Pour une déréglémentation des médias publics au Gabon: RTG1

Christian Boua, Dsic Master 1

Description

travail sur le statut des médias publics au Gabon.

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• Publié par: BOUA1982
• Publié le: 17 février 2012
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Extrait

République gabonaise Union-Travail-Justice Ministère de La Communication, de la Poste et de l’Economie Numérique POUR UNE DEREGLEMENTATION DU SECTEUR DES MEDIAS PUBLICS AU GABON : CAS DE LA 1  ÉDITORIAL SOMMAIRE HISTOIRE DES MEDIAS ET REGULATION Créée le 28 novembre 1959, la Radio Télévision Gabonaise (RTG-1) est le premier organe audiovisuel de notre pays. Cette structure, témoin vivant des évolutions ÉDITORIAL par Christian BOUA sociopolitiques et historiques du Gabon est l’émanation de 2 l’Office de Coopération Radiophonique Africain (OCORA). D’abord dénommée « Radio-Gabon » du fait de la diffusion exclusive des programmes Radiophoniques, la structure s’est muée en Radiodiffusion Télévision Gabonaise LE MOT D’Emmanuel Thierry KOUMBA 4 (RTG-1) après le lancement en mai 1963 des premières émissions de télévision. Dans un secteur des télécommunications où les évolutions technologiques sont rapides, le grand mérite du défunt Président Omar BONGO ONDIMBA aura été de veiller constamment à l’arrimage du secteur public de l’audiovisuel aux normes modernes de radiodiffusion et de télévision. A cet égard, il faut rappeler que l’introduction au Gabon de la Télévision couleur intervient en 1969 ; le passage à la vidéo en 1984 ; la couverture globale en Radio et Télévision en 1989 et enfin, le 1er décembre 2007, le Feu Président Omar BONGO ONDIMBA, procédait à l’inauguration solennelle du nouveau complexe audiovisuel dénommé « Maison Georges Aperçu historique de la R.T.G.1 5 RAWIRI », du nom du premier Directeur Général de cette structure. ONDIMBA, procédait à l’inauguration solennelle du nouveau complexe audiovisuel dénommé « Maison Georges RAWIRI », du nom du premier Directeur Général de cette structure. Ce magazine vous propose un tour d’horizon de la première chaine généraliste du Gabo, autour du thème central : Pour une déréglementation du secteur des médias publics au Gabon, cas de la RTG-1. Nous revisiterons dans un premier temps l’histoire de cette structure ; avant de voir tour à tour : son fonctionnement et son organigramme, son mode de financement, ses modalités et recettes publicitaires, pour finir avec les rapports que cette média d’ « Etat » entretient avec les organes de régulation du secteur de la communication. Le Directeur Général de la RTG-1, ainsi que ses collaborateurs que nous avons côtoyés quatre jours, ont mis à notre disposition un certain nombre d’informations qui nous ont été utiles de la réalisation de notre travail. D’autres acteurs du monde de la communication nous ont aussi permit de voir plus large et enrichir notre travail avec une vision plurielle. STATUTS, FONCTIONNEMENT 7 ETORGANIGRAMME DE LA R.T.G.1 Christian BOUA 2 Focus : Au cœur de la rédaction des actualités TV. 10 La RTG-1 à l’heure de la 12 déréglementation. Le vaste chantier de réformes du secteur de la communication dans notre pays Service phare de la Radiodiffusion consiste principalement à redéfinir le Télévision Gabonaise, la Direction des actualités télévisées chapeautée par Patrick fonctionnement et l’organisation du Simangoye, est la vitrine principale de la secteur des médias publics. A ce titre, la chaine. C’est pour cette raison que, dans le RTG-1 au même titre que les autres cadre de notre travail, nous avons choisit médias de service public est au centre de d’y passer une heure d’horloge en assistant à la conférence de rédaction du mercredi ce processus de déréglementation 23 mars 2011. matérialisé par la signature du décret 35/PR/MCPEN du 10 avril 2010. La RTG -1 et le monde de la publicité 15 Modalités de financement de la R.T.G.1 14 La subvention de l’Etat est la principale source de financement de la RTG -1. La publicité quant à elle rapporte un revenu additionnel d’environ 5% du budget total. La publicité, « action de rendre public » ou « état de ce qui est public » a pris le sens moderne « d’ensemble des moyens utilisés pour faire connaitre au public un produit, une entreprise industrielle ou commerciale » vers 1830. Ce qu’ils pensent… 17 CONCLUSION 18 16 Pour un aperçu des relations entre la NOS SOURCES 19 RTG -1 et le CNC 3 Le mot d’Emmanuel Thierry KOUMBA S’ADAPTER AU MONDE QUI BOUGE amais chantier n’aura suscité autant d’interrogations au Gabon comme J celui de la réforme du secteur des médias. Du vivant de feu le président Omar BONGO ONDIMBA, un décret avait d’ailleurs même été pris pour réunir et faire travailler un grand nombre de spécialistes des questions de communication : Journalistes, Techniciens, Producteurs, Universitaires, Parlementaires. Et depuis, plus rien. Alors que tout le monde voyait Emmanuel Thierry KOUMBA là déjà, le début d’un grand processus de sortie de Conseiller technique au CNC crise du secteur médiatique public gabonais. C Avec la publication du décret n° 035/PR/MCPEN, c’est le soulagement en demi-teinte. Tellement, le pays a toujours produit des textes sans que ceux-fassent le bonheur de ses assujettis. Et dans ce même domaine de la communication, on peut citer la Loi n° 16/95 du 23 novembre 1995, fixant les statuts particuliers des fonctionnaires du secteur communication qu’aucun Communicateur ne veut reconnaître. Mais surtout du Décret n° 1002/PR/MININFO/PT, qui continue d’être en vigueur. Quand va-t-il arriver à bon port ? Difficile de répondre avec exactitude tant les enjeux et les défis sont nombreux sur ce parcours difficile du secteur communication d’une part. Mais aussi que, c’est le Gouvernement de la République qui fixe et précise le calendrier ou l’itinéraire. Seulement, tout le monde le dit désormais à haute vois pour reconnaître la révélation de Marshall MAC LUHANN. A savoir que nous sommes désormais dans un village planétaire. De ce nouveau décret, personne n’en parle alors qu’il concerne tout un pan de développement du pays véritablement porteur de plus values : Communication et Economie numérique. Mais on sait que la RadiodiffusionTélévision première chaîne deviendra un Etablissement public jouissant d’une forme d’autonomie. De quoi est-il question ? D’où cet intérêt suscité à cause de ce que ailleurs, on parle de convergence numérique ; de transformation des médias en entreprise unique ou en Holding, de nomination à la tête des médias par l’exécutif et non plus par l’institution de régulation de la communication, de suppression de la publicité avec ou sans compensation et de cahiers des charges pour mieux fixer les obligations des médias. Doit-on savoir qu’il n’y aura plus d’ordre de mission signé par le ministre en charge de la communication ou doit-on comprendre que le bilan de chaque année sera ponctué par la remise de celui-ci au Conseil National de la Communication ? Donc, ce n’est pas forcément le texte qui était attendu mais, son application dans un monde qui ne cesse de bouger. 4  APERCU HISTORIQUE DE LA RTG- 1 Par Christian BOUA et Cécilia BOLA-BOLA LA RADIO s’internationalise puisqu’elle est captée dans la presque totalité des pays limitrophes et voit son auditoire augmenter de jour en jour. Claude Mathieu (voir photo 2 à droite au centre) fut le premier directeur de Radio- Gabon. Guy Roger OGOMBE, Vicky FOURNIER, Ruffin MOUKAGNI, Basile NGUEMA (animateurs), Jean-Bernard DJODJI, Clément ASSEH (opérateurs son), Daniel EKOMIE, Henri Teribert (journalistes) furent les pionniers de Radio-Gabon. Photo 1 ’est à partir du 28 novembre 1959 que, le Gabon rentre dans C l’ère de la communication audiovisuelle avec notamment l’inauguration officielle par le président Léon MBA de Radio- Gabon. Pour la première fois les populations entendirent leur président s’adressant en ces termes : «… Maintenant, je pourrai m’adresser à tous les Gabonais, et les Gabonais entendront ma voix comme si j’étais devant eux, dans leur maison… ». Situés à Louis, un quartier de Libreville les studios n’étaient reliés qu’à deux petits émetteurs, l’un d’un kilowatt, ondes moyennes ; Photo 2 l’autre de quatre kilowatts, ondes tropicales. Les studios eux-mêmes ressemblaient à une station d’amateurs, avec seulement une console de mixage portable, un seul micro, un magnétophone et une platine- disque. (Voir photo 1) C’est seulement en mai 1960, que Radio-Gabon va se doter C’est seulement en mai d’une cabine technique et d’un studio que l’on peut 1960, que Radio-Gabon va se qualifier de « moderne ». doter d’une cabine technique et d’un studio que l’on peut qualifier de « moderne ». C’est aussi à partir de cette date que, Radio-Gabon va augmenter ses programmes. En 1961, le budget de la station s’élève à 40 millions de francs CFA. Aussi, Radio-Gabon qui s’améliore au fil du temps 5 LA TELEVISION second canal, RTG 2, dont la réception reste limitée au début à la capitale Libreville et à sa périphérie. près la radio, le mois de mai Dans les années 1980 et 1990, RTG 1 1963 voit la naissance de la bénéficie de la coopération des médias français télévision gabonaise avec pour A (CFI) et britanniques (BBC Entertainment), qui lui mission : « Informer, éduquer et fournissent nombre de programmes, tout en distraire ». Georges RAWIRI (portrait) devient alors développant ses propres productions. le premier directeur de la Radio et Télévision Gabonaise (RTG). RTG-1 émet désormais 24 heures sur 24, principalement en français. Diffusée par voie En inaugurant les hertzienne sur le territoire gabonais, par satellite en premières émissions, le 9 mai Afrique occidentale, elle est également disponible en 1963 en présence de M. France via le fournisseur ADSL SFR. Certains de ses TRIBOULET, ministre programmes, notamment le journal télévisé, sont français de la Coopération, le repris sur Africable, chaîne panafricaine disponible président Léon MBA, par satellite en Afrique et par ADSL en Europe. a