Référence 29

Christophe Pignet

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• Publié par: osyjipyj
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• Langue: Français

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L’orest-illamonnaie quinousmanqueact oun’est-ilqu’unereliq

Alain Maître Professeur en classes préparatoires, lycée Paul Gauguin (Papeete), chargé de cours à l’Université de Polynésie Française.

’or n’est pas un métalprendre l’abandon de l’étalon-or enpouvoir monétaire par les autorités est L rétablissement de l’étalon-or appa-Est-ce un progrès ou une1971 ?capable du pire comme du comme les autres, il a tou-1914 et l’abandon définitif de sonpubliques suivant un schéma très e jours suscité la passion, ildérivé, l’étalon-de change-or enkeynésien (1partie de l’article). Le meilleur, et sans doute plus souventerreur qui expliquerait la granderaîtrait alors comme une solution li- e du pire que du meilleur, commeinstabilité du XXsiècle? L’analysebérale rendant le pouvoir monétaire 1 l’écrit René Sédillot . Il a toujourséconomique de cette question estau marché et imposant une discipline eu des adversaires comme Thomasdifficile d’un point de vue techni-universelle qui avait fait merveille e More, Montesquieu, Cambon, Lé-que et nécessite une approchedé- jusqu’en1914 (2partie). nine, Hitler, Keynes et Friedman etnuée d’arrières pensées, ce qui en d’ardents défenseurs comme Char-l’occurrence est difficile tant l’or, les Rist, Jacques Rueff, le généralau-delà de la dimension monétaire La démonétisation de l’or, de Gaulle et plus récemment Ro-pèse sur les questions géostratégi- ou l’appropriation bert Mundell. La démonétisation deques et pose la question de e l’or au XXsiècle marque une rup-l’hêgemonia. L’économiste doit du pouvoir monétaire par ture considérable si l’on songe quepourtant rester à l’écart de ces ques- depuis les grandes civilisations detions politiques, non qu’il les estime ■ les autorités publiques l’Antiquité le commerce était réglésecondaires, mais parce qu’elles sor- en or. C’est l’Egypte, riche en mé-tent de son champ de compétence l y a des raisons contingentes, tal jaune qui a le moyen d’en fairelégitime. Nous nous efforcerons c’est à dire historiques, à co I mme un étalon monétaire à partir dudonc de nous en tenir aux mécanis- l’abandon progressif de l’or Moyen-Empire. Sous Toutmosis III,mes purement économiques et mo- monnaie, tout au long du il faut 60 grammes d’or pour ache-nétaires en discutant de la validité e e mais cette évolution aXX siècle, ter un boeuf. Au 2millénaire avant ou non d’une remonétisation de l’or. correspondu également à un état Jésus-Christ, l’or est estampillé en Il nous semble que derrière le débat d’esprit interventionniste dès l’en- Cappadoce, en Assyrie, en Chine et sur le rôle de l’or dans le système tre-deux-guerres qui trouvera en c’est dans le monde hellénisé qu’au monétaire international se cache la e John Maynard Keynes sont plus ta- VII sièclela révolution monétaire question de savoir qui doit détenir lentueux théoricien. Pourtant les est acquise. La première vraie mon- le pouvoir monétaire. La démonéti- conséquences de ce monopole du e naie d’or est l’oeuvre de l’opulent sation de l’or au XXsiècle est con- pouvoir monétaire est loin d’être Crésus roi Lydien en –550. Sur cette forme à une logique de contrôle une réussite aussi bien sur les éco- échelle de temps comment com- (confiscation diraient certains) du nomies nationales que pour le rè- glement des paiements internatio- (1) RenéSédillot,Histoire de l’or,Fayard 1971. naux.

   Numéro 36  Janvier 2005