Quelle stratégie industrielle pour le Maroc ? 27.06.2005 | 16h58
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Quelle stratégie industrielle pour le Maroc ? 27.06.2005 | 16h58

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Quelle stratégie industrielle pour le Maroc ?27.06.2005 | 16h58
Le Maroc affronte de multiples défis, dont le plus important est sans conteste la faiblesse de sa croissance économique dans la mesure où celleci détermine le reste : l'emploi, la satisfaction des besoins sociaux, la préservation et la consolidation de la souveraineté nationaleIl est donc légitime de saisir toutes les opportunités et de prospecter toutes les voies menant vers une croissance forte et durable pour relever les défis et faire face à l'âpreté de la mondialisation. A cette fin, le gouvernement marocain a fait appel aux services d'un bureau d'études étranger dont la notoriété et l'expertise ne sont pas à démontrer pour lui préparer une stratégie industrielle à moyen terme couvrant la période 20052013. Il s'agit, comme on peut le deviner, du cabinet McKinsey, qui a rendu son rapport intitulé « définition d'une politique ciblée et volontariste au service de l'essor de l'économie marocaine».(...) Le rapport, dont la préparation s'est étalée sur une période de six mois, est présenté sous une forme classique : le diagnostic, la stratégie et les moyens d'action. Au niveau du diagnostic, le rapport s'est appuyé sur les données déjà disponibles au Ministère du Commerce et de l'Industrie et les rapports annuels de l'Observatoire de Compétitivité de l'économie marocaine. Toutefois, toutes les données ont été analysées par rapport au « groupe de compétition » composé de certains pays arabes (Algérie, Egypte, Jordanie, Tunisie), africains (Sénégal) et européens (Roumanie et Turquie). Ainsi, le secteur industriel au Maroc reste limité : 18% du PIB, 8% des emplois et 52% des exportations. Par ailleurs, il a enregistré un taux de croissance de 4,4% par an au cours de la période 19902003, contre une moyenne de 5,5% pour l'ensemble du PIB. La taille du secteur est relativement faible par rapport au groupe cible de pays, tout comme la diversification du tissu industriel. Deux filières, l'agroalimentaire et le textile concourent à hauteur de plus de 50% du PIB industriel, plus de 70% des emplois et près de 75% des exportations. Néanmoins, ce sont les filières nouvelles, comme l'automobile et l'électronique, qui connaissent le plus de dynamisme puisque leur taux de croissance annuelle a dépassé les 5% au cours des dernières années. En outre, le tissu industriel est très fragmenté formé principalement de petites et moyennes entreprises : en fonction des filières, le chiffre d'affaires moyen est inférieur de 10 à 30 fois qu'en France. Le positionnement de l'industrie marocaine dans l'économie mondiale est analysé sur la base de 12 facteurs de compétitivité et de 42 catégories et 102 indicateurs. Un échantillon de 12 pays pour le « benchmark » des facteurs de compétitivité a été retenu : outre le groupe des compétiteurs déjà mentionné, il s'agit du « groupe d'aspiration » (Malaisie, Portugal, Tchéquie) et du «groupe worldclass » (Espagne et Corée du Sud). Les facteurs de compétitivité retenus sont : main d'œuvre, capital, énergie, ressources naturelles hors énergie, technologies de l'information et télécoms, position logistique, accès douanier et commercial, taxes et avantages fiscaux, zones «économiques spéciales, services généraux, climat des affaires, taille de l'économie. D'une façon générale, le Maroc se situe dans la moyenne du groupe des pays compétiteurs : il les dépasse sur un certain nombre de facteurs et se fait dépasser sur d'autres. Ses forces principales résident dans la proximité logistique de l'Union européenne, l'accès aux marchés, la qualité de la vie, la qualité de la main d'œuvre. En revanche, ses principales faiblesses résident dans le coût de l'énergie, les TIC, l'étroitesse du marché intérieur, la qualité de l'administration, la réglementation des affaires et fiscalité. Soulignons au passage que ces faiblesses, à l'exception de l'énergie, sont entièrement endogènes.
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