Un año sin amor de Berneri Anahí
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Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

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Langue Français

Extrait

FICHE TECHNIQUE
ARGENTINE - 2005 - 1h42
Réalisatrice : Anahí Berneri
Scénario : Pablo Perez
Image : Lucio Bonelli Montage : Alex Zito
Musique : Leo García, Martín Bauer
Interprètes : Juan Minujin (Pablo) Mimi Ardu (La tante de Pablo) Javier Van Der Couter (Martin) Carlos Echevarria (Nicolas) Barbara Lombardo (Julia) Osmar Nunez (Baez)
UN AÑO SIN AMOR DEANAHÍBERNERI
Pablo est un jeune poète qui n’a pas encore été édité. Plutôt bien dans son époque, il partage avec une tante un peu folle un appartement dont son père paie le loyer. Pablo a le sida, dès lors quel(s) sens donner à sa vie ? Il va commencer à écrire. Dans son journal de bord, il jette ses interrogations, sa propre transformation, les nou-veaux traitements, les désirs d’amour extrême, ses fantas-mes «cuir». À travers les rencontres, les annonces sur le Net, le sexe SM, il explore la liberté du corps, la recherche de l’amour et la peur de le perdre, la mort omniprésente. Il inscrit là son envie de vivre. Un jour, l’autobiographie de Pablo est publiée…
CRITIQUEPremier long métrage d’une jeune réalisatrice,Un año sin amorentre autres particularités, celle de constituer a, l’adaptation d’une autofiction. L’auteur, Pablo Perez, met
en scène dans deux de ses ro-poète mort du sida dont l’autofic-CE QU’EN DIT LA PRESSE mans un protagoniste homonyme.tion était la marque littéraire. Pa-Il a participé à l’écriture du film,blo, qui a pu vivre, continue de lire Les Cahiers du cinéma - n°611 qui se déroule en 1996, année deNeruda. Nicolas Azalbert transition dans le traitement duwww.humanite.presse.fr Comme son personnage, le film sida. (…) Pablo, jeune poète, (…) affirme sa singularité avec natu-commence à écrire un journal, où rel et sobriété, ne demandant il évoque tous ses désirs et ses de compte à personne, ne récla-peurs, et décide d’aller au bout mant pas qu’on l’aime ou qu’on le de ses fantasmes, qui se révèlent(…) La jeune cinéaste présente une déteste. Il a la force et la fragilité plutôt SM. Le film d’Anahi Berneriannée de la vie du protagoniste, de n’exister que pour lui-même. ne se contente pas de l’illustrer.ponctuée de visites en milieu La cinéaste suit le quotidien dehospitalier et dans les endroits  Télérama son personnage entre l’hôpital, où- glauques - SM. Ce dernier, à la Elle filme cette chronique avec il est contraint de se rendre sou-recherche de l’amour, écume les une sobriété bienvenue, atta-vent, et les bars cuir, vers lesquelspetites annonces et s’adonne à chée avant tout à la rigueur de la va le pousser la reconquête de sonses fantasmes «particuliers» afin forme. Elle montre ainsi sans con-désir. Les deux univers, le secondd’oublier sa maladie et la mort qui vulsions des choses qui prennent devenant de plus en plus prégnant,plane sur lui comme une épée de aux tripes (...). vont faire l’objet d’une observa-Damoclès. Durant ces pratiques tion clinique sans froideur, tantsexuelles, le héros peut dès lors  Zurban- n°295 nous sommes proches du grain decontrôler son corps et ainsi vain-Ce film vaut surtout pour la la peau que double la rugosité decre ses peurs. manière dont le personnage l’image en 16 millimètres, formatIl peut paraître difficile pour le affronte le VIH. choisi à dessein par la cinéaste.spectateur lambda de comprendre Aussi étrangère au milieu gay SM- sans juger ! - et de ne pas être  Les Inrocks- n°542 qu’aux avanies de la maladie, ellechoqué par la violence de certai-Emily Barnett se positionne à distance respec-nes scènes... Scènes que nous pou-Mais c’est enfin dans la forme du tueuse jusque dans les scènes devons légitimement estimer trop film, bien plus que dans les quel-sexe traitées sans faux-semblant.nombreuses et pas toujours justi-ques péripéties auxquelles son Travail d’écriture cinématogra- fiéeset qui, par moments, frôlent héros est confronté, que se joue phique,Un año sin amorla caricature. Mais il ne s’agit pasest docu-la survie de celui-ci. S’il fait par menté par de nombreux fragments,ici de voyeurisme gratuit. Au con-son titre le constat d’une solitude pages de journal intime, écranstraire, Anahi Berneri semble avoir détachée de l’amour et donc de d’ordinateur, couvertures de ma-voulu retranscrire avec le plus de la vie,Un año sin amor (...)offre gazines, pictogrammes, dossiervéracité possible le quotidien de à Pablo de quoi se rattacher à la d’aide sociale ou fiche de patient.Pablo. consistance du monde. Suffisamment reconnaissablesFanny Cairon pour permettre l’identification, ilswww.commeaucinema.com CinéLive -n°100 ancrent le film dans le réel tout en Xavier Leherpeur l’éloignant du strict documentaire. Si elle réussit magnifiquement à Dans le film, l’amant disparu de filmer l’idée de ce corps se dégra-Pablo se prénomme Hervé, rencon-dant physiquement (...) la cinéaste tré lors du séjour du jeune homme s’égare en revanche dans les cli-à Paris. Évocation d’Hervé Guibert, 2
chés (...) du milieu cuir gay.
 20 Minutes Le portrait sans complaisance ni fausse pudeur d’un jeune homo argentin atteint du sida, entre clubs SM et trithérapies.
 Libération Principe de plaisir et pulsion de mort tricotent leurs ambiguïtés respectives dans ce film argen-tin réalisé par une femme, (...)un peu bancal et poisseux, mais qui mérite le détour.
 L’Express- n°2859 N’était l’exposition parfois com-plaisante des scènes de sexe, scrutées dans leurs occurrences les plus crues, cette œuvre grave-ment légère toucherait juste.
 TéléCinéObs (...) Il y a une telle candeur dans le regard de l’acteur Juan Minujin que son chemin de croix (...) dégage une sorte de pureté que n’aurait pas reniée Pasolini.
 Studio- n°223 Benoit Deschodt Ce film est victime de l’effet tout ou rien : soit on adhère au propos du réalisateur, à son parti pris de réalisme extrême (...) soit on le rejette pour les mêmes raisons (...).
 Score- n°18 Emmanuelle Spadacenta L’image est crado, l’ambiance poisseuse. C’est lourd. Très lourd.
 Première- n°351 (...) [Le film] évoque avec tact l’époque où les malades du sida ont commencé à se soigner et à se projeter dans une nouvelle vie. Mais à trop se distancier des émo-tions de son héros, la réalisatrice livre un portrait sans âme (...).
ENTRETIEN AVEC LA RÉALISATRICE Votre film est adapté d’un roman autobiographique de Pablo Perez. Comment une jeune femme en vient-elle à se pencher sur un sujet évoquant les milieux «gay» et le fétichisme ? Anahi Berneri : A l’époque, je produisais une émission consa-crée à la culture gay pour la télé-vision argentine. Un jour, lors d’une interview, j’ai rencontré Pablo Perez, avec qui le courant est bien passé. J’ai lu son livre, et j’ai été séduite par la dis-tance sans pathos avec laquel-le il évoque tout son parcours, sa découverte de la maladie et sa lutte quotidienne pour con-tinuer à vivre avec. Je n’ai pas eu l’impression d’une plongée voyeuriste, et j’ai très vite pensé à comment retranscrire cela de mon point de vue extérieur, ce que cela pourrait apporter. Et puis, pour moi il ne s’agit pas tant de l’histoire d’un homo-sexuel fétichiste, que de l’appré-hension, commune à tous, de la solitude, de la mort et du désir de vivre malgré tout. Je voulais que les scènes d’hôpital, qui se répètent régulièrement, ne soient pas froides et morbides, mais au contraire pleines de vie. Elles sont la preuve d’un combat, d’une volonté et d’une possibi-lité de vivre avec la maladie. Il n’y a rien de spécifique à cela.
Certaines scènes sont tournées de manière quasi documentai-re, en particulier dans les clubs fétichistes. Comment avez-vous 3
Le centre de Documentation du Cinéma[s] Le France, qui produit cette fiche, est ouvert au public du lundi au jeudi de 9h à 12h et de 14h30 à 17h30 et le vendredi de 9h à 11h45 et accessible en ligne sur www.abc-lefrance.com
Contact: Gilbert Castellino, Tél : 04 77 32 61 26 g.castellino@abc-lefrance.com
tourné dans ce milieu assezJuan Minujin fait partie d’unechargée de cours à l’Université de «fermé» ?troupe de danse-théâtre àBuenos Aires et enseigne le desi-Comme je ne connaissais rienBuenos Aires, le Théatro Off, quign du Son et de l’Image.Un Año à ces rituels, je me suis docu-travaille beaucoup sur le thèmesin amorson premier long- est mentée comme j’ai pu et je suisde la sexualité et de l’érotisme.métrage. partie en repérage avec PabloLe scénario ne lui a pas fait peurDossier de presse Perez dans de vraies soiréeset il était physiquement prêt fétichistes. Il m’a fallu un peu depour les scènes de fétichisme temps pour être tolérée dans cesdu film. Il m’a accompagnée pen-lieux. Au début, je me cachaisdant la préparation du film. Son pour entrer, car les femmes n’yinvestissement a donné beau-sont pas tolérées. J’ai dû trèscoup au film. vite réviser mesa priori surlehttp://www.fluctuat.net sadomasochisme. Pouvoir dis-cuter avec des «pratiquants» m’a ouvert les yeux sur l’aspect FILMOGRAPHIE du jeu sexuel maîtrisé, avec ses codes. Puis, pendant le tournage,Court métrage : qui ne s’est pas déroulé dans lesModelo para amar 1997 vrais lieux, il y avait des habi-tués qui indiquaient aux acteursLong métrage : quelles positions prendre, quelsUn año sin amor 2005 BIOGRAPHIE gestes accomplir. Justement parce que j’étais étrangère à cetNée en 1975 à Martinez, province univers, je tenais vraiment à nede Buenos Aires, Anahí Berneri pas tricher, à être la plus réalis-l ’ I n s t i t u t ed i p l o m é ed ee s t te possible. Et ils ont vraimentAudiovisual Production School joué le jeu, cela ne leur déplai-(ORT) et de l’Institut National de sait pas qu’on s’intéresse à euxl’Audiovisuel à Paris. tels qu’ils sont, et non selon desEn 1997, elle écrit et réalise le clichés figés. Ce qui est amusant,court métrage documentaire c’est qu’en Argentine, le film aModelo para amar quireçoit une fait découvrir le fétichisme à unrécompense. Depuis cette date, plus large public, et qu’il a sus-elle a exercé dans l’industrie ciné-cité des vocations. Les clubs ontmatographique des métiers aussi vu pas mal de nouveaux partici-variés que directrice de casting, pants arriver !assistante réalisatrice, directri-ce de production et assistante Documents disponibles au France L’acteur principal du film, Juanmonteuse. Elle a notamment tra-Minujin, qui interprète l’écrai-vaillé avec Daniel Burman, Martín Revue de presse importante vain Pablo Perez, est formidable.Rejtman, Marco Bechis, Mercedes Positif n°1820/1821 Si le film évite à ce point l’effetGarcía Guevara et Santiago García. Cahiers du cinéma n°610 ghetto, c’est en grande partieEn 2002, elle réalise le show télé-grâce à lui. Comment l’avez-vousvisuel“Maximo”, produit par Wap rencontré ?Media pour TV Pramer. Elle est 4
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