Une conversation avec des témoins de jéhovah
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Une conversation avec des Témoins de Jéhovah Ce jour-là, il pleuvait. Assis dans un café, je m'étais levé pour enfiler ma veste, saisir ma fameuse sacoche beige, et saisir mon ordi portable dans sa superbe mallette noire. Pendant ce temps, le copain de cours avec qui j’avais pris mon café, avait commencé à marcher le long du Cours Mirabeau : nous avions prévu d’aller voir « Ray », le film sur la vie de Ray Charles, qui est pas mal, la musique omniprésente et excellente, mais dont la fin est un peu abrupte et le rythme un peu trop saccadé. Tout habillé, je retrouvai mon ami en pleine discussion avec un black, d’une trentaine d’années, plutôt pas mal, accompagné par une petite femme silencieuse, laide, à l’air renfermé, abritée d’un parapluie, d’une trentaine d’années à peine. Des amis à mon copain de fac ? m’étais-je mis à penser. Rupture temporelle : passons du passé au présent. Je rejoins la conversation : - Bonjour, dis-je - Ah, à plusieurs, on est mieux ! répond le mec black. - Oui, toujours mieux à plusieurs... pour une discussion. Il tient un petit fascicule entre ses mains, avec la photo d’un enfant africain sur la couverture, parlant des malades du Sida. - Vous pensez que l’épidémie du Sida va pouvoir s’enrayer ? me demande-t-il. Sûr de moi, je lui réponds : - A vrai dire, je suis un peu sceptique et malheureux.

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Extrait

Une conversation avec des Témoins de Jéhovah
Ce jour-là, il pleuvait. Assis dans un café, je m'étais levé pour enfiler ma veste, saisir ma fameuse
sacoche beige, et saisir mon ordi portable dans sa superbe mallette noire. Pendant ce temps, le
copain de cours avec qui j’avais pris mon café, avait commencé à marcher le long du Cours
Mirabeau : nous avions prévu d’aller voir « Ray », le film sur la vie de Ray Charles, qui est pas mal,
la musique omniprésente et excellente, mais dont la fin est un peu abrupte et le rythme un peu trop
saccadé.
Tout habillé, je retrouvai mon ami en pleine discussion avec un black, d’une trentaine d’années,
plutôt pas mal, accompagné par une petite femme silencieuse, laide, à l’air renfermé, abritée d’un
parapluie, d’une trentaine d’années à peine.
Des amis à mon copain de fac ?
m’étais-je mis à penser.
Rupture temporelle : passons du passé au présent.
Je rejoins la conversation :
- Bonjour, dis-je
- Ah, à plusieurs, on est mieux ! répond le mec black.
- Oui, toujours mieux à plusieurs... pour une discussion.
Il tient un petit fascicule entre ses mains, avec la photo d’un enfant africain sur la couverture,
parlant des malades du Sida.
- Vous pensez que l’épidémie du Sida va pouvoir s’enrayer ? me demande-t-il. Sûr de moi, je lui
réponds :
- A vrai dire, je suis un peu sceptique et malheureux. Si les laboratoires pharmaceutiques américains
abandonnent leurs brevets d’exclusivité pour la fabrication de médicaments génériques de pluri-
thérapie, on pourrait peut-être arriver à quelque chose. Mais sinon… je suis dubitatif…
- Ah ? me lance-t-il, en me regardant d’un regard intrigué, de celui qui ne comprend pas.
- Oui, ajoute-je, devant l’incompréhension de mon interlocuteur. Je crois savoir que certains
laboratoires – coréens, si je ne dis pas de bêtise – ont essayé de fabriquer des médicaments
génériques moins chers pour traiter le Sida en Afrique mais que les autorités américaines leur sont
tombées dessus.
Silence de mon intermédiaire, toujours aussi intrigué.
- Heu… mais je me trompe peut-être ? Je ne me souviens pas très bien… Et, heu, pourquoi vous
faîtes du démarchage dans la rue ? Vous travaillez pour une association humanitaire ? lance-je,
interrogeant mon ami qui, étrangement gêné, me répond d’un regard négatif.
- Nous sommes Témoins de Jéhovah, me répond le mec black. Et nous faisons de la promotion
autour de ce thème qui nous tient à cœur. On pense bien sûr à l’Afrique mais aussi aux Caraïbes qui
connaissent beaucoup de problèmes dans ce sens.
Etonné, mais ne me laissant pas décontenancer, je décide de m’amuser un peu :
- Ah, Témoins de Jéhovah ! Eh bien, écoutez, c’est drôlement bien. Par contre, ça ne risque pas de
poser problèmes, pour les traitements par médicaments ?
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