Le Fabuleux destin d’Amélie Poulain de Jeunet Jean-Pierre
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Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
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Langue Français

Extrait

Le fabuleux destin dÕAmÈlie Poulain FICHE FILM
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D O C U M E N T
tutrice ; il l'a crue atteinte d'un souffl au cÏur, elle l'a instruite ‡ domicile) l'a privÈe de la sociÈtÈ des humains jusqu' son entrÈe dans la vie professionnelle Employant une voix off magistral (AndrÈ Dussolier), Jean-Pierre Jeune expose le cas d'AmÈlie comme on Ènon ce un problËme d'arithmÈtique. A ce dis cours scolaire et nostalgique (odeu d'encre violette, renvoi ‡ un passÈ fai de tÈlÈvision en noir et blanc, de hÈro oubliÈs du Tour de France et d pavillons en meuliËre) rÈpond une esthÈ tique ‡ la fois bizarre et rÈconfortante Les lumiËres passent par des filtres cha leureux, les angles de prises de vue sont inattendus mais toujours tendre pour les gens et les objets, tous bie arrangÈs dans le cadre. La mÈtamorphose d'AmÈlie passe par l dÈcouverte d'un trÈsor cachÈ derriËr une cloison de son appartement pari sien. Et l'exercice de ses nouveau talents la fait voyager de logement e logement dans son immeuble hauss mannien. Impossible de ne pas penser Georges Perec, ‡La Vie mode d'emploi d'autant que chaque personnage es prÈsentÈ ‡ l'aide de la double liste d ses penchants et de ses rÈvulsions Toutes ces pirouettes sont exÈcutÈe avec une cÈlÈritÈ et une virtuositÈ joyeu se assez irrÈsistibles. D'autant plu qu'elles amËnent au deuxiËme passag obligatoire qu'a placÈ Jeunet sur le par cours d'AmÈlie : le rÈalisme poÈtique CarnÈ rencontre Perec, et que cen seconds rÙles s'Èpanouissent. Rien de mieux qu'un cafÈ pour le seconds rÙles (É). Tous ces comÈdiens exercent pleinement les prÈrogatives d leur mÈtier. Leurs Èmotions sont lisibles leurs effets comiques calculÈs au milli mËtre, au centiËme de seconde prËs. Cette dÈbauche de moyens, de talents pourrait conduire ‡ l'indigestion si, a centre du film, il n'y avait un vrai mystË re, un espace pour l'imagination et l rÍve. Audrey Tatou joue AmÈlie. Mais rebours de ses collËgues du bistro, d ses voisins, la petite serveuse n'enva
pas l'espace, ne dÈborde pas de bons mots, de mimiques. AmÈlie hante le film, poursuivant un autre fantÙme, Nino Quincampoix (Mathieu Kassovitz), employÈ dans un sex-shop, collection-neur de photos trouvÈes dans les pou-belles des Photomatons. C'est dans cette ode aux petites cabines ‡ rideaux orange que le talent de Jean-Pierre Jeunet s'Èpanouit le mieux. BoÓtes ‡ fantÙmes, lieux de rendez-vous, il fait de ces cellules ‡ images le cÏur de son film. Entre deux flashes, la romance entre AmÈlie et Nino s'Èpanouit. Elle est aux chansons rÈalistes ce que la musique que Yann Tiersen a composÈe pour le film est ‡ la valse musette, un Ècho, plein d'amour, empreint d'une absence irrÈparable. Thomas Sotinel
Le Monde IntÈractif - 25 Avril 2001
(É) Les hasards, Jeunet y croit comme un fou. Il croit Ègalement que toute idÈe, tournÈe et retournÈe sous toutes ses coutures, peut dÈclencher de savoureux charivaris. L'absurde l'enchante. Le sau-grenu l'amuse. Il ne se prive ni de l'un ni de l'autre. Il y embarque une foule de personnages, qu'on dirait secondaires ailleurs, mais qui, ici, ont droit, ‡ tour de rÙle, ‡ leur heure de gloire. Ce sont les gens ordinaires qui remplissent la vie d'AmÈlie, et dont l'existence sera un peu changÈe par elle : son papa, retraitÈ neurasthÈnique ; le commis souffre-dou-leur de l'Èpicier du coin ; un Ècrivain ratÈ et rÈsignÈ ; la tenanciËre hypocon-driaque du tabac ; sa concierge, veuve prÈmaturÈe qui noie sa tristesse dans le porto, les yeux dans les yeux de son chien empaillÈ... Avec ses stratagËmes de bouts de ficel-le et ses manigances de simili-fÈe futÈe, AmÈlie installe un doux dÈlire que le cinÈaste ordonne, amÈnage et, surtout, fait mousser de toutes les maniËres pos-sibles.Le fabuleux destinÉ, c'est de '
SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.32.07.09
plans saturÈs de dÈtails, des vignettes ‡ profusion, surannÈes ou acidulÈes. On dirait la sarabande excitÈe d'un enfant prenant ses rÍves pour la rÈalitÈ, et le cinÈma pour une machine ‡ redessiner le monde ‡ la commande. Il arrive qu'au passage Jeunet trÈbuche sur un excËs de bons sentiments ou sur un Èlan de gentillesse qui frÙle la miË-vrerie. Il arrive aussi que la nostalgie du populo parigot vire au clichÈ jauni. Minimes incidents de parcours dans la cavalcade sans temps mort de l'inÈpui-sable AmÈlie. Elle traque un type char-mant (Mathieu Kassovitz, amoureux timide plus que plausible) qui collection-ne les photos abandonnÈes autour des cabines Photomaton. Elle organise un tour du monde pour un nain de jardin pas comme les autres. Elle complote avec un vieux bonhomme qui peint depuis vingt-cinq ans le mÍme tableau de Renoir. Et puis, elle part faire des ricochets sur le canal Saint-Martin : sa marotte. Se confronter ‡ la rÈalitÈ, AmÈlie n'y tient pas beaucoup. Jeunet non plus. Il la dÈtourne, la rÈalitÈ, il la rÈamÈnage, la distord, la ´ripolineª. Il compose ses plans avec une minutie maniaque, tra-vaille lumiËre et cadre au summum de l'artifice. Rien ne doit filtrer de la vraie vie. Dans cette aventure en roue libre, o˘ les plaisirs sont par essence trËs volatils, Jeunet crÈe un entre-deux flot-tant : le monde tel qu'AmÈlie aimerait qu'il soit. Ni d'ici ni d'ailleurs, ni d'au-jourd'hui ni d'hier. Il s'agit d'une construction mentale, si l'on veut, qui prolifËre pendant deux heures en marge de notre rÈalitÈ. Arbitraire ? Et com-ment ! On voit passer des sÈminaristes en soutane. A la station Abbesses, les murs du mÈtro se couvrent d'affiches flamboyantes. Un pavillon de meuliËre devient dÈcor fantastique. Sans compter que quinze couples parisiens qui attei-gnent l'orgasme ‡ la mÍme seconde, cela crÈe une symphonie tout ‡ fait inÈdite au cinÈmaÉ - -
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taisie. Il ne mËn route, il essaime de trouvailles ‡ savoureuses, fold destin d'AmÈlie sur rien. Jeunet a pile des ÈvÈneme bonheurs fugaces. Du temps que le sait tandem avec La citÈ des enfa grinÁait, noir de n salement ÈjectÈe ce lutin aux yeux r ne radieuse, ca (Audrey Tatou es inventions du fil elle seule dicte le Jeu de mots. Jeu une parenthËse referme. Le film r bonheur est une i au cinÈma, pour e T
Les deux premier Jeunet (cosignÈs semblaient ‡ ces dans lesquelles l des trÈsors dÈris une loupe, des i coquillageÉ Le pr chaussures, c'est l'Ètroit, et on ne r dansDelicates enfants perdu peine) vivants, o˘ bimbeloterie hÈt vieux rÈalisme ‡ bande dessinÈe p surrÈalisme tard pour l'enluminure High tech et rÈtr dÈtour ‡ Hollywoo rÈussi, Jeunet r parisiens. La boÓte jours l‡. Jeunet qu'elle le regarde.
Bien que filmÈ cette fois en extÈrieurs, chaque plan duFabuleux desti d'AmÈlie Poulainest entiËrement fac tice, retravaillÈ ‡ la palette graphique, dÈcorÈ comme une bonbonniËre, ruisse lant de couleurs et d'accessoires. Tout ce qui subsiste d'un classique enregis trement photographique de la rÈalitÈ (e qu'on a longtemps tenu pour l'apanag du cinÈma) est soigneusement gomm au profit d'un spectacle d'animation e 3D, ‡ la fois high-tech et rÈtro, farces et attrapes, Toy Story humanoÔde et FÍte Neuneu digitalisÈe. Sauf que, cette fois, ce sentiment d'enfermement, cet autis me revendiquÈ, est aussi le sujet d film. (É) Plaisir du rÈcit. Tout en jeux de piste, Ènigmes, saute-mouton et gag Èclairs, AmÈlie au pays de merveille que Jeunet a voulu placer ‡ portÈe d main (en bas de chez soi, au coin de la rueÉ), nous transporte ‡ grande vitesse parmi des entitÈs que l'on croyait mortes ou figÈes dans le formol de la nostalgie et que le cinÈaste parvient ‡ rÈveiller, f˚t-ce avec du courant Èlec-trique dans les doigts ou un ventilo force 5 dans les cheveux. Longtemps tracass prioritairement par les arts plastiques (la pÈriode Caro), Jeunet semble dÈcouvri ici les plaisirs du rÈcit et du roma-nesque, de l'Ècriture et de la profondeu psychologique. Dans la partie la plus attachante du film, AmÈlie tombe amou reuse de Nino, vendeur dans un sex shop (Mathieu Kassovitz). Mais, pour lui dire son sentiment, elle invente des dÈtours insensÈs, sËme partout de petits signes (un Photomaton, un rendez vous secret) pour tracer le chemin qui mËnera le prince charmant jusqu'‡ elle. Mais, sur le point de conclure, la jeune fille prÈfËre se sauver. Le cÏur du film bat l‡, entre dÈsir de briser l'enferme-ment en soi-mÍme, casser les parois d la boÓte ‡ chaussures et peur panique d passage ‡ l'acte, phobie de l'autre lors-qu'il cesse d'Ítre une image. A la fin, AmÈlie s'en sort, elle entr enfin dans sa vie, de justesse. Jean-
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Pierre Jeunet aussi s'en sort de justes-se. Le temps du film, le petit monde dans la boule de cristal s'est animÈ, la magie a opÈrÈ pour la joie des enfants-spectateurs en mal de ´visionsª, mais ‡ la fin, les images retournent aux images, les figurines redeviennent fixes. Leurs yeux de plastique scrutent tristement un ciel effilochÈ de barbe ‡ papa. La vie promise, et fugacement offerte, n'est dÈj‡ plus qu'un souvenir. Jean-Marc Lalanne & Didier PÈron LibÈration - 26 Avril 2001
Entretien avec le rÈalisateur
AprËs Hollywood, pourquoi revenir en France ? C'Ètait ma seule envie, faire quelque chose de radicalement diffÈrent. Les rÈalisateurs en France ont quand mÍme une chance incroyable en terme de liber-tÈ artistique. Quand je leur ai dit que je me cassais, ils n'ont pas compris, parce qu'ils sont quand mÍme persuadÈs que le dÈsir suprÍme d'un cinÈaste, c'est de travailler l‡-bas. Une fois que t'as la maison, la piscine, t'es plus censÈ repar-tir.
AvecAmÈlie, vous Ítes allÈ vers quelque chose de plus romanesque et psychologique. Avant, avec Caro, on travaillait ‡ deux ; comme on Ètait ni frËre, ni proche, ni amant, on avait un univers commun, mais on connaÓt les choses que l'on ne proposera pas, parce qu'on sait ‡ l'avan-ce que Áa ne lui plaira pas. Caro n'aime pas les choses trop sentimentales. Dans Delicatessen, par exemple, le hÈros soufflait sur le front d'une gamine, Áa le mettait mal ‡ l'aise. J'ai fait le film per-sonnel dont je rÍvais depuis longtemps.
On voit bien la cassure thÈmatique, et cependant la continuitÈ esthÈtique est impressionnante ; qui faisait quoi ? ' -
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tique, j'ai beaucoup appris ‡ son contact, l'exigence sur les dÈcors, les costumes, etc., donc Áa se ressent. Je vais moins loin que lui, mais je l'assu-me, parce que je ne veux pas que l'es-thÈtisme prenne le pas sur le rÈcit. Je sais qu'il faut l‚cher un peu l‡-dessus. Par exemple, c'Ètait important qu'AmÈliese dÈroule aujourd'hui ‡ Paris et pas dans une dimension intem-porelle comme les films prÈcÈdents, donc je faisais exprËs de mettre des objets moches dans le dÈcor pour que l'Ïil repËre l'actualitÈ de l'action, une tÈlÈ moderne, un micro-ondes.É
Pour vous, actuel Ègale moche ?! Un micro-ondes aujourd'hui, c'est moins beau qu'une tÈlÈ des annÈes 40 ! Je suis trËs attirÈ par les objets de la pÈrio-de 40-50, ‡ partir des annÈes 60, Áa se g‚te, et dËs le dÈbut 70, c'est un vrai cauchemar. Je ne pourrais jamais faire un film comme Scorsese dans des dÈcors seventies. Je suis nÈ en 1953 et j'ai gardÈ la nostalgie de la France de mon enfance ou plutÙt de ses images, de la mode, des objets. Personne ne cri-tique la laideur contemporaine, les pan-neaux d'affichage, les chiottes Decaux, les publicitÈs partout, les bagnoles, alors que l'esthÈtisme est souvent considÈrÈ comme un dÈfaut.
Il y a chez vous quelque chose de pho-bique, une peur de la rÈalitÈ telle qu'elle est ? Oui bien s˚r, nÈanmoins en tant que spectateur, je peux apprÈcier le rÈalisme au cinÈma.Erin Brockovich, j'aime bien, mais je n'aimerais pas le faire, j'ai l'impression que je ne pourrais pas m'amuser avec toutes les composantes du cinÈma, les dÈcors, le montage, le son. C'est aussi la raison pour laquelle je filme peu, j'ai du mal ‡ trouver les sujets qui se prÍtent ‡ un traitement ori-ginal, ‡ l'humour et ‡ mon style gra-phique.
Enfant ou adolescent, le cinÈma Èt
quelque chose d'important pour vous ? Je me suis rendu compte d'un tru rÈcemment : la plupart des gens aimen des films qui leur donnent ensuite l'en vie d'en faire. Moi, j'ai eu envie d'e faire avant d'en voir. Gamin, je fabri quais des marionnettes, des dÈcors, j dÈmontais de lampes de poche pour le Èclairages, or ‡ l'Èpoque je n'allais pa au cinÈma et on n'avait mÍme pas l tÈlÈ. L'envie de voir des films est venu aprËs. A Nancy, je travaillais aux PTT, j sortais ‡ 18 heures et j'allais voir tout c qui passait dans les salles. Je me sui tapÈ toutes les merdes de l'Èpoque mais parfois il y avait un chef-d'Ïuvre commeElvira Madigande B Widerberg, un film suÈdois. Je suis arri vÈ ‡ Paris en 1974, j'ai pu combler mo retard,2001,Macadam Cow-BoyÉ Je dÈcouvrais en mÍme temps Pari avec cet Ïil neuf du provincial et c'est ce que j'ai essayÈ de retrouver dan AmÈlie, un Paris qui n'existe pas mai rÍvÈ.
L'air d'accordÈon, les quartiers villa geois, le drapeau franÁais, on peut auss en avoir peur. La France est quan mÍme un petit pays assez mÈdiocr avec un lourd passÈ collabo ! Il y a Áa, j'entends bien, mais en mÍm temps les films de CarnÈ avec le seconds rÙles qu'on adore, c'est l mÍme pays, c'est une question d'angle de regard, on ne peut pas seulemen considÈrer l'aspect nÈgatif, et c'est vrai que dansAmÈlieje ne donne que l'as pect positif. A un moment, Áa fait d bien d'Ítre champion du monde de foot Áa dure vingt-quatre heures mais bonÉ Le concept d'AmÈlieÈtait de privilÈgie la dimension optimiste, le cÙtÈ Tati si o veut, et qu'on en sorte avec la banane Si tout le monde faisait pareil, ce serai invivable, et je serais le premier ‡ son ner l'alerte : ´Eh, les gars, revenez su Terre, la France, c'est pas Áa !ª (É) Recueilli par Jean-Marc Lalanne
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Le rÈalisateur
1955 : il naÓt ‡ Roanne. 1973 : il a 18 ans lorsquÕil a le choc artistique qui va changer sa vie. Alors quÕil travaillait dans les PTT (il installait des centraux tÈlÈphoniques en provin-ce), un soir dans un bistrot des Vosges, il voit ‡ la tÈlÈvisionCÏurs de secoursde Piotr Kamler. Il commence par rÈaliser tout seul des courts mÈtrages dÕanimation. 1974 : aprËs sa rencontre avec Caro, il Ècrit en tant que critique dans Fantasmagorie(revue sur la bande des-sinÈe et lÕanimation dirigÈe par Caro), mais aussi dansCharlie Mensuelet Fluide Glacial. 1980 : il enchaÓne publicitÈs et clips. 1990 : il fait mÍme un peu de produc-tion. 1997 : Hollywood lui propose de rÈaliser Adams familymais il refuse. En revanche il accepteraAlien IV.
Filmographie
LÕÈvasion1978 Le manËge1980 Le bunker de la derniËre rafale1981 Pas de repos pour Billy Brakko1984 Foutaises1989 Delicatessen1991 La citÈ des enfants perdus1995 Alien : rÈsurrection1997 L ef a b u l e u xd e s t i nd Õ A m È l i e
Documents disponibles au France
Positif n∞483 Cahiers du CinÈma n∞557 Synopsis n∞13 RepÈrage n∞19
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