L Architecture mésopotamienne du 7e au 4e millénaire - article ; n°2 ; vol.7, pg 43-55
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L'Architecture mésopotamienne du 7e au 4e millénaire - article ; n°2 ; vol.7, pg 43-55

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Paléorient - Année 1981 - Volume 7 - Numéro 2 - Pages 43-55
After defining the distinctive architectural remains left by the three major Mesopotamian cultures from the 7th to the 4th millennia B.C. (Halaf, Samarra and Obeid), the distribution of these different architectural types throughout Mesopotamia is considered in light of recent discoveries, particularly in the Hamrin region. Architecture, when considered as a « type-fossil » reflecting the specificity of each culture, helps to better understand the role of Mesopotamia in Near Eastern history at the threshold of the « Urban Revolution ».
Après avoir défini la spécificité de l'architecture laissée par les trois grandes civilisations mésopotamiennes du 7e au 4e millénaires B.C. (Halaf, Samarra et Obeid), on montre la répartition des types en Mésopotamie à la lumière des dernières découvertes, notamment dans la région de Hamrin. Le rôle de l'architecture en tant que fossile-directeur rendant compte de l'originalité d'une civilisation permet de mieux comprendre la place de la Mésopotamie dans l'histoire du Proche-Orient à la veille de la « révolution urbaine ».
13 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1981
Nombre de lectures 1 210
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Olivier Aurenche
L'Architecture mésopotamienne du 7e au 4e millénaire
In: Paléorient. 1981, Vol. 7 N°2. pp. 43-55.
Résumé
Après avoir défini la spécificité de l'architecture laissée par les trois grandes civilisations mésopotamiennes du 7e au 4e
millénaires B.C. (Halaf, Samarra et Obeid), on montre la répartition des types en Mésopotamie à la lumière des dernières
découvertes, notamment dans la région de Hamrin. Le rôle de l'architecture en tant que fossile-directeur rendant compte de
l'originalité d'une civilisation permet de mieux comprendre la place de la Mésopotamie dans l'histoire du Proche-Orient à la veille
de la « révolution urbaine ».
Abstract
After defining the distinctive architectural remains left by the three major Mesopotamian cultures from the 7th to the 4th millennia
B.C. (Halaf, Samarra and Obeid), the distribution of these different architectural types throughout Mesopotamia is considered in
light of recent discoveries, particularly in the Hamrin region. Architecture, when considered as a « type-fossil » reflecting the
specificity of each culture, helps to better understand the role of Mesopotamia in Near Eastern history at the threshold of the «
Urban Revolution ».
Citer ce document / Cite this document :
Aurenche Olivier. L'Architecture mésopotamienne du 7e au 4e millénaire. In: Paléorient. 1981, Vol. 7 N°2. pp. 43-55.
doi : 10.3406/paleo.1981.4297
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/paleo_0153-9345_1981_num_7_2_4297:
:
:
PALÉORIENT Vol. 7/2 1981
L'ARCHITECTURE MÉSOPOTAMIENNE
DU 7e au 4e MILLÉNAIRES
O. AURENCHE
RÉSUMÉ. - Après avoir défini la spécificité de l'architecture laissée par les trois grandes civilisations mésopotamiennes du 7e au 4e
millénaires B.C. (Halaf, Samarra et Obeid), on montre la répartition des types en Mésopotamie à la lumière des dernières découvertes,
notamment dans la région de Hamrin. Le rôle de en tant que fossile-directeur rendant compte de l'originalité d'une civilisation
permet de mieux comprendre la place de la Mésopotamie dans l'histoire du Proche-Orient à la veille de la « révolution urbaine ».
ABSTRACT. - After defining the distinctive architectural remains left by the three major Mesopotamian cultures from the 7th to the 4th
millennia B.C. (Halaf, Samarra and Obeid), the distribution of these different architectural types throughout Mesopotamia is considered in light
of recent discoveries, particularly in the Hamrin region. Architecture, when considered as a « type -fossil » reflecting the specificity of each
culture, helps to better understand the role of Mesopotamia in Near Eastern history at the threshold of the « Urban Revolution ».
INTRODUCTION L'ARCHITECTURE DE PLAN SIMPLE
Dans une synthèse récente sur le Proche-Orient an Le type Halaf. On a, depuis longtemps, associé à la
cien (1), on a pu mettre en évidence le rôle de la Méso civilisation de Halaf une architecture de plan circulaire,
potamie dans le développement de l'architecture entre le dont les premiers exemples avaient été découverts à
1 0e et le 4e millénaires. L'enquête a permis d'isoler trois Arpachiyah (3). Les tholoi sont construites en pisé, par
types principaux, qui ont été mis en rapport avec les fois sur des soubassements de pierres. Il y a de bonnes
trois grandes civilisations traditionnellement reconnues chances de penser qu'elles étaient couvertes d'un toit en
dans cette région entre le 7e et le 4e millénaires Halaf, coupole. On rencontre plusieurs variétés certaines sont
Samarra et Obeid. L'importance particulière de la Méso monocellulaires, d'autres monocellulaires avec des divi
potamie vient de ce que, si le premier type (Halaf) sions intérieures (fïg. 3), d'autres enfin sont pourvues
appartient encore à une architecture de plan simple, les d'annexés rectangulaires (fig. 4). Leur taille est en
deux autres types (Samarra et Obeid) offrent, pour la moyenne de 5-6 m de diamètre, les plus grandes mesur
première fois dans l'histoire, une architecture de plan ant 10-12 m. Selon les archéologues soviétiques de Ya-
complexe. La distinction repose sur le principe suivant rim tepe, les tholoi servaient d'habitations. La position
dans une architecture de plan simple, qui peut être des premiers inventeurs, d'après qui il s'agirait de sanc
mono- ou pluricellulaire, la communication entre les tuaires, paraît désormais difficile à tenir.
pièces se fait par l'extérieur, c'est-à-dire que pour se La répartition de ce type architectural, d'autant plus rendre d'une pièce à l'autre on sort de la première vers remarquable qu'il apparaît brusquement dans un l'extérieur avant de rentrer dans la seconde (fig. 1 ). L'es contexte où règne ailleurs dans l'ensemble du Proche pace extérieur intermédiaire permettant la communicat Orient une architecture de plan rectangulaire mono- ou
ion reçoit généralement le nom de cour. Dans le plan pluricellulaire, correspond à la zone d'extension de la pluricellulaire complexe, au contraire, la communication civilisation Halaf, dont les limites dépassent la Mésopotse fait directement d'une pièce à l'autre, grâce à un amie stricto sensu. Des tholoi ont été signalées vers
réseau de circulations intérieures permettant d'accéder, 5.600-5.000 B.C. (dates «traditionnelles», non calisans ressortir, aux différentes parties du bâtiment brées, calculées avec la demi-vie courte de 5.570 ans) à (fig. 2). Dans ce système, il est fréquent, par exemple, Arpachiyah (4), Aqab (5), Hassuna I с (6), Turlu (7) et qu'une seule pièce en commande plusieurs autres (2). Ce Yarim I, niv. VII-IV (fig. 5) (8). On en trouve vers schéma architectural, élaboré à partir de la documentat 5.000-4.500 B.C. à Arpachiyah, Gawra XVII (fig. 6) (9), ion archéologique disponible, s'est trouvé à la fois
confirmé et complété par les découvertes récentes dans
la région de Hamrin.
(3) MALLOW AN and ROSE 1935.
(4) HIJARA 1978.
(5) DAVIDSON and WATKINS, à paraître;
(6) LLOYD and SAFAR 1945.
(7) MELLINK 1964.
(8) MERPERT and MUNCHAEV 1976. (1) AURENCHE 1981 a.
(2) Ibid. .- 198-199. (9) TOBLER 1950.
43 .
MÉSOPOTAMIENNE DU 7e AU 4e MILLENAIRES ARCHITECTURE
FIG. 1 - Plan d'une maison pluricellulaire de plan simple
(d'après AURENCHE 1981 a).
FIG. 2. - Plan d'une maison pluricellulaire de plan complexe
(d'après AURENCHE 1981 a).
Gerikihaciyan(lO), Hassuna VII, Turlu, Yarim II trionale, entre le Khabur, le Balikh et le Tigre (13), c'est-
(fig. 7)01) et Chagar Bazar 9 (12). à-dire dans la région même du site éponyme où, para
doxalement, la nature et l'exiguité des sondages n'ont Cette répartition montre que la zone nucléaire de la
pas permis de retrouver d'architecture. Son extension civilisation Halaf pourrait bien être la Djezireh septen-
vers le sud atteint Sawwan, où l'on a retrouvé aux
niveaux IV-V une tholos sur soubassement de (10) BRAIDWOOD et al. 1971.
(11) MERPERT, MUNCHAEV and BADER 1976.
(12) M ALLOW AN 1936 (cf. AURENCHE 1981 a: tabl. 21 et
COPELAND, à paraître. carte 17).
44 :
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:
MÉSOPOTAMIENNE DU 7e AU 4e MILLENAIRES ARCHITECTURE
Carte rfe Mésopotamie (sites mentionnés dans le texte).
lets (14), ainsi que la région de Hamrin, sur le site de tructions indépendantes, de plan rectangulaire simple ou
Hassan (15). Cette présence dans une région « nouvelle » formées de petites cellules contiguës. Le même phéno
n'est pas sans intérêt pour apprécier les contacts avec les mène se reproduit à Hassan, dans le Hamrin (16). Les
autres civilisations mésopotamiennes. plans publiés ne sont pas très explicites, mais il semble
que ces bâtiments, tholoi et constructions rectangulaires, On oublie parfois de noter que les tholoi ne cons soient regroupés à l'intérieur d'ensembles clos de tituent pas l'unique caractéristique de l'architecture Ha-
murs (17). laf. Les fouilles de Hassuna, Gawra (fig. 6), Yarim I
(fig. 5) et Yarim II (fig. 7) le montrent clairement. Sur L'origine de la tholos circulaire n'est pas claire. Le
type apparaît tout constitué dans un contexte général ces derniers sites, qui offrent la plus grande superficie de
niveaux Halaf mis au jour, les tholoi, avec ou sans d'architecture rectangulaire qui, à cette époque, domine
dans le Proche-Orient (1 8). Les fouilles de Hijara à Arpa- annexes rectangulaires, sont associées à d'autres cons

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