L’impact des dispositifs de surveillance et de l environnement institutionnel sur l exposition au risque de crédit en TUNISIE
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L’impact des dispositifs de surveillance et de l'environnement institutionnel sur l'exposition au risque de crédit en TUNISIE

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Proposition: «L’impact des dispositifs de surveillance et de l'environnement institutionnel sur l'exposition au risque de crédit en TUNISIE» 1 À l’issue de mon stage final en décembre 2004, j’ai élaboré un mémoire sur les créances classées: ampleur et effets sur l’activité bancaire, une étude en deux étapes (une analyse financière puis une étude économétrique) sur un échantillon des 10 premières banques commerciales Tunisienne pendant une période allant de 1996 à 2003. Les résultats obtenus ont montré surtout que : •Pour les banques tunisiennes, et en tenant compte des spécificités de chaque banque (modèle M2), le taux de créances classées est le facteur le plus important qui entraîne la dégradation de ce rendement. •Mais, d’une manière globale (modèle M1), le rendement de crédit (et donc la marge d’intermédiation) reste le facteur le plus prépondérant du rendement des fonds propres. J’ai pu constater que la corrélation recherchée entre le taux de créances classées et le rendement boursier malgré qu’elle soit négative, et contrairement à la corrélation avec le rendement des fonds propres, n’était pas du tout significative ??? Ainsi, les informations financières n ’ o n t pas été réellement intégrées dans les cours des actions des banques et les dividendes distribués n ’ o n t pas reflété pas les 2 performances enregistrées par les banques.

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Publié le 19 mai 2014
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Langue Français

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Proposition: «L’impact des dispositifs de surveillance et de l'environnement institutionnel sur l'exposition au risque de crédit en TUNISIE»
1
Àl’issuede mon stage final en décembre 2004,j’aiélaboré un mémoire sur les créances classées: ampleur et effets surl’activitébancaire, une étude en deux étapes (une analyse financière puis une étude économétrique) sur un échantillon des 10 premières banques commercialesTunisienne pendant une période allant de 1996 à 2003.
Les résultats obtenus ont montré surtout que :
Pour les banques tunisiennes, et en tenant compte des spécificités de chaque banque (modèle M2),le taux de créances classées est le facteur le plus important qui entraîne la dégradation de ce rendement.
Mais,d’unemanière globale (modèle M1), le rendement de crédit (et donc la marge d’intermédiation)reste le facteur le plus prépondérant du rendement des fonds propres.
J’aipu constater que la corrélation recherchée entre le taux de créances classées et le rendement boursier malgréqu’ellesoit négative, et contrairement à la corrélation avec le rendement des fonds propres,n’étaitpas du tout significative ???Ainsi, les informations financièresn’ontpas été réellement intégrées dans les cours des actions des banques et les dividendes distribuésn’ontpas reflété pas les performances enregistrées par les banques.2
Modèle ROE (pour ROE variable à expliquer) 1er cas : M1 le modèle choisi(ne tient pas compte des hétérogénéités entre banques), ona obtenu, par ordre décroissant d’importance des facteurs, les résultats suivante: (*) significatif à 1% (**)significatif à 5% (***) significatif à 10%
2ème cas : M2 le modèle choisi(il tient compte des hétérogénéités entre banques), on a obtenu, par ordre décroissant d’importance des facteurs, les résultats suivants : (*) significatif à 1% (**)significatif à 5% (***) significatif à 10%
Modèle RB (pour RB variable à expliquer) M2 : le modèle choisi(il tient compte des hétérogénéités entre banques), on a obtenu lesrésultats suivants :
(*) significatif à 1% (**)significatif à 5% (***) significatif à 10%
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Aussi, après la publication du rapport du Fonds Monétaire International (FMI) en 2002 qui a révélé que malgré sa baisse, le niveau des créances classées ou prêts improductifs « Non Performing Loans » (NPL) est resté élevé, il était clair que les années 2002 et 2003 ont connu une période difficile et une montée des créances classées qui, malgrél’effortde provisionnement relativement faible, ont contribué à une forte régression du rendement des fonds propres.Certainement, ces créances douteuses sont le résultatd’unepratique de crédit instable etd’unemauvaise application de la réglementation prudentielle.
Les résultats constatés montrent bienqu’ily avait des pratiques poussées àl’extrême qui ont mis à mal les banques : De quoi conclure que la confiance est un objectif qui devait être atteint pendant la période 20052011. Afin de rétablir la confiance, la Banque Centrale devait bien réhabiliter un ambitieux programme de réforme de la réglementation bancaire qui répond aux besoins del’économietunisienne et qui est adapté aux attentes des investisseurs étrangers. Mais del’autrecôté, des banques ont été privatisées, délivrées ou prises, sans précautions et sans que ce programmen’aitpu être 4 réhabilité ni adapté.
Par ailleurs, le document de Abdelkader Boudriga, Neila Boulila Taktak, Sana Jellouli, (2009) "Le contrôle bancaire et les prêts improductifs: une analyse transversale de pays" montre en développant un modèle global appuyé sur les données del’environnementjuridique pour un panel de 59 pays sur la période 20022006 quele moyen efficace de réduire les créances douteuses est de renforcer le système juridique et d'accroître la transparence et la démocratie, plutôt que de se concentrer sur les questions deréglementation et de surveillance.
D’ailleurs l’exempleTunisien illustre parfaitement ce résultat:
En effet, malgré la politique de la Banque centrale de plus en plus sévère en matière de provisionnement qui a orienté les banques ces dernières années, à accroître le provisionnement des créances classées, les faits rapportés à la suite du renversement del’ancienrégime, pourraient avoir un impact sur cet effortd’assainissementdes portefeuillesd’actifsdans les années qui vont suivre, et remettraient en question les taux encourageants déjà atteints. 5
Selon les estimations, près de 7 % des prêts bancaires étaient accordés à des sociétés aux mains de la famille del’ancienprésident et son entourage. La plupart de ces prêts ne seront pas remboursés tant que les actifsn’aurontpas été juridiquement établis. Après avoir étudié les comptes de 220 entreprises tunisiennes contrôlées par le régime de Ben Ali, la Banque mondiale a conclu, dans un rapport publié jeudi 27 mars 2014, que le clan del’ancienprésident récoltait plus de 21 % des bénéfices réalisés par le secteur privé : "L'ancien régime tunisien utilisait les réglementations existantes et en édictait de nouvelles pour en faire bénéficier les membres de la famille Ben Ali et ceux qui étaient proches du régime" Selon Bob Rijkers, un des auteurs de ce rapport,l’'interventionde l'État dans la politique industrielle était finalement "un écran de fumée dissimulant des situations de rente". 6
Au fait, la réputation de la place financière de Tunis a beaucoup souffert des agissements del’ancienrégime et de ses clans. Les banques tunisiennes ont souffert de la faiblesse de gouvernanced’entreprise. Sousl’ancienrégime, leurs décisions de prêts et leurs structuresd’actionnariatétaient sujets aux interférences politiques : • D’abord,son enrichissement parl’entremisedes crédits sans garanties accordés par les banques nationales en plus des banques de développement qui se sont transformées en banques universelles (19962003). Et ensuite, pour avoir les coudées franches, le clan a décidé des’approprierdes institutions financières sous couvertd’unvaste programme de privatisation (2005 2010) et de financer ses projets par crédits à faibles taux souvent sans les garanties nécessairement demandées «bad loans for good friends»: Certaines banques appartenaient soit directement, soit indirectement à l’entouragedel’ancienprésident De plus, les membres des conseilsd’administrationmanquaient parfois de l’indépendanceet leur nomination pouvait être influencée plus par leur 7 position politique que par leur compétence.
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