Fiche thématique n°10 Nature en ville, jardins partagés Fiche actualisée le 05/06/2008. Les jardins partagés, jardins urbains de mixité sociale, de convivialité et de retour à la terre Clément COHEN, membre de 4D Il est particulièrement réjouissant de constater qu'aujourd'hui le mouvement des jardins partagés (lien vers le lexique) abat des barrières. En effet, il ne faut pas oublier que le terme «jardin» vient d'un vieux mot français qui signifie clôture (gart). Longtemps, la séparation du jardin des autres espaces et aménagements de la cité a été la règle et le fait du prince (Versailles,...), du clergé (cloître,...), de la noblesse puis de la bourgeoisie. L'urbanisation intense et l'émigration des ruraux vers la ville ont supprimé la possibilité pour tous ceux qui, d'origine rurale apportaient un peu de terre dans leurs souliers, de bénéficier dans la ville des produits et des agréments de la nature. Le mouvement des jardins ouvriers puis familiaux (lien vers le lexique) a redonné aux classes populaires la possibilité de cultiver une parcelle, plus ou moins loin de leur foyer, mais presque toujours plutôt en ville ou à proximité. Mais il n'est pas fait injure aux jardins familiaux en disant que, malgré les puissants échanges entre les jardiniers, les jardins familiaux ont toujours correspondu, fondamentalement, à une philosophie où chaque famille a sa parcelle. Ce sont des familles et, surtout, jusqu'à un passé récent, des chefs de famille qui cultivent.