Vous avez été arrêtés ou avez reçu une contravention pour infraction au Code de la route alors que vous n'aviez pas enfreint la loi ? Chaque année, des milliers d'automobilistes sont victimes d'erreurs d'agents verbalisateurs ou de radars automatiques. Absence de signalisation nette, mauvaise lecture de votre plaque d'immatriculation, vol de votre véhicule, cas de force majeure... sont autant de facteurs ou paramètres qui peuvent vous innocenter, à condition de connaître la marche à suivre et d'être patient...
1/Savoir contester une erreur de verbalisation
Vous avez été flashé à 140 km/h sur l'autoroute entre Marseille et Aubagne alors que ce jour-là, vous étiez au travail à Béthune ? Vous devez régler une amende de 17 € pour non-paiement du stationnement urbain alors que vous aviez payé un ticket de parking ? Vous n'êtes pas seul et il existe des recours.
Erreur de radar Le propriétaire d'une voiture de collection, une Citroën de 1930, a reçu un procès-verbal pour excès de vitesse après avoir été flashé par un radar à 139 km/h sur l'A9 dans le Gard, alors que son véhicule ne peut dépasser les 70 km/h... «Cette histoire me chagrine beaucoup, on ne m'a jamais retiré un point sur mon permis», a déclaré le propriétaire qui se demande si quelqu'un d'autre roule avec la même immatriculation que la sienne et a décidé de porter plainte.
Si vous aussi êtes victimes d'une erreur de ce genre et voulez vous défendre, sachez que vous devez compléter le formulaire de requête en exonération qui vous a été envoyé en même temps que l'avis de contravention. Si votre voiture a été volée ou détruite, il suffit d'en faire la preuve pour que la contravention soit classée sans suite. Si une autre personne conduisait votre véhicule au moment des faits, vous devez indiquer l'identité complète de cette autre personne pour échapper aux poursuites.
Tout autre motif de contestation (ou toute requête sans consignation décrite ci-dessus et pour laquelle les documents ou informations exigés ne pourraient être produits) impose au propriétaire de l'engin de s'acquitter d'une consignation de 135 €. Le versement de cette provision doit s'effectuer en même temps qu'est renvoyé le formulaire de requête en exonération, ainsi que les motifs de la contestation (ou de l'absence des documents ou informations demandés) rédigés sur papier libre. Le paiement de la consignation n'entraîne pas de retrait de points du permis de conduire, et sera remboursée à la demande du propriétaire dans 2 cas : si la contravention est classée sans suite par l'officier du ministère public chargé d'examiner le bien-fondé de la requête ou si l'officier du ministère public saisit la juridiction et que le juge prononce une relaxe.
PV de stationnement Il est possible de contester, en utilisant la requête en exonération, une amende forfaitaire ou une amende forfaitaire majorée, qui concerne les infractions relatives au stationnement. Malheureusement, ce type de contestation obtient très rarement gain de cause mais vous pouvez éventuellement faire jouer un vice de forme. Si vous avez été verbalisés alors que la rue où vous étiez garés n'était apparemment pas payante, vous pouvez contester le bien-fondé de l'infraction, au motif qu'aucune signalisation n'interdit le stationnement à cet endroit. Vous devez joindre des photos à votre courrier laissant constater qu'il n'y a ni panneau ni marquage au sol et que la configuration de la rue ne laisse pas supposer une interdiction de stationnement.