L’Arrière pays de Nolot Jacques
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Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

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Langue Français

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LÕarriËre pays de Jacques FICHE FILM Fiche technique
France - 1998 - 1h30 Couleur
RÈalisation et scÈnario : Jacques Nolot
Image : AgnËs Godard
Montage : Martine Giordano
Son : Jean-Louis Ughetto
InterprËtes : Jacques Nolot (Jacques) Henri Gardey (Yvan) Henriette SempÈ (AimÈe) Mathilde MonÈ (la mËre) RaphaÎlline Goupilleau (Annie) Simone Artus (Simone) Christian SempÈ (Alain) Christine Paolini (ThÈrËse)
L E
Jacques Nolot dansLÕarriËre-pays
D O C U M E N T
Critique
Acteur et parfois scÈnariste dÕAndr TÈchinÈ (La MatiouÎtte,JÕembrass pas), Jacques Nolot signe ici son pre-mier film en tant que rÈalisateur. Îuvre viscÈrale et ‚pre, comme lÕÈtaitMa sai-son prÈfÈrÈe,LÕArriËre-paysretrace le retour dÕun homme dans sa terr natale, son expÈrience du deuil et sa confrontation : aux proches, dont il sÕÈtait volontairement ÈloignÈ, et ‡ de secrets de famille consciencieusement enfouis par les villageois. En de longs plans-sÈquences que le cinÈaste laisse parfois sÕÈtirer jusquÕ‡ lÕinsupporta (le dÈpouillement de la dÈfunte), sans musique, Nolot revient ‡ un cinÈma de lÕÈpure, dÈbarrassÈ de ses apprÍts, trË loin des expÈrimentations actuelles ten-tÈes autour du filmage virtuel ou du morphing. Pourtant, cette Èconomie de moyens, ce dÈsir minimaliste de faire surgir lÕÈmotion alors quÕon la pensa dÈfinitivement tarie, nous touchent au cÏur avec justesse et authenticitÈ. Il faut dire quÕon ressent, presque a empathie, la proximitÈ de lÕauteur son sujet et son dÈsir de rÈgler quelq comptes. Loin de rÈaliser un psychod me familial qui Èclaterait au grand jo le cinÈaste contient en permanence tensions, les dissensions, les confl latents prÍts ‡ exploser. DËs quÕon la digue prÍte ‡ cÈder, Nolot dÈsamo la bombe et relate un microconflit, v ÈtouffÈ mais pas oubliÈ, entre u vieille tante et le frËre du protagonis entre une voisine et le pËre, en Jacques et son frËre. CÕest cette cap tÈ ‡ rÈvÈler la blessure sans pour aut la soigner, ‡ mettre au jour la tensi Èmotionnelle tout en lÕendiguant, constitue lÕune des richesses de ce c ma. Franck Garb Positif n∞449/450 - Juillet/Ao˚t 19
CetArriËre Pays, ‡ deux pas d Toulouse, rendu si lointain par la pra tique immodÈrÈe de lÕautoroute et lÕe tisme supposÈ des mentalitÈs indigËnes nous arrive plein comme un Ïuf de convivialitÈ et de tendresse, mais aussi de tÈnÈbreux ressentiments. Cousin germains des indiens gentiment liber taires de lÕEstaque, ces visages p‚le bouffeurs de cassoulet sont une branch de la famille nourrie par tradition a mÈlange dÈtonnant du pÍchÈ de la chai et de la culpabilitÈ. On ne sÕÈtonner guËre dans ces conditions que le fon de lÕair de ce petit coin de ´bonhe dans les prÈsª soit aussi lourd et mal sain pour la santÈ que le plus pÈtara dant des films de Sergio Leone, encor que le soupÁon et la malveillance y flin guent la vie des gens plus radicalemen que la Winchester. Mais rien nÕe simple, on est quand mÍme surpris qu ce noeud de vipËres campagnard gÈnËr autant dÕaigreur que de jolis moment de vie et de sensibilitÈ. CÕest sans doute la raison qui finit p
SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.25.11.83
tionnel dÕo˘ naÓtra le miracle dÕune com-munication vÈritable. Bien s˚r, on en entendra des vertes et des pas m˚res : un frangin brutasse qui incarne toutes les valeurs du terroir (cupiditÈ, racisme, tyrannie domestique)É Mais on connaÓ-tra aussi des instants de gr‚ce dÕun charme fou comme ce joli moment au restaurant avec le pËre, qui profite de sa libertÈ toute neuve avec son fils pour commander le grand menu, ou celui passÈ avec ce copain installÈ chaude-ment dans sa normalitÈ hÈtÈro et ‡ qui Jaqui taquin demande sÕil Òa jamais recommencÈ.Ó CetArriËre PaysnÕest pas un film de plus sur les familles ´je vous haisª ou sur les familles ´tuyau de poÍleª. Encore que Jaqui en apprend de belles sur sa gÈnÈalogie. Il montre plutÙt comment et ‡ quel point lÕarriËre pays franÁais a pu changer en trente ans (visez la rÈcente commÈmoration) tout en conservant les apparences les plus traditionnelles. CÕest un joli cadeau de rentrÈe aux chaudes couleurs automnales.
D O C U M E N T
Entretien avec le rÈalisateur
Le rapprochement Ètroit entre Jacque Nolot, auteur-acteur-rÈalisateur, et l ´Jacquinouª mis ‡ nu dans ce film, donne ‡LÕArriËre paystoute sa force, sa beautÈ, sa singularitÈ. Ils sont liÈs, leurs histoires sont totale ment imbriquÈesÉ Je ne peux pas me cacher derriËre mon personnage, il es ma force, ma force de vivre.LÕArriËr Paysest un peu la continuitÈ de l MatiouÎtte, o˘ jÕÈvoquais le premi retour et les rapports difficiles avec mo frËre, provoquÈs par tellement de diffÈ rences, et du scÈnario deJÕembrass pas, o˘ je racontais le dÈpart du villag et lÕarrivÈe ‡ Paris. CÕest pour cela q jÕai voulu tourner l‡-bas, ‡ Marciac, mo village natal. Je savais que lÕÈmotio serait l‡. JÕai eu quatre moments fort dans ma vie et tous ont eu lieu Marciac. Mon dÈpart ‡ 16 ans, mo retour pour tenir ma mËre morte dan mes bras, le tournage du film lÕan de nier ; et rÈcemment la projection pou les gens du village.
QuÕest-ce qui a provoquÈ le dÈsir dÕÈc re un sujet aussi intime ? Le vrai dÈsir dÔÈcrire ce scÈnario e venu d Ôune sÈparation. Pour moi, IÕÈc ture est liÈe ‡ une sÈparation qu Ôell soit passionnelle ou endeuillÈe. La mor dÔun ami trËs cher a sans doute rÈveill en moi des souvenirs en attente, en ges tation. Je ne me considËre pas comm un Ècrivain, je ne sais pas Ècrire, je n lis pas... Pendant mon enfance ‡ la cam pagne, on me disait, ´pourquoi aller lÔÈcole ?ª Pourtant, IÕÈcriture est vraie identitÈ. Sur les conseils dÔun Èd teur ‡ qui jÕavais racontÈ ma vie, jÕ essayÈ dÔÈcrire une quarantaine d pages, trËs nÈgatives, trËs dures ave moi-mÍme. Ma meilleure amie RaphaÎline Goupilleau, a tapÈ le dÈbu de mon manuscrit, Áa mÕa donnÈ du co rage et jÕai Ècrit le scÈnario en troi semaines, dans une sorte de cathar
trËs violente. JÕÈtais tellement rongÈ p cette histoire que je me suis trouvÈ obli-gÈ de lÕÈcrire, je dormais, je conduisai je vivais avec un cahier et un crayon ‡ cÙtÈ de moi pour noter les situations, les dialogues qui venaient comme lÕa dÕune chanson vous obsËde. AgnË Godard, DaniËle Dubroux et Andr TÈchinÈ mÕont persuadÈ de le rÈalise Magouric Productions mÕa donnÈ cart blanche, et jÕai surtout ÈtÈ soutenu p AgnËs, chef opÈrateur du film, elle vÈritablement ÈpousÈ mon sujet.
Le film sÕouvre sur lÕarrivÈe dÕun ho dans un village du sud-ouest. Avec ses arcades, la place du village ressemble ‡ une arËne videÉ le silence, un soleil Ècrasant, il y a une sorte de dramatisa tion visuelle, on a lÕimpression quÕon vivre une mise ‡ mort.
Ce village, cÕest ma mortÉ il me semble figÈ, enfermÈÉ moi aussi. CÕest pour cela que jÕai voulu le ralenti s cette scËne, une place vide, le silence, pas de musique, personne dans le ruesÉ La peur de revenir au pays. AprËs dix ans dÕabsence ‡ lÕÈpoque JÕembrasse pas, jÕÈtais revenu e dÈcapotable, les cheveux teints e blond, je jouais la provoc ! Pour le film, trente ans aprËs, jÕai prÈfÈrÈ qu Jacques arrive doucement, la peur au ventre, la peur de soi, peur des retrou-vailles, peur de son enfance, peur des souvenirs, peur de tout. MalgrÈ son ‚geÉ
A 16 ans, Jacques avait choisi de quitter son village, sa famille, sa tribu, pour sÕaventurer dans les villes de grande solitudes... Je me suis beaucoup inspirÈ de ma soli tudeÉ A 16 ans, je rÍvais de la ville, mais ce qui mÔa fait partir ; cÕest malaise, une singularitÈ inconsciente. Dans les villages, si vous ne partez pas trËs jeune, vous ne partez plus. Ceux qui partent, ce sont, soit les marginaux, soit
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police, ou les profsÉ
A 16 ans Jacques Ètait ´marginalª... A 16 ans, on nÕest pas conscient, on se cache tout. Avec le temps, on dissimule peut-Ítre un peu moins. Il y avait chez moi, dÈj‡ enfant, des rapports trËs diffi-ciles avec mon pËre et ma mËre. Un mal dÕÍtre dans un milieu macho. Il fallait que je joue au rugbyÉ moi, je jouais au basket ou je tricotaisÉ Il y avait un malaise, et le malaise fait bougerÉ jÕÈtais prÈcoce sexuellement. Il y a eu la culpabilitÈ de la mort dÔun petit frËre ÈtouffÈ par un chat, et le doute sur mon pËre. Enfant, je me souviens que ma mËre a dit ‡ mon pËre, ´tu ne lÕaimes pas parce quÔil nÔest pasɪ et je nÔai pas compris ; puis un jour mon pËre m Ôa grondÈ et je lui ai dit ´tu ne mÕaimes pas parce que je ne suis pasɪ Les seules ÈlÈgances quÕont eues mes parents, cÕest de m'avoir laissÈ partir ‡ 16 ansÉ et de mourir vite.
Jacques est au chevet de sa mËre mala-de. Cette situation sombre et Èmouvan-te, jette un Èclairage sur les autres per-sonnages. A travers la mort de ma mËre, je me suis servi des sentiments aigus qui ont pro-pulsÈ lÕÈcriture. JÕai une mÈmoire trËs prÈcise des mots, des conversations, des Èmotions. AprËs une dispute, les deux tantes dÈvoilent, petit ‡ petit ‡ Jacques, lÕhistoire cachÈe, que la mËre a ÈtÈ acccusÈe dÕavoir tuÈ le petit frËre, que lÕautre frËre a tÈtÈ le lait empoison-nÈ de sa mËre et que Jacques nÕest pas le fils de son pËre.
Comment filmer la mort dÕune mËreÉ Filmer la prÈsence physique de la mort... La mort, Áa fait aussi partie de la vie ! Excusez-moi de dire cette chose aussi simple. JÕai vÈcu cette situation, et je ne pouvais pas ne pas la filmer. La mort est tellement naturelle ! JÕai dit ‡ AgnËs Godard, on fera simple, surtout que Áa ne fasse pas cinÈma, pas une trop belle
D O C U M E N T
gens, Èpousons le lieu, laissons la mai son telle quÕelle est. On a tournÈ dans l maison dÔune dame chez qui jÕallais v la tÈlÈvision ‡ 15 ans. En voyant c dÈcor naturel, jÕai dit : ´elle meurt l‡ª La tapisserie convenait, le lit, on lÕa lai sÈ, jÕai rouspÈtÈ pour les draps q Ètaient trop neufs, jÕen ai pris chez m tante, jÕai pris les nappes des voisin leurs balaisÉ JÕai dit : ´on met l camÈra l‡ en face, surtout faison simple AgnËsɪ CÕÈtait aussi simpl que Áa. CÕÈtait comme ‡ la mort de m mËre, jÕÈtais tellement gÍnÈ que po me donner une contenance, jÕai cherch une robe pour lÕhabillerÉ A la premiËr prise, on Ètait tous en larmes sur le pla teau. On ne lÕa pas gardÈe, je ne voulai pas mettre cette Èmotion l‡ dans mo personnage, je voulais de la distance DËs lÕÈcriture, je voulais casser chaqu moment fort par un dialogue lÈger o drÙle comme : ´les draps sont lÕenversª, ou ´quel est le con qui lui enlevÈ sa montre ?ª
Il y a une trËs belle image, une sorte d Piet‡ inversÈe, lorsque vous tenez votr mËre gisante dans vos bras. CÕÈtait Ècrit comme je lÕai vÈcu. Je tr vais trËs beau que cet homme tienne s mËre dans ses bras comme si elle deve nait son enfant. Je voulais aussi retrou ver cette opposition en essuyant so urine par terre parce quÔelle a renvers le seau.
Pour la premiËre fois, une camÈra sui au plus prËs les faits et gestes simple qui se mettent naturellement en plac aprËs un dÈcËs. La toilette de la dÈfun te, lÕenterrement, la mise en biËre, l rÈdaction du faire partÉ Des gestes toujours ponctuÈs de dialogues dÈcalÈ et amusants. JÕai seulement suivi lÕÈmotion et l gestes qui sÕen suivent. JÕai essayÈ respecter le temps rÈel des situation tout en gardant un certain rythme. J me souviens que je ne savais pas com ment rÈdiger le faire-part, jÕai pris le
Ouest pour chercher un exempleÉ jÕai trouvÈ Áa amusant, et je mÕen sui serv je voulais donner au film des respira tions entre les scËnes dramatiques.
Alain dit ‡ son frËre Jacques : ÒAvan tÕÈtais un minus, un minable, un pÈdÈ, maintenant que tu passes ‡ la tÈlÈ, ils t rÈclament. Tous des enfoirÈsÉÓ Etre acteur est un mÈtier qui fascine le gens par son cÙtÈ ÒpaillettesÓ. Vo avez tous les droits. Avec la rÈussite o lÕargent, les gens oublient la diffÈrenc et la marginalitÈ. Alain dit cela par rap port au ÒquÕen-dira-t-onÓ. Alain ne tra plus Jacques de pÈdÈ, il en a fait le tour ce nÕest plus son problËme. Ce q compte pour lui ‡ prÈsent, cÕest de n pas avoir ‡ sÕoccuper du vieux. Il ne ve pas payer pour le pËre, dÕo˘ la procur tionÉ Le drame est cachÈ chez le frËre. Il a des moments fragiles mais il n montre rien. Comme tous les hommes, il a tellement peur de ne pas lÕÍtre qu doit se le prouver sans arrÍt, alors il drague, il va rigoler au cafÈ avec se copainsÉ Je voulais montrer que mal-grÈ la mort, la vie suit son cours. (É)
Au village, le recueillement est de cour te durÈe. TrËs vite, le passÈ refait surfa ce avec les secrets de famille, le vieilles rancÏurs, les haines mesquines et masquÈesÉ CÕest un film identitaire, un film dÕÈc te. Ce sont des choses que jÕai ente duesÉ Elles font aussi partie des lois scÈnaristiques. JÕai construit une sort de puzzle o˘ lÕon dÈcouvre tout au lon du film des informations sur mon per sonnage, sur lÕhistoire de sa famille. J nÕai pas voulu marquer les retours e arriËre en tournant en noir et blanc pou prÈciser lÕÈpoque. Pour moi le passÈ e toujours prÈsentÉ On en est prison-nierÉ quoiquÕon fasse. Le passÈ rest intact, surtout quand on revient sur le lieux ! (É)
AprËs quelques jours ‡ Marciac,
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t-il de ce retour en arriËreÉ en arriËre pays ? Il nÕa rien rÈglÈ. Il part parce quÕil nÕa pas le choix. JÕai accÈlÈrÈ la fin du plan, pour moi cet homme nÕa jamais ÈtÈ aussi seul. Il fuit. QuoiquÕil fasse, il sera toujours seul.(É)
Vous intreprÈtezvotre personnage avec beaucoup dÕintÈrioritÈ, de rigueur, de pudeur. CÕÈtait facile de passer sans arrÍt devant et derriËre la camÈra ? Je regardais rarement le combo, seule-ment pour le cadre. Je me faisais confiance, je nÕai pas eu ‡ jouer, les Èmotions de situations vÈcues mÕenva-hissaient, elles servaient le personnage. Pour moi, il y avait trois piËges : la sem-siblerie, le narcissisme complaisant et le pathÈtisme. JÕespËre les avoir ÈvitÈs.
Cette distance intime laisse imaginer la violence et la douleur vÈcues par le passÈ. JÕai pris conscience trËs jeune de ma diffÈrence. Quand jÕÈtais enfant, je me suis composÈ un personnage pour exis-ter, pour Ítre comme les autres. JÕÈtais obligÈ de jouer. Ma vie a toujours ÈtÈ du thÈ‚tre, du cinÈma. Je ne suis pas un ÒacteurÓ. Maintenant pour moi, le thÈ‚tre et le cinÈma doivent reprÈsenter la vie. Si je ne peux pas mÕy retrouver en tant que personne avec mes problËmes, mes fantasmes, mes peurs, mes joies, Áa ne mÕintÈresse pas. Entretien rÈalisÈ par Gaillac-Morgue Dossier Distributeur
Filmographie
Court mÈtrage ManËge
Long mÈtrage
1986
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