La Veritable histoire d’Artaud le momo de Mordillat Gérard, Prieur Jérome
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Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

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Nombre de lectures 69
Langue Français

Extrait

La vÈritable histoire dÕArtaud le MÙmo de GÈrard Mo FICHE FILM Fiche technique
France - 1993 - 2h48 Documentaire - Couleur
RÈalisation et entretiens : GÈrard Mordillat JÈrÙme Prieur
Musique : Jean-Claude Petit
Image : FranÁois CatonnÈ
Son : Pierre Lorrain
Montage : Sophie Rouffio
L E
Artaud le MÙmo
D O C U M E N T
plus encore son chroniqueur. Nou avons eu envie de refaire le chemi quÕils avaient fait, de retrouver tous l personnages du journal, les lieux quÕil avaient frÈquentÈs. G. M. Au dÈpart, il faut bien dire qu nous ne savions pas exactement qui nous pourrions retrouver. LorsquÕo regarde les derniËres photos dÕArtau on peut avoir le sentiment que cÕest u homme dÕun autre siËcle ; or, Artaud n pas cinquante ans quand il sort d Rodez ! J. P. CÕest le fantÙme qui revient, u homme passe de lÕautre cÙtÈ, chez l morts. Il sort de lÕenfer et en mÍm temps il dÈploie une Ènergie faramineu se.
En fait, votre film se concentre sur le deux derniËres annÈes de la vi dÕArtaud ? G. M. Oui, du retour de Rodez ‡ la mor ‡ Ivry. Mais, ‡ partir de ces deux annÈe l‡, nous rayonnons dans son Ïuvre et dans le reste de son existence. J. P. Quasiment tous les tÈmoins de l premiËre partie de sa vie ont disparu. A contraire, ‡ l'exception dÕArth Adamov, de Jacques Prevel et de Roge Blin, tous les tÈmoins de son retou Ètaient encore l‡ (avant la disparitio cet automne de Paule ThÈvenin, puis d Henri Thomas). Il faut bien voir, quÕe 1946, cÕest un petit groupe de jeune gens et de jeunes femmes qui entouren Artaud. G.M. Artaud les fascine, Artaud les gal vanise et, aujourdÕhui encore, leur fidÈl tÈ est absolue. J.P. Comme le dit Marthe Robert : ´Il e imposaitª Manifestement, mÍme dÈtrui par neuf annÈes dÕasile, il avait une aur incroyable, une beautÈ incroyable. J crois que cÕest tout ‡ fait perceptibl dans les photos prises par Denis Colomb et par Loulou Pastier (le frËr fidËle de Paule ThÈvenin). G. M. Les photos de Loulou Pastier son dÕautant plus stupÈfiantes quÕelles s au trois quart inÈdites. CÕest un tr
extraordinaire qui nous a ÈtÈ confiÈ l‡.
Quelle est la premiËre personne qu vous Ítes allÈs voir ? G. M. Nous sommes allÈs voir Roland Prevel. Et quand Madame Prevel a sorti de derriËre son buffet deux dessin dÕArtaud, dÕun tiroir ses crayons, d autre son jeu de tarots, nous avons com pris que notre film venait de commen cer. J. P. CÕest ‡ ce moment l‡ que nou avons compris ‡ quel point Artaud Ètai encore prÈsent physiquement pour ceu qui lÕavaient connu. Nous avons ressen ce que voulait dire Prevel quand il Ècri vait : ´Personne ne pourra sÕimaginer q il Ètait. Il faut lÕavoir connu et tout c que lÕon Ècrira sur lui sera toujours e dessous de la vÈritÈ.ª
Et aprËs Rolande Prevel ? G. M. Paule ThÈvenin. Sans elle, san son amitiÈ, je crois que ce film aurai ÈtÈ impossible pour nous ; il nÕaurait p eu de sens. Paule ThÈvenin a sauv lÕÏuvre dÕArtaud, elle a sauvÈ l manuscrits, les dessins de lÕÈparpill ment, de la spÈculation, du commerce. la mort dÕArtaud, les Îuvres ComplËte reprÈsentent un ou deux volumes aujourdÕhui, gr‚ce ‡ elle nous pourro en lire trente-deux ou trente-cinq. E cela dans un anonymat quasiment abso lu. J. P. Dureste, elle ne voulait pas quÕo la filme ! Elle voulait que nous filmion seulement ses mains.
Cela a ÈtÈ difficile de convaincre le amis dÕArtaud de parler de lui ? G. M. Disons quÕil a fallu expliquer expliquer encore quel film nous voulion faire, que nous ne voulions Ítre ni de commentateurs, ni des exÈgËtes. Que c nÕÈtait pas une entreprise de momific tion. Que ce qui comptait pour nous cÕÈtait comment Artaud vivait encor aujourdÕhui, ‡ travers euxÉ J. P. Ce qui nous a frappÈ, cÕest lÕext
SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.25.11.83
nous ont livrÈ, chacun, un secret, une part dÕeux-mÍmes. On sÕest rendu comp-te de lÕampleur quÕallait prendre le film quand, en plein tournage, on a senti que quelque chose basculait, quÕon sÕarra-chait au rÈcit, aux anecdotes, aux rap-pels historiques, quÕon passait ‡ quelque chose qui avait peu ‡ voir avec la vÈritÈ stricto sensu ou lÕexactitude, mais qui avait ‡ voir avec la passionÉ G. M. Artaud crÈait autour de lui des sortes de cercles passionnÈs o˘ chacun avait le sentiment dÕÍtre aimÈ de faÁon unique. Cette passion, cette violence des sentiments, ces rivalitÈs amicales, amoureuses sont la matiËre vive du film. La littÈrature, la poÈsie, le thÈ‚tre sont l‡, bien s˚r, mais comme emportÈs par les sentiments quÕArtaud suscitait. J. P. Nous nÕavons jamais cherchÈ ‡ contredire ceux qui parlaient, en leur fai-sant remarquer quÕils se trompaient sur tel ou tel dÈtail, sur le dÈroulement de tel ou tel ÈvÈnement. Cela nÕavait aucu-ne importance. Le film progresse selon une sorte de principe ´talmudiqueª : tous les commentaires sont exposÈs, le sens est produit par la somme de leurs diffÈrencesÉ G. M. CÕest-‡-dire que le montage a ÈtÈ un travail proche du travail littÈraire de lÕÈcriture. Nous avons traquÈ les expli-cations, les dÈmonstrations, les ana-lyses, tout ce qui aurait ÈtÈ une approche mÈcanique dÕArtaud. Nous voulions protÈger lÕerrance de la mÈmoi-re, le mystËre des personnages, le roma-nesque. J. P. CÕest en cela que le cinÈma est irremplaÁable. Pour saisir cette vÈritÈ du dÈsir et de la souffrance ; vÈritÈ qui nÕa rien ‡ voir avec lÕhistoire littÈraire ou lÕanalyse de texte.
Vous voulez dire que vous nÕavez pas suivi de chronologie ? J. P. Si, mais une chronologie secrËte, affective. Toute cette histoire se dÈroule en moins de deux ans, mais pour tous ceux qui sont dans le film, elle les br˚le
D O C U M E N T
G. M. Le film sÕadresse aussi bien au plus fins lecteurs dÕArtaud quÕ‡ ceux ignorent jusquÕ‡ son nom. CÕest une h toire. Une vÈritable histoire dÕamour. C qui ne veut pas dire que ce soit une his toire facileÉ J. P. Artauddisait du sirop chloral quÕ prenait pour attÈnuer ses souffrances ´«a me ratiboiseª. Il faut souhaiter, ave ce film, quÕon puisse dÈcouvrir ‡ qu point lÕÏuvre dÕArtaud nous ratiboise. Dossier Distributeu
Le rÈalisateur
Quelques documentaires, puis M adapte ‡ lÕÈcran son propre ro la sociale, fresque populiste o˘ confiance, ‡ cÙtÈ de vieux bri comme Cassel, Yves Robert et Baquet, ‡ des jeunes qui ont nom Bourgine ou Renucci. Il Èchoue. Il ensuite Jean Vautrin en louch cÙtÈ de laZaziede Queneau et Pari difficile, cÕest un nouvel Cher frangindonne une vue part partiale de la guerre dÕAlgÈrie e du manque de moyens. LÕengag gauche nÕest pas toujours porteu
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Filmographie
La voix de son maÓtre1978 co-rÈalisÈ avec Nicolas Philibert
Patrons/TÈlÈvision1979 co-rÈalisation avec Nicolas Philibert Vive la sociale !1983 Pas de vieux os1985 (T.V.)
Billy-ze-kick
Le fils Corbinaud (T.V.)
Fucking Fernand
Le dÈserteur
Cher Frangin
Shakespeare sonnets (T.V.)
Toujours seuls
Beatrix Beck (T.V.)
1986
1987 1988 1989 1990
1991
La vÈritable histoire dÕArtaud le MÙmo co-rÈalisÈ avec JÈrÙme Prieur
En compagnie dÕAntonin Artaud1993
Jacques Prevel, de colËre et de haine -
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