Un bilan de la stratégie économique à moyen terme des pays de l O.C.D.E - article ; n°3 ; vol.3, pg 3-66
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Un bilan de la stratégie économique à moyen terme des pays de l'O.C.D.E - article ; n°3 ; vol.3, pg 3-66

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Revue française d'économie - Année 1988 - Volume 3 - Numéro 3 - Pages 3-66
This article discusses several of the medium-term orientation O.E.C.D. countries economic policies in the 1980s, concentrating monetary and fiscal instruments. The developments that led to the adoption of such a « medium-term egy », and the apparent analytical rationale for it, are first described. The article then examines the way the strategy was actually implemented, attempting to judge how closely policies have in fact followed medium- term objectives, ands assesses the results. Some lessons from experience with the strategy are outlined in conclusion.
Cet article analyse divers aspects de l'orientation à moyen terme des politiques économiques conduites par les pays de l'O.C.D.E. dans les années quatre-vingts, l'accent étant mis plus particulièrement sur les instruments d'action monétaire et budgétaire. Il décrit tout d'abord l'évolution qui a entraîné -l'adoption d'une telle stratégie à moyen terme ainsi que ses fondements analytiques. L'article examine ensuite la façon dont cette stratégie a été mise en oeuvre, en tentant d'apprécier dans quelle mesure les politiques pratiquées ont effectivement suivi des objectifs à moyen terme et quels en ont été les résultats. En conclusion, l'article souligne les enseignements que suggère l'application de cette stratégie à moyen
64 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1988
Nombre de lectures 28
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

Jean-Claude Chouraqui
Kevin Clinton
Robert B. Montador
Un bilan de la stratégie économique à moyen terme des pays de
l'O.C.D.E
In: Revue française d'économie. Volume 3 N°3, 1988. pp. 3-66.
Abstract
This article discusses several of the medium-term orientation O.E.C.D. countries economic policies in the 1980s, concentrating
monetary and fiscal instruments. The developments that led to the adoption of such a « medium-term egy », and the apparent
analytical rationale for it, are first described. The article then examines the way the strategy was actually implemented, attempting
to judge how closely policies have in fact followed medium- term objectives, ands assesses the results. Some lessons from
experience with the strategy are outlined in conclusion.
Résumé
Cet article analyse divers aspects de l'orientation à moyen terme des politiques économiques conduites par les pays de
l'O.C.D.E. dans les années quatre-vingts, l'accent étant mis plus particulièrement sur les instruments d'action monétaire et
budgétaire. Il décrit tout d'abord l'évolution qui a entraîné -l'adoption d'une telle stratégie à moyen terme ainsi que ses
fondements analytiques. L'article examine ensuite la façon dont cette stratégie a été mise en oeuvre, en tentant d'apprécier dans
quelle mesure les politiques pratiquées ont effectivement suivi des objectifs à moyen terme et quels en ont été les résultats. En
conclusion, l'article souligne les enseignements que suggère l'application de cette stratégie à moyen
Citer ce document / Cite this document :
Chouraqui Jean-Claude, Clinton Kevin, B. Montador Robert. Un bilan de la stratégie économique à moyen terme des pays de
l'O.C.D.E. In: Revue française d'économie. Volume 3 N°3, 1988. pp. 3-66.
doi : 10.3406/rfeco.1988.1184
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rfeco_0769-0479_1988_num_3_3_1184Jean-Claude
CHOURAQUI
Kevin
CLINTON
Robert B.
MONTADOR
Un bilan
de la stratégie
économique
à moyen terme
des pays de PO.C.D.E. Chouraqui Jean-Claude
partir du début des années
quatre-vingts, les gouvernements de nombreux pays de
l'O.C.D.E. se sont attachés à conduire leur politique éc
onomique dans une perspective à moyen terme1. Beaucoup
de ces pays souffraient, à l'époque, à la fois de taux d'in
flation et de déficits publics élevés, d'où l'engagement des
autorités en faveur d'une rigueur monétaire et budgétaire
durable, susceptible de créer les conditions d'une crois
sance saine. Ce faisant, elles ne renonçaient pas seulement
à tenter d'atténuer systématiquement les fluctuations
conjoncturelles de l'activité ; la démarche adoptée impli
quait aussi, de leur part, des sacrifices à court terme sur
le plan de la production et de l'emploi pour réduire l'in
flation. En même temps était reconnue la nécessité d'agir
sur les structures de l'économie, afin de donner plus de
flexibilité aux marchés du travail et des produits, tout en
favorisant l'ajustement industriel.
Le temps écoulé permet d'apprécier les résultats
macroéconomiques de cette stratégie à moyen terme. La
question est tout à fait d'actualité pour deux raisons.
D'une part, l'inflation — cible principale de la stratégie
— a régressé, mais dans un un certain nombre de pays
(notamment en Europe) la croissance économique
demeure relativement lente et le problème du chômage
aigu. D'autre part, les difficultés créées par les déséqui- Jean-Claude Chouraqui 5
libres considérables de balances des paiements entre les
économies les plus importantes conduisent certains à
recommander aux pays fortement excédentaires la mise
en œuvre de politiques plus expansionnistes, pour faciliter
une correction progressive de ces déséquilibres et contri
buer à une stabilisation des taux de change.
Dans cette optique, cet article aborde trois séries
de questions :
— pourquoi a-t-on adopté une stratégie macroécono
mique à moyen terme ? Sur quelle analyse reposait ce
choix ? Quel dosage des instruments de politique éco
nomique impliquait-il ?
— Les- politiques monétaires et budgétaires suivies par
les pays de l'O.C.D.E. se sont-elles conformées à cette
approche à moyen terme ? Quels ont été leurs effets
internes — notamment sur l'inflation, la production et le
chômage, ainsi que sur les flux d'épargne et d'investi
ssement ? Que penser de leurs répercussions internatio
nales ?
— Quels enseignements doit-on tirer du bilan actuel de
la stratégie à moyen terme dans la zone de l'O.C.D.E. ?
Les principes qui la fondaient se sont-ils révélés justes ?
Les fondements de la stratégie
L'expérience des années soixante-dix
Au début des années quatre-vingts, la plupart des pays
de l'O.C.D.E. convinrent que la rigueur monétaire, la
réduction progressive des déficits budgétaires (par
compression des dépenses publiques plutôt qur par rel
èvement des impôts) et la suppression des rigidités struc
turelles constituaient les meilleurs moyens d'atteindre
leurs objectifs économiques à moyen terme. Cette attitude
s'inscrivait en réaction aux événements antérieurs qui Jean-Claude Chouraqui 6
conduisaient à remettre en question les politiques clas
siques de régulation conjoncturelle . De fait, dans les
années soixante-dix, une succession de mesures expans
ionnistes à court terme, en apparence justifiées par les
exigences du moment, s'était finalement traduite par une
croissance monétaire excessive et l'apparition de déficits
budgétaires importants. Cette décennie fut marquée par
des soubresauts d'inflation, résultant pour partie des
chocs pétroliers de 1973 et 1979, et par l'aggravation du
chômage en Europe.
La politique monétaire de la seconde moitié des
années soixante-dix s'est révélée insuffisamment restric
tive. Les banques centrales avaient alors le sentiment
d'opérer une désinflation graduelle, en s'appuyant, dans
certains cas, sur la formulation d'objectifs monétaires. Or,
rétrospectivement, il apparaît qu'elles ont été induites en
erreur par plusieurs facteurs. Tout d'abord, certains indi
cateurs monétaires en usage à cette époque ont eu pour
effet d'occulter le caractère trop permissif de la politique
suivie. En particulier, comme l'accélération de la hausse
des prix tendait à réduire la demande de monnaie, la
croissance de la masse monétaire s'est avérée en définitive
plus expansionniste qu'on ne l'avait perçue. En Amérique
du Nord, ce décalage s'est trouvé accentué par la ten
dance des agents économiques à restructurer leurs actifs
financiers au détriment des disponibilités monétaires. En
second lieu, dans beaucoup de pays, les banques centrales
misaient trop sur le contrôle des taux d'intérêt nominaux
à court terme pour réaliser leurs objectifs de croissance
monétaire. Cette technique peut être tenue pour respon
sable des dépassements répétés d'objectifs (aux États-
Unis notamment), ce qui aurait dû donner l'éveil, et d'un
niveau de taux d'intérêt réels beaucoup trop bas pour
être durable. En troisième lieu, on s'inquiétait de plus en
plus d'un sous-emploi des capacités, la croissance en Jean-Claude Chouraqui 7
volume ayant perdu le rythme des années cinquante et
soixante et le chômage s'inscrivant en hausse. En fait, il
apparaît aujourd'hui que cette évolution défavorable de
la production et de l'emploi était davantage imputable à
une modification du rythme d'augmentation de la pro
ductivité et du comportement du marché du travail qu'à
un moindre degré d'utilisation des ressources. Enfin, la
tolérance à l'inflation a pu être favorisée par l'idée que
l'effet négatif exercé sur la production par le choc pétrol
ier de la fin de 1973 pourrait être compensé par une
politique monétaire plus accommodante.
En 1978, l'opinion prévalut qu'il fallait accroître
la demande, les pays à fort excédent extérieur devant
do

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