Le Bulletin de l art ancien et moderne
340 pages
Français

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^^s/ LE BULLETIN DE L'ART ANCIEN ET MODERNE V LE BULLETIN DE L'ART ANCIEN ET MODERNE SUPPLÉMENT HEBDOMADAIRE REVUE DE L'ART ANCIEN ET MODERNE PARIS Rue du Mont-Thabor,28, 28 Samedi 7 Janvier 1911.Numéro 486. DE L'ARTLE BULLETIN MODERNEANCIEN ET réclame. C'était le mot de la fin qui s'imposait ;bon sensParoles de reste à savoir s'il sera entendu des intéressés, ou si le pullulement des petites expositions ne finira pas par excéder les visiteurs même les Ayant à présider, le 29 décembre, l'assemblée persévérants,plus convaincus et les plus au nationale desgénérale annuelle de la Société point qu'ils n'auront plus d'autre ressource que M. Alfred Roll a voulu terminerHeaux-Arts, —de se réfugier dans les musées et encore confrèresl'année 1910 en adressant à ses jeunes dans ceux de peinture ancienne ! allocution de simple politesse.autre chose qu'une E. D. Il leur a prodigué des conseils marqués au coin insisterdu bon sens et il a saisi l'occasion pour avons bien souvent montrésur un mal dont nous ici-même les dangers croissants : je veux dire NOUVELLESÉCHOS ET l'abus des expositions. « Je ne vous étonnerai pas, s'est-11 écrié, en vous l'afllux effrayantdisant que le mal qui nous nuira, c'est Académie des inscriptions et belles-lettres des exhibitions d'art. séance du 30 décembre).— M. Philippe Berger signale » Les tout jeunes gens ne savent plus attendre. le retour de mission de M.

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^^s/
LE
BULLETIN DE L'ART
ANCIEN ET MODERNEV
LE
BULLETIN DE L'ART
ANCIEN ET MODERNE
SUPPLÉMENT HEBDOMADAIRE
REVUE DE L'ART ANCIEN ET MODERNE
PARIS
Rue du Mont-Thabor,28, 28Samedi 7 Janvier 1911.Numéro 486.
DE L'ARTLE BULLETIN
MODERNEANCIEN ET
réclame. C'était le mot de la fin qui s'imposait ;bon sensParoles de
reste à savoir s'il sera entendu des intéressés,
ou si le pullulement des petites expositions ne
finira pas par excéder les visiteurs même les
Ayant à présider, le 29 décembre, l'assemblée persévérants,plus convaincus et les plus au
nationale desgénérale annuelle de la Société point qu'ils n'auront plus d'autre ressource que
M. Alfred Roll a voulu terminerHeaux-Arts, —de se réfugier dans les musées et encore
confrèresl'année 1910 en adressant à ses jeunes dans ceux de peinture ancienne !
allocution de simple politesse.autre chose qu'une
E. D.
Il leur a prodigué des conseils marqués au coin
insisterdu bon sens et il a saisi l'occasion pour
avons bien souvent montrésur un mal dont nous
ici-même les dangers croissants : je veux dire NOUVELLESÉCHOS ET
l'abus des expositions.
« Je ne vous étonnerai pas, s'est-11 écrié, en vous
l'afllux effrayantdisant que le mal qui nous nuira, c'est Académie des inscriptions et belles-lettres
des exhibitions d'art. séance du 30 décembre).— M. Philippe Berger signale
» Les tout jeunes gens ne savent plus attendre. le retour de mission de M. Henri Viollet, architecte,
Beaucoup se préoccupent, avant la trentaine, de faire élève de l'École des beaux-arts Paris,ancien de et fils
œuvre. goût de lal'exposition d'ensemble de leur Le de M. Paul Viollet, membre de l'Académie.
pochade mise toute fraîche dans un beau cadre devient vient de passerM. Henri qui deux mois en
épidémique. Mésopotamie pour poursuivre ses recherches rela-y
» Tous veulent hâtivement jouir de la vie, et les tives à l'art musulman, rapporte de très nombreux
patients et amoureux labeurs, mûris avec la science dont les plus précieux proviennent desdocuments
et le temps, disparaîtront bientôt du domaine de l'art. fouilles qu'il a pu pratiquer, grâce à l'obligeance des
» Chacun dressera sa petite boutique de Noël, au autorités turques, dans les ruines du célèbre palaii
long des boulevards; et le passant les verra toutes abasside de Samara, résidence des califes arabes qui
d'un même regard indifférent. Il avait cru que l'Art furent à cette époque obligés de quitter momenta-
était un temple à la Beauté où l'on pénétrait avec nément Bagdad, dont ils étaient chassés par des
lui donnons penserrespect : ne pas le droit de que séditions militaires. Ce palais, qui date de la première
»le temple est devenu bazar... siècle, offre le grand intérêt d'êtrel'uniquemoitié du ix*
spécimen de cette période encore très obscure.
Ces fortes paroles n'ont assurément rien perdu assez heureux pour retrouver, outre leM. Viollet fut
de leur signilication passer par bouche deà la plan de l'édifice, de nombreux fragments décoratifs
M. Lhermitte, qui lisait le discours présidentiel, marbre, en mosaïques diverses, qui fixenten stuc, en
façon définitive le style ornemental de l'arten l'absence de M. Roll, indisposé : elles résument d'une
en qu'ilsmusulman mésopotamien, même temps enl'opinion les artistes sérieux sincères,de tous et
révèlent les diverses intluences.
et aussi celle d'une grande partie du public, peu
Après ces découvertes, il ne peut plus être mis en
à peu écœuré par déballage quotidien deun
les artisans de la Mésopotamie s'inspirèrentdoute que
peintures inachevées et tiraillé par l'annonce de
largement de l'art gréco-byzantin, tout autant d'ail-
de tant salonnets qu'il ne sait ni ne peut plus
sàssanide, généralement seul admisleurs que de l'art
choisir.
jusqu'à présent comme l'agent d'influences ayant con-
musulman.« Travaillons ! tout le reste n'est rien », a tribué à réclusion de l'art
conclu M. Uoll, en faisant appel aux laborieux, — présentations d'ouvrages, l'Aca-Après diverses
entêtés d'indépendance et dédaigneux de la démie a procédé au renouvellement de son bureauLE BULLETIN DE L'ART
M. Henri Omont, vice-président actuel, a été élu membres de son Conseil d'administration, a maintenu
président pour 1911. MM. Agache, Cottet, Dagnan-Bouveret, Damoye, Di-
Il sera remplacé dans ses fonctions vice-prési- net,de La Touche, Lepère, Lhermitte, Ménard, Panne-
dent par M. Louis Léger. maker. Plumet, Renouard, Simon,Waltner et Weerls.
A ces noms il faut— ajouter celui de M. Auburtin, éluLa fin de la séance a été consacrée à l'élection
membre supplémentaire en remplacement du peintredes membres des commissions.
Lagarde, 'récemment décédé.
—Musée du Louvre. M. H.-Georges Bercer, en
Société française de reproduction manu-desouvenir de son père Georges ancienBerger, président
scrits à peintures.— Une société vient de se consti-de la Société des Amis du Louvre, vient de faire don
tuer sous ce vocable, qui entreprendra de sauvegardermusée de dix piècesau de céramique italienne choisies
les manuscrits à miniatures contre l'incendie desdans sa collection : un buste en terre cuite émaillée
bibliothèques d'une part, et d'autre part contre l'usurede Giovanni délia Uobbia, un pot et deux assiettes de
provenant de trop nombreux passages entre les mainsKaenïa du xv« siècle, de beaux plats d'Urbino et une
du public, en faisant reproduire ces manuscrits parsplendide assiette de Gubbio aux reflets cuivrés.
la photographie.
Cette petite série est exposée dans la salle des
Cette nouvelle société, d'une utilité incontestable,céramiques italiennes, à la Colonnade, en même
est entrée en activité avec l'année 1911. Elle a pourtemps que quelques pièces de la plus grande beauté
président M. le baron Fould-Springer pour vice-de ;la céramique persane aux xii* et xiii* siècles, dont
présidents, MM. Emile Picot et Henri Omont, membresle Conseil des musées a ratifié l'acquisition à sa der-
de l'Institut; pour secrétaires, M. le comte Alexandrenière réunion.
de Laborde et M. A. Boinet; pour trésoriers, MM. Jac-
Musée des axts décoratifs. — Dans quelques ques Doucet et Albert Vuaflart. La cotisation annuelle
jours va s'ouvrir, au musée des Arts décoratifs, l'ex- 2")sera de 100 fr. ou de fr. Toutes les personnes que
position de l'estampe japonaise {3" série), accompa- la question intéresse recevront gratuitement une
gnée d'une exposition d'objets japonais (ornements notice détaillée, sur demande adressée à leM.
de sabres, boites à médecine, etc.). En même temps comte Alexandre de Laborde, 81, boulevard de Cour-
aura lieu, dans la nef, une exposition de l'œuvre celles.
décorative du peintre Willette. Le comité de publication, composé de MM. le
comte Paul Durrieu, J.-J. Guiffrey, membres de—A La Malmaison. La Malmaison vient de rece-
l'Institut, Henriet Martin, administrateur de la
voir œuvresdiverses d'art, qui feront bonne figure
Bibliothèque de l'Arsenal, a décidé, comme entrée
dans ce musée du premier DansEmpire. le salon de
de jeu, de reproduire intégralement une Bible mora-
musique a été placée une vaste composition de
lisée, ornée de miniatures appartenant à l'art français
IL Lecomte, Joséphine au tac île Garde, provenant
du XIII* siècle. Cette Bible est aujourd'hui dispersée :
du musée de Versailles. Le ministre de la Guerre a
le premier volume se trouve à la Bodiéienne d'Ox-
envoyé des aquarelles représentant des vues de Mon-
ford; le second, à la Bibliothèque nationale de Paris;
dovi, de Marengo, lionaparle blessé à lialisbonne,
et le troisième, au Musée britannique, à Londres.
Napoléon à Auslerlilz. Du Louvre, sont venus quatre
—bas-reliefs, commandés au Au Conseil municipal. M. le comte Fortunésculpteur italien Spallu
d'Andigné, conseiller municipalpour le palais de Turin du quartier de laet décorés de scènes de
Marengo, du sacre, Muette, a été élu rapporteur général desd'Austerlitz. d'iéna. etc. musées deEnfin un
Ville de Paris, enhabitant de Kueil, M. Reymond, la remplacement de M. Quentin-a ofi'ert au musée
une tasse Bauchart, décédé.blanche à filets d'or, décorée de

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