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Publié par | uqefydix |
Publié le | 29 mars 2013 |
Nombre de lectures | 120 |
Langue | Français |
Extrait
Guy JanvieItinéraire d, ’un socialiste en Sarkozie
Chapitre 1. Le virus de la politique
re ItipaCh Le vis dru e l pa e.uqitilo
Je ne suis pas né dans la pol itique.
A la maison, on en parlait pas ou peu. Mon père, qui était marchand de-‐ surcyc les à Parcé
Sarthe, avait fait un seul mandat de conseiller municipal. Cela ne lIl’av yai t pas passionné.
était allé à la demande du médecin, sur une liste de droite. Mais le postier communiste lui
avait fait aussi des appels du pied. Il aimait Jean Lecanuet, parce qu’il était du centre.
Surtout, il avait profondément horreur des injustice des. J lui.e tiens cela
Lorsqu’on me demande pourquoi je fais de la politique, je réponds en pensant d’abord à
mon père. C’est pour le défendre, pour défe npedtirtee s dges n«s » comme lui que je me
suis engagé et que je continuerai à me battre. Le pot de fepro t cdone trtee rrlee. Dans
notre société, tout le monde n’est pas à armes égales. A la fin des années 60, les clients
préféraient aller acheter leur deux roues dans la grande surface du coin plutôt que de payer
un peu plus cher et de venir dans la boutipèqrue.e Ilde mno’nav ait plus qu’à réparer le
matériel acheté ailleu rs…
A cinquante ans à peine, il a dû suivre une formation pour se reconvertir
professionnellement, travailler en usine, avoir un patron, lui qui, depuis toujours, avait été
son propre maître. Il v aiat élevé ses cinq enfants et en était fier, sans rien demander à
personne, en travaillant dur. Il aimait la musique classique, danser, nager… Puis, en rentrant
de l’année que j’avais passée en Sicile, je l’ai retrouvé égaré, perdu, déprimé. Il avait été
obligé de fermer son commerce. Il ne s’en est jamais remis, broyé par une société qui ne
laisse aucune chance aux plus mo destes.
Qu’on ne s’y méprenne pas. Cela n’a rien de poujadiste. Ce dont je suis persuadé, c’est qu’il
y a différentes façons d’entrndeprree. Une société qui fonctionne en écrasant les plus faibles
et dont le principal moteur est le profit immédiat ne peu t être durable.
Ma mère était institutrice. Elle avait quitté Lyon en épousant mon père, juste après guerre.
Rapidement, elle avait bdanû daonner son métier pour élever les cinq enfants de la famille.
J’étais l’aîné. Je devais donner l’exemple. Catholique pratiquante, elle avait aussi cette
rigueur protestante qui exige de l’individu de prendre ses responsabilités. Elle nous a
inculquése lens du de voir .
Je me destinais à des études d’italien et au professorat. Mais au cours de mon séjour en
Italie, préparant un mémoire sur l’art pittoresque au XVIIIème siècle qui ne vit pas le jour, je
décidai de faire Sciences Po. En rentranait, jde ’traravracai-‐phleield pour intégrer l’école de
la rue S-‐Gaiunitllaume. C’est Pierre Milza, un des historiens du fascisme, qui m’interrogea à
l’oral de culture générale. Je crois que ce que je lui dis de la situation politique sicilienne lui
plut : la mafia xinstai’et pas l-‐bàas et pourtant, elle était partout… Elle gangrénait le système
1 Guy JanvieItinéraire d, ’un socialiste en Sarkozie
Chapitre 1. Le virus de la politique
à tel point qu’elle faisait partie intégrante de la société. Rien ne pouvait se faire sans elle. Le
fascisme renaissait et le parti d’extrême droite, le Mouvement soc,i alobte nitalait ideens
scores très élevés aux élections locales. Je suis retourné en Sicile 40 ans après. Les choses
n’ont pas changé. La « mafia ? Il y a longtemps que ça n’exi s»te epnlteunds-‐on
régulièrement. Demandez aux quelques Siciliens couragéecuidx éq udei noen t pdlus payer
l’impôt maffieux ce qu’ils en pensent. Ils vivent plus ou moins cachés et sous la protection de
la police. Clientélisme et affairisme. J’aurai l’occ asion d’y revenir.
Diplôme de Science -‐Pso en poche, je passai le concours d’attace prhééf edcture. Très vite, je
pris ma carte à la CFDT. Je devins le secrétaire de la section de la Région Ile de France qui
naissait, et je m’ancrai définitivement dans cette seconde gauche dont les leaders étaient
Edmond Maire et Michel Rocard. Je loeuujro uair st été fidè le.
La politique n’est pourtant venue que plus tardivement. En 1968, étudiant en lettres à Caen,
je me suis peu investi dans les évènements. Avec mon ami Jacques Guesdon, qui lui, est
devenu professeur d’italien, métier auqueln aijse aume ssdi,e sntious suivions tout cela de
très loin. On jouait au flippeur, on écoutait les Rollings Stones en &