Carton rouge pour le football français
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Carton rouge pour le football français Qui veut racheter un club de foot ? C'est le moment car à l'instar de l'ensemble des secteurs de l'économie, les clubs de l'élite footballistique française ont été impactés fortement par la crise financière de 2008. Après 5 saisons de croissance soutenue, le chiffre d'affaires de ce secteur s'est stabilisé à 1,2 milliard d'euros. À ce jour, 28 des 40 clubs (Ligue 1 et Ligue 2) sont aujourd'hui dans le rouge, avec un déficit total de 130 millions d'euros lors de la saison 2009-2010, soit une hausse de 96 millions d'euros par rapport à la saison précédente. Seuls 5 clubs de Ligue 1 sont bénéficiaires sur cette période, à l'inverse du PSG, de l'Olympique Lyonnais, de Sochaux, de Valenciennes et de Nancy qui cumulent 80% des pertes de la Ligue 1. Une situation imputable à l'affaiblissement du marché des transferts, principale variable d'ajustement qui permet aux clubs d'équilibrer ou de dégager des bénéfices à partir d'un résultat d'exploitation hors transfert généralement déficitaire. Gérard Bourgoin, l'ex-roi du poulet, devient président de l'AJA à 72 ans. Les limites du modèle français Le football français subit de plein fouet les vicissitudes d'une conjoncture économique généralisée à l'échelle européenne. Les pays traditionnellement acquéreurs de talents français, Angleterre et Espagne en tête, n'ont guère investi sur le marché des transferts lors de la saison 2009-2010.

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Publié le 04 juin 2011
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Carton rouge pour le football français
Qui veut racheter un club de foot ? C'est le moment car à l'instar de l'ensemble des secteurs de l'économie, les clubs de l'élite footballistique française ont été impactés fortement par la crise financière de 2008. Après 5 saisons de croissance soutenue, le chiffre d'affaires de ce secteur s'est stabilisé à 1,2 milliard d'euros. À ce jour, 28 des 40 clubs (Ligue 1 et Ligue 2) sont aujourd'hui dans le rouge, avec un déficit total de 130 millions d'euros lors de la saison 2009-2010, soit une hausse de 96 millions d'euros par rapport à la saison précédente. Seuls 5 clubs de Ligue 1 sont bénéficiaires sur cette période, à l'inverse du PSG, de l'Olympique Lyonnais, de Sochaux, de Valenciennes et de Nancy qui cumulent 80% des pertes de la Ligue 1. Une situation imputable à l'affaiblissement du marché des transferts, principale variable d'ajustement qui permet aux clubs d'équilibrer ou de dégager des bénéfices à partir d'un résultat d'exploitation hors transfert généralement déficitaire.
Gérard Bourgoin, l'ex-roi du poulet, devient président de l'AJA à 72 ans.
Les limites du modèle français
Le football français subit de plein fouet les vicissitudes d'une conjoncture économique généralisée à l'échelle européenne. Les pays traditionnellement acquéreurs de talents français, Angleterre et Espagne en tête, n'ont guère investi sur le marché des transferts lors de la saison 2009-2010. Et pour cause, ces clubs doivent faire face à des endettements massifs : 3,5 milliards d'euros pour la Barclays Premier League et plus de 800 millions d'euros pour la Liga espagnole. Conséquence : les recettes des transferts des clubs français ont chuté de 41%.«Jusqu'à présent, la balance des transferts était positive pour une majorité de clubs français et permettait de rééquilibrer leur compte. La crise économique a mis en évidence les faiblesses du modèle français, incapable de générer les mêmes revenus que ses voisins européenss», commente Didier Primault, économiste au CDES (Centre de droit et d'économie du sport).
28 des 40 clubs de Ligues 1 et 2 sont dans le rouge,avec un déficit total de 130 millions d'eurosnsd'euros.
D'aucuns reconnaissent dans le modèle économique mis en place par le club anglais Manchester United un exemple à suivre. Celui-ci repose sur 3 sources équitables de revenus: retransmission télévisée, billetterie et sponsoring. En France, le poids relatif des droits audiovisuels supplante les autres sources de revenu. «En moyenne, ceux-ci représentent 57% des recettes, contre 15% pour la billetterie et 20% pour le sponsoring », an
D'aucuns reconnaissent dans le modèle économique mis en place par le club anglais Manchester United un exemple à suivre. Celui-ci repose sur 3 sources équitables de revenus: retransmission télévisée, billetterie et sponsoring. En France, le poids relatif des droits audiovisuels supplante les autres sources de revenu.«En moyenne, ceux-ci représentent 57% des recettes, contre 15% pour la billetterie et 20% pour le sponsoring»,directeur général de l'UCPF (Union des clubs Diallo, professionnels de football). Une «télé-dépendance» fragile. Vendredi 13 mai 2011, la LFP a lancé officiellement un appel d'offres pour les retransmissions des matchs pour la période de 2012 à 2016. L'objectif affiché ? Atteindre la barre des 600 millions d'euros. Néanmoins, le diffuseur historique Canal + a d'ores et déjà écarté l'idée de tout surenchérissement, comme ce fut le cas en 2004 avec le record historique de 660 millions d'euros déboursés.«rosdéboursés.«Les de maîtriser leur charge variable, notamment la masse salariale, avec une diminution moyenne des salaires de l'ordre de ordre de27%»,Diallo. Ainsi, pour la saison actuelle, le salaire mensuel moyen poursuit des joueurs de Ligue 1 s'établit à 24.200 euros net. Autre conséquence, le nombre de joueurs sans club augmente inexorablement et pourrait franchir la barre des 400 selon les estimations de Gervais Martel, président du RC Lens. Le football français poursuit sa mutation en
La quête de revenus supplémentaires
L'attribution de l'organisation de l'Euro 2016 par l'UEFA en France risque de changer la donne. Conscientes des erreurs commises en 1998 avec l'essentiel des investissements consacrés au Stade de France, les instances dirigeantes ont lancé un vaste programme de construction et de rénovation du parc des enceintes sportives pour un investissement total estimé à plus de 1,7 milliard d'euros. Autour d'un partenariat public-privé, 4 stades (Nice, Lyon, Lille et Bordeaux) vont se construire, alors que 8 autres enceintes vont bénéficier de profondes rénovations. Cette vaste opération immobilière génère 15.000 emplois selon Frédéric Thiriez, président de la Ligue de football professionnel.
Des infrastructures enfin modernisées susceptibles de faciliter l'arrivée de nouveaux investisseurs au sein des capitaux des clubs ?«Le football n'a jamais été un secteur rentable. Du fait d'un encadrement juridique et d'une faible capacité à générer des revenus, les clubs français éprouvent des difficultés à séduire les investisseurs. Par ailleurs, ils ne sont quasiment jamais propriétaires de leurs stades et ne disposent pas d'actifs très importants»,souligne l'économiste Didier Primault. «Enfin, la proximité et la forte implication des collectivités locaales sont susceptibles de rebuter d'éventtuels repreneurs», poursuit il. Sur le plan sportif, les clubs frannçais se plaignent d'une distorsion de conccurrence consécutive à une absence préjuudiciable de système de régulaation génééralisé en Europe.
Le fair-play financier
Avec l'Allemagne, la France est le seul grand pays européen à s'être doté d'un organe indépendant de régulation qui scrute les comptes individuels des clubs professionnels. La DNCG est ainsi habilitée à reléguer un club administrativement en cas de non-respect des règles économiques établies. Sous l'impulsion de Michel Platini, président de l'UEFA, un fair-play financier va être mis en place à l'aube de la saison 2013-2014. Il s'agit de limiter le montant des salaires et des transferts afin de diminuer les dettes importantes des clubs européens.««Nousous sommes une compétition internationale extrêmement vigoureuse, où le marché des joueurs est totalement fluide. De ce fait, ce sont les critères de compétitivité entre les clubs qui font la différence», analyse Philippe Un système de régulation vital : selon l'UEFA, 56% des 733 clubs européens sont dans le rouge.
Le nombre de joueurs sans club augmente inexorablement et pourrait franchir la barre des 400.Source : Gervais Martel, président du RC Lens
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