Diversification des grandes entreprises et concentration de l industrie en France - article ; n°1 ; vol.12, pg 27-48
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Description

Revue d'économie industrielle - Année 1980 - Volume 12 - Numéro 1 - Pages 27-48
L'étude est fondée sur l'analyse d'un tableau comportant autant de lignes que de grandes entreprises et autant de colonnes que de produits industriels (au niveau 600). Les ventes des entreprises, éclatées par produits, sont inscrites en ligne. Le tableau permet d'étudier simultanément la diversification des grandes entreprises (en ligne) et la concentration des branches (en colonne). Un regroupement des entreprises par activité principale permet de passer à un tableau secteur-branches à l'aide duquel on peut distinguer ventes dans le cadre de l'activité principale, ventes dans des branches connexes, ventes dans des domaines plus éloignés. Ce tableau met en outre en évidence la structure des liaisons entre les activités.
Une méthode est proposée et appliquée pour décomposer le chiffre d'affaires des entreprises en trois facteurs multiplicatifs : degré de diversification, part moyenne de marché, taille moyenne de marché. Le degré de diversification est à son tour analysé selon les niveaux de la nomenclature et, dans les groupes, selon les composantes inter-sociétés et intra-sociétés.
The study is based on the analysis of a table presenting as many lines as there are large firms and as many columns as there are industrial products (« level 600 »; classification with four digit classes). A breakdown of the firms' sales by product may be read along the lines. The table allows a simultaneous study of the diversification of large firms (along the lines) and the concentration of branches (in the columns). By grouping firms according to their main activity a sector-branch table may be derived in which sales pertaining to main activity, sales to connected branches and sales in more distant fields appear separately. Furthermore, this table reveals the structure of inter-activity relations.
We propose and apply a method to split up sales into three multiplicative factors : the degree of diversification, the average market share, the average market size. The degree of diversification is in turn analysed in consideration of three « levels » of the classification, and, within groups, by taking into account inter-firm and intra-firm diversification components.
22 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1980
Nombre de lectures 46
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Guy Triolaire
Diversification des grandes entreprises et concentration de
l'industrie en France
In: Revue d'économie industrielle. Vol. 12. 2e trimestre 1980. pp. 27-48.
Citer ce document / Cite this document :
Triolaire Guy. Diversification des grandes entreprises et concentration de l'industrie en France. In: Revue d'économie
industrielle. Vol. 12. 2e trimestre 1980. pp. 27-48.
doi : 10.3406/rei.1980.1969
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rei_0154-3229_1980_num_12_1_1969Résumé
L'étude est fondée sur l'analyse d'un tableau comportant autant de lignes que de grandes entreprises et
autant de colonnes que de produits industriels (au niveau 600). Les ventes des entreprises, éclatées
par produits, sont inscrites en ligne. Le tableau permet d'étudier simultanément la diversification des
grandes entreprises (en ligne) et la concentration des branches (en colonne). Un regroupement des
entreprises par activité principale permet de passer à un tableau secteur-branches à l'aide duquel on
peut distinguer ventes dans le cadre de l'activité principale, ventes dans des branches connexes,
ventes dans des domaines plus éloignés. Ce tableau met en outre en évidence la structure des liaisons
entre les activités.
Une méthode est proposée et appliquée pour décomposer le chiffre d'affaires des entreprises en trois
facteurs multiplicatifs : degré de diversification, part moyenne de marché, taille moyenne de marché. Le
degré de diversification est à son tour analysé selon les niveaux de la nomenclature et, dans les
groupes, selon les composantes inter-sociétés et intra-sociétés.
Abstract
The study is based on the analysis of a table presenting as many lines as there are large firms and as
many columns as there are industrial products (« level 600 »; classification with four digit classes). A
breakdown of the firms' sales by product may be read along the lines. The table allows a simultaneous
study of the diversification of large firms (along the lines) and the concentration of branches (in the
columns). By grouping firms according to their main activity a sector-branch table may be derived in
which sales pertaining to main activity, sales to connected branches and sales in more distant fields
appear separately. Furthermore, this table reveals the structure of inter-activity relations.
We propose and apply a method to split up sales into three multiplicative factors : the degree of
diversification, the average market share, the average market size. The degree of diversification is in
turn analysed in consideration of three « levels » of the classification, and, within groups, by taking into
account inter-firm and intra-firm diversification components.;
Diversification des grandes entreprises
et concentration de l'industrie en France
Guy TRIOLAIRE
Professeur à l'université de Directeur Paris I Panthéon-Sorbonne. de l'I.A.E. de Paris
III. — LES TROIS COMPOSANTES DU CHIFFRE D'AFFAIRES
La taille d'une entreprise, mesurée par sa valeur ajoutée, dépend du chiffre
d'affaires et du degré d'intégration (rapport ajoutée/chiffre d'affaires).
Le chiffre d'affaires total V est lui-même la somme des ventes Vj réalisées dans les
diverses activités auxquelles se livre l'entreprise :
V = U Vj
si l'entreprise réalise des ventes dans n activités
Les ventes v¡ peuvent elles-mêmes être analysées comme le produit du chiffre
d'affaires global réalisé par l'ensemble des entreprises dans l'activité i, B¡, par la
part de l'entreprise
7Tj = v¡ / Bj dans ce chiffre d'affaires. On a donc :
V = v TT.Bj
Le chit fie t. aire-- unal V dépend ainsi de trois facteurs : le nombre n d'acti
vités auxquelles se livre l'entreprise, la dimension des branches correspondantes
Bj et la part de l'enti éprise dans ces branches 7r¡. 11 est intéressant de décomposer
le chiffre d'affaires de chaque entreprise en trois facteurs multiplicatifs : une
dimension moyenne B des branches, une part moyenne 7f dans les ventes globales
de ces branches et un nombre ñ traduisant le degré de diversification (I) :
V = ñ x i x B
Après avoir proposé une méthode pour décomposer le chiffre d'affaires nous
l'appliquerons à la population des 190 plus grandes entreprises industrielles fran
çaises.
! ) Nous savons que nous ne pouvons pas retenir simplement le nombre d'activités n car n = 2 peut
correspondre aussi bien à un partage 50 % - 50 u/o qu'à un partage 99 % - 1 %.
REVUE D'ÉCONOMIE INDUSTRIELLE — n° 12, 2' trimestre 1980 27 ,
i
i
i
,
— La méthode d'analyse A
W et B dbivent_être des moyennes géométriques de façon_à ce que le produit des
moyennes îxB soit égal à la moyenne des produits 7f¡ x Bj. Elles seront pondér
ées par les parts de chaque activité dans les ventes totales de l'entreprise
Pi = vi
V
On a :
TT = L Pj Log 7Tj Log
Log B = E Pi Log B¡
Si les ventes de l'entreprise étaient également réparties entre toutes les activités,
tous les Vj seraient égaux à v, tous les p¡ seraient égaux à p et on aurait n = 1 / p.
Cela nous suggère de retenir pour n la moyenne géométriques des 1 / p¡ :
n i
Log ñ = U pj Log p¡
i
On retrouve un indice entropique de la diversification (2). ñ peut être considéré
comme un nombre-équivalent de branches tel que, si les ventes étaient également
réparties entre n activités, l'entreprise présenterait un degré d'entropie égal à
celui qui est observé (3).
Nous avons maintenant nos trois facteurs multiplicatifs.
En effet :
Log 7T + Log B + Log ñ = 1 pj (Log 7r¡ + Log Bj + Log — )
i pi
Remplaçons 7Tj par sa valeur v¡ / B¡ et pj par sa valeur v¡ / V :
" v V
Log 7T + Log B + Loti n = U pj (Log _L + Log B¡ + Log )
, Bj vj
- U pj Log(VJ_ x Bj x L)
= Log V Bj vj
(2) Voir notamment. Alex JACQUEMIN, « Une mesure entropique de la diversification des entrepri
ses ». Revue économique, septembre 1975.
(.'ci indice présente la propriété remarquable de permettre une décomposition de la diversification
totale en éléments additifs correspondant aux divers niveaux d'une nomenclature d'acti\ nc.v
(}) Si les ventes sont également réparties entre les activités le coefficient d'entropie est égal à Log n (ci
n, dans ce cas particulier traduit correctement le degré de diversification).
28 REVUE D'ÉCONOMIE INDUSTRIELLE — n° 12, 2e trimestre 1980 On a donc bien
V = ñ x i x B
V mesure le chiffre d'affaires réalisé par l'entreprise dans le champ du
S. T. I.S.I. Pour passer à la dimension de l'entreprise mesurée par sa valeur ajout
ée, il faut diviser V par le rapport chiffre d'affaires dans champ STISI / chiffre
d'affaires total (4) et multiplier le tout par le rapport d'intégration valeur
ajoutée/chiffre d'affaires.
Nous pouvons maintenant appliquer cette méthode aux 190 entreprises de
notre population et examiner comment celles-ci se distribuent le long des trois
dimensions du chiffre d'affaires.
B — La distribution des entreprises selon les trois dimensions du chiffre d'affai
res
L'application de la méthode d'analyse du chiffre d'affaires à la population des
190 plus grandes entreprises industrielles françaises permet de répartir celles-ci en
fonction des trois composantes. Après une présentation des résultats d'ensemble,
nous examinerons pour chacune des composantes les liens existant avec la dimens
ion et le type de contrôle ; nous nous interrogerons enfin sur les corrélations,
positives ou négatives, qui lient les entre elles.
/. Tableau d'ensemble
Les résultats obtenus sont résumés dans deux tableaux :
— le tableau 11 indique comment se répartissent les 190 entreprises en fonc
tion des critères croisés de dimension moyenne des branches, de diversification et
de part moyenne dans les branches. Les entreprises sont repérées par un numéro ;
on trouvera en annexe la liste alphabétique des entreprises et les numéros corres
pondants.
— le tableau 12 indique, selon le même découpage, la répartition de la valeur
ajoutée totale entre les diverses cases.
(4) Rappel : seules ont été retenues les entreprises réalisant plus de 50 °/o de leur chiffre d'affaire
dans le champ du S.T.l.S.I. Pour l'ensemble des 190 entreprises de la population, le chilli
d'affaires dans le champ représente 92

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