Jeremiah Johnson de Pollack Sydney
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Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

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Langue Français

Extrait

Jeremiah Johnson
de Sydney PollackF
FICHE FILM
fiche technique
ETATS-UNIS - 1971 - VO
RÉALISATION:
Sydney Pollack
Scénario et dialogue:
John Milius Edward Anhalt et
David Rayfiel d’après le roman
« Mountain Man » de Vardis
Fischer et la nouvelle « Crow
Killer » de Raymond W. Thorp et
Robert Bunker
MUSIQUE:
John Rubinstein et Tim Mc Intire
MONTAGE:
Thomas Stanford Décors: Ted
Haworth
RESUME SUCCINCT: français, Jeremiah offre les chevaux et les
PRODUCTION:
scalps au chef « Deux Langues » qui lui,
Warner Communication
Dégoûté du monde « civilisé », Jeremiah doit faire un cadeau plus important: sa fille
Company/Sanford
Johnson part en direction de la montagne, Swan épousera Jeremiah qui repart,
vers les Rocheuses. Mais les premiers marié, en compagnie du petit Caleb. Tous
DISTRIBUTION:
temps sont très difficiles. Malgré la cap- trois construisent une cabane pour l’hiver
Warner/Columbia
ture d’un grizly et des tentatives de pêche proche. Un jour, des cavaliers viennent
à la truite (première rencontre avec un demander à Johnson de les guider vers un
DURÉE: I h 48 mn
indien Crow « corneille »), il se groupe de pionniers. Pressés, tous tra-
découragerait s’il ne trouvait, à côté d’un versent une vallée sacrée où les Crow
INTERPRETES:
cadavre gelé, un fusil calibre 50. Il rencon- enterrent leurs morts. Le sacrilège est
Roben Redford (Jeremiah
tre ensuite Chris Lapp, dit Griffe d’ours, patent. Quand Jeremiah rentre à la
Johnson), Will Geer (Bcar Claw),
qui l’initie à la vie de la montagne. Il entre- cabane, Swan et Caleb ont été tués. La
Stephan ierasch (Del Cue), Allyn
tient de bonnes relations avec les indiens haine le dévore et il commence à mas-
Ann McLerie(Crazy Woman),
Crown et tout particulièrement avec sacrer tous les Crows ,qu’il rencontre. Rien
Charles Tyner (Robidoux), Josh
Chemise Rouge... Le massacre d’une n’arrêtera sa vengeance et les indiens le
Ibee(Caleb), Joaquin Martinez
famille de pionniers lui fait adopter surnomment Dapiek Absaroka, « Tueur de
(Paints His Shirt Red), Paul
l’enfant survivant, Caleb, rendu muet tan- Corneille ». Parfois ses amis Del Gue et
Benedict (Révérend), Matt Clark
dis que sa mère est devenue folle. Ils ren- Griffe d’ours reparaissent et repartent... La
(Qualen), Richard An8arola
contrent ensuite Del Gue, trappeur chauve, dernière fois que l’on a vu Jeremiah
(Lebeaux) Jack Colvin (Lieutenant
que trois indiens « Pieds Noirs » ont enter- Johnson, il gravissait une montagne.
Mulvey), Delle Bolton (Swan).
ré jusqu’au cou: Johnson est d’accord pour
tenter de récupérer cheval et fourrures. VALEUR:
L’attaque coûte la vie aux voleurs que Del
Gue scalpe. Rencontrant des indiens Têtes Sidney Pollack (Propriété interdite -
plates le lendemain, indiens qui parlent Chasseurs de scalps - Château en enfer -
L E F R A N C ED O C U M E N T S
On achève blen les chevaux) signe avec chacun est à sa place et la tient. Point ciné na romanesque et social. Sa répu-
Jeremiah Johnson un western .« dif- de romantisme, même quand se déchaî- tation s’établit avec Jeremiah Johnson,
férent » qui renouvelle complètement un nent la violence et la haine. Cela était très beau western sur les rapports de
genre en pleine évolution depuis ainsi et c’est ainsi qu’il le montre. l’homme et de la nature, d’une inspira-
quelques années. Travail d’équipe Robert Redford donne de son person- tion très proche de Rousseau. Autre
(Robert Redford a collaboré à l’écriture nage, une illustration à hauteur réussite: Les trois jours du Condor, au
du film), Jeremiah Johnson est. d’homme (cf. Ia scène de pêche à la tru- suspense haletant. Ne négligeons pas
d’abord, le portrait d’un homme en lutte ite ou la seconde rencontre avec le un curieux film de guerre, Castle Keep.
avec une nature difficile, hostile même, vieux trappeur, mais aussi l’évolution de On le voit, Pollack a fait le tour de tous
puis le récit de sa vie au sein de celle-ci ses rapports avec l’enfant muet), avec les grands genres du cinéma américain.
et parmi ceux, animaux, indiens, qui y un maximum de réalisme. L’ensemble C’est ce qui fait sa supériorité sur
vivent, les conditions de leur contact ou donne une œuvre solidement charpen- d’autres réalisateurs comme Ashby qui
de leur affrontements. Sidney Pollack a tée, chaleureuse, et, par la grâce du ne cultivent qu’un anticonformisme des
déclaré que « les éléments de Crow chef opérateur, somptueusement belle. plus confortables. Car Pollack sait aussi
Killer » qu’il voulait conservés étaient Un très grand film... mettre en cause les institutions et ces
les suivants: « le cadre, la vie d’un mon- G.A. puissances redoutables que sont les
tagnard ou d’un trappeur, un prototype media, qu’il s’agisse du Cavalier élec-
spécifiquement américain qui, en trique ou d’Absence of Malice. Dans ce
définitive, fut responsable de l’essor de dernier film est dénoncé le terrible
l’Ouest américain, et le caractère fab- Pouvoir de la presse qui peut briser unNotice biographique
uleux de l’histoire. Nous ne voulions homme. Pollack veut « mettre en garde
et filmographie
pas insister sur l’aspect excessivement une génération de journalistes plus
violent ou barbare du personnage, mais préoccupés de dénoncer que de démon-
plutôt raconter l’histoire d’un homme qui trer, de devenir des stars que de faire
Pollack, Sydney
renie la société organisée, ses foules, du bon boulot ». Que Pollack n’ait pas
Réalisateur américain né en 1935.
ses rites, ses modes de vie, ses exi- toujours été bien inspiré dans le choix
gences et qui s’élève jusqu’à des mon- de ses interprètes féminines (Nos plus
The Slender Thread (Trente minutes de
tagnes vierges pour se modeler une vie belles années), qu’il ait édulcoré le
sursis, 1965); This Property Is
à sa mesure, libérée des contraintes roman de Mac Coy, On achève bien les
Condemned (Propriété interdite, 1966);
imposées par la civilisation et ses chevaux, qu’il ait choisi parfois les facil-
The Scalphunters (Les chasseurs de
adeptes. Il découvrira que pareil endroit ités du roman-photo (Bobby Deerfield)
scalps, 1968); Castle Keep (Un château
n’existe pas et malgré son mépris de la ne change pas grand-chose aux qualités
en enfer, 1969); They Shoot Horses,
mort pourrait errer jusqu’aux confins de d’une œuvre qui fait de son auteur l’un
Don’t They? (On achève bien les
la terre sans jamais trouver un lieu qui des derniers grands Iyriques du cinéma
chevau~ 1969); Jeremiah Johnson
soit vierge de conformisme, qu’il américain, défenseur de l’individu et à la
(Jeremiah ;ohnson, 1972); The Way We
s’agisse de ceux de la nature ou des recherche d’une innocence originelle.
Were (Nos plus belles années, 1973);
hommes~,. Alors, Pollack prend Johnson
The Yakuza (Yakuza, 1975)- Three Days
en charge et le suit dans son itinéraire, Dictionnaire du Cinéma
of the Condor (Les trois )ours du Condor,
dans ses découvertes, dans ses luttes,
1975)- Bobby Deerfield (Bobby Deerfield,
dans ses contacts humains, sans jamais
1977); The Electric Horseman (Le cava-
le quitter et sans jamais nous lasser. Et
lier électrique, 1979); Absence of malice
le spectacle est constamment beau,
(Absence de malice, 1982).
constamment intelligent: rarement la
nature a été saisie aussi subtilement par
L’une des grandes révélations du cinéma
une caméra, aussi nettement, sans
américain des années 60. D’abord
romantisme, sans volonté de « faire joli»
acteur puis réalisateur à la télévision,
Elle est belle elle est inhumaine, elle
comme beaucoup de metteurs en scène
peut être domptée. Le même souci de
de sa génération, il fait ses véritables
vérité anime Sidney Pollack lorsqu’il
débuts avec le splendide Propriété
présente le vieux trappeur ou le chas-
interdite, dans la grande tradition du
seur, les indiens Crow ou Têtes plates:
L E F R A N C E
SALLE D'ART ET D'ESSAI
CLASSÉE RECHERCHE
8, RUE DE LA VALSE
42100 SAINT-ETIENNE
RÉPONDEUR : 77.32.71.71
77.32.76.96

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