Le Défi de Swaim Bob
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Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

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Langue Français

Extrait

Le dÈfi The climb de Bob Swai FICHE FILM Fiche technique
USA - 1997 - 1h37 Couleur
RÈalisateur : Bob Swaim
ScÈnario : Vince McKewin
Musique : Greco Casadesus
InterprËtes : John Hurt (Chuck Langer) Gregory Smith (Danny Himes) David Strathairn (Earl Himes) Maria Sokoloff (Leslie Himes) Sarah G. Buxton (Ruth Langer) Michael Saccente (Ed Langer) Stephen McHattie (Jack McLastin) Matthew Ness (Wayne Barto)
L E
Gregory Smith (Danny Himes)
D O C U M E N T
valeurs basiques (courage, famille, patrie) aprËs la toute juste finissante guerre de CorÈe. Danny Himes a douze ans, un pËre veuf et une soeur avec qui il se chipote sans arrÍt, ce qui nÕempÍche pas les sent mentsÉ En plus de tout Áa, Danny a aussi une obsession, une idÈe fixe, un projet fou qui lui donne des frissons ‡ lÕavance grimper au sommet de la vieille antenne radio dÈsaffectÈe qui trÙne sur la colli-ne, grande flËche de fer et de c‚bles, impressionnante en diable avec ses 70 mËtres qui narguent le ciel. Outre le pur attrait de lÕaventure et d lÕinterdit, Danny a des raisons plus pr fondes et plus secrËtes de tenir ‡ cette ascension : il prouverait ainsi ‡ tous son courage. Il ferait taire toutes ces rumeurs qui disent que son pËre sÕe ´dÈgonflȪ, quÕil a trichÈ pour se fair rÈformer et ne pas faire la guerre. Il clouerait le bec ‡ tous ceux qui pensent que le fils est aussi l‚che que le pËreÉ Mais Danny se casse le bras en tombant dÕun toit, et pour lui cÕest la catastroph avec un pl‚tre, finie lÕescalade ! Et pa question de remettre lÕexploit ‡ plu tard, puisque lÕantenne doit Ítre dÈtruit sous peuÉ LÕespoir va revenir lorsque Danny va se lier dÕune imprÈvisible am tiÈ avec Chuck Langer. LÕhomme est u vieil aventurier, irascible, coureur de jupons, fumeur et buveur invÈtÈrÈ, reve-nu en ville pour y mourir en famille, les poumons ravagÈs par le cancer. Le gamin un peu sauvage et le vieux gri-gou se rapprochent, sÕapprivoisen apprennent ‡ sÕapprÈcier. LÕastucie Langer imagine un mÈcanisme ingÈnieux mais pÈrilleux qui doit hisser Danny au sommet de lÕantenne malgrÈ son bra pl‚trÈ. En Èchange, il demande ‡ lÕenfant de lui procurer un revolver po quÕil puisse dÈcider lui-mÍme de lÕhe de sa fin : ´Je ne suis pas le genre dÕhomme ‡ me laisser mourir ‡ petit fe dÕun cancer qui me rongerait jusquÕ‡ moelleªÉ CÕest dans les relations Ètonnamme
riches quÕil sait tisser entre lÕenfant les adultes, dans son approche d thËmes pas du tout infantiles (la vrai nature du courage, IÕattitude devant l mort...) queLe dÈfitrouve toute s force et va bien au-del‡ de lÕexcelle film de divertissement quÕil est p ailleurs. Gazette Utopia n∞18
Le dÈfiest un film sagement construi autour des souvenirs dÕenfance de Bo Swaim. En 1959, dans une banlieue rÈsi dentielle de Baltimore, chacun sembl avoir un problËme ‡ rÈsoudre, un dÈfi relever. Dany, un garÁon de douze ans veut escalader, avant quÕon la dÈtruis la tour de la radio qui surplombe so quartier ; son pËre, exemptÈ de l Seconde Guerre mondiale, doit prouve quÕil nÕest pas l‚che ; leur voisin, qui meurt dÕun cancer, cherche le moye dÕabrÈger ses souffrances. Des scËne dÈj‡ vues cent fois se suivent ainsi san discontinuer tandis que le poids des stÈ rÈotypes se fait sentir jusque dan chaque geste : de poignÈes de main viriles en clins dÕÏil complices, les anta gonismes les plus forts disparaissent. L film baigne dans un attendrissemen bÈat, prisonnier dÕun carcan scÈnari tique qui impose un type de person nages pour le moins conventionnel MÍme lÕanticonformisme du vie homme qui boit et fume malgrÈ sa mala die et affirme son anticlÈricalisme, n vient pas bousculer ou mettre en dange lÕunivers aseptisÈ dÕun film o˘ tout jouÈ dÕavance. LorsqueLe dÈfitente d dÈmontrer combien le souvenir de l guerre est encore prÈsent ‡ lÕesprit d tous, le trait est hÈlas ‡ nouveau forcÈ au lieu dÕoffrir une vision touchante o caustique des traces quÕelle a pu laisse le film sÕenfonce dans un affronteme figÈ entre anciens et non-combattants De bout en bout sans saveur, ce fil est franchement indigeste. Gabrielle Hachar Cahiers du CinÈma n∞522 - Mars 199
SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.25.11.83
Entretien avec le rÈalisateur
Il y a de nombreux points dÕintÈrÍt dans cette belle histoire dÕamitiÈ entre un homme ‡ la fin de sa vie et un enfant imaginÈe par le scÈnariste Vince McKewin. Quels sont ceux qui vous ont donnÈ lÕenvie de tourner ce film ? Cette histoire Èvoque des Èmotions uni-verselles. Elle met en scËne des contra-dictions, des oppositions diverses : un homme malade, prÍt ‡ mettre fin ‡ ses jours se trouve face ‡ un jeune garÁon qui dÈcouvre la vie. Un pËre prÈtendu l‚che doit faire face ‡ un supposÈ hÈros. Un athÈe convaincu est face ‡ un jeune croyantÉ Rien nÕest totalement noir ou blanc dans cette histoire. CÕest comme dans la vie, les frontiËres sont parfois trËs floues entre le bien et le mal. Le ton et lÕoriginalitÈ de cette histoire sont proches de films commeStand by me, My life as a dog, ouGilbert Grape.
Comme dans les meilleurs contes pour enfants, il y a dans ce film des audaces surprenantes. Langer, le vieil homme interprÈtÈ par John Hurt, confie au jeune Danny une mission impossible, celle dÕaller lui trouver un revolver pour quÕil mette fin ‡ ses jours ! Ce nÕest pas une situation banale... En effet, dans ces contes, la fÈrocitÈ, la gravitÈ ou lÕinattendu lÕemportent sur la miËvrerie. Langer reprÈsente, de prime abord, tout ce quÕil ne faut pas faire ! Il fume quatre paquets de cigarettes par jour alors quÕil a un cancer du poumon, il picole, il parle de filles... On apprend mÍme quÕil a tuÈ un homme ! Mais les vraies valeurs humaines sont au-del‡ des apparences. Des gens peuvent par-fois avoir certains comportements que lÕon nÕa pas envie de partager, mais il ne faut pas trop vite les juger dÈtestables pour autant. On peut dÈcouvrir en eux une intÈgritÈ par rapport ‡ des valeurs fondamentales et exemplaires, ce qui doit nous inciter ‡ les respecter, mÍme si leurs valeurs sont diffÈrentes des
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Pour rien au monde je nÕaurais accept de supprimer les passages qui abor-daient le thËme de la mort, et de modi-fier certaines scËnes comme la recherche du revolver dans le placard par exemple, ou de changer le langage cru de Langer sur les femmes ou quand on le voit boire et fumer... Enfin, tout ce qui nÕest pas ´politiquement correct pour les AmÈricains ! Heureusement, gr‚ce ‡ la production franÁaise, jÕai p garder le ´final cutª.
Cette histoire dÕinitiation et dÕapprent sage de la vie est situÈe ‡ une Èpoque, le dÈbut des annÈes soixante, qui est celle de votre propre enfance. CÕest exactement mon enfance, ce fil est trËs personnel, cÕest sans dout celui o˘ je me suis le plus impliquÈ. C'est un regard ‡ la fois drÙle et mÈlan-colique sur lÕAmÈrique des annÈes ci quante. A 12 ans, jÕavais le mÍme shirt, le mÍme jeanÕs, la mÍme coupe d cheveux que Danny. Son pËre a la mÍme voiture que celle que conduisait mon pËre. Il y a des scËnes et des Èmotions que jÕai vÈcues. Danny est un enfan mais cÕest avant tout quelquÕun qui confronte ‡ un univers qui nÕest pas l sien, comme jÕai pu le faire en quitta les Etats-Unis pour me confronter ‡ une langue et ‡ une culture qui nÕÈtaient pa les miennes. Danny rencontre un homme qui vit dans un autre univers, et gr‚ce ‡ cette ren-contre il va Èvoluer. CÕest un Èchang ils se font lÕun et lÔautre un don m veilleux qui enrichit affectivement leur relation. Danny, lui, va rappeler lÕimportance et l bonheur dÕÍtre en vie ‡ ce vieil homm prÍt ‡ se donner la mort. Et avec son caractËre gÈnÈreux, Langer va trans-mettre tout son savoir professionnel et humain pour aider Danny ‡ le faire avan-cer dans son apprentissage de la vie.
Danny est ‡ la fois craintif et totalement fascinÈ par ce vieil homme Ètrange. Danny est attirÈ par cet homme
semble venir dÕune autre planËt Langer est tellement diffÈrent des gen de sa famille, de son milieu et du voisi-nage. Danny est curieux de dÈcouvrir u homme comme Langer, il pressent quÕ vivra des Èmotions fortes auprËs de lui.
Tous les deux sont en Ètat dÕurgence, il ont un but ‡ atteindre impÈrativement. Danny doit escalader la gigantesqu antenne de la radio locale avant sa des truction, Langer doit trouver le moye dÕabrÈger ses souffrances. Au-del‡ de sa passion pour lÕescalad IÕascension de la tour est pour Dann plus quÕune Èpreuve de formation po prouver son courage, cÕest aussi l moyen de conjurer sa rÈputation de fil de l‚che. Danny pense que son pËre es un l‚che. Il vit avec les rumeurs qui traÓ-nent sur son pËre ‡ qui on reproche d ne pas avoir fait la guerre. La l‚chetÈ dÕun pËre est une dÈception terrible po un enfant de son ‚ge. Mais les acte comptent plus que les mots, et ‡ la fin du film, le comportement de son pËr deviendra trËs clair pour Danny. L thËme du courage est omniprÈsent dan le film. Il y a le courage du pËre qui ose affronter son voisin. Le manque de cou rage du voisin face ‡ son passÈ, ‡ la guerre. Et le courage de Langer de s confronter ‡ la mort et dÕaccepter so destin. Le courage de Langer, cÕest finaleme dÕaccepter de mourir naturellement, d se confronter ‡ sa douleur et de l dÈpasser. Au dÈbut Langer accepte l compagnie de Danny pour une raiso trËs pragmatique, puis gr‚ce ‡ Danny e ‡ lÕaide quÕil peut lui apporter, il dÈcouvre une raison dÕÍtre. Si Lang meurt aussitÙt aprËs avoir aidÈ Danny mener ‡ bien son dÈfi, cÕest quÕil pouv dire alors, ´mission accomplieª !
Comme le pËre de Danny, Langer no plus nÕa pas fait la guerre. ´Trop de gen croient quÕil faut casser des Ètra gersɪ dit-il ‡ Danny.
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ge ne sont pas toujours celles qui nous sont donnÈes en exemple par la sociÈtÈ. CÕest une rÈplique que je peux prendre ‡ mon compte, ‡ propos du Vietnam. Quand je parle de lÕuniversalitÈ du film, cÕest prÈcisÈment parce quÕil aborde ce genre de thËme. Etre un homme, avoir du courage, pour ma gÈnÈration cÕÈtait dÕaller se battre au Vietnam. Je suis venu en France pour ne pas faire cette guerre. Il y a tellement de faux exemples quÕon nous cite pour dÈfinir ce quÕest un hommeÉ Ce nÕest pas forcÈment Ítre un macho, un torÈa-dor, un champion de foot ! Je dÈtestais le foot, et jÕai d˚ me forcer pour jouer dans lÕÈquipe du collËge, soi-disant pour Ítre un hommeÉ Je nÕaime pas lÕidÈe de dicter aux gens une ligne de conduite en leur prÈcisant ce qui est bon et ce qui est mauvais. Je suis trËs mÈfiant ‡ lÕÈgard de tout ce qui est ´politiquement correctª. La sociÈtÈ Èvolue. LÕimportant, cÕest dÕÍtre en accord avec ses propres valeurs. Etre un homme, cÕest Ítre soi-mÍme sans avoir ‡ rougir de ses actes. Langer nÕest pas ´politiquement correctª mais cÕest un homme intËgre, il nÕest pas parti pour tuer des hommes pendant la guerre mais il a construit des ponts en AmÈrique du Sud, il a ÏuvrÈ concrËte-ment et utilement pour les hommes.
Il y a une scËne trËs Èmouvante o˘ Langer pleure en Ècoutant une chanson de jeunesse. John Hurt apporte une humanitÈ bouleversante ‡ son personna-ge. JÕadore cette scËne, elle nÕÈtait pas dans le scÈnario. JÕignore comment John Hurt parvient ‡ donner autant dÕÈmotion ! CÕest son mystËre... Il a donnÈ une dimension extraordinaire ‡ son personnage. John est anglais, il a d˚ changer son accent, se vieillir de plus de quinze ans, il tousse comme un poi-trinaire ! Chaque geste, chaque regard sont dÕune justesse sidÈrante ! Ce nÕest pas Èvident de jouer le rÙle dÕun type malade qui va mourir, Áa doit remettre
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John est certainement le meilleur acteu Filmographie que jÕai eu le plaisir de diriger. Toute l distribution Ètait formidable, Davi Strathairn, un acteur culte amÈricain qui L an u i td eS a i n t - G e r m a i nd e tourne dans les films de John Sayles es PrËs197 remarquable dans le rÙle du pËre, Sara G. Buxton est merveilleuse de drÙleri La balance198 dans le rÙle de la belle-fille ! AprËs avoir rencontrÈ des dizaines d Half moon street198 gamins, jÕai eu la chance de dÈcouvr Gregory Smith. Il a exactement lÕ‚ge d LÕatlantide199 Danny. CÕÈtait son premier vrai rÙl Depuis, les studios lÕont remarquÈ, il Le dÈfi199 dÈj‡ des contrats pour dÕautres film Gregory est magnifique, il a des petite trouvailles Ètonnantes. Entre lui et Joh rÈgnait une grande complicitÈ. Fiche distributeu
Le rÈalisateur
AprËs avoir rÈalisÈ des courts mÈtrages des documentaires et des films publici taires, il rÈalise en 1977 son premie long mÈtrageLa nuit de Saint Germain des PrËsavec Michel Galabru, Mort Shuman et Daniel Auteuil Avec ce film il remporte de nombreuse rÈcompenses dans les festivals interna tionaux. En 1982, son filmLa balanceave Nathalie Baye, Philippe LÈotard e Richard Berry, remporte trois CÈsars Meilleur Film,Meilleur Actricee Meilleur Acteur. Il rÈalisera ensuiteHalf moon streete 1986 avec Michael Caine et Sigourne Weawer, en 1988Masqueradeave Bob Lowe et Meg Tilly, en 1992LÕatla tideavec Tcheky Karyo, Jean Rochefort Ana Galiena et Fernando Rey. Le dÈfi, son nouveau film, est le plu personnel, o˘ il nous parle ‡ travers l personnage de Danny, de son enfance a Etats-Unis ‡ la fin des annÈes cinquante. Fiche distributeu
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