Apprendre et apprendre à écrire à travers l'épopée d'alexandre le

Caroline Bernard

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• Publié par: abdoule
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• Langue: Français
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Extrait

Apprendre et apprendre à écrire à travers l’épopée ed’Alexandre le Grand en 6 Date de mise lign e: 25 juin 2009 Auteur : Caroline Bernard, professeure d’histoi-regéographie au collège Roger Martin du Gard à Épinay-sur-Seine (93) e En classe de ,6 le programme d’histoire est centré sur l’Antiqéu.i tLa séquence sur la Grèce doit s’achever par l’étude de l’épopée d’Alexandre le Grand et celle’ udne ville hellénistique. Ce programme, s’il intsésree vivement les élèves est aussi complexe à bien des égards puisilq un’écessite l’apprentissage et la réutilisation dneotions dont le sens est parfois peu évident mais aussi la compréhens iodne la chronologie - qui pour l’épopée d’Alexanderl eG rand va de - 334 à -323. e La classe 6 avec laquelle la séquence a été menée a un prboiefinl particulier. Le niveau y est assez faible, quelques élèves y sont suivis en PPRE en françmaaist,h ématiques et anglais. En histoire et géogra,p huiene des trois 1 heures hebdomadaires est faite en coprésence avecn uassistant pédagogique. Si ces élèves cumulent des lacunes importantes et une situation sociale parfois diiflfeic, ils sont en classe très volontaires et assûezr sm. Toujours curieux sur les sujets du programme mais aussi intéresséasr pl’actualité. L’écoute y est bonne et, mêmes stie nlesions ne sont pas absentes, ils travaillent avec sérieux et eafcfitcé ensemble. L’étude de l’épopée d’Alexandre le Grand présentel upsieurs difficultés. D’abord la chronologie débu teen 334 avant J.-C. et s’achève en 323 avant J.-C. Les oénlètv de grandes difficultés à comprendre la chorlongie quand les dates sont antérieures au début de notre ère. Eten,s ulie parcours du conquérant est complexe dansm elasu re où il fait une incursion en Égypte, avant de revenir en Asiein emure, de poursuivre jusqu’aux confins de l’Himyaala et de commencer le voyage du retour. Sa mort à Babylo’nees t npas tout de suite comprise puisque, sur unrete ,c ala ville se situe « au milieu » de son parcours. La séquence sur l’épopée d’Alexandre le Grand s’e sdtéroulée en deux parties. La première a consinst é e l’étude du trajet de l’expédition. La deuxième t sf’eoscalisée sur les détails de l’épopée. Tout a néotté dans le cahier et intégré à la leçon. Le travail n’a pas été pré secnotméme un exercice de méthodologie, dont le riseqsute toujours d’apparaître déconnecté de l’apprentissage, mais mcmo e un sujet d’histoire qui servirait à apprendres dconnaissances et à apprendre à écrire, les deux dimensions éetann ti nteraction. L’objectif n’était donc pas dee fatriravailler les élèves sur un questionnement précis et progressif mais ldees mettre face à des documents complexes afin daev orfiser la compréhension personnelle dans la situation de traailv. La description écrite personnelle puis en pgreo uavait pour objectif de les faire réfléchir sur l’agencementu nd ’texte et la sélection des informations pertinesn tquant à un sujet. 1 Pendant cette heure, la priorité revient aux travaux en groupe ou en binôme. Ce dispositif permet d’accompagner de plus près les élèves, notamment ceux qui présentent des difficultés de compréhension et d’élaboration de leur pensée. Dans cette classe l’assistant pédagogique a travaillé, selon les séances, avec un élève en très grande difficulté ou parfois avec les élèves demandant de l’aide. La présence de deux adultes a permis à ces élèves d’obtenir des explications qui se complétaient du point de vue de la langue d’un côté et de l’histoire et de la géographie de l’autre. eApprendre et apprendre à écrire à travers l’épopée d’Alexandre le Grand en 6 Page 1 /9  Du premier au deuxième texte en passant par un té cinrtiermédiaire, la liste La première consigne a visé à faire travailler élleèsv es seuls et à l’écrit. Elle est volontairemaesnste z ouverte pour laisser chaque élève prendre connaissance dae clarte et lui permettre d’écrire selon la formuie lqui convient le mieux. Lors de la première étape la consigne édtoanitc la suivante : « A partir des pages 106-107d,ig erzé un texte seul(e) qui décrit les conquêtes d’Alexandre de –43 3à –323. ». La double page en question se comppoousre l’essentiel d’une carte sur laquelle est tracé le parcours edx’Aalndre le Grand. Sont mentionnés aussi les lieuex sdes principales batailles ainsi que les villes qu’il a fondées.i nE, nlf’étendue de l’Empire au début et à la fi’né pdoep éle est signifiée en fond de carte par deux couleurs différentes. Ce premier exercice a donné lieu à des résultatsè s trvariés. Certains élèves écrivant quatre lignesu aqnd d’autres en produisaient déjà une quinzaine. Suàit ec e travail individuel, les élèves volontaires olun tà la classe leurs textes. Le travail à l’oral avait pour but de fraeisrseortir les points positifs et les points néfgsa tdie chaque production. Chacun a alors pu exprimer des critiques sur l’enmsbele des productions lues. Il faut noter que cietisq ucers ont été faites avec rigueur et sans mauvais esprit. éLlèevses ont abordé ce moment comme un moyen de caormaipson, qui ne visait pas à les juger personnellement mais qpueir mettait de voir quels étaient les types de tesx téecrits. Les remarques orales étaient donc du type : « Lui ,n oitlé ales batailles mais il a pas mis les villnesd éfeos. » ; « Moi, j’ai fait comme elle mais en fait il manque les dates. B»e n; «c’ est bizarre, elle dit tout mais on compreansd bpien » ; « Il s’est trompé sur le nombre de villes fondées. Mais es tq-cue c’est important ? » ; « Mais en fait on a otuobulsié des trucs ! ». Alors qu’il était prévu pour l’étape suivante des lefaire travailler sur les moyens d’améliorer le utresxtes, il a d’abord semblé nécessaire de les faire réfléchir egnroupe (de deux à quatre) aux éléments à mentiro nanfien d’être le plus exhaustif possible. La deuxième consigne, notée au tableau et danss lecuarhiers était comme la première assez ouverte rp olueur permettre de chercher sans trop être guidés : «re Flaai liste des éléments à mentionner sur ce s»u.je tI l n’y avait pas d’exigence de classement chronologique dans ce traailv. Cela a donné lieu à des listes de cinq à pnoeiunft s. En passant dans les groupes, j’ai lu leurs lisatens ld’ordre où ils avaient noté les éléments, pjeu isl eur ai demandé s’ils s’étaient déroulés dans cet ordres. mIl’ont tout de suite objecté que celui-ci ne connavite pas et ont très vite convenu qu’il fallait numéroter chaque poinot upr retrouver la chronologie de l’épopée. Grâce à leurs premiers textes individuels et à le ulisrte commune numérotée, ils ont alors rédigé duenuex ième version, en groupe cette fois-ci. La comparaison des deux premiers écrits de deuxv eésl èmontre bien les deux types d’évolutions obseersv.é Élève 1 Au. Les deux extraits suivants permettent d’appréciers leffets d’une réécriture en passant par la li s te. Cette élève, en grande difficulté langagière mairsè st volontaire, a tenté dans son premier texte oduet tdire. Elle a voulu respecter la chronologie mais n’a pas entimèrent compris la carte. Elle énumère les actionlse xda’Andre le Grand et veut tout mettre. Dans son souci de bien faeirllee, n’a pas eu le temps de finir cet exercice. eApprendre et apprendre à écrire à travers l’épopée d’Alexandre le Grand en 6 Page 2 /9  La liste qu’elle a ensuite numérotée lui a permei sf idxer les points les plus importants. Son deuxei ètmexte montre qu’elle a compris la chronologie et le fqauite la carte parle d’actions différentes (batail,l efsondations de villes, trajet). Il faut remarquer que s’il est plus c oilu rets,t aussi plus clair et apporte des informast ioqnu’elle a déduites elle- même, notamment que l’empire du conquérant est plvuasste à sa mort que lors du départ de Pella. vEannc hree, son orthographe reste très fragile. eApprendre et apprendre à écrire à travers l’épopée d’Alexandre le Grand en 6 Page 3 /9  Élève 2 0m. La deuxième élève, dont la production suit, preé semntoins de lacunes mais manifeste aussi peu d’investissement. La réécriture a donc permis, dsaonns cas, de se mettre au travail de manière prléugsn apnte. Lors du premier exercice, elle n’a pas pris la e pdei’éncrire la consigne et a rédigé un texte deg n3e sl i qui présente des informations oralisées. Elle s’est ensuite investie et a travaillé avec vsoinsin. L’extrait qui suit témoigne du sérieuxe llqeu ’y a mis en utilisant des temps différents, en se relisant ne t s’eappropriant des notions d’espace et de temps. Du deuxième au troisième texte en passant par unéefl erxion sur le style A la fin de cet exercice, tous les groupes onet ulru plroduction et la classe a émis des critiques faeinsant la part des éléments positifs et négatifs de chaque lect.u rLees remarques ont, cette fois, permis de fsasiroer tirre les questions liées à la langue et à l’expression et beaucoup nms oaiu contenu. Ainsi, les élèves se sont rendus pctoe mque le sujet était presque toujours « Alexandre » ou « il », qluese phrases étaient souvent très longues et pasu jotours compréhensibles, que les dates n’étaient pas bienis ems en valeur ou qu’il ne s’agissait parfois qu’uen ed énumération. eApprendre et apprendre à écrire à travers l’épopée d’Alexandre le Grand en 6 Page 4 /9  Ils ont alors réfléchi aux moyens d’améliorer le uécrsrits sur le plan linguistique. J’ai noté leduéres iau tableau au fur et à mesure de leurs remarques. Ils onti teen rseucopié les quelques éléments sous le titre o«m mC ent améliorer nos premiers textes ? ». Cette étape a permis det trme een évidence les variations possibles du su(jeAlte xandre, il, le conquérant…), les différentes manières de dater éuvné nement (en -334, l’année d’après, un an pluds… )t,a rmais aussi de préciser les points cardinaux encore peu utilsi sépar les élèves et, enfin, de réaffirmer la niétéc esdse faire des phrases courtes e