Francophonie et cursus d études  françaises à l Université d Istanbul
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Francophonie et cursus d'études françaises à l'Université d'Istanbul

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Francophonie et cursus d’études françaises à l’université d’Istanbul
Francophonie et cursus d’études françaises à l’Université d’Istanbul Emel Ergun Université d’Istanbul Introduction Le rôle et la place du français dans le processus de modernisation de la Turquie est une ré-alité indéniable. L’histoire de l’enseignement et l’apprentissage systématiques du français comme langue étrangère remonte au XVIIIe siècle, l’époque où l’empire ottoman essayait de réaliser ses premières réformes de modernisation. Mais les institutions qui s’en servaient étaient l’armée et les facultés de médecine. Un enseignement du français pour lui-même et en lui-même ne débute que beaucoup plus tard, après la création de la république turque. La diffusion de l’enseignement du français langue étrangère en Turquie, dans le cadre de l’Université d’Istanbul, est issue«d’une double et longue tradition : une tradition de culture française, profondément enracinée en Turquie depuis plusieurs siècles, grâce à une présence constante de la France, à des échanges permanents et à une étroite parenté d’esprit et de cœur 1 entre ces deux pays.»On peut étudier ce processus de diffusion en deux grandes étapes : - La constitution et le développement ; - Les spécialisations : didactique et traduction. La constitution et le développement La création du premier cursus d’études françaises à l’Université d’Istanbul remonte à 1933, date de la mise en vigueur de la loi concernant la réforme universitaire. Le président de la république de l’époque, Mustafa Kemal Atatürk, profitant de la conjoncture internationale, prit l’initiative d’une réforme universitaire et invita en Turquie les savants fuyant le régime nazi en Allemagne. C’est dans ces circonstances que Léo Spitzer, éminent philologue et lin-guiste autrichien, arriva à Istanbul et créa l’Institut de romanologie au sein de la Faculté des lettres. En 1936 arriva Erich Auerbach et il y resta jusqu’en 1947. Le passage de ces deux savants a beaucoup influencé les études du français dans le cadre de l’université d’Istanbul. Lors de cette période de constitution, l’analyse des textes littéraires et les recherches philologiques étaient privilégiées. Le département en question se proposait de former, en général, des professeurs de français langue étrangère pour les établissements de l’enseignement secondaire et des traducteurs sans recourir pour autant à des méthodologies adéquates aux besoins de la didactique du FLE, ni aux démarches scientifiques nécessaires à l’activité traduisante. Néanmoins, les académiciens français comme Guy Michaud, Algirdas Julien Greimas, en-voyés par le gouvernement français après la Deuxième Guerre Mondiale, ont su donner, cha-cun à sa manière, une nouvelle orientation à la tradition philologique du département. Force est de signaler que l’enseignement progressif de la langue française, allant du niveau débutant au niveau avancé, n’était pas un objectif auquel visait le département. La maîtrise du 1 Dialogues, revue de la Faculté des lettres d’Istanbul, Institut de philologie française et romane, No. 1, « Présentation » du premier numéro.
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