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Extrait

« Le pessimiste se plaint du vent, l’optimiste espère qu’il va changer, le réaliste ajuste ses voiles » (W.A. Ward)
POIDS ÉCONOMIQUE ET SOCIAL DE LA FRANCE MARITIME 311 300 emplois 52,5 milliards d’euros de valeur de production
2009-2010
Préface
 T ISIVUE XAMIR,N U VEUX FAIRE UN « ARRONDIS LES CAPS ET SALUE LES GRAINS ! » (A. Baricco)
Périlleux exercice que celui auquel le CMF est contraint de se livrer ! De fait le Cluster, dont l’existence repose d’abord sur la crédibilité des données qu’il diffuse, ne peut faire autrement que de publier dans cette brochure des chiffres objectivement inexacts ! Eussions-nous attendu quelques mois de plus, nos chiffres auraient bien entendu été plus proches de la vérité, qui est à coup sûr une baisse significative du nombre d’emplois et du chiffre d’affaires de la France maritime. Par recoupements on peut même penser, mais ça n’est qu’une estimation, que les niveaux sont en fait - en base annuelle - maintenant plus proches de 45 milliards d’euros pour la valeur de production et de 285 ou 290 000 personnes pour les emplois (à comparer à 53,7 milliards et 311 000 l’année dernière, ou encore aux 52,5 milliards et 311 000 emplois de cette publication). Non que les chiffres récoltés par le CMF auprès de toutes les sources possibles soient faux, mais ils datent pour la plupart d’avant la prise en compte des premiers effets sérieux de la crise en cours. Cette réserve vaut également pour nos lecteurs étrangers qui trouveraient étonnant que la France soit la seule nation épargnée par le reflux des activités maritimes, même s’ils sont - dans l’ensemble et d’après nos informations - encore plus touchés que notre pays. Mais, mises à part la frustration et la gêne de ne pas offrir une image quantitativement fidèle de la France maritime, est-ce vraiment si important, si grave au moment très particulier où nous nous trouvons ? En fait, paradoxalement, mais très probablement, non ! En effet, soit la crise mondiale sera « sous contrôle » avant la fin de l’année 2010 et il sera plus que raisonnable d’envisager à court terme (2011 ? 2012 ?) un retour à des niveaux de l’ordre de ceux que nous avons connus naguère (2008 avait représenté une augmentation de 5 milliards par rapport à 2007) rendant rétroactivement anecdotiques les chiffres d’aujourd’hui, soit elle durera encore mais alors plus rien ne sera sous contrôle et les statistiques ne seront pl us, pour notre cluster, la préoccupation majeure. En fait la vraie question aujourd’hui est de savoir si notre pays, qui a plus d’atouts que d’autres, aura assez de ressources pour que ne coulent pas corps et biens dans la dépression certains de ses grands secteurs maritimes, ratant ainsi les opportunités de la reprise internationale pour laquelle ils prouvaient encore récemment qu’ils étaient si bien placés. C’est un véritable défi à l’aune de l’accroissement des déficits publics que cela peut encore nécessiter pour les plus exposés, c’est même à certains égards un pari vertigineux, mais pour lequel la France et son modèle (décrié dans ses excès) ont, encore, plus d’atouts que nombre de nos voisins et concurrents. En l’occurrence c’est ne pas oser qui serait probablement le plus dangereux ! Et c’est justifié plus particulièrement dans le secteur maritime qui voit se dessiner à l’horizon, pour la première fois depuis leXVIIIesiècle, une perspective lui permettant dans l’avenir de structurer et dynamiser encore plus ses activités. En 2008 en effet, le Cluster Maritime Français avait publié un rapport collectif dont la conclusion était : « L’affichage d’une vision maritime à long terme [par l’État] est une priorité et même un préalable ». Or on peut considérer loyalement que le discours du Président de la République, au Havre le 16 juillet, est LA vraie réponse à cette exhortation puis à notre appel public et solennel - précisément aux Assises/Journées de la mer au Havre six mois plus tôt - « à une stratégie maritime pour la France » … Discours présidentiel couronnant le gigantesque chantier du « Grenelle de la Mer », sous réserve naturel-lement que soient bien privilégiés et travaillés le Livre Bleu puis le CIMER annoncés par le chef de l’Etat. Il faut enfin et aussi souligner l’engagement du Premier Ministre qui a introduit cette présentation du « Cluster Maritime Français », marquant ainsi que le dynamisme de notre secteur est un atout majeur du pays lui-même. Face aux perfor-mances de notre économie maritime à l’ère de la mondialisation, dont seule la crise a suspendu la marche en avant, et face à cette nouvelle posture maritime des Pouvoirs Publics, comment pourrait-on ne pas tout faire - loin de toute idée de soutien abusif - pour que les talents maritimes français qui le méritent soient toujours là et bien là à l’heure de la repri se ? En un mot, saluons les grains et réglons les voiles pour passer le cap… Francis Vallat et Philippe Perennez
L’équipe du CMF remercie vivement : notre demande la couverture de cette brochure à partir d’une idée du CMF.Jacques Rougerie pour avoir créé à Les 197 membres et tous ceux qui ont contribué efficacement à la réalisation de cette brochure.
L’activité maritime constitue un excellent indicateur avancé de la conjoncture économique nationale. Son évolution ne peut donc qu’être suivie avec intérêt par le Gouvernement. A cet égard, le regain qui s amorce dans le transport maritime inter-national est un signe encourageant, quoique encore insuffisant pour estomper tous les effets de la crise internationale. Dans ce contexte, je sais que le monde maritime français pourra s’appuyer sur ses grandes forces : le haut niveau de ses services, son souci du  dCévee lsoopnptement durable, lamour dreoss  gteenms pdse.  mEetr  lep ouCrl luesuterrs métiers. des valeurs sûres par g Maritime Français, tout à la fois symbole, catalyseur et animateur des solidarités maritimes du pays n’est pas le moindre atout du secteur. Les entreprises maritimes n’en méritent pas moins l’engagement vigoureux du Gouvernement à leurs côtés. De cet engagement, témoignent les mesures spécifiques prises régulièrement depuis 2007, la réforme des ports de 2008, les commandes anticipées de navires par l’Etat dans le cadre du plan de relance en 2009, et bien sûr la tenue, déterminante, du Grenelle de la mer. S’ouvrir sur le large pour redevenir une grande puissance maritime : telle est l’ambition que s’est assigné le Président de la République pour les prochaines années. Dans son discours du Havre du 16 juillet 2009, le chef de l’Etat a lancé une dynamique attendue de longue date par le monde maritime. Le cap est fixé, la méthode est définie. Il me revient à présent de veiller, avec le ministre d’Etat en charge de la mer, à ce que le « livre bleu » annoncé par le Président de la République débouche sur des décisions opérationnelles. Je sais pouvoir compter sur le Cluster Maritime pour qu’il prenne toute sa part dans la définition de cette nouvelle « vision » pour la mer. Aux côtés de l’Institut Français de la Mer et de l’ensemble des professionnels du secteur, il sera une vigie de son application effective.
1
François Fillon
l’importance du fait maritime
Pour l’économie : la mer, source de croissance pour la planète Les régions côtières, situées à moins de 80 km de la mer, accueillent les deux tiers de la population mondiale. La mer est une source d’énergie, qu’il s’agisse pour les matières premières de potentielles découvertes d’hydrocarbures dans l’offshore, ou pour l’électricité des possibilités d’implantation de champs d’éoliennes, d’hydroliennes, etc. Le transport maritime est un vecteur essentiel du commerce international : environ 90 % du commerce mondial est trans o itime. p rté par voie marSource : ADEME/MLTC - 2009 Pour l’environnement : la mer est vitale Les mers recouvrent plus de 70 % de la surface du globe et jouent un rôle primordial dans les échanges atmosphériques et le climat. Capitale pour la vie sur terre, la conservation de l’environnement marin est également essentielle pour améliorer la compétitivité, la croissance à long terme et l’emploi dans l’Union européenne. La mer est un espace à explorer : seulement 20 % de la faune et de la flore marines sont connus, d’où l’importance de la recherche océanographique. Le développement durable et une exploitation raisonnée des ressources (pêche, énergies, minéraux…) de l’océan sont donc une nécessité. Le transport maritime : une solution pour l’environnement et le développement durable Le transport maritime est de loin le plus respectueux de l’en-vironnement à la tonne de marchandise transportée. Selon le navire, il émet 5 à 20 fois moins de CO2que le transport routier et jusqu’à 100 fois moins que le transport aérien. Ce fait fondamental est largement occulté par les catastrophes maritimes, rares mais à l’impact médiatique considérable. A titre d’exemple, le transport d’un conteneur depuis Dakar au Sénégal jusqu’à Marseille par navire émet autant de CO2que son transport entre Marseille et Lyon par camion alors que laSource : ADEME/MLTC - 2009 distance est 10 fois plus courte ! Le transport maritime est aussi le transport le moins consommateur d’énergie. Il consomme deux fois moins que le trans-port ferroviaire et jusqu’à dix fois moins que le routier. Le transport maritime : une alternative au«tout routier» Le Transport Maritime à Courte Distance (TMCD) et les Autoroutes de la mer offrent des solutions – crédibles et durables – au « tout » terrestre, et en particulier au « tout route », déjà inexorablement menacé de saturation et de congestion sur un certain nombre de grand axes de circulation en Europe et en France. Le TMCD assure déjà 40 % des échanges intra-européens de marchandises. Cette alternative du maritime est promue dans le cadre de la contribution du monde maritime aux suites du « Grenelle de l’Environnement » pour atteindre les objec-tifs du report modal. Le«territoire maritime français»est le 2edu monde par sa superficie. La France dispose de 5 500 km de littoral et, grâce à l’Outre-mer, sa zone économique exclusive s’étend sur 11 millions km2 dont 400 000 km2de plateau continental. Par ailleurs, pour la France, cinquième puissance commerciale du monde, le transport maritime est un outil majeur de son commerce extérieur (cf. graphique ci-dessus). Le maritime, cest 2 à 4 % démission de CO2ruoped sulp m rahcna9  0 %edansportédises tr eioiramp sev rameti. amer 2
Source : MEEDDAT/SITRAM/DGDDI
poids du maritime dans l’économie française Domaine d’activité Emplois directs Valeur production « En deux mots… » (milliards d’euros) Flotte de commerce millions de tonnes de marchandises et 305 1219 500 12 millions de passagers transportés par an. Ports 4,540 000 41% du commerce extérieur total (en volume). Construction navale40 000 positionnement sur les navires à forte valeur 5 Un et équipementiers marinsajoutée (paquebots, navires furtifs…). Parapétrolier offshore 9,128 000 des hydrocarbures jusqu’à 2 000 m Exploitation de profondeur d’eau. Industrie nautique45 000 5 9 millions de plaisanciers recensés en 2008. Pêche et produits de la mer59 180 7,6 7 631 bateaux (dont 2 500 pour les DOM), 800 000 tonnes de produits vendus. Action de l’État en Mer56 000 Du 6,3 sauvetage en mer au porte-avions. Instituts de recherche 0,43 120 pôles aux grandes profondeurs. Des Organismes de formation les hommes…6 000 Préparer 0,6 Autres activités** Le soutien des autres branches !10 500 2 Administrations maritimes (DAM,…) - La fonction publique au service de la mer.4 000 Total 311 300 52,5* *total dont achats croisés - **incluant des chiffres non recoupés par les emplois (ETP) et la valeur de production d’activités émergentes (EMR, etc.) Étant donné la dispersion des données statistiques, ces chiffres sont des évaluations. Cependant, ce tableau s’en tient de façon restrictive aux emplois dépendant de façon quasi-exclusive, de la mer. Ainsi les activités du tourisme littoral, qui pesa ient à elles seules 21 Mrds d’euros et 240 000 emplois en 2007, n’ont pas été intégrées au cluster ! De même les activités por-tuaires à proprement parler ne tiennent pas compte des emplois indirects, comme ceux des zones industrielles portuaires ou des emplois induits dans le commerce, qui équivalent à eux seuls à 300 000 emplois. Le cluster des industries maritimes représente environ 1,5 % de la population active tandis que la production (hors comptes doubles, c’est-à-dire nette d’échanges internes entre les secteurs du cluster) pèse entre 2 et 2,5 % du pro duit national brut. Un secteur maritime aussi important, si ce n’est plus, que les secteurs « traditionnels» français : En termes de chiffres d’affaires, le maritime français équivaut à près de 4 fois l’industrie des matériaux de construction. Le secteur maritime représente deux fois le secteur français des vins et spiritueux, aussi bien en chiffre d’affaires que pour les exportations. Le cluster maritime emploie plus que le secteur bancaire (200 000 emplois directs). La seule industrie maritime (hors tous services) est une fois et demie supérieure à l’industrie aéronautique (34 Mrds d’e) et à l’industrie de la mode (32 Mrds d’e) en termes de chiffre d’affaires. Le cluster maritime emploie autant de personnes que l’industrie automobile (équipementiers compris). amer 3
l’Europe maritime et la France dans le maritime européen L’Europe, péninsule, est un continent orienté vers la mer Le littoral de l’Union européenne (UE) s’étend sur 68 000 km, soit trois fois plus que celui des États-Unis. Près de la moitié de la population de l’Union vit à moins de 50 km de la mer. Les régions maritimes génèrent plus de 40 % du PIB de l’Europe. Une industrie maritime européenne compétitive L’Union européenne est la 1repuissance économique maritime mondiale. Elle est particulièrement présente dans le transport maritime, les techniques de construction navale, le tourisme côtier, la production d’énergie en mer. Près de 90 % du commerce extérieur de l’UE et plus de 40 % de son commerce intérieur sont transportés par mer. L’UE représente 40 % de la flotte mondiale et domine incontestablement le secteur maritime. La construction navale est à la pointe de la technologie, et connait une forte croissance. 1 200 ports maritimes : 3,5 milliards de tonnes de marchandises et 350 millions de passagers y transitent par an. Livre Bleu : vers une politique maritime de l’Union La Commission Européenne (CE) a décidé de mettre en œuvre une gestion intégrée et communautaire des zones maritimes. Le Livre Bleu, paru en octobre 2007 a permis à la CE de formuler une proposition de politique intégrée. La France dans le Cluster maritime européen Au-delà de sa configuration actuelle de confédération des clusters nationaux, le « European Network of Maritime Clusters » (ENMC), créé à Paris en novembre 2005 par une dizaine d’organisations maritimes européennes et dont la France assume la vice-présidence, est en train de réfléchir à se structurer pour jouer, d’une façon ou d’une autre, un rôle important au niveau européen et porter le message de l’importance du maritime (voir p. 2). Par exemple, sur la suggestion de l’ENMC, la CE a commandé une étude qui permettra l’harmonisation des statistiques et l’établissement d’une situation globale européenne et détaillée par pays. Cette étude vise à montrer aux décideurs européens et nationaux l’importance cruciale de notre secteur. Pays maritimes majeurs en Europe Grande-Bretagne France Italie Espagne Allemagne Norvège Hollande Danemark Total AELE Emplois 296 450 292 579 253 260 225 095 207 345 130 381 126 227 96 756 2 357 286 Valeur Ajoutée 21 467 18 945 16 000 10 363 15 259 14 440 9 645 7 678 140 491 MSource : Policy Research, compilation de données 2005 à 2007, correspondant au périmètre maritime défini par le CMF, excluant a insi les données relatives au tourisme côtier ou à la batellerie fluviale. Les données ne sont pas tout à fait en cohérence avec nos chiffres. Elles semblent exclure la recherche e t les services liés au maritime (financements, assurances).
Ces chiffres datent de 2008 et n’ont pas fait l’objet d’une mise à jour à l’heure actuelle. La France maritime en Europe : les secteurs classés sur le podium européen
t a trolier ---   CPOlofafinssshatronurcece tieonp drea ppéaquebots--d  éAfCcetoninossent rduec tliÉotna t deen  nmaevrires de- Pêchee lign - Armements d e - Financements maritimes - Recherche scientifique - Bateaux de plaisance motorisés - Assurances-p nCeounmstartuicqtuion de voiliers et de- Assurances (selon secteurs) C es - ourtage - Études sismiques - Classification 2 1 3
Ce sont la France, le Portugal puis lEspagne qui soutiennent le plus leffort européen de politique maritime amere. réégnti
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