De l art roman, on connaît généralement les - Une Vierge catalane ...
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De l'art roman, on connaît généralement les - Une Vierge catalane ...

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Une Vierge
catalane retrouvée
D
e l’art roman, on connaît généralement les églises rurales, intimes et obscures, et la
sculpture décorative des chapiteaux, à la maladresse souvent charmante. Pourtant, et malgré sa
réputation d’humilité, c’est avant tout un art de la monumentalité. Les grands chantiers lancés à la fin
du XI
e
siècle rivalisent d’ampleur (Saint-Sernin de Toulouse, Saint-Jacques de Compostelle, Cluny)
tandis que la sculpture conquiert une dimension nouvelle avec le développement du portail
monumental.
E
n même temps, dans la première moitié du XII
e
siècle, de profonds bouleversements se
produisent dans la conception religieuse. Tandis que, dans le sillage des cisterciens, se répand le culte
marial, à la suite des controverses théologiques du XI
e
siècle et pour lutter contre le développement
d’hérésies qui prennent de l’ampleur, l’Église réaffirme le principe de la double nature du Christ,
manifeste dans sa mort sur la croix et dans sa résurrection. Le cycle pascal est placé au centre de la vie
religieuse. Les premiers mystères, théâtralisation et vulgarisation de la Passion, apparaissent et si, sur
les tympans, on privilégie le Christ glorieux de la seconde Parousie, à l’intérieur des églises, il cède le
pas au Christ souffrant, au Christ mort.
D
ans certaines régions, et notamment en Catalogne, cette insistance sur la mort du Christ va
se faire d’abord par le biais de représentations monumentales, en bois, de la Descente de Croix. Placées
derrière les autels ou en hauteur, sur des poutres de Gloire dans le vaisseau central, elles manifestent
aux yeux des fidèles et des religieux la réalité de la mort du Christ. Des ensembles qui nous sont
parvenus, en tout ou en partie, quatre peuvent être rattachés à un atelier dont la production est très
homogène, dit atelier de Taüll ou de la vallée de Boï : deux
Descentes de Croix
presque complètes et
deux statues féminines, identifiées comme des
Vierges de Descente de Croix
. Outre leur parenté
stylistique, ces ensembles se distinguent en effet par une diffusion géographique relativement
resserrée, autour de ladite vallée de Boï, dans la partie la plus occidentale des Pyrénées catalanes,
vallée dont le village le plus connu, du moins pour les médiévistes, est celui de Taüll, dont les deux
églises étaient ornées de fresques romanes de grande qualité. À ces quatre ensembles, conservés pour
trois d’entre eux dans des musées catalans et pour le quatrième au Fogg Art Museum de Cambridge
(Massachusets, USA),
Joan Folch i Torres
ajouta en 1932 une statue passée sur le marché de l’art
parisien à la fin des années 1920. Achetée par un collectionneur américain qui a tenu à garder
l’anonymat, elle ne fut plus connue que par une photographie.
Vallée de Boï (Catalogne), vers 1125-1150 ;
Poirier ; H. 1,33 m ; prof. 0,31 m ; l. 0,38 m. ; Cl. 23 673
Don de l’ARMMA avec la participation d’AREVA
6, place Paul PainlevØ, 75005 Paris
Service culturel. Tél. 01 53 73 78 16
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