Le Conte des contes de Norstein Youri
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Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

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Langue Français

Extrait

Le conte des contes Skazka Skazok de Youri Norstein FICHE FILM Fiche technique
URSS - 1974/1979- 46 mn Couleur
Le hÈron et la cigogne URSS - 1974 - 10 mn RÈalisateur : Youri Norstein Dessins Francesca Iarboussova
Le hÈrisson dans le brouillard URSS - 1975 - 10 mn RÈalisateur : Youri Norstein Dessins Francesca Iarboussova
Le conte des contes URSS - 1979 - 26 mn RÈalisateur : Youri Norstein Dessins Youri Norsteinet Francesca Iarboussova
L E
D O C U M E N T
Critique
Youri Norstein est ‡ juste titre considÈrÈ comme lÕun des plus grands noms d film dÕanimation. Cette rÈputation e notamment fondÈe sur son filmLe conte des contes(1979), quÕon pe redÈcouvrir aujourdÕhui en copie neuv Dessinateur ‡ partir de 1961 aux studios dÕanimation russeSoyouzmoultfilmet rÈalisant son premier film en 1968, il lui faudra deux annÈes de travail, avec la collaboration de sa femme Francesca Iarboussova, pour signer cette perle de lyrisme et de spiritualitÈ. La trame du film semble tissÈe dans la matiËre mÍme du rÍve. Une communautÈ dÕhommes et dÕanimaux (un poËte et lyre, un taureau et une petite fille jouant ‡ la corde ‡ sauter, un poisson et un pÍcheur, une femme et un chatÉ) y vit une paisible pastorale avant que la guerre ne vienne anÈantir ce tableau ÈdÈnique et quÕune feuille de papi dÈrobÈe au poËte par un loup ne se transforme en enfant, Èvocation de la vie qui renaÓt. La puissance du film tient essentiellement au choc qui sÕy produ entre archaÔsme et sophistication. LÕun vers folklorique et le symbolisme enfan-tin des figures y sont sublimÈs par la complexitÈ des mouvements de camÈra, lÕarchitectonie des lumiËres, lÕÈlÈgie contrepoint musical. Pour dÈfinir le rÈsultat, il faudrait imaginer la rencontre inopinÈe de Picasso et de Bach. Jacques Mandelbaum Le Monde - Jeudi 3 DÈcembre 1998
Il Ètait une fois du septiËme art, la variante ´animationª, plus difficile, plus co˚teuse aussi, gÈnÈralement moins bavarde, plus distanciÈe. Il Ètait une fois un cinÈaste soviÈtique, Youri Norstein, qui rÍvait dÕÍtre peintre et qui dÈcouvr que lÕanimation pouvait Ítre un a ´sÈrieuxª. Il Ètait une fois un pub dÈsireux de connaÓtre les Ïuvres
lÕartiste, rÈputÈes (jusquÕ‡ Los Angel o˘ elles furent classÈes en tÍte de ÒOlympiadesÓ de lÕanimation) mais tr confidentiellement diffusÈes. Il Ètait un fois un programme fait pour ce public e permettant de voir trois courts mÈtrage du cinÈaste russe, de 1974 ‡ 1979 rÈunis sous le nom du dernier et du plu abouti : leConte des contes. Les deux premiers, crÈÈs ‡ partir de dessins de sa femme, Francesc Iarboussova, prÈsentent une unitÈ dÕin piration et de rÈalisation.Le HÈron e la cigogneest une fable plein dÕesprit : les sentiments des deu oiseaux Èchassiers sont soumis au prin cipe des vases communicants ; au ryth me des saisons, lÕun demande ‡ lÕau qui nÕen veut pas de lÕaimer, puis refuse quand il sÕoffre. PrÈcieux, prÈci lÈgers, les traits et les mouvement (Èlans/replis) sont merveilleusemen expressifs et Èvocateurs.Le HÈrisson.. petit, craintif sous ses piquants, est d la meilleure veine des hÈros pou enfants : le brouillard quÕil doit travers fait surgir des images fantastiques qui lui rendent une nature familiËre soudai Ètrangement incertaine, inquiÈtante ; l chaleur et la sÈcuritÈ lÕattendent he reusement au-del‡ de la nappe d brouillard. . LÕunivers imaginaire duConte de contes(26 minutes, 2 ans de travail) est dÕune richesse, dÕune originalitÈ, dÕ sensibilitÈ rares. Les dessins, dÕinspir tions diverses, sÕaniment sur de musiques variÈes, suivant de sÈquences qui sÕenchaÓnent et rÈ-app raissent comme dans un rÍve, liÈe entre elles par le leit-motiv dÕune com tine traditionnelle, et la prÈsence dÕu poËte qui songe et se souvient. Des voi tures, des hommes partant pour la guer re font irruption dans un mond archaÔque et intemporel de maison vide de forÍt sombre et dense. Le bÈb emmaillotÈ dont on veut Ètouffer le cris, le bovin triste qui saute ‡ la corde
SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.25.11.83
sont des images qui Èmeuvent, ravis-sent, que lÕon garde en soi. CÕest quÕelles ont ÈtÈ crÈÈes artisanalement par Norstein et Iarboussova, conÁues loin du vidÈo-clip et de la surenchËre commerciale ; elles ne sont pas ‡ vendre sur des tee-shirts. Catherine Taconet CinÈma 85 n∞313 - Janvier 85
Le HÈron et la Cigogneest un mouve-ment perpÈtuel. Le fait que le hÈron veuille Èpouser la cigogne est une condition nÈcessaire et suffisante pour que la cigogne ne veuille plus Èpouser le hÈron. Sous des apparences lÈgËres, ce film cache une rÈflexion plus grave quÕil nÕy paraÓt sur lÕidÈe que chacun projette sur lÕobjet de son amour. Dans les sÈquences de rÍve, les personnages, idÈalisÈs, sont nettement dÈfinis et tran-chent sur le dÈcor : cÕest le monde de lÕartifice ; dans la ´rÈalitȪ, personnages et dÈcors se fondent dans des tons uni-fiÈs verts, marrons et blancs, miracle dÕÈquilibre entre le terne et le lumineux.
Le HÈrisson dans le brouillard, film sans doute le moins fort sur le plan du scÈnario, permet de mesurer la maÓtrise technique du cinÈaste. TrËs classique-ment, il superpose diffÈrents niveaux de champ, sur lesquels il dispose les des-sins et les anime simultanÈment. La dif-ficultÈ rÈside dans la crÈation dÕune pro-fondeur de champ continue (donc infinie) ‡ partir dÕun nombre de niveaux fini. Pour donner lÕimpression que des per-sonnages sÕenfoncent dans le brouillard, il faut vraisemblablement dÈplacer simultanÈment niveaux et dessins. Ce petit exemple donne une idÈe de la mÈticulositÈ de Youri Norstein qui, de plus, multiplie ‡ plaisir les gageures, ainsi quÕune idÈe du temps requis pour
D O C U M E N T
Le Conte des contesdoute simplifiÈe. C La derniËre Ïuvre du cinÈaste,Ldant, nous met pe conte des contespiste. Si, tend vers la perfecLe cont tion. Elle agrËge synthÈtiquement la pluÈmeut et nous con part des thËmes et des ÈlÈments desemble si univer films prÈcÈdents : lÕancrage historiqucontexte si particu (ici, la seconde guerre mondiale, gestparce quÕil simul unificatrice, incontournable et tragiqumÍme de notre mÈ de la sociÈtÈ soviÈtique : plus qu dÕancrage, et avec dÈfÈrence, cÕestPositi pesanteur quÕil faudrait parler), les rÈf rences picturales (aussi bien dans l graphisme que dans lÕagencement d dessin), notamment ‡ Picasso, les per sonnages animaliers (le petit loup gris qui reprÈsente en mÍme temps la fragili Le rÈalisate tÈ et la pÈrennitÈ, rÈveille spontanÈmen tout un humus culturel issu de lÕenfance les lÈgendes, la nature, lÕorigine - quÕ MaÓtre de lÕanim se souvienne de la louve romaine allai primÈ dans la plup tant RÈmus et Romulus). Le film consti nationaux. tue cependant plus quÕune synthËse. Sa renommÈe dÈp dÈpasse les composantes initiales pa cadre du dessin a leur agencement en une structure musi ceux qui nÕhÈsiten cale. La premiËre partie du film consist lui lÕun des plu en uneexpositionchronologique de dÕimages de notre dÈcors, des lieux dÕune vie (une maiso le bord dÕune riviËre - en couleur sÈpia la guerre, un square, des bois). Ce dÈcors sont juxtaposÈs et illustrÈs cha cun par un thËme musical diffÈren Filmographi (Bach, Mozart, une chanson dÕamo dÈsabusÈeÉ). Dans la seconde partie -Nombreux films dÕ ledÈveloppement- sÕopËre un gliss Caplja i zuravl ment de lÕÈvocation vers la reprÈsent Le hÈron et la cigog tion. Chacun des dÈcors ayant fai lÕobjet dÕune description dans lÕexp Ezik v tumane tion devient, dans le dÈveloppement, l Le hÈrisson dans le thÈ‚tre dÕÈvÈnements qui renvoie implicitement les uns aux autres, tout e Skazka skazok offrant au spectateur le travail de l Le conte des conte recomposition de ces liens. Le nouvel ordre dÕapparition des dÈcors est diff rent et bien souvent inverse de celui d lÕexposition : par exemple, de la fin de l guerre, nous remontons au dÈpart dÕu adolescent (la riviËre), puis ‡ sa naissan ce (la maison, les bois). Deux visions d ce film nÕÈpuisent pas sa richesse pour faire apparaÓtre, de faÁon embryon naire, sa composition, nous lÕavons san
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