Le cas des régions défavorisées : des actions sectorielles au développement rural - article ; n°1 ; vol.159, pg 44-50
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Économie rurale - Année 1984 - Volume 159 - Numéro 1 - Pages 44-50
Swiss extension workers are not unanimous in the way they feel the situation of the area they work in -which are in fact very heterogeneous. All are convinced of the difficulty of their task and it is recognised that extension methods must be improved. However : advisors should retain great freedom, technical and economic advice should not be separated, extension work should go beyond the field of agriculture proper, atypical formulae should not be refused. A law of 1974 on investments in mountain zones organized and financed development programmes of mountains areas. Extension personnel are not adequately inserted in these activities.
En Suisse, les vulgarisateurs sentent de manières diverses la situation des zones où ils travaillent car les problèmes sont eux-mêmes très différents. Tous sont convaincus de la difficulté des problèmes; la nécessité d'améliorer les méthodes de travail est reconnue mais : en laissant une grande liberté au conseiller, sans séparer l'économique du technique, sans rester étroitement agricole, sans récuser les formules atypiques. On constate que les vulgarisateurs agricoles sont trop peu intégrés dans les programmes du développement des petites régions de montagne organisés et financés par la loi du 1974 sur l'investissement en régions de montagne.
7 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1984
Nombre de lectures 31
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

A. Veillon
Le cas des régions défavorisées : des actions sectorielles au
développement rural
In: Économie rurale. N°159, 1984. pp. 44-50.
Abstract
Swiss extension workers are not unanimous in the way they feel the situation of the area they work in -which are in fact very
heterogeneous. All are convinced of the difficulty of their task and it is recognised that extension methods must be improved.
However : advisors should retain great freedom, technical and economic advice should not be separated, extension work should
go beyond the field of agriculture proper, atypical formulae should not be refused. A law of 1974 on investments in mountain
zones organized and financed development programmes of mountains areas. Extension personnel are not adequately inserted in
these activities.
Résumé
En Suisse, les vulgarisateurs sentent de manières diverses la situation des zones où ils travaillent car les problèmes sont eux-
mêmes très différents. Tous sont convaincus de la difficulté des problèmes; la nécessité d'améliorer les méthodes de travail est
reconnue mais : en laissant une grande liberté au conseiller, sans séparer l'économique du technique, sans rester étroitement
agricole, sans récuser les formules atypiques. On constate que les vulgarisateurs agricoles sont trop peu intégrés dans les
programmes du développement des petites régions de montagne organisés et financés par la loi du 1974 sur l'investissement en
régions de montagne.
Citer ce document / Cite this document :
Veillon A. Le cas des régions défavorisées : des actions sectorielles au développement rural. In: Économie rurale. N°159, 1984.
pp. 44-50.
doi : 10.3406/ecoru.1984.3024
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ecoru_0013-0559_1984_num_159_1_3024Vulgarisation- ÉCONOMIE développement n° 159, janv.-fév. RURALE 1984 agricole
pages 44-50
LE CAS DES RÉGIONS DÉFAVORISÉES :
DES ACTIONS SECTORIELLES AU DÉVELOPPEMENT RURAL
A. VEILLON*
Résumé :
En Suisse, les vulgarisateurs sentent de manières diverses la situation des zones où ils travaillent car les
problèmes sont eux-mêmes très différents. Tous sont convaincus de la difficulté des problèmes; la nécessité
d'améliorer les méthodes de travail est reconnue mais : en laissant une grande liberté au conseiller, sans séparer
l'économique du technique, sans rester étroitement agricole, sans récuser les formules atypiques. On constate
que les vulgarisateurs agricoles sont trop peu intégrés dans les programmes du développement des petites
régions de montagne organisés et financés par la loi du 1974 sur l'investissement en régions de montagne.
Summary :
AGRICULTURAL EXTENSION IN DISFAVOURED AREAS
FROM SECTORAL TASKS TO RURAL DEVELOPMENT.
Swiss extension workers are not unanimous in the way they feel the situation of the area they work in -which
are in fact very heterogeneous. All are convinced of the difficulty of their task and it is recognised that extension
methods must be improved. However : advisors should retain great freedom, technical and economic advice
should not be separated, extension work should go beyond the field of agriculture proper, atypical formulae not be refused. A law of 1974 on investments in mountain zones organized and financed development
programmes of mountains areas. Extension personnel are not adequately inserted in these activities.
dettes par habitant, de 3 985 à 20 950 FS ; l'évolution de la INTRODUCTION
population en 10 ans, de — 18,1% à + 20,8%; la part de
Toutes les régions de montagne sont considérées comme agricole, de 4, 1 % à 40,8 %. Ces différences met
régions difficiles. La politique agraire le reconnaît en prat tent en évidence le dualisme opposant les économies dites
iquant une assistance publique non négligeable et non développées aux économies traditionnelles, ou si l'on pré
fère le phénomène de développement divergent des régions. contestée par les parlementaires. A titre d'exemple en 198 1
la Confédération a versé 397 mio de FS (1) de subvention Malgré la dimension réduite de notre pays, nous consta
tons comme Schumacher que « le dualisme économique, aux agriculteurs de montagne pour couvrir d'une manière
ou d'une autre une partie de leurs frais de production ou à moins d'être volontairement neutralisé, engendre ce que
j'ai appelé un «processus d'empoisonnement réciproque » sous forme de contributions directes. Ce montant repré
sente en moyenne 8 000 à 9 000 FS par exploitation et par lequel l'heureux développement de l'industrie dans les
participe pour 1/4 à 1/3 au revenu moyen annuel en villes détruit la structure économique de l'arrière pays;
celui-ci prend sa revanche en déclenchant le phénomène de régions de montagne. Malgré cette aide importante, à
laquelle s'ajoutent les subsides et les prêts aux investisse migration massive vers les villes, ce qui empoisonne celles-
ments, le nombre d'exploitations a diminué de 1,2 % par ci et les rend tout à fait ingouvernables » (Schumacher,
an pendant ces 5 dernières années. A noter que ce chiffre 1978).
est le même pour les régions de plaine. Pour lutter contre cette tendance, la politique d'investi
ssement qui se développe en régions de montagne cherche à Les résultats économiques des exploitations de mont
agne sont nettement inférieurs à ceux de la plaine. Par établir un meilleur équilibre économique régional.
exemple, pour 1979, le revenu agricole à l'ha était de Rappelons que la vulgarisation est une action d'animat2 109 FS la montagne et 3 579 FS pour la plaine. ion, de conseil, d'assistance technique et administrative Tandis que le produit du travail journalier s'élevait à 68 FS apportée aux paysans par les «vulgarisateurs» (qui en et 1 16 FS. Ces chiffres moyens accusent bien sûr des varia général vivent et travaillent dans la même région qu'eux). tions d'une région à l'autre. Malgré ces différences, toute En montagne l'Etat confédéral encourage les paysans à zone de montagne est une région difficile sur le plan agri faire appel à la vulgarisation en leur versant des subventcole. ions (de 30 à 70 F par UGB/an) à condition qu'ils fournis
Il en est de même sur le plan de l'économie régionale. sent des informations annuelles sur leurs exploitations
(registres du bétail - carnets d'exploitation - fiches d'exUne étude typologique (Darbellay, 1980) portant sur 350
ploitation). Ces informations, documents de base de la communes de montagne montre de grandes différences
régionales. Ainsi on peut observer les variations suivantes : vulgarisation, sont ou devraient être utilisées par les vulga
le revenu total par habitant va de 7 265 FS à 13 414 FS ; les risateurs pour exercer leur métier.
* Service Romand de Vulgarisation Agricole, Pavement 81, 1018 Lausanne, Suisse. 2. Il s'agit ici de Francs suisses; 1 Franc suisse vaut approximativement 3,80
francs français (décembre 1983). 1. L'aide prévue par la LIM s'applique à l'ensemble de la Suisse, tandis que
les expériences de la vulgarisation ont lieu dans les régions francophones et
tessinoises.
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SITUATION DE LA VULGARISATION EN REGIONS DE MONTAGNE
Une enquête a été effectuée auprès de 28 conseillers 1. Les vulgarisateurs interprètent-ils correctement
expérimentés travaillant dans le Jura, les Préalpes et les leur milieu existentiel et professionnel ?
Alpes. Par ailleurs des avis sur le fonctionnement et les
besoins de la vulgarisation en montagne ont été recueillis à Le milieu dans lequel on vit et travaille n'est pas tou
l'occasion d'un cours de perfectionnement pour vulgarisa jours facile à « interpréter >>. D'autant moins que l'on en
teurs, enseignants d'écoles d'agriculture, directeurs de ser fait partie intégrante. Ainsi les conflits et tensions entre
vices de vulgarisation et fonctionnaires cantonaux. partenaires sociaux sont des phénomènes complexes qui
s'enchaînent mutuellement de façon plus ou moins circuUne première approche :
laire (Darbellay, 1980). Le fait social ou socio-économique les problèmes et besoins exprimés par les conseillers
est un tout, peu decomposable, une totalité à saisir globaTrois questions leur ont été posées : les principaux pro lement (Françoise Lieberherr, 1975). Ce n'est pas simple, blèmes qu'ils ont à résoudre sont-ils plutôt techniques, d'autant plus que les facteurs de blocage et de ret

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