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  Programme départemental de Réduction des Risques liés à l’usage de drogues     Présentation dpislapcoes itdifu  éTcahmanpigneeutr  de seringues Digne-les-Bains, le 10/11/2010        
Généralités   Les premiers Programme dÉchange de Seringues (PES) ont été mis en place au milieu des années 80 en Hollande (1984), en Australie (1986) et au Royaume-Uni (1987-88), et les premiers articles abordant la question du fonctionnement et de l'impact des PES datent du début des années 90. En France, les PES ont été implantés à titre expérimental dès 1989 et sont reconnus officiellement depuis 1995 dans le cadre de la politique de réduction des risques.  ][Ainsi, certains pays comme l'Angleterre, l'Australie ou les Pays-Bas ont sans doute pu éviter une épidémie de VIH chez les Usagers de Drogues par Intraveineuse (UDIV) en implantant précocement des PES en plus d'autres mesures de santé publique, quand d'autres pays ont essuyé de plein fouet des milliers d'infections liées à la voie veineuse pour avoir réagi avec lenteur (France), voire avec retard et sans soutien politique (Etats-Unis, Brésil).  [in SWAPS nº 20 Le point sur “Caractéristiques, limites et efficacité des programmes d'échange de seringues” par Julien Emmanuelli http://www.pistes.fr/swaps/20_188.htm]    L'accès facile aux seringues est une condition nécessaire à la prévention de la transmission du VIH et du VHC chez les usagers de drogues. Le décret de 1987 autorisant la vente libre des seringues a eu un impact considérable et immédiat sur le partage des seringues mais d’autres mesures pour améliorer l'accès aux seringues sont apparues nécessaires : - mise sur le marché de trousses de prévention vendues en pharmacie (Stéribox® mis en vente fin 1994), - implantation d'automates distributeurs de seringues, - ouverture de programmes d'échange de seringues (PES) sous diverses formes (bus, boutique, local fixe, travail de rue).  [in Bulletin épidémiologique hebdomadaire n° 13 de l'Institut de veille sanitaire (InVS), du 28 mars 2000 Caractéristiques sociales, consommations et risques chez les usagers de drogues fréquentant les programmes d’échange de seringues en France]    La 21ème conférence internationale “Réduction des Risques 2010”, organisée par l’Association internationale pour la réduction des risques (IHRA), du 25 au 29 avril 2010 à Liverpool, accorde une attention particulière à la progression de l’épidémie de VIH en Europe de l’Est et en Asie centrale, laquelle est principalement due aux utilisations dangereuses de drogues injectables. Selon l’Onusida, ce sont les consommateurs de drogues injectables qui sont les plus touchés par l’épidémie qui sévit dans cette région. Il y avait 1,5 million de personnes vivant avec le VIH en 2008 dans cette région, soit une augmentation de deux tiers par rapport à 2001 en termes de nouvelles infections au VIH. Le virus progresse également auprès des partenaires sexuels de ces consommateurs de drogues. Après un début timide, de nombreux pays de la région ont multiplié leurs efforts en faveur de la réduction des risques. En Ukraine par exemple, où le taux d’infection au VIH est le plus élevé d’Europe, et où un tiers des consommateurs de drogues injectables vivent avec le VIH, l’épidémie du virus s’est stabilisée ces dernières années parmi ces consommateurs de drogues grâce à des mesures de remplacement des aiguilles et seringues et, plus récemment, grâce à des programmes de traitements de substitution aux drogues. De nombreuses études ont montré que lorsque les consommateurs de drogues peuvent bénéficier de services sur la réduction des risques, ils diminuent leurs échanges d’aiguilles et suivent des thérapies de substitution des opioïdes, lesquelles réduisent la prise de risque et le nombre des décès. Une étude approfondie menée dans plus de 100 villes révèle que lorsque ces services sur la réduction des risques sont accessibles, le taux d’infection du VIH recule de près de 19 % et qu’en revanche, dans le cas contraire, ce chiffre progresse de 8 %.  [in communiqué de Onusida du 28 avril 2010 http://www.unaids.org/fr/KnowledgeCentre/Resources/FeatureStories/archive/2010/20100428_IHRC.asp] Présentation dispositif échangeur de seringues - Digne-les-Bains, le 10/11/2010 éléments documentaires Point Alpha / JMC XI 10  71/2
 Selon les données de l’Onusida, près d’un million de personnes sont séropositives en Russie. Plus de la moitié sont de gros consommateurs de drogue. En matière de prévention du VIH, il n’a jamais été question pour l’Etat d’envisager une politique de réduction des risques, au coeur de laquelle se trouve la thérapie de substitution. La méthadone est illégale et les rares actions de distribution de seringues et de préservatifs sont le fait d’ONG et de volontaires, en douce. Pour les autorités russes, enrayer la propagation du sida parmi les toxicomanes au moyen de la substitution ne réglerait pas le problème de la dépendance, alors que la distribution de seringues neuves et de préservatifs équivaut, aux yeux de la loi, à une incitation à la consommation et aux relations sexuelles irresponsables. En revanche, la stratégie ABC (de l’anglais “Abstinence, Be faithful, use a Condom” (“abstinence, soyez fidèle, utilisez un préservatif”) est considérée, au plus haut niveau, comme le seul remède réellement puissant contre le sida. “Il n’y a aucune preuve scientifique que les campagnes de réduction des risques et la thérapie de substitution sont efficaces, et le préservatif ne protège pas à 100%”, explique ainsi la porte-parole de la commission de la santé à la Mairie de Moscou, Veronika Kochetova. “Le sexe sans risques est un mythe entretenu par les producteurs de préservatifs et leurs lobbys”. C’est pourquoi les autorités moscovites financent une vaste campagne, “Des règles simples contre le sida”, qui font davantage la promotion de la monogamie et de la fidélité que du préservatif. “La propagation de l’épidémie du sida est directement liée à l’état moral de la société : moeurs dissolues, toxicomanie, irresponsabilité. La morale est l’unique instrument du salut, sans quoi la société succombera à la dégradation, a même déclaré Iouri Loujkov, le maire de Moscou.  [in Libération du 17 juillet 2010 “En Russie, les toxicomanes délaissés par l’État” - Véronika Dorman]     RdR - définition On entend par politique de réduction des risques (RdR) l'ensemble des mesures mises en œuvre depuis 1987 en France, pour enrayer les épidémies de sida et d' hépatites mais également, pour diminuer les dommages socio-sanitaires liés à l'usage et de la recherche de drogues, à savoir : • les complications sanitaires liées à l'utilisation de la voie intraveineuse et à l'injection de produits, le tout dans de mauvaises conditions d'hygiène (abcès, overdoses, septicémies) ; • les problèmes liés à la dissémination du matériel usagé.  Cette politique figure dans la loi française depuis 2004, années où ont été ajoutés trois articles à la loi de Santé publique. Ces trois articles (articles R3121-33-1 à D3121-33) indiquent que l'État fixe la définition de la politique de réduction des risques et en détermine les actions par décret.  [in Chang'Box Digne-les-Bains - Projet II 2009 Point Alpha CAARUD 04]    À ce jour, 243 automates échangeurs ou distributeurs de seringues sont installés en France métropolitaines : 27 à Paris, 9 à Marseille (11 dans les Bouches du Rhône)… 3 dans un département rural similaires au notre tel que les Landes.  [sources http://www.safe.asso.fr/www2/node/40]  Présentation dispositif échangeur de seringues - Digne-les-Bains, le 10/11/2010 éléments documentaires Point Alpha / JMC XI 10 1/3 7
Réduction des Risques UD en région PACA    État des lieux des automates échangeur de seringues En Région PACA 22 automates sont installés : - 11 dans les Bouches du Rhône (9 à Marseille, 1 à Aix-en-Provence et 1 à Salon de Provence) - 4 dans les Alpes-Maritimes (1 à Nice, 1 à Grasse, 2 à Antibes) - 4 dans le Var (3 à La Seyne sur Mer et 1 à Fréjus) - 1 dans le Vaucluse (Carpentras) - 2 dans les Alpes de Haute Provence (Digne-les-Bains et Manosque)  [sources http://www.safe.asso.fr/www2/node/40]     L’expérience Marseillaise  Entre 1996 et 1997, la Ville de Marseille a procédé à l'installation de huit échangeurs-distributeurs automatiques de seringues sur le territoire de sa commune.  ][ La répartition territoriale […] s'est traduite par une grande diversité d'implantation des automates : centre ville pour trois d'entre eux, couronne pour deux ou périphérie éloignée pour les autres. Certaines machines ont été placées dans des zones de transit piétonnières ou routières, d'autres sur des voies urbaines plus classiques. Pour toutes ces raisons, auxquelles vient s'ajouter la géographie marseillaise de la drogue, l'activité des appareils offre un bilan contrasté. Il apparaît ainsi que l'activité cumulée de trois appareils, situés pour deux d'entre eux en centre ville et pour l'un dans un quartier périphérique proche d'un secteur de “deal”, explique 75% de la délivrance.  ][ Les rythmes journaliers et hebdomadaires d'utilisation ont été connus grâce à des horodateurs implantés à cet effet dans certains appareils. L'évaluation a contredit à ce propos les présupposés d'usage nocturne ou tardif : les passages nocturnes sont très rares, les machines étant utilisées en grande majorité le jour et plutôt au cours des tranches horaires qui suivent ou précèdent midi. Quant aux fins de semaine la situation est variable ; sur certains sites périphériques on note une légère sur-fréquentation le samedi qui peut être mise en rapport avec la fermeture hebdomadaire des petites pharmacies.  ][   L'anonymat du recours aux appareils ne permettant d'obtenir aucun renseignement sur le public utilisateur, un bref questionnaire sociodémographique, portant sur les pratiques d'injection et d'accès aux seringues, a été administré à cet effet pendant trois jours aux utilisateurs des principaux appareils , ainsi qu'en pharmacie et dans les programmes d'échange de seringues.  ][Les utilisateurs d'automates semblent plus jeunes que les utilisateurs des autres dispositifs. Leur toxicomanie est plus récente, leur contamination au VIH moins fréquente. L'usage du Subutex par voie injectable en tant que drogue est très répandu. Comportant de nombreuses personnes sans ressources et au-delà de 25 ans, nombre de bénéficiaires du RMI, cette population s'oppose aux usagers des pharmacies, plus souvent dotés d'un emploi. Moins souvent injecteurs les utilisateurs de pharmacies utilisent plus souvent de l'héroïne. La substitution la plus fréquente est le Subutex consommé par voie orale qui correspond plus souvent à une prescription médicale.  ][ Présentation dispositif échangeur de seringues - Digne-les-Bains, le 10/11/2010 éléments documentaires Point Alpha / JMC XI 10 4 71/
Une implantation pertinente apparaît toujours a posteriori comme la résultante d'un travail fin d'évaluation de l'extension de la toxicomanie par voie injectable et du niveau de l'offre locale de matériel d'injection. Le choix du site d'implantation se heurte, rappelons-le, à des impératifs contradictoires : accessibilité pour les usagers ce qui met en bonne place carrefours, places, gares, voies de passages, mais simultanément discrétion, absence de caractère trop visible des équipements pour des raisons qui tiennent à la faible tolérance par les riverains ou les autres utilisateurs des lieux de tout ce qui matérialise ou révèle l'existence de toxicomanes. L'expérience montre qu'une localisation urbaine, sur des voies fréquentées, accessible aussi bien aux piétons qu'aux automobilistes et non obligatoirement inscrite dans une spécialisation territoriale de l'usage de drogues est associée à une utilisation importante des équipements. Les espaces publics par leur fonction de lieux ouverts, et surtout passants, créent en effet les conditions d'un recours plus anonyme. Enfin, aux yeux des passants non avertis l'utilisation des échangeurs-distributeurs de seringues s'apparente à celle d'autres automates urbains ce qui atténue, voire suspend, la charge de dangerosité imputée par l'opinion publique à tout ce qui a trait à l'usage de drogues par voie injectable.  ][Contrairement à ce qu'une rapide appréciation de sens commun pourrait laisser supposer, les sites trop isolés ne s'avèrent pas adaptés à l'implantation d'automates. Les piètres conditions de sécurité qu'ils offrent à leurs utilisateurs favorisent autant l'insécurité réelle et perçue que les phénomènes ponctuels de “deal”. Cette considération est souvent omise lors du choix des sites, tant il est vrai que le sentiment d'insécurité est unilatéralement imputé aux non-usagers de drogues. La relégation territoriale des automates n'est donc pas une stratégie efficace : si elle ménage l'opinion publique en déplaçant de son champ de vision un objet de réprobation (pour certains du moins), elle échoue à atteindre ses buts de santé publique en décourageant une partie des utilisateurs potentiels.  ][ La question essentielle reste néanmoins posée : les automates constituent-ils une réponse efficace à la demande en matériel d'injection ? Les données recueillies au cours de l'enquête en population font état d'une sur-représentation des usagers de drogues les plus jeunes parmi les utilisateurs réguliers des automates et aussi d'une moindre contamination au VIH. Et c'est peut-être là la principale justification du dispositif. Il est désormais bien connu, toutes les enquêtes dans les files actives des centres de soins spécialisés le montrent, que les jeunes usagers de drogues par voie injectable y sont peu nombreux. En partie bien sûr parce que la pratique d'injection diminue mais probablement aussi parce que l'injection ne constitue pas pour les usagers de drogues juvéniles le mode principal ou prioritaire de consommation. De plus, on peut supposer que la jeunesse dans l'usage ne favorise pas l'identification à la catégorie de “toxicomane” et rend donc répulsive toute démarche d'accès aux structures de bas seuil. Pour toutes ces raisons on peut craindre que les jeunes usagers aient quelques réticences à demander en pharmacie ou dans les Programmes d'Échange de Seringues le matériel d'injection qui leur est nécessaire. On peut même se demander si les messages de réduction des risques liés à l'injection les atteignent. Les échangeurs-distributeurs de seringues lèvent partiellement ces difficultés en proposant un accès continu, anonyme et rapide au matériel d'injection stérile. En ce sens ils constituent une bonne stratégie de réduction des risques liés à l'injection. Les automates ne résolvent cependant pas le problème du contact avec ces “usagers difficiles à atteindre” qui doivent demeurer l'une des cibles principales des politiques de prévention.  [in Évaluation de la mise en place de huit échangeurs distributeurs de seringues à Marseille - Septembre 1998, Dr Pierre Toubiana, Direction Santé Publique - Ville de Marseille]  Présentation dispositif échangeur de seringues - Digne-les-Bains, le 10/11/2010 éléments documentaires Point Alpha / JMC XI 10  71/5
Usage de Drogue par injection dans le dépt 04 (données chiffrées sur la diffusion des seringues sur le département des Alpes de Haute Provence)  Dans le département des Alpes de Haute Provence, la mise à disposition de matériel d’injection stérile s’effectue actuellement de deux manières : vente en pharmacie et mise à disposition avec ou sans récupération du matériel usagé (guichet des urgences hospitalières, automate et permanences associatives). Cette diffusion a représenté 5 093 unités en 2007 pour la totalité du département. Pour mémoire, une précédente étude datant de 2000, faisait état de la diffusion de 5 717 kits pour l’année 1999.   détail par secteurs géographiques - année 2007 Secteur sud ouest : 2 095 kits [25 pharmacies (Manosque x 9, Volx x 1, Sainte-Tulle x 1, Gréoux-les-Bains x 2, Oraison x 2, Forcalquier x 2, Mane x 1, Céreste x 1, Pierrevert x 1, Villeneuve x 1, Peyruis x 1, Les Mées x 1, Saint-Étienne-les-Orgues x 1 et Banon x 1), 1 guichet des urgences, 1 automate échangeur de seringues et 1 permanence associative ponctuelle] Secteur nord ouest : 896 kits [11 pharmacies (Sisteron x 4, Château Arnoux Saint Auban x 3, La Motte du Caire x 1, Peipin x 1, Volonne x 1 et Malijai x 1) et 1 guichet des urgences] Secteur centre : 1 589 kits (1 123 en officine, 442 au Point Alpha et 24 aux urgences) [9 pharmacies (Digne-les-Bains x 7, Mezel x 1 et Mallemoisson x 1), 1 guichet des urgences et 1 permanence associative (+ 2 récupérateurs de seringues usagées)] Secteur sud est : 176 kits [9 pharmacies (Valensole x 1, Riez x 1, Moustiers Sainte Marie x 1, Castellane x 1, Entrevaux x 1, Saint-André-les-Alpes x 1, Annot x 1, Colmars x 1 et La Foux d’Allos x 1)] Secteur nord est : 337 kits [6 pharmacies (Barcelonnette x 2, Seyne x 1, Jausiers x 1, Le Sauze x 1 et Pra Loup x 1) et 1 guichet des urgences]   dispositif Chang’Box de Manosque Sur le secteur sud ouest du département, un dispositif Chang’Box est en service depuis le 9 septembre 2004. Il répond aujourd’hui à presque la moitié des demandes de matériels d’injection stérile sur ce secteur, tout en motivant la récupération effective d’une grande parie du matériel usagé. L’implantation de l’automate s’est faite sans aucune difficulté aussi bien au niveau des partenaires locaux que des riverains. Le dispositif est d’ailleurs totalement intégré aujourd’hui à son environnement. Dès le départ, il a procuré un grand soulagement pour les différents intervenants locaux, jusque là exclusivement sollicités : le guichet des urgences de l’hôpital et les officines, surtout celles situées en centre ville, c'est-à-dire dans la proximité de l’automate.  [in Chang'Box Digne-les-Bains - Projet III 2008 Point Alpha CAARUD 04]  890 kits (ou bien 1 780 seringues) ont été distribués en 2009, soit une moyenne de 17,1 kits par semaine (avec une variation de 3 à 47 kits / semaine). 1 153 seringues ont été récupérées & 924 jetons donnés en échange, soit un taux de dysfonctionnement de 20% en moyenne sur l’année, dû essentiellement à des seringues “incomplètes” ou abîmées donc non détectées par les capteurs de l’appareil. 8 jetons ont été distribués au guichet des urgences durant l’année 2009 ; le système fonctionne maintenant plutôt bien en “circuit fermé” avec le récupérateur et le distributeur de kits.  [in 2009 - Chang'Box Manosque Point Alpha CAARUD 04]   Ce dispositif échangeur de seringues de Manosque a été déplacé de la cour des Urgences hospitalières, suite au déménagement de l’hôpital au printemps 2010, vers un espace en centre ville (allée de Provence, près de la MJC). Cette nouvelle installation a été réalisée fin septembre 2010.  Présentation dispositif échangeur de seringues - Digne-les-Bains, le 10/11/2010 éléments documentaires Point Alpha / JMC XI 10 71/6 
L’installation d’un automate échangeur de seringues à Digne-les-Bains  L’implantation d’un dispositif échangeur de seringues à Digne-les-Bains (distributeur de kits stériles / récupérateurs de seringues usagées) est envisagée, pour soulager certaines officines très sollicitées (cf. article de la Provence du 19/08, en annexe 1) ainsi que pour motiver la récupération du matériel usagé (cf. article de DigneMag de juin, en annexe 1).  En ce qui concerne cette récupération, les deux collecteurs qui sont installés en centre ville et au plan d’eau, ont un impact nul. Pour fonctionner, la récupération du matériel usagé doit être associée à la remise d’un jeton nécessaire à l’obtention d’un nouveau kit, tel que cela se pratique sur le dispositif de Manosque.  Une étude d’impact a été réalisée auprès des pharmacies du secteur, de l’hôpital, des services de police et bien évidemment des usagers ; il en résulte qu’aucun élément ne s’oppose à ce projet, bien au contraire. Le secteur le plus adapté à cette implantation serait le centre-ville.  ][ Ce dispositif permettrait en outre de répondre de façon cohérente aux problématiques liées à la collecte des seringues usagées, en complément du matériel récemment installé à Digne Saint-Christophe (cf. article de la Provence du 14/11, en annexe 2) pour la collecte des seringues usagées produites par les infirmier(e)s et les personnes en traitement de longue durée (matériel financé à hauteur de 6 904 € par la CC3V (58 % du coût total de 11 904 €).  La gestion du dispositif sera assurée par le CAARUD04 / Point Alpha (cf. en annexe 3, fiche de présentation de la structure, organigramme de l’établissement de rattachement SAE Les Épinettes et organigramme de l’association support APPASE), sous le contrôle d’un comité de pilotage (cf. en annexe 3, liste de ce comité de pilotage incluse dans le courrier d’invitation à la première réunion de celui-ci en janvier 2010).  ][ Le matériel qu’il est envisagé d’installer à Digne-les-Bains se présente sous la forme d’un appareil complètement mécanique […], avec un élément appelé DistriBox pour distribuer les kits + (*) et un autre élément appelé Chang’Box pour récupérer les seringues usagées et distribuer les jetons.  ][  (*) Kit +, également appelé trousse de prévention, ce kit comprend différents éléments destinés à réduire les risques d’infection lors d’une pratique d’injection : 2 seringues d’1ml, 2 tampons alcoolisés, 2 doses d’eau stérile, 2 récipients de chauffe et de dilution, 2 tampons secs, 2 filtres stériles, 1 préservatif, différents messages de prévention ainsi que les numéros verts de Sida Info Service et Drogues Info Service et un message officiel du Ministère de la Santé rappelant la légalité des kit d’injection dans le contexte de la politique de Réduction des Risques ; l’ensemble est bien évidemment à usage unique. Ce matériel se présente sous la forme d’une boite cartonnée. Le matériel vendu en officine se présente sous une forme analogue, sous la dénomination de Stéribox2Ò. [in Chang'Box Digne-les-Bains - Projet II 2009 Point Alpha CAARUD 04]     La proposition d’installer un dispositif échangeur de seringues à Digne-les-Bains, a été soumise au Conseil Municipal, a fait l’objet d’une délibération, en date du 26 mars 2009 (délibération # 26). [in courrier 2 Conseil des adjoints Digne du 05/05/2010 Point Alpha CAARUD 04]     Présentation dispositif échangeur de seringues - Digne-les-Bains, le 10/11/2010 éléments documentaires Point Alpha / JMC XI 10 1/7 7
La réunion du mercredi 21/07 a abouti à la décision d’implanter le dispositif sur la place du Tampinet, à l’angle de la voie du TUD et de l’avenue Demontzey (à l’arrière de la cabine téléphonique pour personnes à mobilité réduite). [in courrier 2 Conseil Maire Digne du 23/07/2010 Point Alpha CAARUD 04]     Les critères de choix du lieu d’implantation pour l’implantation du dispositif sont les suivants : - endroit passant mais relativement isolé et discret - pas d’entrée de résidence ou de commerce à proximité - possibilité d’accès pour les personnes à mobilité réduite - périmètre sécurisé par des plots pour éviter les dégradations causées par des voitures ou des camions [in Chang'Box Digne-les-Bains - compte rendu réunion du comité de pilotage du 14 janvier 2010 Point Alpha CAARUD 04]     À Digne-les-Bains, le matériel échangeur-distributeur est opérationnel depuis le 29 octobre 2010.     Budget Le budget initial est le suivant : - Coût total du dispositif 12 500 € (Appareil 10 596,56 €, Installation et mise en service 670 € TTC, Construction support et mise en place 1 000,00 € TTC, Frais divers 233,00 €) - Financement prévisionnel 12 500 € (GRSP 5 000 €, MILDT 700 €, Région PACA 2 000 €, DSD/CG04 1 000 €, CC3V 2 800 € et Ville de Digne-les-Bains 1 000 €)  Sur le plan financier, la réalisation est la suivante : - Recettes 14 200 € (DDASS04 10 000 € versés le 25/11/2009, MILDT 700 € versés le 19/05/2009, Région PACA 2 000 € note attributive en date du 06/01/2010 & versement à venir, DSD/CG04 500 € versés le 31/12/2009, CC3V 0 € et Ville de Digne-les-Bains 1 000 € versés le 15/05/2009) ; à noter que la DDASS 04 est intervenue dans le financement de l’opération pour faire face aux difficultés rencontrées pour y aboutir. - Coût final du dispositif 14 200 € (Appareil Kiosque Chang’Box 10 596,56 €, Distributeur de préservatifs 838,40 €, Installation et mise en service 750 € TTC, Construction support et mise en place 1 000,00 € TTC, Frais divers 1 015,00 €) ; à noter que le supplément de financement nous a permis d’intégrer dans l’opération un distributeur de préservatif et de faire face à l’augmentation de certaines dépenses intervenues entre temps.     La maîtrise d’ouvrage liée à l’installation s’est faite en interne au Point Alpha. Les travaux de réalisation du support ont été faits par une structure interne à l’association, l’ESAT Paul Martin (Établissement et Service d’Aide par le Travail). La mise en place de la structure béton a été faite en partenariat avec les services techniques municipaux.   Présentation dispositif échangeur de seringues - Digne-les-Bains, le 10/11/2010 éléments documentaires Point Alpha / JMC XI 10  71/8
En complément : Quelques repères sur les salles d’injection supervisées...  Le débat sur les salles de consommation prend la droite à contre-pied. Alors que la ligne politique de la majorité, sur les drogues, se cantonne à une prohibition stricte, des élus de tous bords discutent aujourd'hui ouvertement de la mise à disposition, pour les toxicomanes, de lieux où ils pourront se droguer librement. Certes, dans la majorité, le débat est vif entre les opposants à un tel dispositif de réduction des risques - stigmatisé en " salles de shoot " - et les partisans de leur expérimentation, pour leur part convaincus de la nécessité d'apporter une réponse sanitaire et sociale aux toxicomanes les plus désocialisés. Mais le fait que parmi eux figurent des élus de droite est le signe d'une maturation progressive du débat sur la toxicomanie : le dogme d'une société sans drogues, sur lequel campe la majorité, bat une nouvelle fois de l'aile. La droite a déjà su faire preuve, dans le passé, d'un certain pragmatisme sur les questions de toxicomanie : on se souvient que c'est Michèle Barzach qui a eu le courage, en 1987, d'autoriser la vente libre de seringues en pharmacie, afin de diminuer les risques de contamination par le sida chez les consommateurs d'héroïne. Dans la foulée, c'est Simone Veil qui impose, en 1995, la politique de réduction des risques, grâce aux produits de substitution aux opiacés (méthadone et Subutex), qui permettent aux drogués de "décrocher ". Des centaines de décès par overdose sont évités, la mortalité des toxicomanes chute notablement. Considéré comme une maladie, l'usage de drogues n'est plus une fatalité.  ][[in Le Monde du 29 octobre 2010 Un débat éloigné de la réalité des addictions en France - Cécile Prieur]  Le conseil de Paris a voté, mardi 19 octobre, en faveur de l'ouverture d'au moins un centre de consommation à moindre risque pour usagers de drogues. "Cette initiative devra s'entendre comme une expérimentation validée par l'Etat et construite en collaboration étroite avec l'Agence régionale de santé, la préfecture de Police, les associations, les riverains et les élus concernés", précise le texte proposé au vote. Ces salles, qui font l'objet d'un vif débat depuis l'été en France, ont pour but d'assurer aux drogués des conditions de consommation plus hygiéniques, et aussi d'atteindre les toxicomanes les plus précaires qui échappent jusque-là à tout suivi médical et social, et de les inciter à se soigner. Elles s'inscrivent dans le cadre de la politique de réduction des risques, qui comporte déjà l'échange de seringues ou la délivrance de produits de substitution. Paris est la première ville à organiser un vote sur ce sujet ultrasensible. Sa décision fait suite à la participation d'élus parisiens de tous bords à un séminaire mené par l'association Elus, santé publique et territoires, qui a rendu des recommandations en faveur de l'expérimentation fin septembre. Et à un constat local : les dispositifs de suivi des toxicomanes déjà mis en place "ne règlent hélas pas tous les problèmes", selon le texte, qui relève l'émergence dans certains quartiers du nord-est de scènes ouvertes fréquentées par des usagers désocialisés et en grande précarité, et le fort taux de contamination par l'hépatite C. Des sujets jugés problématiques aussi bien pour les toxicomanes eux-mêmes que pour les riverains.  ][[in Le Monde du 19 octobre 2010 Paris se prononce pour l'ouverture d'une salle de consommation de drogue - Laetitia Clavreul]  Quai 9. On imagine l’endroit sur les bords du Rhône ou du Lac Léman. Pas du tout : la salle de consommation à moindre risque créée à Genève en 2001 se trouve juste derrière la gare. […] “Dans la merde”, tranche, dans la salle d’accueil, Greg, travailleur social, pour évacuer d’office l’idée qu’un tel endroit pourrait faire envie. L’objectif d’une salle de consommation, c’est d’éviter d’ajouter à la galère de la drogue tous les maux qui menacent les usagers : hépatites, sida, malaises, overdoses, rupture sociale, soucis avec la justice, prises de risques sexuels, problèmes financiers… Ceux qui passent au Quai 9 n’ont pas l’air de s’amuser. […] Toutes sortes d’usagers s’y croisent : une bonne moitié sont très précaires (38% de SDF), d’autres mènent une vie “normale”. “Récemment, un homme m’a dit : ça fait vingt ans que je prends de l’héroïne, je n’ai jamais manqué un jour de boulot. […] Quai 9 fait office d’expert mondial. Mais doit néanmoins constamment rappeler ses objectifs, justifier son existence, répéter qu’un tel endroit est une porte d’entrée dans le soin. Qu’il ne s’agit en aucune manière d’encourager ou de cautionner la consommation de drogue mais de limiter les risques pour ceux qui en consomment de toute façon. Qu’il faut accepter cette réalité et trouver des solutions pragmatiques et non idéologiques. “Pour que les gens entrent dans le soin, il faut qu’ils restent en vie, siffle Martine Baudin [la directrice]. À Zurich, dans les années 1980, les consommateurs de drogues mourraient sur les voies ferrées. Il existe aujourd’hui plus de 70 salles de consommation en Europe, dont une quinzaine en Suisse : la première a ouvert à Berne en 1986, la salle genevoise est la seule dans la partie française.  ][[in Politis du 4 novembre 2010 Quai 9 : une salle contre l’intox - Ingrid Merckx] Présentation dispositif échangeur de seringues - Digne-les-Bains, le 10/11/2010 9/17 éléments documentaires Point Alpha / JMC XI 10
Annexe 1   Présentation dispositif échangeur de seringues - Digne-les-Bains, le 10/11/2010 éléments documentaires Point Alpha / JMC XI 10   71 0/1
 Annexe 2     Présentation dispositif échangeur de seringues - Digne-les-Bains, le 10/11/2010 éléments documentaires Point Alpha / JMC XI 10  17 1/1
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