L Artiste; revue de l art contemporaine
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HA.NDUOLND AT THE U.VI\ERSITY OF TORONTO PRESS f JVîriliaile l'unses idées i> doanglais a emprunté quelques-unes de I3mur-^rtô. maisle même sujet ce-nos compatriotes qui a traité ; , enlui appartiennentpendant beaucoup d'observations ouvrage.[)ropre et recommandent son écrites lesla Normandie que sontC'est sur le sol de Angleterre.ESSAI HIS~yOB.IQ.TTB premières del'histoiremonumentale del'pages judicieux ilEn effet, de l'avis des antiquaires les plus , MR LES I.'aHC.HITECTUBE RULIGIi^'SE F.NVARIATIONS DE Grande-Bretagne, unen'existe pas actuellement, dans la ?'NORMANDIE. . dont on puisseconstruction pas même un fragment , , l'origine & l'époque saxonne. IIavec certitude rapporter deNous possédons si peu d'ouvrages didactiques sur nos impossible, sans sortir des limitesserait également un niotlèlcpropres antiquités, que tout ce qui peut contribuer à même la probabilité, de citerl'évidence ou de onzième siècle.nous éclairer sur ce sujetdoit être favorablemèfit accueilli. d'architectui-e normande plus ancien quele conservé de nionumeii,-*Nous avons donc pensé qu'on lirait avec intérêt la tra- La Normandie ducale n'a point duction révolu- hommes du Nord , lorsqu'ilsde quelques IVagmcns d'un essai sur les de l'antique Neu.stric. Les tions de l'architecture Normandie. Cette province à l'empire de Charlemagne,religieuse en arrachèrent cette détruisant tous lesdissertation précède le que Piigin, archi- leur impitoyable fureur enbel ouvrage M.

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HA.NDUOLND
AT THE
U.VI\ERSITY OF
TORONTO PRESSf
JVîriliaile
l'unses idées i> doanglais a emprunté quelques-unes de
I3mur-^rtô.
maisle même sujet ce-nos compatriotes qui a traité ;
,
enlui appartiennentpendant beaucoup d'observations
ouvrage.[)ropre et recommandent son
écrites lesla Normandie que sontC'est sur le sol de
Angleterre.ESSAI HIS~yOB.IQ.TTB premières del'histoiremonumentale del'pages
judicieux ilEn effet, de l'avis des antiquaires les plus ,
MR LES I.'aHC.HITECTUBE RULIGIi^'SE F.NVARIATIONS DE Grande-Bretagne, unen'existe pas actuellement, dans la
?'NORMANDIE.
. dont on puisseconstruction pas même un fragment ,
,
l'origine & l'époque saxonne. IIavec certitude rapporter
deNous possédons si peu d'ouvrages didactiques sur nos impossible, sans sortir des limitesserait également
un niotlèlcpropres antiquités, que tout ce qui peut contribuer à même la probabilité, de citerl'évidence ou de
onzième siècle.nous éclairer sur ce sujetdoit être favorablemèfit accueilli. d'architectui-e normande plus ancien quele
conservé de nionumeii,-*Nous avons donc pensé qu'on lirait avec intérêt la tra- La Normandie ducale n'a point
duction révolu- hommes du Nord , lorsqu'ilsde quelques IVagmcns d'un essai sur les de l'antique Neu.stric. Les
tions de l'architecture Normandie. Cette province à l'empire de Charlemagne,religieuse en arrachèrent cette
détruisant tous lesdissertation précède le que Piigin, archi- leur impitoyable fureur enbel ouvrage M. signalèrent
romaine et la piété chré-tecte anglais , a publié a Londres , sur les monumens, de souvenirs dont la magnificence
ornée. H ne subsista quecette province the Architectural Antu]uitxes Nor- tienne l'avaient successivement( of
mamly qui se perdirent depuis, etc. Nous ne dissimulerons pas que l'auteur quelques murailles en ruines,).
)" 1TOMF. IV. LIVIIAISOV.
8824,,
2 L'ARTISTE
sujets trance pour soutenir l'authenticité du temple d'Odin.élevés par la piété desdans les nouveaux édifices
tels Nous ne sommes point, Dieu merci, du nombre de ceuxrestes insignifians,convertis de Rollon. Quelques
une cha- qui professent une foi implicite pour les livres des anti-une crypte à Rouen,qu'une tombe "a Lisieux,
livres grossitd'une époque quaires du Nord, que trop souvent l'érudi-pelle a Jumièges paraissent à la vérité dater
,
sensces monu- tion aux dépens du jugement et du commun.antérieure h la conquête norwégienne mais;
différences que l'on remarque entrepour que leur considé- Les les construc-raeiis , de trop peu d'importance
tions normandes et celles d'une date contemporainevue générale sur ce sujet, éle-ration puisse entrer dans tuie ,
vées dans les autres provinces de la France, sontune sérienoninterrompue d'exemples. dues enne sauraientformer
partie à l'infériorité du talent d'exécution chez lesIl est inutile de s'arrêter sur des vestiges d'une ancienneté sculp-
teurs ou tailleurs de pierre , et en partie au caractèreplus douteuse encore , et dont l'authenticité ne repose que par-
antiquaires normands, ticulier d'invention qui distingue les architectes desiu- des suppositions hasardées. Les ces
d'Angleterre, s'imaginent souvent à monumens.aussi bien que ceux
qu'antiquité liarbarie style doivent être néces- Tandis que les incursions des nations septentrionalestort et de
sairement synonymes. C'est ainsi, par exemple, que contribuaient puissamment a anéantir les plus beaux ou-
l'église abbatiale de Saint-Lô , à cause de ses sculptures vrages des Romains, ces mêmes expéditions, par un effet
grossières, a été considérée comme un temple d'Isis, contraire , servaient a disséminer et à ré2)andre au loin
principesdivinité qui paraît en France jouer un grand rôle dans les de la science. En effet, leshommes du Nord,
les Ber- en raison leurtous systèmes des antiquaires et que l'église de de ignorance grossière , devaient être frajv;
jiières est quelquefois mêjnes savans aux pés d'admiration à la vue tantattribuée par ces de de grandeur et de ma-
anciens habitans saxon, les marguil- gnificence et ils devaient désirerdu nuage quoique de reproduire dans leur,
liers de la paroisse se contentent avec plus de raison de propre pays ce qui les avait plus étonnésle dans leurs
rapporter son origine au duc Guillaume. courses aventureuses c'est ainsi qu'ils; acquirent une con-
Les principaux caractères du style normand sont naissance très-imparfaite a la vérité , des principes, de
maintenant bien connus. Le genre d'architecture dont l'architecture, et qu'ils transportèrent dans toutes leurs
il n'est, à proprement parler, qu'une modification, tire colonies les fomies et les dispositions qu'ils avaient ob-
son origine des diverses furent servéestentatives qui successive- ailleurs. Les Normands mirent en pratique cette
ment faites pour adapter les formes romaines aux usages imitation dans les parties de la Gaule où ils s'établirent
du christianisme. II laisse apercevoir de nombreuses et les Saxons en firent autant dans la Grande-Bretagne
;
traces de parenté entre toutes les variétés auxquelles il a mais tandis que les premiers en, raison de leur, proxi-
donné naissance. Gunn distinguerM. propose de ce style mité de l'ancien sol classique des arts , s'élevaient à un
primordial par l'épithète de romanesque. assez haut degré de perfection, les derniers(1) ne firent que
Le style normand présentant quelques particularités peu ou point de progrès dans cette carrière.
qui paraissent le différencier des autres genres d'archi- La religion ayant toujours été considérée comme le
tecture usités sur le continent k la même époque , il peut pouvoir dont l'influence est la plus étendue, c'est parmi
être intéressant rechercherde si ces différences provien- monumensles consacrés au culte qu'il faut chercher les
nent de quelques réminiscences d'un art barbare pratiqué spécimens du talent et du goîit d'un peuple. Les plus an-
par les anciens Norwégiens. Il est certain que des édifices ciennes églises tant en Normandie qu'en, Angleterre
sacrés furent élevés en Scandinavie par ses habitans en- étaient extrêmement simples dans leur plan et diffé-,
core païens. On voit près de la cathédrale d'Upsal les raient a peine des basiliques , c'est-a-dire de ces coius de
ruines d'un sacellum bâti en cailloux que l'on suppose justice qui faisaient partie, de toutes les grandes villes de
avoir été consacré au culte sanguinaire du roi des hom- l'empire romain et dont, un grand nombre , lors du
mes. Cet édifice, dont Péringskiold donnéa une vue, triomphe du christianisme , fut converti en églises par
est percé d'arcades rondes a la romaine; cependant, si ordre de l'empereur Constantin.
quelques critiques difficiles étaient disposés a contester sa Quant aux matériaux de construction , on reconnaît
destination originaire, nous ne combattrions point à ou- que partout où les Romains avaient fondé des établisse-
mens et bâti des édifices et des temples , on a fait usage
des briques particulières à ce peuple on; peut en voir
encore des échantillons dans la crypte de l'église Saint-
Les antiquaires(1) français se sont accordés , depuis plusieurs années,
Gervais a Rouen, monument que quelques savans consi-
n quali6er ce même style de genre roman, à'architecture romane.
dèrent à la véritéCette comme un ouvrage entièrement ro-dénomination renferme absolument le même sens que l'expression
anglaise. main. On ne se contentait pas de fouiller les ruines,
L'ARTISTE.
loniaiucs pour.en propresextraire les matériaux a Itàtir, |)k'S de ces fenêtres étroites, extrêmement alongées, ter-
on imitait encore les procédés construction. Ainsi,de minées par une arcatle semi-circulaire, et, a te dernier
par exemple, la maçonnerie d'un {^and nondjre d'ouvra- caractère près, semblables a celles que, dans le style go-
ges romains était disposée en zig-zag ou en arètc de pois- thique on uppeUefenêtres en lancette. Les colonnes, cy-
son. (Jn retrouve une disposition analogue dans lesmurs lindriques, longues, grêles, rapprochées entre elles, et
(les anciennes églises normandes telles (ju'Anisy, Per- couronnées de petites, arcades arrondic-s, ainsi que les pi-
riers, Saint-IIildehert de Gournay et une foule d'autres. hers ronds et massifs, supjioHant de larges arcades, sont
M. encorede Cauniont remarque, au sujet de ces constructions des types caractéristiques épofpie.de cette
a la Ilromaine, que lorsqu'on faisait entrer des pierres est très-probable que ce fut versy la dernière jiartie
plates diagonalement, duou tout-ii-l

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