Aguirre, la colère de Dieu
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Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

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Publié le 08 décembre 2011
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Langue Français

Extrait

Aguirre, la colËre de Dieu Aguirre der zorn Gottes de Werner Her FICHE FILM Fiche technique
RFA - 1972 - 1h33 Couleur
RÈalisation et scÈnario : Werner Herzog
Son : Herbert Prasch
Musique : Groupe Popol Vuh
InterprËtes : Klaus Kinski (Don Lope de Aguirre) Helena Rojo (Ines de Atienza) Del Negro (FrËre Gaspar de Carvajal) Ruy Guerra (Don Pedro de Ursua) Peter Berling (Don Fernando de Guzman) Cecilia Rivera (Flores de Aguirre) Dany Ades (Perucho) Armanda Polannah (Armando) Edward Roland (Okello) et des Indiens, dont ceux de la coopÈrative de Lauramarca
L E
Klaus Kinski et Cecilia Rivera
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vent eu recours ‡ pareil canevas. AguirrepossËde toutes les caractÈris tiques du film dÕaventures, et peut don Ítre vu comme tel. Mais, comme le dÈfi nit son auteur, ´cÕest un film dÕaventur en surfaceª. Werner Herzog ´gommeª constammen la thÈ‚tralisation des morceaux de bra voure ; passage de rapides, radeau pri dans un tourbillon, soldats mystÈrieuse ment assassinÈs, etc. Autant d moments forts qui auraient pu donne lieu ‡ des scËnes ‡ faire. DÈsamorÁan angoisse, horreur, hÈroÔsme, violence Herzog ne laisse au spectateur aucun possibilitÈ dÕÈmotion ´primaire Aguirrese prÈsente dÕentrÈe comme l rÈcit dÕune expÈdition que relate dan son journal un moine y participant. D fait, le film a le caractËre dÕune chr nique, dÕun carnet de notes. Tout ÈvÈn ment est dÈcrit avec minutie, sans pas sion comme le ferait (le faisait) u tÈmoin qui sÕattache plus ‡ lÕobjet qu commentaire y affÈrant. Un ÈvÈnemen aussi dramatique quÕune chute d bagages, qui aurait pu sÕaccompagner d mort dÕhomme, dans un prÈcipice nÕ ici que constatÈ dans toute son objectivi tÈ. Le texte, dit en voix-off par le rÈdac teur, renforce cette impression. LÕÈpopÈe est ramenÈe au quotidie Herzog procËde par accumulation : d dÈtails, et confËre ainsi ‡ son film u caractËre naturaliste quasi-documentair quÕaccentue lÕutilisation de la camÈra lÕÈpaule, aux cadrages incertains. C sont essentiellement les longs plans qui surprennent les Ítres qui, face ‡ la camÈ ra, se rÈvËlent par un geste, un regard... Herzog conserve au montage la durÈe d ces plans, dÕo˘ ce temps qui coule lent ment. De mÍme quÕavec une puissanc insidieuse, le rÈcit et les images envo˚ tent le spectateur, le film devient exta tique. Par glissements successifs, le rÈel et lÕhallucination se mÍlent sans que lÕ puisse diffÈrencier lÕun et lÕautre : le r acquiert un aspect irrÈel et vice-versa. L mouvement se ralentit, sÕenlise progre sivement. Le temps se fige. A la fin, il
a plus de direction, ni action, ni Ècoule ment du temps. Le mouvement circulair qui clÙt le film, cÕest ‡ la fois lÕimpr sion que le temps sÕest arrÍtÈ - quÕil to ne sur lui-mÍme - et lÕimmobilitÈ du mo vement.Aguirrene faisant plus qu tourner en rond. (É) TelFaust, Aguirre est un homme dÈchir entre la rÈalitÈ de sa petitesse et lÕinfi de son rÍve. Car lÕhomme est petit. L premier plan du film nous montre un armÈe sortant des nuages et sÕÈtirant s le flan du massif de la CordilliËre, pa plus grosse quÕune colonne de fourmi Dans la scËne finale, Aguirre est au prises avec une multitude de petit singes qui envahissent le radeau. La pro portion des signes par rapport ‡ lÕhomm renvoie celle des hommes par rapport a gigantisme de la nature. Le singe est lÕhomme ce que lÕhomme est ‡ Die cÕest-‡-dire que - Aguirre Ètant ´La col re de Dieuª -lÕhomme est le singe d Dieu. Alain Garel Revue du CinÈma n∞295 - Avril 197
Aguirrese dÈfinit par ses rapports ave la conquÍte de lÕAmÈrique. Herzog retenu quatre aspects de cette conquÍte. Le double but qui y prÈsida : la recherch de lÕor, du fabuleux pays de lÕEI Dora et lÕÈvangÈlisation. La prÈservation de l civilisation occidentale ; trois notation presque caricaturales lÕindiquent : la pr sence de deux femmes, habillÈes d velours, parÈes de dentelles, transpor tÈes dans des chaises ; le maintien d certaines habitudes, comme les maniËre de table ; le souci de la lÈgalitÈ qui amËne des mutins ‡ destituer le roi dÕEspagne ou ‡ prendre solennelleme possession de terres nouvelles. L contact avec la nature, non pas hostile mais ÈtrangËre, secrËte et mortelle ; c pouvoir de mort se manifeste sous deu espËces, les Indiens, silhouettes ‡ pein visibles aux flËches implacables, IÕea
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dÕAguirre, et le rÈcit, qui isole les person-nages, les envahit et les engloutira sans doute. La folie enfin ; le rÈcit dramatise et synthÈtise la situation des conquÈ-rants : un petit groupe, coupÈ des troupes de Pizarre, ignorant sa destina-tion autant que sa localisation, et vouÈ, dËs lÕouverture, vraie descente aux Enfers, ‡ la mort. AperÁu sur la conquÍte,Aguirreoffre un certain portrait du hÈros. Aguirre montre les qualitÈs dÕun chef. Il y a adjoint les traits de lÕaventurier qui le caractÈrisent comme les autres personnages sont caractÈrisÈs par un trait typÈ et quasi unique (‚me damnÈe, moine fanatique et cupide, ´empereurª glouton, noble fier). Mais sa stature dÈpasse celle du chef et de lÕaventurier conventionnels. ´I am the great traitorª, proclame-t-il aprËs avoir fait exÈcuter un homme qui sÕapprÍtait ‡ le trahir, empiÈtant sur sa prÈrogative. Aguirre est traÓtre aux hommes : il nÕÈprouve ni besoin ni sentiment humains, hormis son amour pour sa fille ; traÓtre envers le roi ; traÓtre envers lui-mÍme : il mÈprise les hommes pour la puissance et la renommÈe (´power and fameª) quÕil recherche comme eux ; traÓtre envers Dieu. En sÕaffirmant ´la colËre de Dieuª, Aguirre formule le blas-phËme suprÍme : il remplace Dieu. Il se veut dieu, ‡ lÕorigine dÕune race nouvelle nÈe dÕun inceste avec sa fille ; il remplit les fonctions dÕun dieu pour ses hommes : il reprÈsente la survie, peut-Ítre, et s˚rement la mort : il les inspire et les sacrifie ‡ son rÍve ; il les justifie et il les condamne. Dieu parmi les hommes, il incarne lÕHistoire, fabricant, accoucheur, metteur en scËne de lÕHistoire ´We are forging history, (we) stage history as others shape plays ª, LÕHistoire, troisiËme terme par rapport auquel le film se dÈfinit. LÕHistoire semble son sujet mÍme. De faÁon laten-te, Herzog recense les principaux ap-ports psychologiques que les historiens et des essayistes reconnaissent ‡ la conquÍte; mais ce nÕest pas son vrai
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Ent
(É) L retro genr vous lÕÈv Mur man en d tensi rÈali pires.
Alors je comprends ce que vous voulez dire.Nosferatuest un des trËs grands films que lÕAllemagne ait produits. Murnau est pour moi, de loin, le plus important de nos cinÈastes, Cette Èvi-dence que vous notez dansAguirrevient de la vie communiquÈe par les paysages, les gens, la riviËre, par leur prÈsence physique. Cela rapproche le film du docu-mentaire, mais il en est en fait trËs loin. Je hais par exemple le cinÈma direct. Au cinÈma il y a plusieurs niveaux de vÈritÈ et le soi-disant cinÈma-vÈritÈ reprÈsente la vÈritÈ la plus primaire et la plus ennuyeuse. Si je le pouvais, je serais le fossoyeur du cinÈma vÈritÈ. Et dans mes documentaires je suis allÈ contre le cinÈ-ma vÈritÈ, inventant des choses qui ne sont, non pas ´vraiesª, mais dÕune vÈrit autre, intensifiÈe. Ainsi dansPays du silence et des tÈnËbres, la sourde-aveugle Fini Strauwinger parle de sa jeu-nesse et de la fascination quÕelle Èpro vait ‡ regarder les visages des sauteurs de ski, leurs bouches ouvertes comme dans une extase, comme dans un cri, tan-dis quÕils volent dans les airs. Et ell ajoute : ´Je voudrais que vous les voyiez vous-mÍmeª. Alors je coupe et jÕinsËre l plan dÕun skieur qui saute. Or tout cel est de mon invention. Je lui ai demandÈ de dire ce texte alors quÕelle nÕav jamais vu de saut en ski de sa vie. Et pourtant cÕest toujours un documentair Ce nÕest pas un mensonge, cÕest u vÈritÈ intensifiÈe. A la fin dÕAguirre, ce nÕest plus la jungle, les arbres, cÕest rÍve de jungle, de flËches, dÕÍtres fi vreux. Mais cÕest vrai que, dansAguirre, il y a une authenticitÈ. Le danger nÕe pas crÈÈ en studio. Les gens que lÕon vo en danger Ètaient en danger quand ils tournaient le film. (É)
Dans tous vos films qui se situent dans le passÈ, Ítes-vous trËs mÈticuleux dans la reconstitution ? Non, je ne me sens pas un comptable du passÈ. Par exemple, dansAguirre, il y a Gonzalo Pizarro ; or il Ètait mort deux ans
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Carvajal nÕa jamais accompagnÈ Aguirre. Le texte de la chronique qui commente le film est entiËrement de mon invention et nullement un document authentique, comme le croient beaucoup de gens ! Mais je suis trËs prÈcis sur les dÈtails physiques. JÕaime mÕen occuper : ce nÕest pas seulement pour recrÈer lÕÈpoque, mais par exemple pour lÕallure quÕauront les acteurs dans leur costume. Nous avons fait faire une ÈpÈe et une dague spÈcialement pour Klaus Kinski. A lÕorigine, dans le scÈnario, Aguirre devait tuer sa propre fille Flores pour quÕelle ne voie pas la honte de sa fin. JÕai finale-ment tournÈ autrement. Mais mon idÈe Ètait quÕun homme comme Aguirre nÕuti-liserait pas un poignard normal, quÕil aurait un poignard fin comme une aiguille si bien que, lorsquÕil frapperait quelquÕun, on ne verrait pas le sang. La personne mourrait dÕhÈmorragie interne. Ce devait Ítre un instrument dangereux et vicieux. Finalement on ne voit pas ce poignard dans le film. JÕai beaucoup appris de Kinski de ce point de vue. Il a un flair extraordinaire pour les costumes. DansLÕenigme de Kaspar Hause,rjÕai fait planter un jardin pendant six mois pour quÕil soit prÍt pour le film. JÕai d˚ penser ‡ cette Èpoque Biedermeyer, aux animaux quÕon trouvait comme les cigognes et les abeilles, et aussi aux plantes. Je suis aussi exigeant pour le son. Ce film, comme la plupart de mes autres films, est en son direct. JÕai d˚ faire isoler la moitiÈ de Dinkelsbuhl pour Èviter les bruits parasites. Pendant le tournage, je consacre plus de temps au son quÕ‡ lÕimage. Le monologue dÕAguirre lorsquÕil menace les gens dÕemprisonnement sÕils prennent plus que leur ration de maÔs et lorsquÕil se nomme ´La colËre de Dieuª est accompa-gnÈ dÕun contrepoint sonore constituÈ de chants dÕoiseau. Nous avons passÈ des semaines dans la jungle ‡ recueillir ces chants, et parfois, ‡ partir de huit bandes- magnÈtiques, jÕai recomposÈ le chant dÕun oiseau. Rien nÕest accidentel,
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musique. CÕest pourquoi la jungle a lÕ si vivante, si Ètrange, si dangereuse. CÕest comme un dialogue avec la natur CÕest difficile pour moi dÕexpliquer lÕi rÍt que jÕy porte, comme celui que j pour la musique, les animaux, les pay sages, les images de rÍve, les moment dÕarrÍt. La figure du cercle comme le pla dÕAguirre sur son radeau tournant e rond. Le dromadaire, par exemple, m fascine. Il est ‡ genoux dans une positio dÕimmobilitÈ, pris entre la station debo et la station couchÈe. CÕest une situatio dÈsespÈrÈe qui peut durer longtemps. Les poulets, eux, me font peur, mais c qui me fascine, cÕest quÕon puisse l hypnotiser, et cÕest cela que je montr dans mes films. Les singes par contre, j les aime beaucoup et ils sont important dans mon Ïuvre.
AguirreetLÕenigme de Kaspa Hauser, comme votre premier fil Signes de vie, utilisent des schÈma narratifs classiques (une expÈdition, IÕÈducation dÕun enfant, une aventu militaire en GrËce) et les subvertissen de lÕintÈrieur, dÈroutant le spectateu opÈrant un dÈplacement de son intÈrÍt, le frustrant. Je ne suis pas tellement prÈoccupÈ pa les formes narratives. Par exemple, dan Aguirre, je nÕavais pas lÕintention dÕu ser une chronique pour accompagner l film afin de crÈer un rythme. Mais ‡ l moviola, jÕai senti la nÈcessitÈ dÕ tempo plus prÈcis, alors jÕai pensÈ ‡ c texte. Cela crÈe une impression dÕu temps de plus en plus ÈtirÈ, jusquÕ‡ c quÕil semble mÍme sÕarrÍter. Cela per aussi de donner des dates et de scande lÕÈcoulement des jours. Le rythme de me films est trËs variable, mais jÕaime le temps dÕarrÍt inconfortables qui prÈc dent le danger, IÕexplosion. Ce sont de moments de tension, comme lorsquÕil n a plus le moindre souffle de vent avant l tremblement de terre. (É) Entretien rÈalisÈ par Michel Cimen Positif n∞169 - Mai 197
Le rÈalisateur
Le cinÈaste le plus romantique de la nou velle gÈnÈration de rÈalisateurs alle mands. Go˚t pour les marginaux et le solitaires : les nains, le conquistado Aguirre qui se retrouve seul sur so radeau envahi par les singes, Kaspa Hauser venu dÕon ne sait o˘ (enfant sa vage ou fils de StÈphanie de Bade parente de NapolÈon ?), Bruno, le faible le ´paumȪ, en AmÈrique, Nosferatu l vampire, qui porte sa malÈdiction ave son cercueil, le fusilier Woyzeck abruti par les ordres stupides auxquels il doi obÈir, les aborigËnes dÕAustralie dÈpo sÈdÈs de leurs lieux sacrÈs... Ce go˚ pour les rÈprouvÈs se combine avec u sens plastique sans dÈfauts. Les films d Werner Herzog valent par la splendeu des images : le fleuve dÕAguirre, la peti te ville de Wismar dansNosferatu, le ouvriers de la verrerie ou lÕauberge d CÏur de verre, le Nuremberg de la pre Ë miËre moitiÈ du XIXsiËcle minutieuse ment reconstituÈ pourKaspar Hauser.. Son Ïuvre dÈbouche sur la folie de Fitzcarraldo, qui rÍve de faire veni chanter le grand Caruso ‡ Iquitos, a cÏur de lÕAmazonie. Film de la dÈmesur qui rÈpond ‡Aguirre. DansLe pays o˘ rÍvent les fourmis vertes, il prend l dÈfense des aborigËnes dÕAustralie fac aux compagnies miniËres. La foli devient maintenant gÈnÈrositÈ. Mai er avecBokassa 1, retour ‡ la dÈmence On se souviendra longtemps du pla final : un singe fumant une cigarette. Jean Tular Dictionnaire des rÈalisateur
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Filmographie
Lebenszeichen1967 Signes de vie Fata Morgana1968 Auch Zwerge haben klein angefan-gen1968 Les nains ont aussi commencÈ petits Behindert Zukunf1970 LÕavenir bouche (doc.) Land des Scheweigens und der Dunkelheit Le pays du silence et de lÕobscuritÈ Aguirre, der Zorn Gottes1972 Aguirre, la colËre de Dieu, Die grosse Ekstase des Bild schnit-zers Steiner1974 Jeder f¸r sich und Gott gegen alle LÕÈnigme de Kaspar Hauser How much wood would a wood-chuck chuck1975 Mit mir will keiner spielen1976 Herz aus Glas CÏur de verre La soufriËre (doc.) Stroszek1977 La ballade de Bruno Nosferatu, Phantom der Nacht1978 Nosferatu, fantÙme de la nuit Woyzeck1979 Fitzcarraldo1982 Where the green aunts dream1984 Le pays o˘ rÍvent les fourmis vertes Ballade vom kleinem Soldaten Gasherbrum, der leuchtende Berg Cobra Verde1987 er Bokassa 1 Echos dÕun sombre empire1990 Schrei aus Stein1991
Documents disponibles au France Le cinÈma, grande histoire illustrÈe du e 7 artn∞108 Revue du CinÈma n∞295 - Avril 1975 CinÈma n∞178/179 - Juillet/Ao˚t 1973 CinÈma n∞197 - Avril 1975 CinÈma n∞198 - Mai 1975 Positif n∞167 - Mars 1975 ∞ -
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