Réforme de la PAC et répartition des paiements directs aux exploitations agricoles - article ; n°1 ; vol.227, pg 11-20
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Réforme de la PAC et répartition des paiements directs aux exploitations agricoles - article ; n°1 ; vol.227, pg 11-20

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Économie rurale - Année 1995 - Volume 227 - Numéro 1 - Pages 11-20
The aim of this paper is to analyse the distribution of farm subsididies before and after the CAP reform. To acheive this purpose, we use a representative sample of french farms, the Farm Accountancy Data Network and pécari model simulations. In the first part of this paper, we compair the account of subsidies of farms from three french regions, Auvergne, Centre, Pays de la Loire. In the second part, we evaluate the level of subsidies for three systems of production (cereals and crops farms, milk farms, cattle farms) by taking the economical performance into account.
Cet article porte sur la répartition des aides directes aux exploitations agricoles avant et après la réforme de la PAC. Il analyse, pour trois orientations de production (grandes cultures, lait et viande bovine), la répartition du montant des aides directes entre exploitations d'une part de trois régions françaises, d'autre part de niveaux différents de performance économique. Conduite à partir des données du rica et des simulations du modèle pécari, l'étude confirme un effet redistributif des aides sur les revenus et met en évidence la continuité d'un soutien préférentiel aux exploitations les plus intensives.
10 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1995
Nombre de lectures 40
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

M. François Colson
M. Vincent Chatellier
Laurence Ulmann
Réforme de la PAC et répartition des paiements directs aux
exploitations agricoles
In: Économie rurale. N°227, 1995. pp. 11-20.
Abstract
The aim of this paper is to analyse the distribution of farm subsididies before and after the CAP reform. To acheive this purpose,
we use a representative sample of french farms, the Farm Accountancy Data Network and pécari model simulations. In the first
part of this paper, we compair the account of subsidies of farms from three french regions, Auvergne, Centre, Pays de la Loire. In
the second part, we evaluate the level of for three systems of production (cereals and crops farms, milk farms, cattle
farms) by taking the economical performance into account.
Résumé
Cet article porte sur la répartition des aides directes aux exploitations agricoles avant et après la réforme de la PAC. Il analyse,
pour trois orientations de production (grandes cultures, lait et viande bovine), la répartition du montant des aides directes entre
exploitations d'une part de trois régions françaises, d'autre part de niveaux différents de performance économique. Conduite à
partir des données du rica et des simulations du modèle pécari, l'étude confirme un effet redistributif des aides sur les revenus et
met en évidence la continuité d'un soutien préférentiel aux exploitations les plus intensives.
Citer ce document / Cite this document :
Colson François, Chatellier Vincent, Ulmann Laurence. Réforme de la PAC et répartition des paiements directs aux
exploitations agricoles. In: Économie rurale. N°227, 1995. pp. 11-20.
doi : 10.3406/ecoru.1995.4729
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ecoru_0013-0559_1995_num_227_1_4729COLSON • Vincent CHATELLIER • Laurence ULMANN François
u
éforme de la pac et répartition
des paiements directs
aux exploitations agricoles
La politique européenne tente en effet, depuis plus de dix ans,
La constitue le réforme conseil une modification de des la ministres politique profonde de agricole l'agriculture des commune, mécanismes le 21 adoptée mai de 1992, soupar d'atténuer, pour les productions agricoles fortement liées au
sol, la contradiction entre le développement des avantages
tien du secteur agricole. Dans le cadre du maintien des trois comparatifs et le maintien, dans tous les pays et dans toutes
les régions, d'exploitations qui jouent un rôle dans l'occupaprincipes fondateurs de la pac (unicité des marchés, préférence
communautaire et solidarité financière), les nouveaux modes tion de l'espace. Initiée avec les quotas laitiers, cette approche
s'est maintenant étendue au cheptel bovin viande avec l'attrde gestion des ocm céréales et viande bovine visent à donner
ibution de primes aux éleveurs dans la limite de contingents un rôle accru au marché dans l'orientation des productions. La
voie choisie est celle d'une baisse importante des prix comhistoriques. Les paiements compensatoires attribués pour les
céréales et les oléoprotéagineux, dans le cadre d'une surface pensée par des paiements directs aux exploitations, répartis en
fonction des structures de production (hectare de céréales, de référence par État membre de la Communauté, peuvent
aussi s'interpréter comme une volonté d'assurer une répartid'oléagineux ou de protéagineux, tête de bétail bovin viande
tion de la production en fonction du potentiel de chaque pays ou ovin). En conditionnant l'attribution des aides au respect
des règles de maîtrise des volumes de production (gel d'une au moment de la réforme.
partie de la scop, contraintes de chargement pour le cheptel
bovin), les instances communautaires veulent satisfaire un Nous sommes là devant des situations de contrôle de
double objectif d'adaptation de l'offre à la demande et de maît l'offre conduisant à des rentes de monopole. Ces rentes
rise des dépenses de soutien à l'agriculture. existaient avant la réforme par le soutien des prix des produits.
S'y ajoutent, du fait de la rigidité du facteur terre, les rentes
produites par l'hétérogénéité du potentiel agronomique Ce nouveau dispositif de soutien accentue le rôle des paie
ments directs dans la régulation du secteur agricole. Par le (Loyat, 1994). La décision du conseil des ministres de la CEE
de baisser les prix d'intervention conduit à les matérialiser par volume des crédits engagés, 46 milliards d'aides directes à la
fin de la période transitoire (Blogowski et Hairy, 1994), cette des primes et des paiements directs répartis entre pays, entre
régions, entre producteurs agricoles, en fonction de leur nouvelle politique représente un enjeu économique important
volume de production antérieure. par ses conséquences, d'une part sur l'allocation des res
sources et l'efficacité des entreprises agricoles et, d'autre part,
Compte tenu de leur poids dans la formation du revenu de la sur la distribution des revenus agricoles et l'équité de la répart
ition des crédits publics. grande majorité des exploitations agricoles, les aides, pourtant
annoncées comme transitoires, ne pourront pas être suppri
Les recherches sur le comportement d'offre du producteur mées. Par contre, la modification de leur mode de répartition
commence à faire l'objet de discussions. Toute évolution agricole dans ce nouvel environnement réglementaire
nécessitera de trouver un accord entre partenaires sur leur (Guyomard, Mahé, 1994) concluent à une répartition facto-
rielle des revenus au profit du foncier et au détriment du tra signification économique : paiement compensatoire de garant
ie de revenu ou rémunération des externalités positives de vail. Leurs auteurs, comme d'autres économistes libéraux
européens, estiment souhaitable un alignement du prix des l'agriculture.
céréales sur les prix mondiaux et une disparition progressive
des aides compensatoires. Ils proposent parallèlement la mise Cette étude de la répartition des aides directes aux exploi
en place d'un système d'aides directes qui rémunère les exter- tations agricoles avant et après la réforme de la pac peut
nalités positives de l'agriculture et encourage les pratiques cul- contribuer à ce débat. Elle concerne, dans une première partie,
turales plus respectueuses de l'environnement. Ces travaux l'analyse de l'impact des nouvelles aides directes sur le
font l'hypothèse d'une équivalence d'accès aux facteurs de revenu des exploitations de trois régions à potentiel de pro
production pour chaque entreprise et ne prennent pas en duction très différent, l'Auvergne, le Centre et les Pays de la
compte les différences de structure entre exploitations agri Loire (Ulmann, Colson, 1994). Dans une seconde partie, elle
coles et entre pays, qui ont été à l'origine du développement s'attache à évaluer, France entière pour trois orientations de
des politiques socio-structurelles de la Communauté (Bonnet, production (grandes cultures, lait et viande bovine), le rôle de
Delorme, Perraud, 1994). De plus, ils ne permettent pas d'ex la nouvelle répartition des aides sur le revenu des exploita
tions en fonction de leurs performances économiques (Col- pliquer l'évolution récente des organisations communes de
marché visant à assurer une maîtrise de l'offre communautaire. son, Chatellier, 1995).
Économie Rurale 227 / Mai-Juin 1995 11 :
1. Les aides directes avant la réforme de la pac Répartition spatiale des aides directes
o aux agriculteurs français
Avant la réforme de la pac, les aides directes regroupent un xn (0 ensemble complexe de mesures locales, nationales et euroLes aides directes aux exploitations agricoles ne sont pas péennes. Mises en place par étapes successives, elles traduio apparues brutalement avec la réforme de la PAC. En effet, dès +3 sent à la fois les mutations de l'agriculture au cours du dernier ro le début des années soixante dix, un mécanisme d'attribution quart de siècle et la volonté politique d'atténuer les difficultés d'aides directes aux exploitations bovines des régions à hana de revenu auxquelles se trouvent confrontées certaines catéX (> dicaps géographiques avait été mis en place pour compenser gories d'exploitations.
leurs faibles revenus (Bazin, 1994). Ce mécanisme s'est pro
gressivement élargi à l'ensemble des exploitations d'élevage Les cinq grandes catégories d'aides directes :
de bovins viande (primes aux vaches allaitantes et aux b

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