Time and Tide de Hark Tsui
4 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres
4 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres

Description

Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 36
Langue Français

Extrait

Time and tide
de Tsui Hark FICHE FILM Fiche technique
Hong-Kong - 2001 - 1h53 -Couleur
RÈalisateur : Tsui Hark
ScÈnario : Koan Hui Tsui Hark
Image : Ko Chui Lam Herman Yau
Musique : Tommy Wai
InterprËtes : Nicholas Tse (Tyler) Wu Bai (Jack) Anthony Wong (Oncle Ji) Cathy Tsui (Ah Jo) Joventino Couto Remotigue (Jun)
RÈsumÈ
A Hong-Kong, la brËve rencontre entre Tyler et Jo, une femme policier infiltrÈe, ne sera pas sans consÈquences: Jo tombe encein-teÉ Afin de gagner de lÕargent, Tyler se fait engager comme garde du corps. Au service de Hong, le chef dÕune puissante triade, Tyler fait la connaissance de Jack. Cet ancien mer-cenaire a refait sa vie avec Hui, la fille de Hong, qui va donner naissance ‡ leur premier enfant. Ensemble, Tyler et Jack parviennent ‡ dÈjouer une tentative dÕassassinat contre Hong, mais leur association va Ítre de courte durÈe.Ils vont peu ‡ peu se retrouver dans deux camps ennemis.
Critique
C'est une tornade Èbouriffante qui mitraille, castagne, fouette, atomise sans jamais ver-ser dans la frime musclÈe. ChorÈgraphies ful-gurantes, souffle romanesque, poÈsie gra-phique, tout est ici portÈ ‡ un degrÈ d'inven-tivitÈ rarement atteint. Tsui Hark, c'est ce cinÈaste culte et un peu maudit qui contribua beaucoup ‡ l'essor du cinÈma hongkongais sans rÈcolter la gloire en partie advenue ‡ John Woo. AprËs un dÈtour plutÙt dÈcevant par Hollywood (Double team,PiËge ‡ Hongkong), il est revenu chez lui ciseler ce pur film d'action touchÈ par la gr‚ce. (É) Au dÈbut kalÈidoscopique et truffÈ de clins d'oeil ‡ la limite de la parodie, le film donne ensuite l'impression de s'allÈger et de s'Èle-ver, comme si Tsui Hark tenait ‡ dÈpasser, voire ‡ ruiner l'hybridation pour une forme plus classique. Une fois les lois de la pesan-teur abolies, les parties de cache-cache rÈvolvÈrisÈes offrent un dÈluge croissant d'acrobaties et de coups de feu. Chaque
L EF R A N C E www.abc-lefrance.com
1
D O C U M E N T S
architecture, une prison, deux barres d'im-meubles dÈcrÈpits, un parking, un aÈro-port, est le thÈ‚tre d'une exploration mÈthodique. DansTime and tide, tout ricoche ou transperce, tout devient un pro-jectile en puissance, y compris le corps humain, propulsÈ, soulevÈ, vrillÈ comme n'importe quel accessoire. Cependant, Tsui Hark, et c'est l‡ l'une de ses principales qualitÈs, veille surtout ‡ un certain rÈalisme : aussi inimaginable qu'elle soit, son action obÈit ‡ une logique concrËte qui n'a rien de tape-‡-l'Ïil. Point de maniÈrisme, ici, mais une mise en scËne discrËte toujours au service du sus-pense et, aussi inattendu que cela puisse paraÓtre, d'un certain romantisme. Voil‡ un film non pas ÈmaillÈ de morceaux de bravoure, mais tout entier dÈdiÈ ‡ la bra-voure. Jacques Morice TÈlÈrama n∞ 2709 - 15 dÈcembre 2001
Figure tutÈlaire de l'industrie cinÈmato-graphique de Hongkong depuis les annÈes 1980, Tsui Hark a ÈtÈ promptement com-parÈ ‡ Steven Spielberg. Il conjugue, comme son aÓnÈ, les talents de producteur et de rÈalisateur. L'homme qui rÈvÈla John Woo, dÈcouvrit Chow Yun-Fat, redonna un second souffle ‡ Jet Li (dans l'admirableIl Ètait une fois en Chine), et renvoya son maÓtre King Hu en plein tournage deSwordsman, est, en tout Ètat de cause, un producteur exception-nel. Comme rÈalisateur, il possËde moins d'atomes crochus avec Steven Spielberg qu'avec Brian De Palma, dont il partage le go˚t pour une certaine abstraction et les scËnes d'action minutieusement chorÈgra-phiÈes, aux dÈpens d'une cohÈrence nar-rative qui ne repose plus seulement sur la vraisemblance.. Time and Tidemarque, aprËs deux mau-vais films tournÈs avec Jean-Claude Vandamme, le grand retour de Tsui Hark. Le film commence comme une parodie de Wong Kar-wai, dans un bar avec des Èclairages en nÈon expressionnistes, une
voix off ‡ la tonalitÈ philosophique (les premiers versets de la GenËse sont convo-quÈs et complÈtÈs d'un huitiËme jour o˘, aprËs s'Ítre reposÈ, Dieu aurait instaurÈ le chaos), et une ambiance sud-amÈricai-ne qui Èvoque celle deHappy together.Sa sÈquence finale est directe-ment inspirÈe du dÈnouement deHard boiledo˘, comme dans le film de John Woo, une femme accouche en plein milieu d'une fusillade. Entre cette ouvertu-re et ce final, l'itinÈraire d'un tueur ‡ gages impossible ‡ attraper se mÈlange ‡ plusieurs intrigues secondaires, rythmÈes par de trËs longues fusillades. RaconterTime and TiderelËve de l'ex-ploit. Tyler, en thÈorie le hÈros du film (interprÈtÈ par l'idole pop hongkongaise Nicholas Tse), un barman de 21 ans, ramËne chez lui Jo (le mannequin Cathy Chu), une femme policier infiltrÈe dans les milieux interlopes. Ils se rencontrent neuf mois plus tard par hasard dans un super-marchÈ. Jo est enceinte, Tyler comprend qu'il n'y est pas pour rien. Il trouve un nouvel emploi de garde du corps et retrou-ve un ami, Jack (le rocker taÔwanais Wu Bai), ‡ l'occasion d'une fÍte donnÈe en l'honneur d'un chef de triade, Mr Hong, qui se rÈvËle Ítre le pËre de la femme de Jack, enceinte elle aussi (la chanteuse Candy Lo). Les choses se compliquent encore avec l'arrivÈe d'un gang chinois en provenance du BrÈsil. A ce stade de l'his-toire,Time and Tidea dÈj‡ sacrifiÈ toute cohÈrence narrative sur l'autel de la pyro-technie : une poursuite en voiture dans le parking d'un building, une longue chasse ‡ l'homme ‡ travers le mÈtro de Kowloon, un garde du corps qui ramËne son client ‡ l'aÈroport en marche arriËre, un ballet aÈrien entre les fenÍtres d'un immeuble qui finit par exploser. HeurtÈe et saccadÈe, la mise en scËne de Tsui Hark s'appuie sur des comÈdiens venus de la mode ou de la musique, et dont le visage beau mais lisse interdit toute tentative d'identification. Le rÈalisa-teur hongkongais contredit les rËgles habituelles du film d'action, qui repose gÈnÈralement sur une lisibilitÈ narrative
et une symbiose entre le hÈros et le spec-tateur.Time and Tideest profondÈment dÈnuÈ d'‚me - au sens propre, car c'est plus le dÈluge qui est convoquÈ par Tsui Hark que la crÈation du monde. Comme son titre l'indique,Time and Tide(temps et marÈe) dÈsigne une nou-velle vague. Surfant sur les moments les plus marquants du cinÈma d'action amÈri-cain - la fusillade dans les escaliers de Central Station dansL'impasse, de De Palma, le building en flammes dePiËge de cristal, de John Mc Tiernan -, Tsui Hark tente d'en retrouver le spectaculaire comme si le cinÈma Ètait affaire de com-pÈtition, mais aussi de contrefaÁon. Le titre original de son prÈcÈdent film Ètait d'ailleursKnock off(contrefaÁon). La position du rÈalisateur hongkongais est arrogante. Mais faut-il le lui reprocher lorsque son talent est, ‡ ce point, ‡ la hauteur de son ambition ? Samuel Blumenfeld Le Monde interactif - 12 dÈcembre 2001
Film du retour ‡ HK,Time and tideest ‡ considÈrer comme un vÈritable acte de ÒrÈtro-sÈcessionÓ de la part de Tsui Hark, une machine de guerre suremballÈe qui radicalise la position solitaire du metteur en scËne, en mÍme temps quÕune tumÈ-faction de son cinÈma, lyophilisant la concurrence mais encourant le risque de laisser sur le carreau un spectateur cir-conspect autant que sonnÈ devant cette immolation du Grand Style. Produit par Columbia Asie,Time and tidenÕest en rien un film mainstream, le cul entre deux continents, escomptant tirer les leÁons ou les dividendes dÕun exil ratÈ. Le dÈbut, bien que remarquable, porte en germe les figures inflationnistes vouÈes ‡ se muer en limites indigestes. Un jeune barman rencontre une femme flic et entame avec elle une compÈtition Èthylique qui aura pour rÈsultats une sÈvËre gueule de bois, un coÔt obstruÈ par la mÈmoire et la ges-tation dÕun bÈbÈ, spectaculairement expulsÈ lors du final.
L EF R A N C E SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 2 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.32.07.09
D O C U M E N T S
Il faut attendre la derniËre demi-heure, impressionnante superposition de quatre gunfights, pour retrouver, enfin frÈmissan-te, lÕÈlÈgance et la singularitÈ du cinÈas-te. Un sentiment nous taraude : et si le hiÈratisme de laMissionde Johnny To, entre temps passÈ par l‡, avait rendu caduque lÕoption du tout-frÈnÈtique ? Bertrand Loutte Les Inrockuptibles - 12 dÈc. 2001
Entretien avec le rÈalisateur
AvecTime and Tide,vous revenez ‡ Hong Kong aprËs deux films AmÈricains. Est-ce pour cela que ce film semble se libÈrer, ouvrir le plus de portes possible? Je nÕavais rien fait commeTime and Tideauparavant, cÕest vraiment pour moi une recherche pour une nouvelle faÁon de raconter des histoires. Je ne sais pas jusquÕo˘ on peut aller dans la narration sans risquer de perdre le public. Je suis l‡ pour expÈrimenter certaines choses, et en tirer les consÈquences ensuite, savoir quel degrÈ ne pas dÈpasser.Time and Tideest ‡ prendre comme un film expÈri-mental qui me permettra pour le suivant de rÈÈvaluer ‡ la hausse ou ‡ la baisse, certains aspects.
Le film se termine sur un accouchement mouvementÈ. Faut-il y voir une mÈtaphore sur le devenir de Hong Kong, actuellement dans une situation aussi chaotique que votre film... Ce nÕest pas valable que pour Hong Kong, mais pour nÕimporte quelle situation de crise : il faut trouver des choses aux-quelles il faut pouvoir se rattacher, savoir quels ÈlÈments vont pouvoir donner un nouveau sens ‡ la vie.
Le film prend pour point de dÈpart une citation de la GenËse revue et corrigÈe ‡ la fin du film. Est-ce que cela veut dire que chaque cinÈaste est un dÈmiurge ? (Rires suivis dÕune longue pause)... Euh. Non ! Lire le texte dÕouverture mÕa un peu
intimidÈ parce que jÕextrapolais sur un commentaire sur Dieu, que je me plaÁais en commentateur dÕactes divins. Je trou-vais amusant de partir dÕune citation de la Bible. Le film part de quelquÕun qui veut arranger les choses, modifier un systËme pour le mieux. La CrÈation, la GenËse sÕapplique parfaitement dans ce cas ‡ des Ítres de chair et de sang. «a fait trËs longtemps que je voulais partir de ce type de citation dans un film. JÕaime lÕidÈe dÕouvrir un film en partant du principe quÕau dÈpart il nÕy avait rien, partir du dÈbut idÈal pour une histoire. Qui plus est Áa permettait de se rattacher au principe crÈatif universel : partir dÕabsolument rien pour construire quelque chose.
Hormis ces citations, le film trouve son climax dans la scËne dÕaccouchement final. En quoiTime and tideest-il pour vous un film de la renaissance, surtout dans la mesure ou nombre de vos films prÈcÈdents parlaient de lÕattachement ‡ des traditions, ‡ une culture ? Je voulais moins faire passer un message quÕune dÈclaration avec ce film : aprËs avoir accompli une somme dÕactions, il faut se poser des questions sur les rai-sons pour lesquelles on les a accomplies. Si on doit les rÈpÈter, je veux savoir pour-quoi , pourquoi aller de lÕavant : savoir ce qui est nÈcessaire dans ces actions. Nous ne sommes que des animaux contraints par lÕHistoire. Je ne veux pas me pronon-cer sur le statut actuel entre la Chine, Taiwan et Hong Kong au moment o˘ leur rÈunion est incertaine. Aucune leÁon ne peut Ítre tirÈe en se retournant vers le passÈ. Ce qui est fait est fait. Il vaut mieux se projeter dans le futur, sÕinterro-ger ‡ lÕavance sur les consÈquences que pourront avoir nos actes. (É)
Depuis prËs de vingt ans, vous Ítes connu en tant quÕhomme-clÈ du cinÈma de Hong Kong. Vous Ítes partout : rÈalisateur, pro-ducteur, patron dÕune boÓte dÕeffets spÈ-ciaux, dÕun studio dÕanimationÉ Quel rapport avez-vous au contrÙle, au pou-voir ? Est-ce facile de vivre ce statut ?
Au dÈbut des annÈes 80, je travaillais pour des maisons de productions. JÕÈtais en perpÈtuel conflit avec eux, surtout dans la maniËre dont ils concevaient les scÈnarios quÕils me proposaient et leurs contenus. JÕai donc crÈÈ ma propre sociÈ-tÈ pour avoir le dernier mot. Film Workshop porte le mÍme nom que le cours de cinÈma que je donnais ‡ lÕÈcole de cinÈma de Hong Kong. JÕavais choisi ce nom (LÕatelier du cinÈma NDR) par dÈri-sion mais aussi en rÈaction ‡ ces produc-teurs. Sans me douter quÕelle allait exister si longtemps. En 1982, pour terminerZu, jÕavais besoin de nombreux effets spÈ-ciaux quÕon ne savait pas faire ‡ Hong Kong. JÕai rÈuni des Ètudiants qui ont appris sur le tas ces techniques. LÕannÈe suivante, jÕai travaillÈ pour une autre pro-duction sur un film nÈcessitant lui aussi des effets spÈciaux. Ils mÕont demandÈ de mÕen occuper, jÕai alors pensÈ rÈunir ces Ètudiants : tous avaient entre temps montÈ chacun sa sociÈtÈ, toutes avec des idÈes radicalement diffÈrentes. Impossible de les amener dans une voie commune. JÕai trouvÈ plus facile de crÈer ma propre sociÈtÈ dÕeffets spÈciaux, avec des gens que je connais, avec qui je puis-se mÕentendre. AujourdÕhui, le mÍme schÈma se repro-duit : ‡ lÕheure de lÕimage de synthËse, je collabore avec une sociÈtÈ externe qui me fournit lÕassistance humaine et informa-tique, mais jÕai beaucoup de mal ‡ tra-vailler avec eux. Je pense que je vais intÈ-grer cette technique dans ma sociÈtÈ. Je nÕai pas dÕappÈtit particulier pour le pou-voir. Je cherche juste, dans un but pra-tique, ‡ pouvoir me faciliter les choses dans le domaine de la production afin de pouvoir faire mes films avec le plus de rapiditÈ et dÕefficacitÈ, sans avoir ‡ convaincre des gens extÈrieurs. Pour cela, jÕai besoin de travailler avec des gens dans toutes les phases en rapport avec le cinÈma, que jÕapprÈcie, en qui je puisse avoir confiance. Ma rÈputation et mon statut impliquent forcÈment une notion de pouvoir pour lÕextÈrieur. Ce qui mÕinquiËte un peu mais jÕessaie de travailler indÈpen-
L EF R A N C E SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 3 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.32.07.09
D O C U M E N T S
damment du contexte extÈrieur ‡ Hongpour moi de trop frontal, trop direct. Le kong, des considÈrations politiques ou defaire par le sexe opposÈ ouvre bien plus certaines pressions auxquelles je prÈfËrede pistes. CÕest vraiment surThe blade ne pas penser.(É)que je me suis rendu compte quÕil Ètait bien plus intÈressant de faire passer ce Dans ce contexte technique, commentrÈcit par la voix dÕune femme, sinon cette avez- vous construit le scÈnario deTimehistoire aurait ÈtÈ bien plus contrainte par and Tide?le carcan du film dÕaction. Ce nÕest pas venu en une fois, il nÕy a pas eu de dÈclic ni dÕÈvÈnement qui ait amenÈJohn Woo, Kirk Wong, Chow Yun-Fat, un point de dÈpart. Plusieurs idÈes ontJackie Chan ou Jet Li sont dÈsormais ins-germÈ autour dÕun point commun : latallÈs ‡ Hollywood, certains comme Ringo rÈunion des personnages tous dÕorigineLam font des allers-retours ; vous Ítes un sociale et raciale diffÈrentes influenÁantdes rares protagonistes du cinÈma de leur style de vie, leur rapport ‡ la sociÈtÈHong Kong, ‡ en Ítre revenu. Etait-il clair et qui les mettaient en conflit face ‡ despour vous que dËs le dÈpart ce ne serait ÈvËnements communs. Ce sont ces inter-quÕune parenthËse ? actions qui ont menÈ ‡ la structure Ècla-Je continue ‡ penser que lÕAsie est un tÈe du film. Mais je tiens ‡ prÈciser quevÈritable trÈsor, ‡ la culture inÈpuisable, ce processus, sÕil mÕa permis dÕÈlaboreralors que lÕAmÈrique et Hollywood en par-une certaine structure de rÈcit, nÕest pasticulier, vit sur une culture particuliËre-une formule que jÕutiliserai forcÈment ‡ment restreinte. En tant que cinÈaste, je lÕavenir dans mes prochains films.trouve instructif de faire des films dans le monde entier, mais rester en Asie a Comment faut-t-il traduireTime andquelque chose dÕune perpÈtuelle explora-Tide ?tion. MÍme si je passe le reste de ma vie CÕest le titre dÕune chanson de Hong Kongl‡-bas ‡ faire des films sur la culture asia-qui parle de la maniËre dont les genstique et ses ramifications, sur mes vivent aprËs Ítre passÈs dÕune vie glorieu-racines, mon identitÈ, cette Ïuvre ne sera se ‡ lÕoubli. Elle Èvoque les contrastesjamais complËte parce que je ne viendrai entre une vie heureuse et une autre moinsjamais ‡ bout de ces richesses. Ce qui ne heureuse. «a me semblait Ítre en phasemÕempÍche pas de vouloir garder un avec ce que je voulais dire dans le film.regard sur le monde extÈrieur, dÕautant (É)plus facile ‡ une Èpoque o˘ les moyens de communication sont omniprÈsents. Si on Votre cinÈma utilise une part importanteme propose un projet Ètranger qui mÕintÈ-de fÈminitÈ. Les femmes Ètant souvent leresse, jÕirai le tourner. Un studio amÈri-dÈtonateur o˘ les narratrices de vos filmscain vient de me proposer de mÕoccuper face ‡ des acteurs faisant plus appel ‡ undÕun thriller qui se passe au sein du FBI. charisme physiqueÉ«a mÕintÈresse ne serait-ce que pour JÕaimerais bien inverser cela mais ÈtantconnaÓtre mieux cette espËce dÕinstitu-un homme avec un point de vue masculin,tion, savoir comment elle a pu Ítre mise je ne peux la plupart du temps traiter queen place au sein de la sociÈtÈ amÈricaine. des histoires dÕhommes. Je ne sais pasMÍme si Áa nÕaura sans doute aucune vraiment pourquoi, mais je crois que cÕestinfluence sur le film au final. Qui plus est pour aller contre cet Ètat de fait que jeÁa me paraÓt trËs amusant dÕaller chercher fais souvent raconter mes films par unun rÈalisateur asiatique pour traiter du personnage fÈminin. Peut-Ítre parce queFBI. Pourquoi pas ? cela me permet de pouvoir Èlargir le sensSam Lowry de mes films : traiter une histoire par le10 dÈc. 2001 point de vue dÕun homme a quelque chose
Filmographie
Butterfly murders1979 WeÕre going to eat you1980 LÕenfer des armes All the wrong clues for the right solu-tion1981 Les guerriers1983 Mad mission 31984 Shanghai blues Working class1985 Peking opera blues1986 The big heat1988 A better tomorrow 3 : love and death in Saigon1989 The master1990 Once upon a time in China1991 Once upon a time in China 21992 Once upon a time in China 3 Green snake1993 The lovers1994 Love in the time of twilight1995 The blade Chenese feast Le festin chinois Wong fei hung series1996 (sÈrie TV) TriStar The colony1997 A chinese ghost story : the animated movie PiËge ‡ Hong-Kong1999 Time and Tide2000
Documents disponibles au France
Revue de presse. Positif n∞491 Les Cahiers du cinÈma n∞563. Fiches du cinÈma n∞1635 - 1636.
L EF R A N C E SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 4 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.32.07.09
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents