Au fil des Ecritures - Essai de catéchèse figurative - Volume 1 : Jésus le Christ

Olivier Petit

Description

Ce ouvrage aide à la lecture d'un ensemble de texte extrait principalement de l’Evangile selon St Matthieu. Il utilise pour cela la lecture figurative. Il s'inscrit dans une perspective catholique.

Informations

• Publié par: OlivierPETIT
• Publié le: 18 octobre 2012
• Nombre de lectures: 182
• Langue: Français

Extrait

AU FIL DES
ECRITURES

Essai de Catéchèse
Figurative

Volume 1 : Jésus, le Christ.

Olivier Petit




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A la découverte du Père, du Fils et de l’Esprit en
Eglise.

• Buts.
Le présent ouvrage entend donner à des enfants de lire
comment la Bible rend témoignage au Dieu trinitaire et
faire ainsi l’expérience de l’Eglise. Au fil du temps ils
découvriront des textes et s’en feront des compagnons
pour la vie. Ils acquerront ainsi une base sur laquelle ils
grefferont leurs découvertes à venir.

• Une catéchèse figurative.
Le travail proposé met en œuvre une lecture figurative de
la Bible. Les enfants découvrent la Bible à travers un
animateur qui leur en raconte des textes. Ces textes ne
sont pas considérés comme porteurs d’un message à
découvrir et à intégrer. Ils sont considérés comme
porteurs de figures à interpréter dans une Tradition. Les
enfants découvriront ces figures et apprendront à les
interpréter de manière à pouvoir y revenir tout au long de
leur vie afin d’en tirer de l’ancien et de nouveau. Cette
manière de raconter la Bible se distingue donc d’une
catéchèse biblique symbolique qui lit la Bible à partir d’un
dictionnaire des symboles repérables dans les textes
bibliques comme d’une catéchèse narrative qui considère
la narration comme le moyen de transmettre un message.
Elle s’enracine dans la Tradition des Pères telle que l’a
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théorisée Origène dans le Traité des Principes et dans sa
redécouverte à partir des sciences du langage depuis une
quarantaine d’années. Les textes ne sont pas tant le
produit d’un milieu et d’un contexte, même si l’empreinte
de l’un et l’autre sont reconnaissables, que la pierre
d’achoppement sur laquelle bute un lecteur et qui fait
résonner ainsi la parole qui le travaille présentement à son
insu. Les textes bibliques sont considérés comme inspirés
et inspirant. La catéchèse proposée ici a donc pour but
d’initier chez des enfants cette expérience en espérant
qu’ils la renouvelleront en avançant dans l’existence.

• Organisation de la proposition.
La proposition s’étale sur trois périodes. La première prend
appui sur les Evangiles, principalement celui de St
Matthieu. La deuxième prend appui sur l’Ancien
Testament. La troisième prend appui principalement sur
les Actes des Apôtres.
Les séances sont regroupées par série. Chaque série se
conclut par une séance de synthèse. Chaque séance est
l’occasion de découvrir un texte et de dialoguer autour.
Les enfants doivent être sollicités pour donner leur point
de vue. Leur liberté d’expression doit être favorisée et leur
parole respectée. Il peut être bon que le conteur prenne
note de leurs trouvailles en respectant leurs expressions.
Hormis les synthèses, chaque séance est divisée en deux
parties : « Découvrir » et « Rencontrer ».
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La première, « Découvrir », comprend deux sections :
« Au fil du texte » et « Quelques remarques ». Mais
avant d’aborder la première section il est impératif
de lire le texte à voix haute.
La seconde, « Rencontrer », comprend trois sections : la
première est un guide de narration, la seconde met en
évidence une figure et la troisième est une proposition
pour un temps de prière. Mais avant de mettre en
œuvre la première section il est impératif
d’accueillir les enfants.
Avant la rencontre avec les enfants le conteur lit et médite
seul ou avec d’autres le texte en prenant appui sur
« Découvrir ». Puis il prépare son animation à l’aide de
« Rencontrer ». Cette animation se déroule en trois
temps : la narration, la reprise autour d’une figure et un
temps de prière.
Les éléments donnés pour reprendre et actualiser une
figure se limitent aux points essentiels à ne pas rater
quelle que soit le média choisi (dessin, marionnette, etc.).
Aucune mise en œuvre pratique n’est ici proposée en
dehors des synthèses. A chacun de trouver ce qui lui
convient.

• Points d’attention pour les animateurs :
Les enfants vont découvrir beaucoup de textes. Pour aider
à leur mémorisation et pour ne pas se perdre dans les
détails, le parcours cible en chaque texte quelques points
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fondamentaux. Ce qui ne sera pas dit et découvert
présentement le sera plus tard.
Il est plus important de faire toutes les étapes que de
passer beaucoup de temps sur l’une d’entre elles puis d’en
sauter d’autres pour rattraper le temps perdu.
Les séances de synthèse sont très importantes car c’est
l’occasion de bien fixer ce qui doit être mémorisé. La
mémorisation n’est pas facultative. Elle est essentielle car
sans elle, il ne peut y avoir d’appropriation.

• L’auteur.
Olivier Petit est prêtre catholique du diocèse de Lyon. Il a
été initié à la lecture figurative par Cécile Turiot et Jean
Calloud et il la pratique depuis une trentaine d’années avec
de nombreux groupes de lectures auxquels la présente
proposition doit énormément. Ayant expérimenté de bien
des manières la pertinence de la lecture figurative, mais
n’ayant jamais trouvé d’outils catéchétiques la développant
pleinement il s’est décidé à réaliser cette proposition et à
la mettre à la disposition de qui s’en emparera.

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1. Joseph : Matthieu 1,1-25.

Découvrir.

• Au fil du texte.
La généalogie est présentée comme « table des origines
de Jésus Christ, fils de David, fils d’Abraham » (v.1) mais
aucun des personnages de la généalogie n’est le fils de
celui qui l’engendre. Seul Jésus Christ est dit fils de David
et d’Abraham alors qu’il n’est pas lié à cette généalogie par
l’engendrement car Joseph ne l’engendre pas.
Comparez la place des hommes et des femmes dans la
généalogie. Quel constat faites-vous ?
Thamar, Rahab, Ruth et la femme d’Ourias sont d’origine
étrangère ou inconnue. A votre avis qu’apportent-elles à
cette généalogie ?
Comparez la manière dont le texte parle de Juda et
Thamar (v.3), de Salmone et Rahab (v.5), de Booz et Ruth
(v.5), de David et de la femme d’Ourias (v.6) avec la
manière dont il parle de Joseph et Marie (v.16). Qui
engendre et qui n’engendre pas ? Qui n’épouse pas et qui
épouse ?
Au v.20, l’ange du Seigneur interpelle Joseph en l’appelant
« fils de David ». Seul Jésus est appelé fils de David au v.1
mais aucun des personnages de la généalogie n’est qualifié
de fils. De quoi dépend la filiation de Joseph ?
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A partir des v.18-25, essayez de définir pourquoi Joseph
est appelé « juste ».

• Quelques remarques.
Joseph est l’héritier d’une généalogie où les seules femmes
mentionnées sont des étrangères. Même si, dans un
premier temps, il décide de répudier Marie, cela le
prédispose à l’épouser, elle qui introduit dans l’Humanité
ce qui lui est le plus étranger, le Christ, car engendré de
l’Esprit Saint et non de la succession d’une généalogie.
Joseph change de décision car il songe. Il ouvre ainsi une
fenêtre à l’ange du Seigneur qui peut l’interpeller et de ce
fait il peut s’ajuster à la volonté du Seigneur. Ainsi Joseph
est juste, non seulement pour sa délicatesse à l’égard de
Marie qu’il s’apprête à répudier discrètement, mais aussi et
surtout grâce à cette ouverture. D’ailleurs l’ange sollicite
cette capacité d’ouverture en l’appelant « fils de David ».
Se fait entendre aussi par-là pourquoi Jésus est appelé
« fils de David et d’Abraham ». La filiation en question ici à
propos de Jésus comme de Joseph se caractérise par cette
extrême sensibilité au Seigneur dont témoignèrent David
et Abraham.
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Rencontrer.

• Présenter une Bible.
Ce livre raconte comment Dieu se fait connaître aux
hommes.
Dieu s’y découvre progressivement d’une manière
surprenante. Il est un Père qui aime tant les humains qu’il
veut les adopter pour s’en faire des fils en leur donnant
son Esprit. Pour cela il envoie vers les humains son pro