TOURISME SEXUEL : VOL AU-DESSUS D UN NID  DE COUCOUNES
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TOURISME SEXUEL : VOL AU-DESSUS D'UN NID DE COUCOUNES

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TOURISME SEXUEL : VOL AU-DESSUS D'UN NID DE COUCOUNES
Mardi, 11 Avril 2006 11:53 - Mis à jour Vendredi, 07 Mars 2008 11:55
Ca ne date pas d'hier. Bien avant que le terme ne soit inventé, les stars du cinéma muet et les
artistes célèbres se rendaient au Maroc et en Egypte pour rencontrer des indigènes. Les
relations n'avaient rien de spirituel. Ils ont été les premiers à faire du tourisme sexuel, mais
comme personne ne le savait, on n'en parlait pas. Leurs actes, quand ils étaient répréhensibles,
ne donnaient lieu à aucune poursuite. Les droits de l'enfant n'existaient pas. De nos jours, tout
est différent. Les lois ont changé. Les enfants sont devenus des personnes à part entière avec
des lois pour les défendre et d'autres pour punir les abuseurs.
Ca ne date pas d'hier. Bien
avant que le terme ne soit inventé, les stars du cinéma muet et les artistes célèbres se
rendaient au Maroc et en Egypte pour rencontrer des indigènes. Les relations n'avaient rien de
spirituel. Ils ont été les premiers à faire du tourisme sexuel, mais comme personne ne le savait,
on n'en parlait pas. Leurs actes, quand ils étaient répréhensibles, ne donnaient lieu à aucune
poursuite. Les droits de l'enfant n'existaient pas. De nos jours, tout est différent. Les lois ont
changé. Les enfants sont devenus des personnes à part entière avec des lois pour les défendre
et d'autres pour punir les abuseurs.
Certes, tourisme sexuel et pédophilie ne sont pas
synonymes. Tous les amateurs d'amours exotiques et tarifées ne sont pas friands de chairs
trop fraîches. Mais quand la misère sévit, prostitution adulte et prostitution enfantine ou
adolescente vont presque toujours de pair. Et nombreux sont les touristes qui, sautant les
frontières, s'autorisent à peu près tout. Pour eux, la planète est devenue un gros bordel. La
destination idéale doit réunir beauté des paysages et des plages, intérêt des sites
archéologiques, soleil, chaleur et exotisme. C'est la base.
Cuba a fait le ménage fin 1998.
Fidel Castro ne supportait pas que son île soit considérée comme l'eldorado d'une sexualité
débridée - et tarifée. Officiellement, la prostitution a disparu, mais au fond tout le monde sait
qu'il n'en est rien. Les pays prisés depuis quelques années sont
la Jamaïque, Cuba, la
Martinique, la Guadeloupe, La Thaïlande, le Vietnam, le Cambodge.
Selon l'Unicef, les touristes constituent 20 à 30% des clients des prostituées à Saint-Domingue,
la capitale, et Santiago de los Caballeros, la deuxième ville du pays ; 60 à 80% sur les plages
de Sosua ou Boca-Chica. Parmi les garçons et les filles qui se vendent, 30% auraient entre 12
et 15 ans. 25 000 enfants, dont 63% sont des filles, sont concernés par la prostitution. Là
encore, comme au Cambodge et dans beaucoup de pays en voie de développement, des
policiers, des militaires et certains politiciens corrompus participent à l'accroissement du
phénomène, quand ils n'en tirent pas eux-mêmes profit.
Maroc, Tunisie, Egypte, pour un
tourisme essentiellement homosexuel ; îles des Caraïbes, Brésil, Madagascar, Vietnam,
Cambodge, Thaïlande, Birmanie, Bali, pour tous publics, et tout récemment Costa Rica. Sans
compter les nouvelles Républiques de l'Est, où il fait moins chaud mais où la vulnérabilité des
adolescents et des enfants vivant dans les rues de Saint-Pétersbourg, de Bucarest, de Varsovie
prend des proportions alarmantes. On pourrait multiplier les exemples à l'infini. A chaque fois,
c'est le dénuement d'une population qui profite au tourisme sexuel. A ces voyageurs qui ont les
poches pleines et une morale à géographie variable.
Chaque année dans le monde, 1 million
d'enfants entrent dans la prostitution. Trop longtemps, les touristes sexuels ont essayé de
justifier leurs actes en invoquant des stéréotypes racistes et discriminatoires. On procède
toujours de la même façon. On vend des êtres humains. Lorsque ces femmes ou ces
adolescentes sont vendues, souvent à plusieurs reprises, par des réseaux de proxénétisme,
chaque intermédiaire prend sa commission. Et endette un peu plus la victime, qui doit sans
cesse rembourser ce qu'elle a coûté. Dédaignée par les grands truands occidentaux, qui la
considèrent comme une source d'ennuis plutôt que de rapport, la prostitution intéresse
désormais au plus haut point les mafias des pays en crise.
En quelques années, la vente du
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