La Vie rêvée des anges de Zonca Erick
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Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

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Langue Français

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La vie rÍvÈe des anges de Erick Zon FICHE FILM Fiche technique
France - 1998 - 1h53 Couleur
RÈalisateur : Erick Zonca
ScÈnario : Erick Zonca et Roger Bohbot
Image : AgnËs Godard
Montage : Yannick Kergoat
Son : Jean-Luc Audy
InterprËtes : Elodie Bouchez (Isa) Natacha RÈgnier (Marie) GrÈgoire Colin (Chriss) Jo Prestia (Fredo) Patrick Mercado (Charly)
L E
Elodie Bouchez et Natacha RÈgnier
D O C U M E N T
Áonne, qui sourit ‡ la vie, aux autres aux petits boulots quÕon lui propos (mÍme distribuer des tracts dÈguisÈe e dinde multicolore sur patins ‡ roulettes !) Et une blonde anxieuse, murÈe, dan une rÈvolte permanente qui Èclate pou un oui, pour un non, pour un geste, pou un mot... Isa, cÕest Elodie Bouchez, quÕon av adorÈe dansLes roseaux sauvages dÕAndrÈ TÈchinÈ, et un peu moin depuis. Marie, cÕest Natacha RÈgnie entrevue mais pas vraiment remarquÈ dansEncore, de Pascal Bonitzer. Elle sont l‡, lÕune avec sa dÈgaine de garÁo manquÈ, lÕautre avec sa douleur et s douceur mÍlÈes. Magnifiques toutes le deux, et rÈcompensÈes au dernier festi val de Cannes par un prix dÕinterprÈt tion. MÈritÈ. Il y a donc la rencontre dÕIsa et d Marie, et les rencontres quÕelles susc tent autour dÕelles. Notamment Charl et Fredo, videurs dÕune boÓte de nui que IÕon prend, dÕabord, pour sombres crÈtins, mais qui se rÈvËlent Charly surtout, comme de gros sen sibles. TrËs gros, mais trËs sensibles ´TÕes pas aplatie ?ª sÕamuse Isa voyant Èmerger Marie aprËs une nui dÕamour avec Charly. Mais Charly, lu ne se sent pas gros ! ´CÕest une que tion de vocabulaire, affirme-t-il ‡ Marie tu nÕemploies pas les mots quÕil fau Et puis, il y a ce chemin intÈrieu quÕelles parcourent vers la vÈritÈ, a risque de se dÈtruire. Pour Isa tout com mence avec la dÈcouverte dÕun journ intime dans lÕappartement o˘ elle v provisoirement avec Marie. Les pre miËres Èmotions, les premiËres sensa tions dÕune adolescente qui gÓt dans l coma aprËs un accident de voiture Quelle force pousse Isa ‡ rendre visite cette inconnue, ‡ se faire passer pou une amie auprËs du personnel de lÕhÙp tal, ‡ lui parler, ‡ guetter, jour aprË jour, le moindre signe qui annoncerai son retour ‡ la vie ? Pendant ce temps, Marie se laisse bluf fer par Chriss, un petit mec friquÈ, p
priÈtaire dÕun night-club ‡ la mode. Et Á la rend malade. Elle se flanquerait des baffes : comment peut-elle Èprouver quelque chose pour un sale petit con de bourge, qui la prend comme il la jette ? Et, au lieu de lui cracher ‡ la gueule, elle lui court aprËs, elle lÕattend, elle lÕes re... Sur le visage de Natacha RÈgnier se reflËtent superbement le dÈsir, le mÈpris que ce dÈsir lui inspire et lÕimpossibilit de sÕy soustraire. Et on lit aussi, p Èclairs, cette folle envie dÕy croire. D baisser la garde, au moins une fois. De se laisser aller ‡ espÈrer... CÕest un formidable (premier) film parc quÕil ne fait quÕÈtonner. LÕarrivÈe d style Bonnaire dansSans toit ni loi, laissait prÈsager un constat social. Or non : on se trouve, en dÈfinitive, devant une double initiation. LÕamitiÈ dÕIsa de Marie paraissait indÈfectible. Erreur, elle se dÈlite dËs lors que lÕune empru te une voie que lÕautre ne peut suivr Car Marie ne peut comprendre lÕintÈrÍ dÕIsa ´pour une morteª. Isa, elle, ne pe admettre que la passion de Marie pour un nullard lÕisole des autres au point d la rendre indiffÈrente. EgoÔste. CÕest un double parcours que filme Eric Zonca. Celui dÕIsa est spirituel (mÍme elle nÕen a pas conscience, elle e proche de la communion des saints). Celui de Marie est terrestre, physique, charnel. Et Zonca rËgle cet affrontement comme une suite de soubresauts. Visiblement, la psychologie ne lÕintÈre se pas : il lui prÈfËre lÕÈmotion, la sens tion. DÕo˘ cette mise en scËne brutal intense. DÕo˘ cette suite dÕaffront ments, physiques et verbaux, o˘ la vio-lence surgit comme les stridences dÕu morceau de jazz, sans que jamais ne fai-blisse la gÈnÈrositÈ du regard. Cette gÈnÈrositÈ enveloppe les person-nages sans jamais les engluer. Elle nÕe jamais miËvre ni douce‚tre. Elle est dure, au contraire. Apre. Elle accom-pagne les personnages jusquÕau bout d leur pÈriple. Pour Zonca, cÕest clair, ell est le seul moyen de crÈer, entre les
SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.25.11.83
tÈmoigne, jusquÕ‡ cette sÈquence, subli-me de beautÈ. Une autre usine ´On dirait que vous avez fait Áa toute votre vieª, dit le petit chef ‡ Isa, qui commen-ce un nouveau job. Il semble gentil, celui-l‡ : au moins, il ne gueule pas. La camÈra quitte alors Isa et cadre un ‡ un dÕautres visages sur lesquels elle sÕarrÍ-te briËvement. Des visages anonymes et nÈanmoins uniques. Des visages qui dis-simulent tous - et le film nÕexiste que pour nous en convaincre - des tristesses et des espoirs. Des audaces. Des vies rÍvÈes... Pierre Murat
TÈlÈrama n∞2540 - 16 Sept. 98
La fin deLa vie rÍvÈe des anges, qui se dÈroule dans une usine o˘ des ouvriËres se concentrent sur des fils Èlectriques ‡ brancher, est une vÈritable bouffÈe dÕÈmotion. Dans un mouvement horizontal, la camÈra les filme lÕune aprËs lÕautre, sÕarrÍtant quelques ins-tants sur chacune dÕelles. La premiËre, cÕest Isa - …lodie Bouchez -, que lÕon vient de suivre dans sa vie de galËre et de petits boulots, le temps de sa ren-contre avec Marie, une autre jeune pau-mÈe, Natacha RÈgnier. Celles qui sui-vent sont des anonymes dont les visages dÈfilent ‡ lÕÈcran sur une chan-son de Yann Tiersen, ‡ la fois profondÈ-ment entraÓnante et mÈlancolique. La douceur de la voix cristalline qui sÕen Èchappe a quelque chose de cÈleste et lÕon se dit quÕin extremis le film tient les promesses de son titre : un ange passe... Mais, si cette scËne emporte si Èvidem-ment lÕadhÈsion, ce nÕest pas dans une sorte de coup de force final. Elle est le point dÕorgue dÕun film tenu de bout en bout par une tension de sentiments qui finit par troubler notre rapport ‡ lÕhistoi-re de ces deux jeunes laissÈes-pour-
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que les ÈniËmes figures de ces sans domicile-fixe qui ont trouvÈ refuge dan un cinÈma franÁais dont on ne cesse d souligner lÕouverture aux prÈoccupation sociales. On pourra reprocher ‡ …ric Zonca de sacrifier ‡ quelques clichÈs comme des ´signes extÈrieurs de pau vretȪ qui seraient autant de signe dÕappartenance ‡ toute une veine d cinÈma naturaliste et social, notammen au dÈbut du film o˘ ils se donnent ‡ voi dans une sorte dÕaccumulation qui laiss prÈsager du pire : Isa, sac au dos, blou son usÈ et pantalon fatiguÈ, dÈambul dans les rues dÕune ville o˘ elle tent dÕobtenir quelques francs en aborda des gens pour leur vendre des cartes d NoÎl. Autre tendance du cinÈma hexa gonal actuel, et que lÕon retrouve un pe comme un tic chez …rick Zonca: jouer su les frontiËres du documentaire avec de ´acteursª dont on ne sait pas trËs bie sÕils jouent leur propre rÙle ou non - l femme chez laquelle sonne Isa pou retrouver son ami, les ouvriËres qui lÕinvitent ‡ partager leur repas. Mais ce rÈticences seront vite dÈpassÈes, car l film nous emmËne trËs rapidemen ailleurs, ‡ commencer dans lÕappart ment de Marie, dont Isa a fait l connaissance dans lÕatelier de coutur o˘ elle vient de se faire embaucher, e qui accepte sans grand enthousiasme d la dÈpanner pour quelques nuits. Contr toute attente, le logement nÕa rien d minable, cÕest au contraire un trËs jo appartement. Et pour cause, ce nÕest pa celui de Marie. Elle est simplemen chargÈe de sÕen occuper parce que se propriÈtaires - une mËre et sa fille - on eu un accident de voiture et sont pou lÕinstant ‡ lÕhÙpital, toutes deux dans coma. Un dÈtail, mais qui suffit embrayer dÈfinitivement la fiction e dÈgager dÕautres horizons, comme si s dessinaient des arcanes jusque-l insoupÁonnÈes. Et lÕon commence chercher les anges... Le duo Natacha RÈgnier/ …lodie Bouche - trËs justement rÈcompensÈ ‡ Canne par un double prix dÕinterprÈtation f
nine - est sans conteste le pivot deLa vie rÍvÈe des anges. Jouant sur la complÈmentaritÈ discrËte mais bien rÈelle de ce couple de femmes, le film oscille entre la blondeur apeurÈe et farouche de Natacha RÈgnier et la dou-ceur radieuse et enjouÈe de la brune …lodie Bouchez. L'une couche, lÕautr pas. LÕune est solitaire, lÕautre est acc sÈe dÕÍtre un ´bouletª qui sÕaccroc Toutes les deux sont portÈes par la mÍme gr‚ce. On a de prime abord ten-dance ‡ retenir la prestation de Natacha RÈgnier, parce que cÕest son premi grand rÙle, que la fragilitÈ et la dÈtresse de son personnage sont Èminemment attachantes. Mais lÕon est alors encor plus Èmu par la fin du film, lorsque la figure dÕIsa nous rattrape. Et si le cara tËre noir et la fÍlure de Marie sont sans aucun doute trËs fascinants, la grande rÈussite deLa vie rÍvÈe des anges est aussi de nous faire accepter la lumi-nositÈ dÕIsa. Ce nÕest pas pour autant que lÕon oub la conscience de classe, qui pËse et met sous tension les corps et les visages de Marie et Isa, sorte de vautours en quÍte de proies sur lesquelles dÈverser leur mal-Ítre, arpentant le hall dÕun centr commercial pour y aborder des hommes et finissant par jeter leur dÈvolu sur un cadre dynamique, puis sur un jeune fils ‡ papa. Celui-ci se prÈnomme Chriss, et le moins que lÕon puisse dire est qu dÈtonne dans lÕunivers des deux jeune filles. Un abÓme social les sÈpare, tout entier contenu dans lÕopposition de personnages et le jeu des acteurs. Face ‡ la subtilitÈ des sentiments portÈs par les deux anges aux ailes froissÈes, le personnage de Chriss, incarnÈ par GrÈgoire Colin, paraÓt bien sommaire. Bloc primaire ‡ la dÈmarche lente et assurÈe, il est comme lourd de trop de certitudes que lui confËre sa supÈrioritÈ sociale. Mais ce que Chriss a de carica-tural est justement lÕun des atouts d film : barriËre contre laquelle se heurte-ra mortellement Marie, il est lÕexpre
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quÕelle a de plus irrÈductible. On ne joue pas ici sur le terrain de lÕindividuel et de la psychologie, mais sur celui de la mÈcanique des forces, dont la violence surgit avec la brutalitÈ un peu grossiËre de toute situation inexorable . LÕenvol des anges nÕaura pas lieu dans ce film nÈanmoins traversÈ par la tenta-tion de la transcendance, en particulier avec la figure de Sandrine, qui finira par sortir comme miraculeusement du coma. Mais le sentiment dÕÈlÈvation va trouver ‡ se nicher dans des moments plus fugaces et inattendus, notamment dans la relation entre Marie et Charly, le videur de boÓtes de nuit. Celle-ci sÕÈton-ne dÕavoir couchÈ avec un garÁon si gros, mais lui rÈplique que tout est question de point de vue et quÕil ne se sent pas si lourd. On ne peut que donner raison ‡ ce personnage que le film a rÈussi ‡ ´tirer vers le hautª, prÈfÈrant lui donner une vraie profondeur et une noblesse plutÙt que de sacrifier aux cli-chÈs dÕusage - le bon gros un peu rustre que lÕon exploite. LÕexaltation, cÕest aussi celle qui ressort du journal de Sandrine - elle emploie dÕailleurs le mot -, journal quÕIsa va entreprendre de pour-suivre. AprËs sÕÍtre battue avec des fils de couture - et avant dÕexpÈrimenter les fils Èlectriques -, elle reprend donc celui de lÕÈcriture... Entre la jeune fille promi-se ‡ lÕavenir (Marie) et celle que la vie a dÈsertÈe (Sandrine), Isa est en quelque sorte un pont de passage, une courroie de transmission. Mais le chemin qui mËne de la mort ‡ la vie tournera court. Car, si Sandrine ressurgit des limbes de lÕinconscience, Marie sÕÈcrase au sol, dans un mouvement dÕannulation qui trouvera sa conclusion dans lÕhorizonta-litÈ du trajet final de la camÈra. ´On dirait que vous avez fait Áa toute votre vieª, dit le contremaÓtre ‡ Isa apprenant ‡ brancher des fils Èlectriques. Cette phrase devrait faire retomber la chape sociale sur Isa, mais une poignante et enthousiasmante Èmotion jaillit pour-tant. CarLa vie rÍvÈe des angesest
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un frisso ailes pour Ítre que l suicide Èt plus par s tasme qu Avec ce Zonca sÕ cinÈma cl solide qu couple d marche a jeunes ci mettre ‡ tout en l pÈes plus des ang prÈcieux -plus. Car seulemen pectives r ve un reg quÕil pro quelques dans un j moments pas toujo quÕon le
Entreti
JÕai lu q vous intÈr est trËs pr CÕest tr dans le impossibl Maintena pas un m construit escalader
Comment est-ce que Áa sÕest dÈclenchÈ Avec mes courts mÈtrages, la rencontr avec les gens qui travaillaient dans l cinÈma. JÕenvoyais mes scÈnarios Lazennec, ‡ Persona Films... Et cÕe FranÁois Marquis qui a rÈpondu le pre mier.
Sur le plan technique, est-ce que vou avez ÈvoluÈ dans la rÈalisation ? Je pense Ítre quelquÕun dÕassez lent laborieux. Au dÈbut, jÕÈtais plutÙt so mis ‡ la technique. JÕai mis du temp pour prendre la technique ‡ la lÈgËre. J me suis achetÈ une petite camÈra vidÈ numÈrique, cela mÕa aidÈ ‡ avoir un oe qui se passe de tout le poids du cadre de la lumiËre, etc. Je me sens comm un papillon sur le tournage et je sui beaucoup moins angoissÈ devant l maniËre de rendre compte du sens d telle ou telle scËne. En plus, jÕai toujou fait confiance aux cadreurs et aux chef opÈrateurs avec qui jÕai travaillÈ parc que je nÕai pas de problËme dÕexclusiv sur ce que je fais. Ils sont l‡ pour appor ter leur point de vue, ce que jÕaccept facilement. A chaque fois, jÕapprend avec eux. MÍme si je connaissais le focales et les distances par rapport ‡ l camÈra de faÁon thÈorique, cÕest Agn Godard qui mÕa permis de les ressenti tout dÕun coup cÕest rentrÈ dans chair. MÍme si parfois Áa mÕÈnervai parce quÕAgnËs est quelquÕun qui p rÈflÈchir pendant des heures et quÕil fa savoir arrÍter. Elle est trËs soucieuse d ce que veut le rÈalisateur, du rÈsultat du rapport de la technique ‡ lÕimaginair Propos recueillis pa Franck Garbarz et Yann Tobi
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Le rÈalisateur
Erick Zonca est nÈ en 1956 ‡ OrlÈans. A quinze ans, il dÈcide de devenir rÈali-sateur. Un an plus tard, il quitte OrlÈans pour Paris, dÈcouvre le cinÈma amÈricain, sÕinscrit dans un cours dÕacting (Blanche Salan) inspirÈ des mÈthodes de travail de Lee Strasberg et vit de petits boulots. A 20 ans, il quitte Paris pour New York, sÕy marie avec une danseuse de la Compagnie Merce Cunningham, suit les cours de lÕHerbert Bergoff Studio, dÈcouvre le cinÈma europÈen au Bleecker Street CinÈma, et vit toujours de petits boulots. AprËs trois ans passÈs ‡ New York, il revient ‡ Paris, sÕinscrit deux ans de suite en facultÈ de philosophie, et se spÈcialise dans les petits boulots. A trente ans, il pÈnËtre enfin le milieu du cinÈma en dÈcrochant un poste de stagiaire. Rapidement, il passe ‡ lÕassis-tanat puis ‡ la rÈalisation de magazines documentaires TV. En 1992, il rÈaliseRives, son premier court mÈtrage. Suivront deux autres courts,EternellesetSeule. Tous trois prÈsentÈs dans de nombreux festivals et plusieurs fois rÈcompensÈs. La vie rÍvÈe des angesest son pre-mier long mÈtrage. Dossier distributeur
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