shabâb) : formation crée par Tawakul Karman. Elle comprend des branches dans différentes Places du pays. Ses membres sont actifs sur la Place mais en général ils ne se rallient pas aux initiatives lancées par d’autres structures de la Place.Conseil civil et démocratique(al-majlis al-madanî wal-dîmucrâtî) : tentative de constitution d’un conseil, composé des militants ou sympathisants des partis de gauche, mais qui ne fut jamais actif dans le cadre révolutionnaire.Conseil de coordination des jeunes révolutionnairesappelée laDiversité(tanawu‘) : la structure est fondée par de jeunes indépendants, sympathisants de gauche et des Hûthi, mais la composition de ses membres va se modifier au long de la lutte, attirant dans ses rangs une certaine élite (révolutionnaires polyglottes) très qualifiée (professeurs d’université, personnes travaillant pour les organisations internationales), ainsi que des activistes dans la société civile, d’anciens membres actifs de partis politiques et des cheikhs. Les Jeunes de la résistance intègrent la Diversitéà ses débuts, mais s’en désolidarisent dans le courant de la révolution. Le Conseil est considéré comme l’une des structures les plus actives de la Place, même si ses membres sont moins importants en nombre que dans d’autres formations. Ce Conseil représente la voix des indépendants sur la Place (souvent en concurrence avec la Coalition civique qui peut être perçue par les révolutionnaires comme étant proche des mouvements de gauche, contrairement à laDiversité).Conseil desjeunes révolutionnaires indépendants (majlis al-shabâb al-thawrî al-mustaqil) : il regroupe 117 mouvements et coalitions proches du mouvement hûthi. Le Conseil disparaît presque en même temps qu’il est constitué.Conseil des jeunes révolutionnaires (majlis al-shabâb al-thawra)cette : structure est formée après l’extinction de la CoalitionMadad, en août 2011. Elle aurait été constituée à l’initiative de certains des membres deMadad mais son influence et sa participation aux différentes réunions qui se déroulent sur la Place semblent de moindre importance comparées à celles de la première structure.Conseil des jeunes révolutionnaires populaires (majlis al-shabâb al-thawî al-shabî)cette initiative, pensée par Tawakul Karman, ne verra en réalité jamais le : jour. Le comité préparatoire en charge de l’établir ne pourra mener à bien sa complexe tâche d’organisation des élections à travers un vote électronique (par manque de soutien financier). Par contre, les conseils de jeunes (majâlis al-shabâb) qui constituent la première étape vers la formation de ce conseil ont été formés dans différentes Places du pays.Conseil Madad(majlis al-madanyia al-dîmucrâtî): cette structure regroupe des sympathisants ou des militants du Parti socialiste yéménite. Elle représentait la voix révolutionnaire du parti sur la Place. Après avoir été active, la Coalition se disloque en août 2011.Conseil nationaldes forces révolutionnaires (lajna al-watanial-quwâ thawriyaconstituée à l’initiative des partis politiques, à la mi-août 2011, elle) : comprend au moment de sa fondation, quelques 143 membres et rassemble la plus grande diversité des structures agissantes sur la Place. Si le Conseil est parmi les signataires de l’initiative du Golfe, représentant les révolutionnaires dans ce contexte politique, il n’est que peu actif sur la Place.
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Conseil suprême de la coordination de la révolution yéménite (munasiqiya al ulia lilthawra) (dont l’abréviation est laCoordination,munasiqiya) : la structure est formée par des sympathisants et des militants du parti al-Islâh. LaCoordinationest liée au Comité. Elle veille notamment au nombre de révolutionnaires nécessaires pour répondre à tous les besoins logistiques de la Place (membres du sous-comité de sécurité, sous-comité de la scène, sous-comité des finances...). Ainsi, il est souvent affirmé que c’est laCoordinationdirige la Place. La qui Coordinationest perçue comme le prolongement du parti al-Islâh sur la Place et représente donc sa voix. La structure est la plus imposante sur la Place. Elle comporte des branches dans d’autres Places du pays.Forum organisationnel général de la révolution (multaqâ al-tandhîmiya al-’âma lil-thawra): cette structure ne mènera en réalité aucune activité. Il s’agissait d’une tentative de rassembler diverses coalitions de la Place.Forum des révolutionnaires du Jawf (multaqâ lil-thawryyîn min al-Jawf) : formation qui rassemble des structures plus petites, toutes de la région du Jawf.Forum des forces révolutionnaires(multaqâ al-quwâ thawriya):cette structure figure parmi les plus importantes de la Place. Elle rassemble les formations liées aux partis politiques (la Coordination, CoalitionMadad, Coalition des jeunes de la révolution, Coalition nasser) ou indépendantes (la Diversité, les Jeunes de la résistance, la Coalition citoyens égalitaires...), puis celles de métiers (Coalition des parlementaires, Coalition des entrepreneurs, Coalition des militaires). Bien qu’elle rallie à sa structure les plus importantes coalitions de la Place, elle sera en réalité dans l’incapacité d’influencer la Place. Cette coordination des différentes forces révolutionnaires de la Place s’éteint quelques semaines avant la tenue des élections.Front de sauvetage de la révolution(jabhat inqâdh al-thawra): la structure se constitue tardivement dans la lutte révolutionnaire, à savoir à la fin du mois de décembre 2011. Ses membres s’opposent à la signature de l’initiative du Golfe et considèrent que l’accord est contraire aux demandes révolutionnaires. Le front réunit certaines figures de la Place comme Ahmed Sayf Hâchid, le représentant des Libéraux pour le changement et des Jeunes de la résistance, une importante figure politique du Parti Socialiste Yéménite du Sud, un membre du parti al-Haqq.Jeunes de la lutte décisive(shabâb al-hassm): il ne s’agit pas d’une structure (coalition, forum, association…), contrairement à toutes les autres existant sur la Place. Il s’agit d’une coordiantion entre les indépendants et les Jeunes de la résistance dont l’ambition est d’établir un programme d’intensification de l’action révolutionnaire et de le mettre en place (conduisant certaines campagnes de sensibilisations).Jeunes de la résistance(shabâb al-sumûd) : cette structure regroupe les jeunes sympathisants ou militants hûthi même s’ils ne représentent pas son organisation officielle - le leader de ce mouvement Abdel Malik al-Hûthi a désigné son représentant officiel sur la Place.Libéraux pour le changement (al-ahrâr lil-taghyîr) : cette structure est composée de zaydites, de l’école de Sana‘a. Ceux-ci sont proches des Jeunes de la résistance.
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Volonté du peuple(irâdat al-shab) : cette structure rassemble de très jeunes révolutionnaires qui se disent indépendants et qui organisent certaines actions sur la Place.
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