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Langue Français

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L’abolition n’a pas été un projet indépendantiste mais assimilationniste
par Marc SEFIL
Le problème qui se pose dès lors que l’on commémore un évènement est de
savoir si la mémoire que l’on se forge de cet évènement est conforme au sens qu’il
prenait au moment où il a eu lieu ou que lui donnaient les acteurs l’ayant rendu
possible. En d’autres termes, détourner un évènement de son sens initial revient à
l’instrumentaliser, ce que tout historien honnête ne peut tolérer, quand bien même le
sens de cet évènement ne répond pas à ses aspirations en tant que citoyen.
Depuis qu’elle est commémorée à la Martinique, l’abolition de l’esclavage
n’échappe pas à cette instrumentalisation tendant à
lui conférer des visées
séparatistes alors qu’en réalité chez les abolitionnistes français et surtout pour les
esclaves se rebellant, l’émancipation n’a jamais été rattachée à un quelconque projet
nationaliste ou séparatiste mais assimilationniste. Comme le souligne Edouard
DELEPINE : « le 22 mai n’est pas un soulèvement contre le pouvoir et la République
mais contre ceux qui retardent l’application
1 République » .
à la Martinique des lois de la
On peut certes déceler dans un écrit de SCHŒLCHER lui-même mais surtout
dans l’action de Marie-Léonard SÉNÉCAL en Guadeloupe des
perspectives
séparatistes à plus ou moins long terme. En effet, dans son ouvrage intituléDes
2 Colonies Françaises, Abolition immédiate de l’esclavage, paru en 1842, SCHŒLCHER
déclare :
1 Voir Edouard de LEPINE, « Refuser toute mutilation de notre histoire »,Communication au colloque « émancipation, citoyenneté, droits de l’homme » organisé par le Conseil Général de La Réunion sous l’égide de l’U.N.E.S.C.O à Paris le 21/04/1998 inDix semaines qui ébranlèrent la Martinique (25 mars – 4 juin 1848),Ed. Maisoneuve & Larose, Paris, 1999etQuestions sur l’histoire antillaise, Ed. Désormeaux, Fort-de-France, 1978 2 Réédité par les Editions du Comité des Travaux Historiques et Scientifiques dans la collection FORMAT 28 en 1998 avec une préface de Lucien ABÉNON. On peut aussi se référer à la réédition de la Société d’Histoire de la Guadeloupe et la Société d’Histoire de la Martinique, Basse-Terre – Fort-de-France, 1976.
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