La réforme soviétique du commerce extérieur - article ; n°3 ; vol.4, pg 71-106
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Description

Revue française d'économie - Année 1989 - Volume 4 - Numéro 3 - Pages 71-106
Cet article repose sur l'hypothèse suivante : la réforme soviétique du commerce extérieur est en mesure de modifier les relations économiques extérieures de 1'U.R.S.S. et des Six (pays d'Europe de l'Est) avec l'Ouest. Ceci résulterait de la nouvelle stratégie soviétique visant à exporter davantage de produits finis vers l'Ouest et à réorienter certaines de ses importations de l'Europe occidentale et du Japon vers les pays en développement. Si la réforme soviétique effective, on peut alors à une concurrence accrue l'U.R.S.S. et les Six sur les occidentaux, en particulier les marchés français, autrichien, et américain. Cependant, les d'une telle concurrence doivent pas être surestimées car dépendent de la réussite de la industrielle en et, en dernière analyse, de de la « perestroïka ». Cette concurrence entre pays devrait aussi s'intensifier dans domaine des politiques d'accueil investissements directs et pourrait bien les pousser vers réformes économiques plus
This article relies on the following assumption: the Soviet foreign trade reform could modify the external economic relations of the U.S.S.R. and the Six (countries of Eastern Europe) with the West. This would result from the new Soviet strategy which attempts at exporting more finished goods to the West and at redirecting some imports from Western Europe and Japan to developing countries. If the Soviet reform did work, we could expect an increase in competition between the U.S.S.R. and the Six in Western markets, particularly in French, Austrian, Swiss and the US markets. However, the potentialities of such competition should not be overrated insofar as they depend on the successfull outcome of industrial modernisation in the U.S.S.R. and, in last analysis, on the success of «perestroïka». This new competition among Socialist countries should either increase in the field of policies welcoming Western direct investment and might well push them towards more liberal economic reforms.
36 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1989
Nombre de lectures 9
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Wladimir Andreff
La réforme soviétique du commerce extérieur
In: Revue française d'économie. Volume 4 N°3, 1989. pp. 71-106.
Résumé
Cet article repose sur l'hypothèse suivante : la réforme soviétique du commerce extérieur est en mesure de modifier les relations
économiques extérieures de 1'U.R.S.S. et des Six (pays d'Europe de l'Est) avec l'Ouest. Ceci résulterait de la nouvelle stratégie
soviétique visant à exporter davantage de produits finis vers l'Ouest et à réorienter certaines de ses importations de l'Europe
occidentale et du Japon vers les pays en développement. Si la réforme soviétique effective, on peut alors à une concurrence
accrue l'U.R.S.S. et les Six sur les occidentaux, en particulier les marchés français, autrichien, et américain. Cependant, les
d'une telle concurrence doivent pas être surestimées car dépendent de la réussite de la industrielle en et, en dernière analyse,
de de la « perestroïka ». Cette concurrence entre pays devrait aussi s'intensifier dans domaine des politiques d'accueil
investissements directs et pourrait bien les pousser vers réformes économiques plus
Abstract
This article relies on the following assumption: the Soviet foreign trade reform could modify the external economic relations of the
U.S.S.R. and the Six (countries of Eastern Europe) with the West. This would result from the new Soviet strategy which attempts
at exporting more finished goods to the West and at redirecting some imports from Western Europe and Japan to developing
countries. If the Soviet reform did work, we could expect an increase in competition between the U.S.S.R. and the Six in Western
markets, particularly in French, Austrian, Swiss and the US markets. However, the potentialities of such competition should not
be overrated insofar as they depend on the successfull outcome of industrial modernisation in the U.S.S.R. and, in last analysis,
on the success of «perestroïka». This new competition among Socialist countries should either increase in the field of policies
welcoming Western direct investment and might well push them towards more liberal economic reforms.
Citer ce document / Cite this document :
Andreff Wladimir. La réforme soviétique du commerce extérieur. In: Revue française d'économie. Volume 4 N°3, 1989. pp. 71-
106.
doi : 10.3406/rfeco.1989.1224
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rfeco_0769-0479_1989_num_4_3_1224Wladimir
ANDREFF ^шяшшюяшЕШшт
La réforme
soviétique
du commerce
extérieur
uatre ans après l'arrivée au
pouvoir de M. Gorbatchev, beaucoup d'incertitudes
demeurent au sujet de la « perestroïka », en particulier en
ce qui concerne ses possibles effets sur les relations éco
nomiques Est-Ouest. En 1985, l'introduction de réformes
économiques majeures semblait constituer le principal 72 Wladimir Andreff
espoir de voir ces relations s'améliorer à long terme
(P. Marer [1985]). A présent, malgré le déclin relatif des
échanges Est-Ouest pendant les années quatre-vingts,
nombre de pronostics cherchent à vérifier si cet espoir
peut être fondé sur la réforme du commerce extérieur
soviétique qui a accompagné la « perestroïka ».
La réforme soviétique, si elle est effectivement
mise en œuvre, aura sans doute un impact important sur
les relations entre 1TJ.R.S.S. et l'Ouest, mais également
sur celles des autres pays européens du C.A.E.M. avec
leurs partenaires économiques occidentaux. Cet effet
indirect de la réforme soviétique peut influencer les
échanges commerciaux entre les Six et l'Ouest ainsi que
les flux d'investissement étranger, notamment les capitaux
occidentaux qui pourraient préférer s'investir, sous forme
de sociétés à capitaux mixtes, sur le vaste marché sovié
tique que chez les Six. La prévision de ce genre d'effet
indirect est encore moins aisée que la formulation de pro
nostics sur l'éventuelle relance des échanges Est-Ouest en
général.
On peut a priori supposer que la réforme sovié
tique de l'économie interne et du commerce extérieur est
susceptible d'avoir l'une des trois conséquences suivantes
(J.Pinder [1988]):
1 — très peu de changement,
2 — une tendance au repli du C.A.E.M. sur lui-même,
3 — une économie plus ouverte au mécanisme du
marché, à l'intérieur et à l'extérieur, et dans ce cas une
orientation plus marquée vers le marché mondial et les
échanges avec l'Ouest est possible.
L'hypothèse 1 n'est pas la moins probable, mais
si on l'adopte, cela revient à dire que les effets indirects
de la réforme soviétique seront surpassés par d'autres fac
teurs influençant les échanges entre les Six et l'Ouest, tels
que la conjoncture sur les marchés internationaux, l'évo- Wladimir Andreff 73
lution du prix du pétrole, les politiques menées par les
Six pour moderniser leur industrie, équilibrer leur
commerce en devises et gérer leur dette extérieure. On
ne peut évidemment négliger ces facteurs. Cependant, en
leur donnant la priorité dans l'analyse, on ne tirerait pas
beaucoup d'enseignements quant à l'impact de la réforme
soviétique sur les relations Six-Ouest, ce qui est bien
conforme à l'idée que cette réforme créerait, par elle-
même, très peu de changement. Au moins pour l'intérêt
de la discussion, il est préférable d'adopter une autre
hypothèse de départ.
L'hypothèse du repli sur le C.A.E.M. est la moins
probable des trois. Tout d'abord, elle est contradictoire
avec les principales orientations définies et adoptées lors
du sommet du C.A.E.M. en juin 1984 qui contiennent un
plaidoyer en faveur d'une expansion des relations
commerciales avec l'Ouest (L. Csaba [1987]). Même des
économistes de la R.D.A. ont défendu, sans réserve, qu'on
ne peut choisir aujourd'hui une autre politique que
l'orientation globale de l'économie vers l'exportation sur
les marchés en devises (G. Nôtzold [1983]. La résolution
adoptée par le Conseil des Ministres de l'U.R.S.S. en
décembre 1988 (voir ci-dessous) rend encore moins pro
bable un repli volontaire de l'Union Soviétique sur le
C.A.E.M. alors que la Déclaration de reconnaissance
mutuelle signée en juin 1988 entre la C.E.E. et le peut être considérée comme une sorte de garant
ie contre un tel repli par certains des Six, spécialement
la Hongrie (W. Andreff [1989]).
On retiendra donc l'hypothèse selon laquelle la
réforme soviétique si elle est effective 2 va modifier les
relations économiques extérieures de l'U.R.S.S. et des Six
dans un sens qui n'est pas le repli sur le C.A.E.M.. La
question sera donc de voir si ces modifications auront des
effets sur les relations entre les Six et l'Ouest, si elles ont 74 Wladimir Andreff
des chances de favoriser ces relations, si dans ces relations
les Six vont souffrir d'une concurrence nouvelle prove
nant des relations U.R.S.S. — Ouest et, dans ce cas, de
quelle façon la politique économique des Six pourrait réa
gir à cette nouvelle concurrence. Il est impossible d'exa
miner ces questions sans faire quelques suppositions sur
l'environnement dans lequel se propagent les effets sur
les relations Six-Ouest de la réforme soviétique du
commerce extérieur. De ce point de vue, nous considé
rerons comme cruciales trois variables : le prix du pétrole,
la réaction des firmes occidentales aux nouvelles législa
tions des pays de l'Est sur l'accueil des investissements
directs étrangers et les résultats possibles des programmes
de modernisation industrielle mis en place chez les Six
depuis 1983 (W. Andreff et E. Brunát [1988]) et du
«Programme intégré de développement scientifique et
technique » pour les vingt ans à venir, adopté par le
C.A.E.M. et qui s'applique y compris en U.R.S.S. depuis
1985 (R. Evstigneev [1987]). Parmi les Six, une attention
plus particulière sera accordée à la Hongrie et à la
Pologne, dans la mesure où elles ont déjà réalisé, préal
ablement à PU.R.S.S., une réforme du commerce extérieur
significative et un réel effort pour attirer des sociétés à
capitaux mixtes occidentales sur leur territoire.
La réforme du commerce extérieur
en U.R.S.S. et en Europe de l'Est

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