Le Bulletin de l art ancien et moderne
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BÏNDING LIST OCT 1 19215 c\V t LE DE L'ARTBULLETIN MODERNEANCIEN ET 1920 r LE DE L'ARTBULLETIN ANCIEN ET MODERNE SUPPLÉMENT HEBDOMADAIRE MODERNEREVUE DE L'ART ANCIEN ET André DEZARROIS, Directeur Secrétaire de la Rédaction Emile DACIER PARIS Rue du Mont-Thabor, 2828, hl e 3.0?I Numéro 634 10 Janvier 1*19, L'ARTLE BULLETIN DE ANCIEN ET MODERNE TRIBUNENOTRE « »GRAND SALON DU LOUVRE EN 1849LE JEANRON KT MÉRIMÉE Depuis que le palais du Louvre abrite les réorganiser sur un plan nouveau les galeries de des changements peintures.trésors d"art de la France, «été opérés à des intervalles plus ou moins Le Salon Carré » n'était pas encore ce qu'ilonty éloignés. Ceux qui en ont pris l'initiative, ont est devenu depuis, une réunion de chefs-d'œuvre présenter les chefs- de toutes les écoles, et il ne s'appelait pas letoujours eu pour but de «meilleur jour ou dans un cadre Salon Carré », mais seulement le « Grandd'œuvre en logique Salon ». C'est Jeanron, quiplus digne d'eux et d'introduire plus de directeur du Musée, classement des collections. Ils ont été eut l'idée de la transformation. Mérimée l'en féli-dans le souvent l'objet de violentes critiques, l'eut-être cita par un article qui parut dans la Revue de* avaient Deux Mondez trouverales eùt-on taxés de paresse d'esprit, s'ils le i'-' mars 1849 et qu'où les choses en où ils les avaient reçues réimprimé dans le volume intitulé Mélanges his-gardé l'état el littriaires 345-35*7de leurs prédécesseurs.

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BÏNDING LIST OCT 1 19215c\V
t
LE
DE L'ARTBULLETIN
MODERNEANCIEN ET
1920r
LE
DE L'ARTBULLETIN
ANCIEN ET MODERNE
SUPPLÉMENT HEBDOMADAIRE
MODERNEREVUE DE L'ART ANCIEN ET
André DEZARROIS, Directeur
Secrétaire de la Rédaction
Emile DACIER
PARIS
Rue du Mont-Thabor, 2828,hl
e 3.0?INuméro 634 10 Janvier 1*19,
L'ARTLE BULLETIN DE
ANCIEN ET MODERNE
TRIBUNENOTRE
« »GRAND SALON DU LOUVRE EN 1849LE
JEANRON KT MÉRIMÉE
Depuis que le palais du Louvre abrite les réorganiser sur un plan nouveau les galeries de
des changements peintures.trésors d"art de la France,
«été opérés à des intervalles plus ou moins Le Salon Carré » n'était pas encore ce qu'ilonty
éloignés. Ceux qui en ont pris l'initiative, ont est devenu depuis, une réunion de chefs-d'œuvre
présenter les chefs- de toutes les écoles, et il ne s'appelait pas letoujours eu pour but de
«meilleur jour ou dans un cadre Salon Carré », mais seulement le « Grandd'œuvre en
logique Salon ». C'est Jeanron, quiplus digne d'eux et d'introduire plus de directeur du Musée,
classement des collections. Ils ont été eut l'idée de la transformation. Mérimée l'en féli-dans le
souvent l'objet de violentes critiques, l'eut-être cita par un article qui parut dans la Revue de*
avaient Deux Mondez trouverales eùt-on taxés de paresse d'esprit, s'ils le i'-' mars 1849 et qu'où
les choses en où ils les avaient reçues réimprimé dans le volume intitulé Mélanges his-gardé l'état
el littriaires 345-35*7de leurs prédécesseurs. On les accusait, ou peu toriques (Paris, Lévy, s. d., p. :
— reproche de « Restauration du Musée « Quant à la conve-s'en faut, de vandalisme, le »).
« bochisme arme à tout faire de nos polémi- nanced'une disposition nouvelle dans la collection»,
— s'ils du Louvre, dit cetques actuelles, n'était pas encore inventé, excellent juge, l'heureux essai
donnaient les airs de changer les habitudes du tenté dernièrement par M. Jeanron... a montrése
relativementpublic, ces habitudes fussent-elles tout ce que celte admirable collection pouvait
récentes. Par compensation, ils ont quelquefois gagner à un arrangement judicieux et métho-
trouvé îles encouragements dont le prix se dique. » En 1 8 , apparemment, on ne croyait49
et d'une des principesmesurait à la valeur d'un grand nom pas que d'ordre et de méthode
grande intelligence. dussent nécessairement être empruntés à l'Alle-
Tel fut le cas de Jeanron et de Mérimée, en magne.
11 est «1819. intéressant de constater que le Grand
Cette date est celle d'une réfection générale, Salon » de Jeanron et de Mérimée se rapproche
pluset des travaux les plus importants peut-être qui . de la disposition actuellement adoptée par
aient exécutés Louvre, pendant le dernier les conservateurs du Louvre que le « Salon Carré »été au
siècle. Elle n'a guère d'analogue, dans l'histoire tel qu'on a pu le voir pendant le dernier tiers du
exix siècle. effet, «de nos collections nationales, que l'heure pré- En Mérimée note que le Grand
sente, après la guerre qui, durant plus de quatre Salon doit recevoir un choix de chefs-d'œuvre de
ans, laissant toutesa fait le vide dans nos galeries, n'y les écoles étrangères », taudis que la Salle
que la misère des murs dégradés. En 1849, cer- des Sept Cheminées remplira mêmele office
«taines parties du musée tombaient littéralement pour les productions les plus remarquables des
en ruines. L'Assemblée nationale vota crédit artistes français ».un
de deux millions pour réparer ces ruines et pour Une phrase du même article donne à imaginerlit DE L'AUTLE ILLETIN
La disparition de ces glaces estque Mérimée n'aurait, peut-êlre pas désapprouvé autrement silen-
cieuse que ne fut leur entrée au Louvre, et personnedes conceptions dont s'inspirent les arran-l'une
n'a encore ni protesté ni approuvé dans les journauxgements actuels. « Moins il aura de tableauxy
Seules, les mânes de Diijardin-Beaunietz restent
dans le Grand Salon, et plus ils paraîtront avecy
inconsolables ..
»avantage (ibid., 350). .Nous apprenons parp.
notre auteur que les Noces de Cana étaient, -»$ Le musée de Cluny a été remanié avec beaucoup
savoir —de et de goût : tous les visiteurs, et il y enjusqu'au remaniement de placées beaucoup1849,
a ! à telle enseigne qu'un de ces derniers dimanches,trop haut. C'est Jeanron qui eut l'heureuse
il a fallu —suspendre les entrées, tous les visiteurs
initiative les ramener sur cimaise. N'est-ilde la
été unanimesont à le constater.
pas permis de croire que Mérimée n'aurait pas
Est-il possible, néanmoins, de présenter deux
été mécontent de voir la même mesure appli-
petites observations.'
cet autre chef-d'œuvre de Véronèse, lequée à Dans la grande salle de l'orfèvrerie, on expose
Repas fiiez Simon ?
la magnifique et célèbre tapisserie <> la Licorne; or
Entin, Mérimée attribue à Jeanron un projet l'un des panneaux est rendu complètement invisible
par un « drapé » qui vise au pittoresque(a-t-il été réalisé '.'je l'ignore) qui ressemble fort et qui a
cet autre inconvénient d'exposer la tapisserie auà l'arrangement aujourd'hui en cours d'exécution
contact de tous les visiteurs entrant dans la salle.pour la « Tribune » de la Grande Galerie. Jean-
Il a là, en dehors même de la question d'étude,y
ron voulait mettre dans le Salon Carré quelques
une question de conservation qui doit primer toute
rapprochement pein-statues antiques. Le de la
présentation.élégance de
ture et de la sculpture, de l'antiquité et de la
De même, il faudra bien un jour se décider à
lîenuissance, est une nouveauté qui plaît beau-
exposer les vitraux à des fenêtres de salles sacrifiées
Mérimée et qui lui paraît excellentcoup à "d'un ou de couloirs, et les des fenêtres donnantà retirer
gOÛt ». « Les deux arts, ajoule-t-il, ne peuvent sur des pièces où, même avec des vitres blanches, on
se nuire et sont l'un pour l'autre des auxiliaires n'aorait pas trop de lumière pour bien voir les objets
exposés. Un musée est un musée, et les reconstitu-salleutiles. Ainsi une seule réunirait toute
tions de décor, si heureuses soientelles, n'y sontl'histoire de l'art. De quelque côté que se portât
ellesacceptables que dans la mesure où ne gênent
le regard, on rencontrerait un chef-d'œavre »
paa i étude.
[ibid., 356).p.
de Mérimée contient aussi obser- •$ En apprenant l'incendie de Compiegne, il n'estL'article des
personne île ceux avaient vu lequi eh&teau pendantvations qu'on peut encore aujourd'hui méditer
••et depuis la guerre, qui n'ait ilit aussitôt : C lafruit, sur trouveravec la difficulté de un fond
».devait arriver
propre à faire valoir les tableaux muséed'un
Il n'est personne non plus à qui ne soit venue
[ibid., p. 351 et suiv.). Si l'on peint les murs d'un
immédiatement à l'esprit l'idée que le même danger
ton uni, il est impossible que ce ton, qupl qu'il
menace <lu Louvre.aujourd'hui le musée
soit, convienne à tous les tableaux Mérimée —Avant la guerre, on avait l'un par obtenir. au
préconise un fond sombre (il dit même noir), bout de combien d'années de protestations et de
mais desrompu par ramages dorés, à condition campagnes prisse !— ministère desde que le Colonie*
que la dorure soit assourdie, et c'est, à peu près, évacuât le Pavillon de flore, où ses bureaux étaient
sallesun danger permanent d'incendie pour lesla toile peinte et dorée que l'on voit encore dans
voisines.Salon Carré.notre P un. Jamot.
ayantPendant la guerre, le ministère des finances,
locaux pour installer les services desbesoin de y
duemprunts, s'est introduit dans les locaux Pavillon
ÉCHOS ET NOUVELLES inoccupés est introduit d'abord proti-de Flore ; il s'y
,
pense: s'y-soirement. comme bien "il puis, il est
aujourd'hui, il prend ses aises; à telleinstallé; y
•»$ A-ton remarqué que les glaces disparaissaient
enseign

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