Commerce international, structures de marché et intensité de la recherche-développement en Belgique - article ; n°1 ; vol.13, pg 54-66
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Revue d'économie industrielle - Année 1980 - Volume 13 - Numéro 1 - Pages 54-66
Le but de cet article est de dégager l'impact spécifique de l'ouverture au commerce international sur l'intensité de la Recherche-Développement en Belgique.
Les principaux résultats empiriques sont les suivants : une grande ouverture à l'exportation défavorise la recherche en Belgique puisqu'elle correspond à des produits standardisés un peu sophistiqués. Par contre, la spécialisation intra-industrielle du commerce extérieur belge favorise la R-D dans ce pays, ce qui semble indiquer que cette spécialisation correspond à des créneaux nécessitant un effort considérable de recherche. Le taux d'importation sectoriel a un effet positif sur l'intensité en R-D des firmes belges suggérant qu'il existe de la part des producteurs nationaux une réaction concurrentielle à la pénétration étrangère, en termes d'effort de recherche.
This paper investigates the impact that the opening to foreign trade exerts on Researd & Development of Belgian manufacturer firms.
The main empirical results follow. A large opening to exports negatively effects research intensity in Belgium. An explanation to this is that Belgian exports correspond to standardized, no sophisticatedpro-ducts. On the other hand, the intraindustry specialization of Belgian foreign trade has a positive effect on research intensity in Belgium. This seems to indicate that this specialization corresponds to a line of products requiring considerable efforts of R & D. The sectoral rate of imports also exerts a positive impact on R & D intensity suggesting that foreign penetration provokes a competition reaction on the part of national producers requiring additional efforts in R & D.
13 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1980
Nombre de lectures 18
Langue Français

Extrait

Vicente Leoz Arguelles
Commerce international, structures de marché et intensité de la
recherche-développement en Belgique
In: Revue d'économie industrielle. Vol. 13. 3e trimestre 1980. pp. 54-66.
Abstract
This paper investigates the impact that the opening to foreign trade exerts on Researd & Development of Belgian manufacturer
firms.
The main empirical results follow. A large opening to exports negatively effects research intensity in Belgium. An explanation to
this is that Belgian exports correspond to standardized, no sophisticatedpro-ducts. On the other hand, the intraindustry
specialization of Belgian foreign trade has a positive effect on research intensity in Belgium. This seems to indicate that this
specialization corresponds to a line of products requiring considerable efforts of R & D. The sectoral rate of imports also exerts a
positive impact on R & D intensity suggesting that foreign penetration provokes a competition reaction on the part of national
producers requiring additional efforts in R & D.
Résumé
Le but de cet article est de dégager l'impact spécifique de l'ouverture au commerce international sur l'intensité de la Recherche-
Développement en Belgique.
Les principaux résultats empiriques sont les suivants : une grande ouverture à l'exportation défavorise la recherche en Belgique
puisqu'elle correspond à des produits standardisés un peu sophistiqués. Par contre, la spécialisation intra-industrielle du
commerce extérieur belge favorise la R-D dans ce pays, ce qui semble indiquer que cette correspond à des
créneaux nécessitant un effort considérable de recherche. Le taux d'importation sectoriel a un effet positif sur l'intensité en R-D
des firmes belges suggérant qu'il existe de la part des producteurs nationaux une réaction concurrentielle à la pénétration
étrangère, en termes d'effort de recherche.
Citer ce document / Cite this document :
Leoz Arguelles Vicente. Commerce international, structures de marché et intensité de la recherche-développement en Belgique.
In: Revue d'économie industrielle. Vol. 13. 3e trimestre 1980. pp. 54-66.
doi : 10.3406/rei.1980.1981
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rei_0154-3229_1980_num_13_1_1981Commerce international, structures
de marché et intensité
de la recherche-développement en Belgique
par Vicente LEOZ ARGUELLES*
Centre de recherches interdisciplinaires Droit-Economie (CRIDE)
Institut des sciences économiques
29, rue des Wallons, B-1348 Louvain-la-Neuve (Belgique)
INTRODUCTION
De nombreux auteurs ont étudié la relation entre structures de marché et intens
ité de la Recherche-Développement (R-D) effectuée par l'entreprise (1).
Ces travaux ont essentiellement porté sur l'analyse des effets de la concentra
tion industrielle, de la dimension des firmes, de leur diversification et delà diffé
renciation du produit, sur l'effort de R-D.
Par contre, le rôle éventuel de l'ouverture au commerce international a été
systématiquement ingoré. Il n'existe, à notre connaissance, qu'une seule étude
qui l'ait pris en considération (2).
Cet « oubli » obéit, sans doute, au fait que la plupart de ces travaux étudient le
phénomène R-D aux U.S.A., pays dont la dimension des marchés internes est
telle qu'on peut considérer, qu'en général, les structures de marché ou les straté
gies des entreprises ne sont pas substantiellement altérées par le commerce inter
national.
Par contre, dans une économie ouverte, comme celle de la Belgique, la prise en
considération des échanges internationaux peut modifier profondément certaines
structures de marché ainsi que conditionner certains comportements des entrepri
ses (3).
* L'auteur est assistant à l'Institut des sciences économiques et chercheur au
Centre de recherches interdisciplinaires Droit-Economie (CRIDE) de l'université
catholique de Louvain. Il remercie A. Jacquemin de ses précieuses suggestions. Il
remercie aussi les critiques constructives d'un rapporteur anonyme.
(1) Pour un aperçu de la littérature, voir, par exemple, F.M. SCHERER (1971), M.I. KAMIEN et
N.L. SCHWARTZ (1975).
(2) E. MANSFIELD, A. ROMEO et S. WAGNER (1979). L'article de Mansfield et alii est intéres
sant à plusieurs égards. Cependant, en ce qui concerne l'impact sur son intensité R-D de l'ouver
ture d'une firme au commerce international — mesurée dans l'article par deux variables : le pour
centage des exportations et celui des ventes des filiales à l'étranger sur la production totale — , ils
ne trouvent aucun effet significatif. On pourrait, peut-être, leur reprocher d'avoir travaillé sur
des échantillons trop restreints de 10, 20 et 35 entreprises.
(3) Pour une illustration de ce phénomène dans le cas de la concentration industrielle en Belgique,
voir A. JACQUEMIN, E. de GHELLINCK et Ch. HUVENEERS (1978).
54 REVUE D'ÉCONOMIE INDUSTRIELLE — n° 13, 3' trimestre 1980 Le but de cet article est de dégager l'impact spécifique de l'ouverture au com
merce international par rapport au rôle des variables traditionnelles, dans la
détermination des efforts de recherche et développement effectués par les entre
prises belges.
La première section est consacrée à la description des variables et du modèle
économétrique adoptés. La seconde section présente l'échantillon ainsi que les
principaux résultats. Enfin, notre conclusion tentera de dégager certaines impli
cations de politique économique.
SECTION 1 — LE MODELE
Les principales variables utilisées dans les études des déterminants de la R-D
sont la consentration industrielle, la taille des entreprises, la diversification. Nous
commencerons par discuter l'effet attendu de ces variables et par présenter leur
mesure. Le rôle du commerce international sera ensuite discuté, à travers trois
variables explicatives : le taux d'exportation (au niveau de la firme et à celui du
secteur), le taux d'importation sectoriel et le degré de spécialisation intra
industrielle du commerce extérieur (4).
Le taux de concentration
L'impact du taux de concentration industrielle sur l'intensité R-D de l'entre
prise a souvent fait l'objet de discussion dans la littérature économique.
Depuis la théorie des rentes de monopole de Schumpeter, les arguments en
faveur d'un impact positif n'ont pas cessé de se développer. Mais l'hypothèse
contraire a trouvé aussi des défenseurs (5).
De nombreux problèmes se posent, en effet. Au niveau théorique, il n'y a pas
de modèle établissant une relation d'équilibre entre la concentration (le degré de
monopole) et l'effort de recherche. Il n'est d'ailleurs pas évident que le monopole
soit la situation idéale pour faire avancer la science et la technique, quoique,
toute autre chose étant égale par ailleurs, une part plus importante de marché
crée des conditions favorables pour l'effort en R-D, et offre, en même temps des
assurances pour une exploitation « rentable » de l'innovation.
Au niveau empirique, la mise en lumière d'un effet de la concentration sur la
R-D impose certaines précautions lors de la construction des variables. Un aspect
qui nous concerne plus particulièrement est que, dans un pays comme la Belgi
que, une bonne mesure de la concentration doit tenir compte des effets mécani
ques exercés par les flux du commerce extérieur, qui, peut-on présumer, modif
ient sensiblement les conditions de concurrence sur les marchés internes.
En l'espèce, nous utiliserons alternativement, et avec un souci de comparaison
deux mesures de la concentration industrielle en Belgique : le taux de
it Nous avions souhaité incorporer dans l'analyse, le phénomène des entreprises multinationales, et
ceci tant au niveau de l'identification d'une firme dans l'échantillon, qu'à celui de l'importance,
dans un secteur particulier, de ce type d'entreprises. Malheureusement, nous n'avons pas pu dis
poser de ces données au niveau de désagrégation nécessaire.
(5) Voir notamment, F.M. SCHERER (1971), M.I. KAMIEN et N.L. SCHWARTZ (1975).
REVUE D'ÉCONOMIE INDUSTRIELLE — n° 13, 3' trimestre 1980 55 « brut » — part des quatre plus grandes entreprises dans le chiffre d'affaires tion
total du secteur — (C^, et le taux « corrigé » de concentration, c'est-à-dire dont
la construction tient compte explicitement des flux des exportations (6).
La taille
La relation entre taille des entrepr

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