La Forteresse cachée de Kurosawa Akira
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Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

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Langue Français

Extrait

La forteresse cachÈe KakushiToride No SanAkunin FICHE FILM
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D O C U M E N T
Ce film dÕaventures est lÕun des pl somptueux jamais vus sur un Ècran : ca Akira Kurosawa y a mis tous les ingrÈ dients et lÕessentiel. On y trouver invention et rythme, cruautÈ et tendres se, violence et lyrisme, grandeur e observation humaine. On y trouver aussi le gÈnie de raconter en images - e quelles images ! - une histoire toute d bruit et de fureur o˘ se mÍlent le bur lesque et la tragÈdie, une histoire qui emporte le spectateur dans un torren dÕactions sans jamais lui laisser l temps de souffler, tant lÕorganisation d conte est parfaite pour donner un spec tacle total qui dÈfie la critique, lÕaute ayant, de plus, rÈussi ‡ nous faire croir ‡ lÕexistence humaine de chacun de s personnages. Quant ‡ la surface d lÕÈcran large, je ne crois pas lÕavoir v aussi intelligemmment, aussi lyrique ment utilisÈe : les dÈcors naturels sem blent avoir ÈtÈ crÈÈs pour ce film, nature rejoignant ici les pensÈ secrËtes des personnages de Kurosa Au del‡ de lÕaventure, constament sionnante, on dÈcouvrira dansLa for resse cachÈeune peinture soli dÕune certaine rÈalitÈ. Le Japon de l Sengohu, nous le dÈcouvrons en plei Èvolution : ‡ savoir que nul ne peut p forcer le destin ‡ lui seul. On voit le p san donner la main au samouraÔ, l comme lÕautre ressentant obscurÈ dÕabord plus nettement quÕils sont daires. Allant plus loin, Kurosawa acc de ses hÈros ‡ une terre orageuse, ha tuÈe ‡ la lutte dans les cataclysmes. forteresse cachÈe, incontestableme a sa place dans la galerie des che dÕÏuvre du cinÈma. (É) Pierre BrÈti La Saison CinÈmatographique 19
(É) Une princesse, un samouraÔ et deux paysans que le sort a rÈunis bien provi soirement dans une rÈgion dangereuse ‡ une Èpoque trËs trouble, c'est un argu ment qui a permis ‡ Kurosawa de bros ser un tableau fort ressemblant ave cette pÈriode de l'histoire de son pays e de composer une sorte de western japo nais de qualitÈ, sans saloon et san cow-boys mais avec toute la fougue qu nous aimons chez Kurosawa, fougu s'alliant ‡ la retenue, ‡ la perspicacitÈ au sens et ‡ la richesse de l'image, toute cette dialectique irrÈsistible d notre rÈalisateur qui rend un film rÈussi de lui si profond et si fÈcond ‡ l rÈflexion : hommes misÈrables et puis sants en conflit entr'eux et avec eux mÍmes dans une nature rocheuse e escarpÈe, br˚lante sous le soleil arden et abreuvÈe du sang des guerriers et de populations subissant le contrecoup de
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musicale et d'Ichio Yamazaki pour la photographie, le gÈnÈrique deLa forte-resse cachÈecomporte les noms de grands acteurs que nous connaissons dÈj‡ : Toshiro Mifune (Rokurota Makabe) Susumu Fujita (Hyoe Tadokoro), Takashi Shimura (le vieux gÈnÈral Izumi Nagakura) et ceux ‡ rete-nir de Minoru Chia (Tahei), Kamatari Fujimara (Matashiki) et, enfin, celui de la jeune Misako OuÈhara (elle a dix-neuf ans au momen o˘ Kurosawa la choisit pour son film), dans le rÙle de la princes-se Yukuhime. Pour ce dernier, le rÈalisa-teur avait besoin Ònon point d'une actri-ce, mais d'une jeune fille possÈdant la dignitÈ d'une princesse et l'ardeur d'une fille de samouraÔ ; Mlle OuÈhara n'avait jamais rÍvÈ de faire du cinÈma et, la dÈcision prise, elle s'y prÈpara pendant six mois en se partageant entre la dic-tion, l'Èquitation et l'escrime. (É)
D O C U M E N T
(É) Par son style,La forteress cachÈes'apparente au western (c'est ‡-dire, en fin de compteÉ ‡ l'ÈpopÈe). Paysages montagneux avec retraite sou terraine, dÈsert avec une source provi dentielle, chevauchÈes tumultueuses e combat singulier, hÈros invincible : tou les ÈlÈments de l'aventure hÈroÔque son l‡, groupÈs dans un rÈcit dont le mouve ment se dÈveloppe autour du thËm (classique lui aussi) de la traversÈe d'u pays hostile. L'histoire serait mÍme assez convention nelleÉ si elle nÕÈtait japonaise ! Kurosawa l'a bien compris qui utilis abondamment les ressources pitto resques du folklore, et parfois san beaucoup de rigueur : tÈmoin une scËn dÕadoration collective du Feu, qui, tra tÈe comme un spectacle de music-hall est dÕune affligeante mÈdiocritÈ. Mais une grande et belle sÈquence d combat ‡ la lance contre deux guerrier rugissants, entourÈs dÕun cercle de so dats qui ondule aux mouvements de l lutte, prouve que Kurosawa sait aussi renouveler la tradition et le pittoresqu samouraÔ. Il les renouvelle plus encor dans une admirable scËne ou des pri sonniers en haillons se rÈvoltent contr leurs gardes et les submergent de leu masse, en dÈvalant un escalier potemki nien. Et d'ailleurs, autant le film est faibl chaque fois quÕil verse dans la poÈsi autant il est dynamique, rapide, conci quand il dÈcrit une action. Fort heureusement, il y a plus d'actio que de (fausse) poÈsie dans ce wester japonais, et le film en dÈfinitive emport l'adhÈsion, mÍme s'il est loin d'Ègale les grandes Ïuvres de son auteur. Il l'emporte d'autant mieux que Kurosaw a donnÈ, dans son histoire, un rÙl essentiel ‡ deux ex-soldats en ruptur dÕarmÈe, laissÈs-pour-compte-de-l guerre qui rappellent la fois Chweik AdÈmaÔ, Laurel et Hardy et les deu MammifËresde Roman Polanski. Ce deux fuyards attachÈs ‡ la vie et lÕargent, cÕest-‡-dire prÍts ‡ sÕentret
pour une plaque dÕor mais prompts ‡ fu la main dans la main devant le moindr danger, forment un duo haut en cou leurs. Leur prÈsence incongrue dan cette aventure hÈroÔque lui donne u tour familier et de la vÈritÈ. Ces humain pitoyables ne sont qu'‡ demi-ridicules ce sont des hommes comme beaucou d'autres, et ils nous touchent plus qu les ´hÈrosª ne sauraient le faire. SiLa forteresse cachÈen'Ègale pa Les sept SamouraÔsquant ‡ la conci sion du rÈcit et ‡ la rigueur de la mis en scËne, il a peut-Ítre plus de poids rares sont les films d'aventures o˘ le grands sentiments, les idÈales vertu d'honneur et de courage sont confrontÈ aux rÈactions instinctives d'homme dont le seul souci est de seÉ dÈbrouiller au milieu des ´dÈsastres d la guerreª. Jacques Chevallie Revue du CinÈma n∞176/177 - Set/Oct. 6
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D O C U M E N T
Le rÈalisateur
LÕun des plus grands maÓtres du cinÈm japonais. Fils dÕun officier, il sembl devoir se tourner dÕabord vers la peint re, mais pour pouvoir vivre, il se fai embaucher ‡ lÕancienne Toho comm assistant rÈalisateur de cinÈma. Il tra vaille avec Yamamoto puis dirige so premier film en 1943. En 1959 il crÈe s propre maison de production. CÕest l qui, avecRashomon, permet lÕOccident de redÈcouvrir le cinÈma jap nais. Il est au demeurant le plus occiden tal des rÈalisateurs de son pays. No seulement, il adapte des Ïuvres euro-pÈennes (MacbethdansLe ch‚teau d lÕaraignÈ,eLÕIdio,tLes bas-fondset i y a des accents shakespeariens dan Kagemusha) et nul doute quÕil nÕait influencÈ par le film noir amÈricain dan des Ïuvres commeScandaleouEntr le ciel et lÕenfe,rses films on mais souvent fait lÕobjet deremakesocciden taux commeRashomondevenu gr‚ce RittThe outrageouLes sept samou raÔstransformÈs par Sturges enLe sept mercenaires, sans oublier le pilla ge par Leone deYojimbodansUne poi gnÈe de dollars. Mais cela ne doit pa faire nÈgliger lÕhumanisme de Kurosaw tel quÕil sÕexprime danVsivre(condamn par un cancer, un homme dÈcouvre quÕ nÕa rien su faire de sa vie) et dan Barberousse(la carriËre dÕun mÈdeci des pauvres). On trouve chez Kurosaw tout ‡ la fois un tableau des maux de l sociÈtÈ japonaise de lÕaprËs-guerre : l marchÈ noir (Le chien enragÈ), la pros titution, la bureaucratie (Vivre), la pres se ‡ scandale (Scandale), IÕinjustic sociale, une Èthique, celle des samouraÔ quÕil a contribuÈ ‡ populariser, et u message : changer lÕhomme et non l rÈgimes politiques ou sociaux. (É) ´Les hommes sont faibles, il ne rest quÕ‡ envisager que nous puissions cha ger les hommes. Il faut absolument qu chacun pense plus sÈrieusement remettre en question le statut mÍme lÕhumanitÈ avant de chanter les loua
dÕune politique meilleureª dit-il. ´Le cinÈ Filmographie ma peut-il y contribuer ? Sans se leurrer, Kurosawa affirme : ´Si mon film peutLa lÈgende du grand judo Èveiller cette bonne volontÈ dans lÕespri Le plus beau dÕun seul homme, je serais comblÈ.ª ´L La lÈgende du grand judo II premiËre qualitÈ de Kurosawa cÕest d Les hommes qui marchent savoir raconterª, disait de lui un rÈalisa-sur la queue du tigre teur amÈricain ; il sait aussi nous montrer Je ne regrette rien des images splendides (que lÕon song de ma merveilleuse jeunesse aux batailles deKagemusha) mais loin Un merveilleux dimanche de cultiver lÕart pour lÕart, il entend no donner, sans dogmatisme, une leÁon deLÕange ivre sagesse. Le duel silencieux Jean Tulard Le chien enragÈ Dictionnaire du CinÈma Scandale Rashomon LÕidiot Vivre Les septs samouraÔs Si les oiseaux savaient Le ch‚teau de lÕaraignÈe Les bas-fonds La forteresse cachÈe Les salauds dorment en paix Le garde du corps Sanjuro Entre ciel etterre Barberousse Dodesukaden Dersou Uzala Kagemusha Ran RÍves Rhabpsodie en ao˚t
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1943 1944 1945
1946 1947 1948 1949 1949 1950 1950 1951 1952 1954 1955 1957 1957 1958 1960 1961 1962 1963 1965 1970 1975 1980 1985 1990 1991
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Kurosawapar Sacha Ezratty (p.151 ‡ 167) Akira Kurosawa comme une autobio-graphie- Petite bibliothËque des
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