Le fanum gallo-romain des « Pièces-Grandes » à Margerides (Corrèze) - article ; n°1 ; vol.6, pg 5-23
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Description

Revue archéologique du Centre de la France - Année 1967 - Volume 6 - Numéro 1 - Pages 5-23
Georges MERCIER,
Le Fanum des « Pièces-Grandes » à Margerides (Corrèze).

Une première campagne de fouilles, en 1965, a permis le dégagement de la plus grande partie d'un sanctuaire gallo-romain composé d'une cella de 7,05 m de côté, entourée par une galerie large de 2,40 m en moyenne, close par un mur en petit appareil carré régulier. Au total, la largeur extérieure est en moyenne de 12,80 m. Les portes s'ouvrent à l'Est. Deux statues en pierre calcaire, datables du début du Ier siècle : une de Déesse-mère et une de Mercure ? ont été découvertes à l'intérieur. La fouille de l'intérieur et d'une partie de la façade a apportée la découverte de 64 monnaies qui s'échelonnent de la fin du Ier à la fin du IVe siècle, un petit coq, un petit bélier, une aile, fibule en bronze, statuette en terre blanche, etc.. Plusieurs sondages ont permis de situer à proximité la présence d'autres bâtiments. Une fosse a fourni de beaux fragments de céramique datable de La Tène III, apportant une preuve de l'occupation du site antérieurement à la construction du sanctuaire mis au jour.
19 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1967
Nombre de lectures 24
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Georges Mercier
Pierre-Henri Mitard
Jacques Sirat
Le fanum gallo-romain des « Pièces-Grandes » à Margerides
(Corrèze)
In: Revue archéologique du Centre de la France. Tome 6, fascicule 1, 1967. pp. 5-23.
Résumé
Georges MERCIER,
Le Fanum des « Pièces-Grandes » à Margerides (Corrèze).
Une première campagne de fouilles, en 1965, a permis le dégagement de la plus grande partie d'un sanctuaire gallo-romain
composé d'une cella de 7,05 m de côté, entourée par une galerie large de 2,40 m en moyenne, close par un mur en petit appareil
carré régulier. Au total, la largeur extérieure est en moyenne de 12,80 m. Les portes s'ouvrent à l'Est. Deux statues en pierre
calcaire, datables du début du Ier siècle : une de Déesse-mère et une de Mercure ? ont été découvertes à l'intérieur. La fouille de
l'intérieur et d'une partie de la façade a apportée la découverte de 64 monnaies qui s'échelonnent de la fin du Ier à la fin du IVe
siècle, un petit coq, un petit bélier, une aile, fibule en bronze, statuette en terre blanche, etc.. Plusieurs sondages ont permis de
situer à proximité la présence d'autres bâtiments. Une fosse a fourni de beaux fragments de céramique datable de La Tène III,
apportant une preuve de l'occupation du site antérieurement à la construction du sanctuaire mis au jour.
Citer ce document / Cite this document :
Mercier Georges, Mitard Pierre-Henri, Sirat Jacques. Le fanum gallo-romain des « Pièces-Grandes » à Margerides (Corrèze).
In: Revue archéologique du Centre de la France. Tome 6, fascicule 1, 1967. pp. 5-23.
doi : 10.3406/racf.1967.1335
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/racf_0035-0753_1967_num_6_1_133514-50
LE FANUM GALLO-ROMAIN DES « PIECES-GRANDES »
A MARGERIDES (Corrèze)
par Georges Mercier
La campagne 1965 sur le site des « Pièces-Grandes » (section
« A-4 » du cadastre, parcelle n° 831) fut assurée, du 10 juillet au
,'J0 août, par le « Groupe Spéléologique et Archéologique du Camp
ing-Club de France » et « Les Amis de Val » *, au cours du premier
chantier archéologique de vacances.
I. — LE BATIMENT DU FANUM
Pour la description des substructions dégagées nous suivrons
le plan du Rapport de fouilles dans ses lignes essentielles.
1° La cella.
7 m 04 - 7 m 05 Dimensions extérieures des murs A et B
7 m 05 - 7 m 06 C
7 m 04 - 7 m 05 D
(suivant les emplacements).
6 m 06 - 6 m 07 Dimensions intérieures des murs A et B
6 m 07 - 6 m 08 C
6 m 06 - 6 m 07 D
(suivant les emplacements).
Epaisseur des murs : 0 m 48 - 0 m 49
Hauteur moyenne conservée : 0 m 50
Bâtis en moyen appareil irrégulier de granit gris, maçonnés à la
chaux, avec face interne et externe soigneusement dressée, avec blo
cage de petites pierres liées par du mortier entre les deux pare
ments, ces murs, conservés sur une hauteur variable, reposent sur
un soubassement de fondation plus épais formant à la base de ceux-
ci un redan de 0 m 05 de moyenne à l'extérieur et de 0 m 10 à l'i
ntérieur et au niveau du sol.
Ce soubassement que nous avons pu étudier sur une partie
très limitée dans l'angle interne B-D, nous a permis de constater
* Direction des Fouilles assurée conjointement par G. Mercier, Ph. Simon
et P. .Bachimon ; études des monnaies par P. H. Mitard ; du mobilier et de la
statuaire par J. Sirat ; de la céramique par B. Hofmann. 6 GEORGES MERCIER
que, sur une profondeur totale de 1,50 m, les rangs supérieurs
(immédiatement sous la base du mur), soit environ sur 0 m 50 de
hauteur, sont aussi soigneusement maçonnés et dressés que ceux
des murs supérieurs de la cella, tandis que dans la partie plus pro
fonde ce mur, tout en restant parfaitement vertical, est constitué
de blocs de différentes grosseurs placés plus irrégulièrement, la
dernière assise reposant sur le sol marneux.
Au centre du mur B, le plus mal conservé, s'ouvre la porte
aux dimensions assez imprécises. Cependant, grâce à la meilleure
conservation des murs de la galerie et plus particulièrement du
mur B' (en supposant toutefois que la porte qui y est incluse avait
des dimensions identiques) cette porte, parfaitement orientée à
l'Est, est actuellement large de 3 m 18.
Le sol, constitué par un hérisson très régulier de petites pierres
de différentes nature, avec cependant une grande majorité de granit,
se présente sur une seule couche variant entre 0 m 10 et 0 m 15
d'épaisseur. Ce hérisson repose simplement sur un sol sablonneux
assez compact.
Ce sol de pierres était cependant recouvert par un épais enduit
de chaux blanche liée avec du sable à gros grains — dont nous avons
retrouvé des parties encore en place dans les angles et le long des
murs, établi à l'origine au niveau supérieur du soubassement (redan).
A l'intérieur comme à l'extérieur de la cella, les murs étaient
enduits d'un mortier de chaux blanche et recouverts de fresques de
différentes couleurs. Les éléments rencontrés à la base des murs, sur
la chaux du sol principalement, sont suffisants pour en apporter
la preuve, mais insuffisants par contre pour permettre de pouvoir
préciser la nature du décor ou tout au moins l'ordonnance des cou
leurs. Plusieurs teintes ont pu être déterminées : celles qui domi
nent sont le rouge, le jaune et le gris ; quelques fragments de noir,
de brun, de rose, de vert et de blanc avec taches vertes, ainsi que
quelques lignes blanches en applique sur fond rouge.
2° La galerie.
Dimensions extérieures du mur B' : 12 m 82 - 12 m 83
D' : 12 m 80 environ. intérieures du mur B' : 11 m 85
Epaisseur des murs : 0 m 48 - 0 m 49
Hauteur moyenne conservée extérieurement : 0 m 80 à 1 mètre.
Etabli sur le même niveau que celui de la cella, le sol de la
galerie est également constitué par un hérisson de pierres, recou
vert d'un enduit de chaux blanche dont il ne subsiste que quelques
traces.
Le mur de galerie est également établi sur un soubassement bâti
selon la même technique que celui de la cella et selon les mêmes
normes d'épaisseur, avec la seule différence que ce qui
formait podium, était entièrement maçonné à la chaux. Il forme éga
lement un redan sur les deux faces du mur qui le surmonte et sur
tout le pourtour de l'édifice. FANUM GALLO-ROMAIN A MARGERIDES
Fig. 1. — Le Fanum de Margerides. - Plan.
En pointillé : limite de la partie fouillée.
En noir : murs en élévation.
En gris : soubassements. 8 GEORGES MERCIER
Bien conservé sur deux de ses côtés, ce mur est bâti selon deux
techniques différentes : la face interne en appareil moyen irrégulier
avec face plane, maçonné très soigneusement à la chaux selon la
même technique que pour la cella, tandis que la face externe est
essentiellement constituée par des rangs réguliers de petit appareil
carré en granit de 0,9 cm de côté.
La chaux qui liait ce petit appareil s'étant désagrégée en sur
face, il ne nous est guère possible de préciser si les joints entre les
pierres étaient faits au fer, comme l'usage en était alors ; nous som
mes en mesure de le supposer. Il nous semble également probable
que ce mur extérieur a été réalisé dans l'intention de laisser cet
appareillage visible et non recouvert par un enduit — comme l'on
a tendance trop souvent à le prétendre. A cela plusieurs raisons :
tout d'abord, le soin apporté à la réalisation, ensuite l'absence à peu
près totale de mortier de chaux à la base des murs — ce qui n'aurait
pu être le cas s'il avait été recouvert d'un enduit très épais et, la
dernière raison, si l'on s'en réfère à M. Poulin dans sa description
du mode de construction du fanum de Saint-Aubin-sur-Gaillon 1 :
« Les murailles des deux enceintes ont été bâties en silex noyé
dans un bain de mortier... elles étaient revêtues à l'extérieur d'un
enduit de mortier sur lequel était dessiné en creux le petit appareil ».
Dans le cas présent il n'y avait donc aucune raison de recouvrir
d'un enduit un mur si bien construit en petit appareil si, autre
part, pour un mur de mauvaise qualité, les architectes d'alors se
donnaient la peine de vouloir l

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