Blonde platine de Capra Frank
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Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

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Blonde Platine Platinum blonde de Frank Capra FICHE FILM Fiche technique
USA - 1931 - 1h22 Couleur
RÈalisateur : Frank Capra
ScÈnario : Jo SwerlingdÕaprËs un sujet de Harry E. Chandler et Douglas W. Churchill
Dialogue : Robert Riskin
InterprËtes : Robert Williams (Stew Smith) Jean Harlow (Ann Schuyler) Loretta Young (Gallagher) Louis Closser Hale (Mme Schuyler) Walter Catlett (Bingy Baker) Halliwell Hobbes (Smythe, le majordome) Reginald Owen (Dexter Grayson)
L E
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jouant, par exemple, ‡ la marelle sur l dallage en damier, puis il entreprend l rÈdaction dÕune piËce de thÈ‚tre sur s vie chez ses beaux-parents. Un soir qu ceux-ci sont encore sortis, il demande sa collËgue Gallagher de venir lÕaider Ècrire sa piËce. La jeune femme arriv avec dÕautres reporters et Stew en prof te pour improviser une party ‡ sa faÁon Pendant que celle-ci dÈgÈnËre quelqu peu, Stew et Gallagher montent sÕenfe mer dans une chambre pour travaille sÈrieusement ‡ la piËce. De retour, An est furieuse de voir sa maison devenu orgiaque et surtout de dÈcouvrir son mari avec une autre femmeÉ
Critique
Blonde platine, au dire mÍme de Capra est un choix purement commercial, effec tuÈ dans le but de renouer avec le succË aprËs lÕÈchec au box-office deTh miracle woman. La prÈsence de Jea Harlow, utilisÈ ‡ contre-emploi, assura l popularitÈ du film, entraÓnant mÍme un mode capillaire dont on se souvien encore aujourdÕhui.Blonde platinefu considÈrÈ par les exploitants amÈricain comme le meilleur titre de film d lÕannÈe 1931. Bien rÈalisÈ, remarquablement interprÈt - surtout par Robert Williams dont ce fu le seul film en vedette, car il mouru dÕune pÈritonite juste avant quÕil ne se voir ‡ lÕÈcran -,Blonde platinees une Ïuvre qui, quoique sagement conÁue, est trËs reprÈsentative de lÕun vers iconographique de Capra. La lutt des classes, le rejet du monde d lÕargent, la perte de lÕidentitÈ, les de types extrÍmes de femmes, le joumaliste IÕensemble de ces motifs, articulÈ auto de celui de Cendrillon (Stew Smith es qualifiÈ dans les journaux dÕ´Homm Cendrillonª comme le sera Gary Coope dansLÕextravagant M. Deeds), con
tue un tout qui est devenu lÕimage d marque des films signÈs Frank Capra Ècrits par Jo Swerling et dialoguÈs pa Robert Riskin. En outre,Blonde platin se prÈsente comme une prÈfiguration d ce que nous considÈrons comme le chef dÕÏuvre de son auteur,LÕextravaga M. Deeds, car en plus des thËmes ci dessus ÈnumÈrÈs il offre des scËnes e des situations que Capra et Riski reprendront textuellement cinq ans plu tard, comme celles o˘ Stew Smith use d coup de poing en tant quÕultime affirm tion de sa personnalitÈ (le geste ser aussi repris par James Stewart dansM Smith au SÈnat‡ lÕÈgard des journ listes qui se sont moquÈs de lui), o˘ il fait Èmettre des sons par le majordom des Schuyler pour tester lÕÈcho du ha dÕentrÈe, o˘ il est responsable du fa que lÕon retrouve Walter Catlett (q interprÈtera Ègalement lÕÈcrivain ivr mais admiratif ‡ lÕÈgard de Deeds) ‡ cal fourchon sur la rampe dÕescalier. Blonde platineest aussi, avantL ruÈe, le premier film dans lequel Capr maÓtrise parfaitement le rÙle jouÈ pa lÕespace dans le cadre, en exploita avec beaucoup de talent lÕimposa dÈcor de la maison Schuyler. Frank Capra par Michel Cieuta Rivages/CinÈm
Film rare au titre trompeur,Platinu blondenÕest pas un film centrÈ sur Jea Harlow mais dÈj‡, comme la plupart de comÈdies de Capra, sur un personnag masculin. Il apparaÓt dÕailleurs trËs vit quePlatinum blondeouvre le cycle de grandes comÈdies de la maturitÈ d cinÈaste, et trËs prÈcisÈmentLÕextrav gant Monsieur Deeds. Par les dÈtail et lÕiconographie tout dÕabord. On y tr ve des ressemblances aiguÎs, au gest et ‡ la rÈplique prËs, et dÈj‡ le manoi haut bourgeois o˘ les paroles retentis sent en Ècho et clament la solitude, l
SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.25.11.83
fane en glissant dessus, et bien s˚r le sobriquet deCinderella man, qui pour-rait sÕappliquer ‡ de nombreux hÈros de Capra et qui est ÈpinglÈ ici sur Robert Williams, via une manchette de quoti-dien. MaisPlatinum blonde, isolÈ quelque peu au milieu des grands mÈlo-drames consacrÈs ‡ Barbara Stanwyck, est bien la premiËre grande comÈdie de Capra, par la maÓtrise quÕelle impose, mais aussi par son contenu et sa morale : conflit entre le conventionnel et le natu-rel, vanitÈ de lÕargent et du pouvoir. Platinum blondeest certes plus brouillon queLÕextravagant M. Deeds. Capra et Jo Swerling, malgrÈ les immenses qualitÈs de leur scÈnario, ne contrÙlent cependant pas sa progression aussi fermement que Capra le fera plus tard avec Robert Riskin. Ainsi, aprËs un dÈbut assez vif, le film patauge un ins-tant quand il sÕagit de dÈcrire les liens qui unissent Robert Williams ‡ Jean Harlow, et Èvite avec peine une certaine convention pour dÈcrire lÕenlisement de leur mariage. Alors que, par ailleurs, le cynisme de la salle de rÈdaction et lÕhumour dÈcapant des journalistes font merveille avec la mÍme vitalitÈ que lÕon retrouvera dansLÕextravagant M. Deedset dansLÕhomme de la ru.e La faiblesse du scÈnario, qui, par contre-coup, met en lumiËre les qualitÈs dÕexi-gence et le refus du compromis qui allaient caractÈriser bientÙt lÕexception-nelle collaboration de Capra et de Riskin, cÕest cette erreur de personne sur le mariage. Trois ans plus tard, dans Broadway Bill, on verra que si Capra et Riskin utilisent le motif du mariage ratÈ, ce nÕest certes pas comme une facilitÈ scÈnaristique, mais bien comme un thËme en soi, symptomatique dÕune tromperie morale plus vaste. Il faut dÕailleurs noter que le motif dumismatch nÕest le plus souvent abordÈ dans la comÈdie amÈricaine classique que par le biais de couples non encore mariÈs, le film racontant de ce fait, entre autres, les efforts dÕun amoureux pour empÍcher un
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Monsieur BÈbÈouLa dame du ven-dredi, tous deux de Howard Hawks). Le fait que le catholique Capra exprime ce motif par le mariage ratÈ et le divorce montre bien la gravitÈ quÕil revÍt ‡ se yeux. Si, dansBroadway Bill, gr‚ce ‡ Warner Baxter et Helen Vinson (bons comÈdiens peu glamoureux), le mariage ratÈ sera crÈdible, ici on ne peut croire, malgrÈ le talent remarquable de Robert Williams et les efforts mÈritoires de Jean Harlow, ‡ la rÈalitÈ dÕun mariag baudruche qui sent par trop la cheville scÈnaristique. Comme souvent les premiers films par-lants de Capra,Platinum blonderegor-ge dÕidÈes visuelles et de prouesse techniques audacieuses. Le baiser de Robert Williams et de Jean Harlow, filmÈ ‡ travers la surface translucide et mou-vante de lÕÈcran dÕeau, frappe autant p la beautÈ visuelle de lÕidÈe que par l signification quÕelle prend dans la per pective de lÕÏuvre de Capra enti LÕeau, IÕeau de pluie tout particul ment, est un ÈlÈment aphrodisiaq reconnu par Capra lui-mÍme dans s autobiographie. Quelques mois av Platinum blonde,Ladies of leisu nous montrait un tel baiser ´de lÕi rieurª : dans lÕatelier du peintre, dont larges fenÍtres inondÈes de pluie Ètai translucides, Barhara Stanwyck et Ral Graves Èchangeaient un baiser ´sincËr Ici, la ´pluieª est artificielle et no brouille le visage du couple, comme si mise en scËne de Capra dÈnonÁait d lÕaspect factice de lÕinstant et lÕab de sincÈritÈ des protagonistes. Le j presque gÈomÈtrique avec lÕespace et plans-sÈquences ‡ lÕintÈrieur de la r dence attestent de la maÓtrise parfaite technicien et du cinÈaste, et de son s du rythme qui sera tant louÈ ‡ partir New York-Miami. Cela permet constater une fois de plus que les t grands auteurs de la comÈdie amÈricai (Capra, Lubitsch, La Cava, McCar Hawks, Sturges) juxtaposent sysÈm quement une mise en scËne dÈpouill comme ‡ lÕarrÍt (plans fixes, pla
sÈquences), ‡ un rythme interne engen drÈ par la gestuelle de lÕacteur et scand par ses entrÈes et sorties de champ. Capra rÈserve ses gros plans au rayonne ment nacrÈ ‡ Loretta Young (ravissant et comÈdienne sensible, comme toujours et ‡ ses yeux de biche, dont les pau-piËres sont pudiquement orientÈes ver le bas, opposant dÕemblÈe la force int rieure que dÈgage le personnage ‡ Jea Harlow, quÕil rÈduit ‡ une pure apparenc et prive ainsi de tout pouvoir rÈel. La dis-continuitÈ que ces gros plans provoquen est Ègalement opposÈe ‡ la continuitÈ Ètablie par le recours aux plans fixes et aux plans-sÈquences, ainsi que le cloi-sonnement spatial que Capra rÈserve ‡ Jean Harlow et ‡ la famille Schuyler. Il en sera de mÍme plus tard pour les gro plans de Jean Arthur (LÕextravagant Deeds) ou ceux de Barbara Stanwyc (LÕhomme de la ru)e, dont les visage bouleversants et dÈmesurÈs viennen -
SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.25.11.83
tragique quÕon le sent ‡ chaque instant prËs de glisser vers lÕ´arrangementª social. DevantPlatinum blonde, il faut bien reconnaÓtre que ce que les films de Capra gagneront en dÈlicatesse et en tendresse, ils le perdront en corrosivitÈ et pugnacitÈ. Le dÈsenchantement, le pessimisme, que lÕon devine mÍme derriËre un conte de fÈes commeLa vie est belle, apparais-sent ici sans fard. Du coup, IÕÈmotion dÈclenchÈe par les gros plans de Loretta Young, seul personnage totalement franc du film, nÕen est que plus prÈcieuse. On comprendra aisÈment que la prÈsence de ce Frank Capra m˚r, presque ‡ lÕÈtat brut, pas encore suffisamment homme de spectacle pour se dissimuler derriËre son extraordinaire capacitÈ ‡ Èmouvoir, rend la vision dePlatinum blondeperpÈtuel-lement stimulante et finalement absolu-ment indispensable. Christian Viviani ∞ -
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pour les be Le rÈalisateur Stanwick, ou e burlesque Èche RÈalisateur amÈricain dÕorigine italie Prince de la ne, nÈ en 1897, mort en 1991. moralisatrice, Capra incarne la comÈdie amÈricaine dÕargent. Enc Singulier paradoxe si lÕon songe quÕil son Ïuvre : l nÈ ‡ Palerme, a ÈmigrÈ aux Etats-Uni toujours rÈcom avec sa famille en 1903 et a vendu de journaux pour pouvoir payer ses Ètude et nourrir les siens. Le monde sophisti quÈ de la comÈdie amÈricaine, il n lÕaura donc rencontrÈ, ce rital, que da les studios de la Columbia. Est-ce la raison pour laquelle ses comÈ dies les plus cÈlËbres, celles quÕil tourn pour la Columbia, avec Robert Riski pour scÈnariste, agacent parfois paFilmogra leurs truismes (LÕargent ne fait pas l bonheur) ou leur moralisme (Capr adore les grands discours sur la dÈmoFultah fisher cratie) ?Vous ne lÕemporterez paTramp, Tram avec vous,LÕextravagant monsiePlein les botte Deeds ouMr. Smith au SÈnatnÕeThe strong m continuent pas moins ‡ faire rire oLÕathlËte inco pleurer.Long pants En revanche, le Capra des dÈbuts, lSa premiËre cu gagman dÕHal Roach puis de Sennett, lFor the love o collaborateur dÕHarry Langdon dontLÕhomme le pl mit en scËne les longs mÈtrages, ceThat certain t chefs-dÕÏuvre que sontTramp, TrampSo this is lov Tramp,The strong manetLonUn punch ‡ lÕ pants, est admirable. On dÈcouvre cheThe matinee i lui un sens innÈ du burlesque que lÕoBessie ‡ Broad retrouvera dans certains bons momentThe way of th deArsenic and old lace, sa meilleurSay it with sa comÈdie de lÕaprËs-guerre. Mais la paSubmarine dÕHarry Langdon nÕen reste pas moiLÕÈpave vivan essentielle dans le charme que dÈgaThe power of gent ces vieilles bandes du muet.The younger Le vrai Capra, peut-Ítre faut-il aller lLoin du ghetto chercher, non dans la sÈrie deThe Donovan Pourquoi nous combattons, bonFlight films de montage certes, malheureuseLadies of leis ment tout ‡ fait impersonnels, maiRain or Shine dans des Ïuvres nÈgligÈes commeTh Dirigible miracle woman, fulgurante satire deThe miracle sectes religieuses qui pullulaient dÈjLa femme aux aux Etats-Unis,Platinum bloThe bitter tea of gene ral Yen, merveilleuse histoire dÕamoLa blonde plati qui voyait un cruel seigneur de la guer dans la Chine de la rÈvolution, se t
SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.25.11.83
American madness La ruÈe The bitter tea of general Yen La grande muraille Lady for a day1933 Grande dame dÕun jour It happened one night1934 New York Miami Broadway Bill La course de Broadway Bill Mr. Deeds goes to town1936 LÕextravagant monsieur Deeds Lost Horizon1937 Horizons perdus You canÕt take it with you1938 Vous ne lÕemporterez pas avec vous
Mr. Smith goes to Washington1939 Mr. Smith au SÈnat Meet John Doe1941 LÕhomme de la rue W h yw ef i g h t: pr e l u d et ot h e war1942 Pourquoi nous combattons The nazis strike Divide and conquer The battle of China1944 Arsenic and old lace Arsenic et vieilles dentelles ItÕs a wonderful life1947 La vie est belle State of the union1948 LÕenjeu Riding high1950 Jour de chance Here comes the groom1951 Si lÕon mariait Papa A hole in the head1959 Un trou dans la tÍte A Pocketful of miracles1961
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