Biographie universelle ancienne et moderne/SCACCHI (Fortunat)
1 page
Français

Biographie universelle ancienne et moderne/SCACCHI (Fortunat)

Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres
1 page
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres

Description

Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1843Tome 38 page nnnSCACCHI (Fortunat)SCACCHI (Fortunat), savant philologue et antiquaire italien, naquit, vers 1373, du commerce illégitime d’un gentilhomme d’Ancôneavec sa servante. Il fut élevé jusqu’à cinq ans à l’hôpital des enfants trouvés ; mais son père, se repentant de l’avoir abandonné, leretira de cette maison et dès lors le traita comme son fils. L’éloignement qu’il sentait pour le monde le décida de bonne heure àprendre l’habit des ermites de St-Augustin. Peu de temps après, la tache de sa naissance l’obligea de le quitter ; mais il parvint àfaire lever cet obstacle et prononça ses vœux à Fano. Soumis d’abord aux plus vils emplois, il obtint enfin la permission d’aller faireses études à Rimini, puis à Rome. Ayant entendu vanter l’université d’Alcala comme la première du monde, il n’hésita pas à s’yrendre pour perfectionner ses connaissances. Fortunat, n’ayant point d’argent pour payer son passage en Espagne, fut réduit àremplir sur le vaisseau les fonctions d’aide-cuisinier. Il vécut ensuite d’aumônes jusqu’à Tolède, où il reçut de ses confrères quelquessecours pour gagner Alcala. Pendant sept ans, il y suivit les cours de philosophie et de théologie ; et en les terminant, il soutint desthèses publiques avec un grand éclat. De retour en Italie, il fit de rapides progrès dans l’hébreu ; et plus tard il ne se rendit pas moinshabile dans la langue grecque. Ayant réussi dans ses débuts comme ...

Informations

Publié par
Nombre de lectures 121
Langue Français

Extrait

Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1843 Tome 38 page nnn
SCACCHI (Fortunat)
SCACCHI (Fortunat), savant philologue et antiquaire italien, naquit, vers 1373, du commerce illégitime d’un gentilhomme d’Ancône avec sa servante. Il fut élevé jusqu’à cinq ans à l’hôpital des enfants trouvés ; mais son père, se repentant de l’avoir abandonné, le retira de cette maison et dès lors le traita comme son fils. L’éloignement qu’il sentait pour le monde le décida de bonne heure à prendre l’habit des ermites de St-Augustin. Peu de temps après, la tache de sa naissance l’obligea de le quitter ; mais il parvint à faire lever cet obstacle et prononça ses vœux à Fano. Soumis d’abord aux plus vils emplois, il obtint enfin la permission d’aller faire ses études à Rimini, puis à Rome. Ayant entendu vanter l’université d’Alcala comme la première du monde, il n’hésita pas à s’y rendre pour perfectionner ses connaissances. Fortunat, n’ayant point d’argent pour payer son passage en Espagne, fut réduit à remplir sur le vaisseau les fonctions d’aide-cuisinier. Il vécut ensuite d’aumônes jusqu’à Tolède, où il reçut de ses confrères quelques secours pour gagner Alcala. Pendant sept ans, il y suivit les cours de philosophie et de théologie ; et en les terminant, il soutint des thèses publiques avec un grand éclat. De retour en Italie, il fit de rapides progrès dans l’hébreu ; et plus tard il ne se rendit pas moins habile dans la langue grecque. Ayant réussi dans ses débuts comme prédicateur, il se partagea plusieurs années entre la chaire évangélique et l’enseignement. Après avoir professé la théologie et l’hébreu dans différentes villes. il revint à Fano, dans le dessein d’y terminer quelques ouvrages qu’il se proposait de publier ; mais s’étant permis de critiquer la conduite de ses supérieurs, il s’en fit autant d’ennemis, qui trouvèrent d’autant plus facilement l’occasion de le punir de son indiscrétion que ses mœurs étaient loin d’être exemplaires. Heureusement pour Fortunat, l’un de ses frères (Olivier Scacchi), qui jouissait d’un assez grand crédit, se chargea d’assoupir l’affaire et le fit venir, en 1618, à Rome, où le cardinal Scip. Cabellucci lui procura la chaire d’Ecriture sainte. Ayant mérité la bienveillance du cardinal Barberini, depuis pape sous le nom d’Urbain VIII, ce pontife, en montant sur la chaire de St-Pierre, le revêtit de la dignité de son maître de chapelle, et, en 1628, l’adjoignit à la congrégation chargée de revoir le martyrologe et le bréviaire romains. Scacchi occupait depuis quinze ans l’emploi honorable et lucratif de maître de chapelle ; mais s’étant plaint, dans l’espoir d’obtenir quelque gratification, des difficultés qu’il éprouvait à l’exercer, un cardinal qui ne l’aimait pas eu profita pour faire donner la place à une de ses créatures. Le malheureux Scacchi, qui n’as ait fait aucune économie, se vit réduit à vendre sa précieuse bibliothèque pour subsister, et revint à Fano, où le chagrin et ses infirmités, auxquelles se joignit la perte de la vue, le conduisirent au tombeau le 1er août 1643. Paf son testament, il légua le peu qu’il possédait au couvent de son ordre. Outre une édition de la Bible, [1] Venise. 1619, in-fol. (1), on a de lui : 1°Sacrorum elloeochrysmaton myrothecia tria, Rome, 1625-1627-1637, in-4°, 3 parties. [2] (2) ;Amsterdam, 1701 ou 1710, in-fol, ouvrage savant, mais rempli de digressions étrangères au sujet. L’auteur y traite de toutes les sortes d’onctions dont il est parlé dans les saintes Ecritures et, par occasion, du chandelier à sept branches, des lampes des anciens, des embaumements, des bains, des parfums, etc. L’édition d’Amsterdam, reproduite en 1710, l’a été de nouveau à la Haye. 1725. sous ce titre :Thesaurum antiquitatum sacro-profanarum. C’est par erreur que quelques biographes en ont fait un nouvel ouvrage. 2°De cultu et veneratione serrorum Dei liber primus, qui est de notis et signis sanctitatis, Rome, 1639, in-4°. Cet ouvrage devait avoir six livres ; mais le premier a été seul publié, l’auteur n’ayant pu faire les frais de l’impression. 3°Prediche e discorsi sopra gli Evangeli, ibid., 1636, in-4°. On peut consulter, pour plus de détails, laPinacotheca d’ErytroeusJ. Rossi, dont Tiraboschi a corrigé quelques erreurs dans laStoria della litteratura italiana, t. 8, p. 114 ; laNouv. bibl. des aut. ecclésiast. de Dupin, t. 17, édition in-4° ; et lesMémoiresde Niceron, t. 21. W―s.
1. ↑(1) Cette édition contient, outre la version connue nous le nom de Vulgate, celle de Santés Pagnini, une autre plus ancienne, et celle de la paraphrase chaldaïque. 2. ↑(2) La quatrième et la cinquième sont restées en manuscrit.
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents