Les lieux de cultes à Marseille - Dcouverte d'un territoire :

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Les lieux de cultes à Marseille - Dcouverte d'un territoire :

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Extrait

Emmanuel LAUGIER

Les lieux de cultes à Marseille – études d'une

représentativité dans la ville :

Mêlant l'histoire de Marseille et les histoires de chaques communautés marseillaises ce

parcours montrera la diversité des cultures et des modes d'expression du patrimoine religieux

au sein d'une même cité. Marseille possède un territoire unique qui juxtapose les cultes et les

communautés. L'architecture, vecteur de représentativité, est l'aspect le mieux à même de

susciter l'éveil des consciences sur l'importance de ce patrimoine communautaire, patrimoine

qui ponctue et structure l'urbain. Ainsi cet itinéraire qui présentera les lieux mais aussi les

acteurs des différentes communautés permettra de mieux cerner les liens qui se sont établi

entre ces différentes cultures au cours du temps.

Le parcours suivant est à titre indicatif et ne cherche qu'à donner des jalons historiques

pour ce parcours :

Les cathédrales de la Major :

Un parcours sur la représentativité des édifices religieux à Marseille ne peut que débuter

par le vestige le plus ancien encore visible : l'ancienne Major. Amputé de deux travées pour la

réalisation de l'actuelle cathédrale elle reste un des seuls vestige de la Marseille Médiévale. Le

baptistère disparu à l'heure actuelle était un des monuments les plus important de la Marseille

du Ve siècle. Au XIXe siècle une nouvelle cathédrale va voir le jour, construite sur les plans

de Vaudoyer.

Arrivant à Marseille Vaudoyer compris très vite que la question essentielle pour cette

cathédrale était de trouver un emplacement adéquat et de trouver un style adéquat. Prix de

Rome en 1826, Vaudoyer avait rejoint à Rome Duban, Labrouste. Inspiré par le mouvement

d'historiographie sous la restauration et les écrit de Guizot et de Thierry. Ce groupe

d'architecte cherchait à renouveler les liens de l'architecture avec son passé. Son enseignement

en Italie ne le porta pas seulement vers les monuments antiques mais aussi vers les édifices

médiévaux. La cathédrale de Marseille allait être l'expression la plus achevée de ces tentatives

d'historicisme didactique qui déduit des formes d'un bâtiment, comme d'une formation

géologique, les traces de tous les stades historiques par lesquels elles sont passées. Vaudoyer

s'efforce de retrouver les origines byzantines du système décoratif et structurel médiéval, pour

créer, à Marseille, ce monument perdu qui allait décrire le chemin pris par le dôme sur

pendentif caractéristique du style byzantin de Constantinople et du monde grec, en passant par

Saint-Marc de Venise et l'architecture romane lombarde. Cette conception de l'architecture

comme synthèse des influences est caractéristique d'une idée saint-simonnienne de Marseille :

une ville ouverte aux influences de l'orient destiné à raviver l'occident. Les nouveaux ports

symbole de cette ouverture vers le levant et symbole de modernité allait être pour Vaudoyer

l'emplacement idéal pour la nouvelle Major. Comme le dit Blaise Cendrars dans "l'Homme

foudroyé" "Marseille appartient à celui qui vient du large", ainsi la cathédrale est le premier

monument appréhendé par le voyageur arrivant à Marseille. Ainsi dans le tableau "Marseille

porte de l'orient" Pierre Puvis de Chavanne montre la cathédrale et la basilique notre dame de

la Garde comme monument symbole de la ville pour les nouveaux arrivants.