Encore l  Acra des Séleucides et nouvelles remarques sur les pierres à bossages préhérodiennes de Palestine - article ; n°1 ; vol.56, pg 99-144
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Encore l' Acra des Séleucides et nouvelles remarques sur les pierres à bossages préhérodiennes de Palestine - article ; n°1 ; vol.56, pg 99-144

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Description

Syria - Année 1979 - Volume 56 - Numéro 1 - Pages 99-144
46 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1979
Nombre de lectures 15
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Extrait

Ernest-Marie Laperrousaz
Encore l' "Acra des Séleucides" et nouvelles remarques sur les
pierres à bossages préhérodiennes de Palestine
In: Syria. Tome 56 fascicule 1-2, 1979. pp. 99-144.
Citer ce document / Cite this document :
Laperrousaz Ernest-Marie. Encore l' "Acra des Séleucides" et nouvelles remarques sur les pierres à bossages préhérodiennes
de Palestine. In: Syria. Tome 56 fascicule 1-2, 1979. pp. 99-144.
doi : 10.3406/syria.1979.6687
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/syria_0039-7946_1979_num_56_1_6687ENCORE L'«ACRA DES SÉLEUCIDES»,
ET NOUVELLES REMARQUES SUR LES PIERRES A BOSSAGE
PRÉHÉRODIENNES DE PALESTINE
PAR
Ernest- Marie Laperrousaz
Depuis notre précédent article paru dans cette revue et intitulé « Angle
Sud-Est du ' Temple de Salomon ' ou vestiges de 1" Acra des Séleucides ' ?
Un faux problème » (1), un nouvel article de Tsafrir, consacré à ce problème,
a été publié, cette fois par la Revue Biblique (2>. Dans cette étude, cet auteur
développe et précise son hypothèse, mais sans fournir d'argument plus
convaincant.
Il reconnaît explicitement certains faits, tels que l'occupation pré-
exilique de la colline occidentale <3> et une certaine occupation de celle-là
pendant la période séleucide et la révolte des Machabées <4) ; mais, contes
tant l'hypothèse de C.-N. Johns selon laquelle les plus anciennes construc
tions dégagées dans la cour de la Citadelle, ainsi que, notamment, le plus
ancien état du mur de Bliss et Dickie au sud, datent du début de la période
hellénistique et de la révolte asmonéenne <5>, il conclut que «there is no
(x) Dans la revue Syria, tome LI I, fascicule 3- Biblique, tome LXXXII, n° 4, octobre 1975,
4, 1975, pp. 241-259. pp. 501-521.
(*) Cf. Y. Tsafrir, «The Location of the (3) Cf. Id., ibid., p. 505, note 10.
Seleucid Akra in Jerusalem », dans la Revue (*) Cf. Id., ibid., p. 507.
(5) Cf. Id., ibid., p. 507. SYRIA [LVI 100
evidence of the existence of a city on the western hill of Jerusalem during
the Seleucid period and the Hasmonean revolt »(1>.
Soulignons l'existence d'un fait nouveau, dont Tsafrir ne pouvait pas
avoir connaissance lorsqu'il rédigea son article de la Reçue Biblique : il
s'agit du dégagement, effectué par le professeur N. Avigad de l'Université
hébraïque de Jérusalem, au cours de l'été 1975, de vestiges de fortifications
préexiliques situés sur le tracé du «premier mur» de Flavius Josèphe(2),
entre l'actuelle Porte de Jaffa et l'endroit où la muraille dont faisait partie
« le gros mur d'Avigad » — duquel les premières pierres étaient apparues en
1969 — devait prendre, me semble-t-il, la direction Ouest- Est pour
rejoindre le Temple (3). D'autre part, rappelons que l'argument selon lequel
la population de Jérusalem n'était pas assez nombreuse pour occuper égal
ement la colline occidentale avant l'époque asmonéenne avait déjà été
invoqué pour l'époque préexilique ; or, à propos de ce dernier cas Avigad,
notamment, a démontré que cet argument avait été utilisé à tort ; en ce
qui concerne la Jérusalem de Néhémie, les chiffres de la population, si l'on
en croit la Bible, ne sont pas si faibles que d'aucuns le prétendent : selon
Néhémie, XI, 6-19, la population juive de Jérusalem se composait de
3.044 hommes adultes — c'est-à-dire d'environ 11.000 personnes, si l'on
accepte la proportion que rappelle Broshi dans un récent article de la
Reçue Biblique <4> — , sans compter les descendants de Shéla (cf. Néhémie,
XI, 5) et les « donnés » qui habitaient l'Ophel (cf. Néhémie, XI, 21). Quoiq
u'il en soit de ces chiffres, nous ferons les remarques suivantes : il n'a pas
été prouvé qu'au retour de l'Exil les reconstructeurs de Jérusalem ont
de Y Israel Exploration Journal, volume 25, (^ Id., ibid., p. 507.
(2) Cf. Flavius Josèphe, Guerre des Juifs, n° 4, 1975, pp. 260-261.
(4) « En supposant que la durée de la vie dans V, IV, 2, §§ 142-148.
(3) Cf. E.-M. Laperrousaz, « L'extension pré l'antiquité était identique à celle des commun
exilique de Jérusalem sur la colline occidentale. autés agricoles orientales contemporaines, on a
Réfutation décisive de la ' Minimalist View ' prétendu que la proportion des adultes mâles
mise à l'honneur voilà vingt ans », dans la dans les sociétés anciennes était de 1 : 3,6 ou
Revue des Études juives, tome CXXXIV, 28 %. Cf. R. P. Duncan-Jones, Journal of
fascicule 3-4, juillet-décembre 1975, le « Post- Roman Studies, LUI, 1963, p. 87, n. 24 »
scriptum », pp. 29-30 ; et la communication (M. Broshi, « La population de l'ancienne
de N. Avigad dans les « Notes and News » Jérusalem », dans la Revue Biblique, tome
LXXXII, n° 1, janvier 1975, p. 5, note 2). ENCORE L'«AGRA DES SÉLEUCIDES» 101 1979]
laissé à l'abandon les quartiers occidentaux préexiliques de la ville ; la
Bible ne dit rien à ce sujet, et de nombreux passages du livre de Néhémie
s'accorderaient difficilement avec cette hypothèse*1). Quant à l'argument
a silentio — selon lequel le fait que des vestiges de l'époque perse n'ont
pas encore été identifiés, parmi ceux qui ont été dégagés au cours des
fouilles conduites sur la colline occidentale, indiquerait que cette colline
n'était pas occupée à cette époque — , il n'est pas, en lui-même, suffisant.
De plus, il s'agit, en ce qui concerne l'Acra, d'un monument hellénistique,
construit à l'époque préasmonéenne ; or, nous avons vu <2> que des témoins
(x) II est bien prouvé, maintenant, que la de 1" Acra des Séleucides ' ? Un faux problème »,
Jérusalem préexilique occupait les deux collines pp. 243-245. Notons qu'à propos des anses
orientale et occidentale ; or, de même qu'il est estampillées provenant de ses fouilles de Jéru
écrit dans la Bible — laquelle est notre principale salem, Avigad écrit notamment, dans un récent
source pour la connaissance des événements article : « In the 1971 season of excavation
concernant la prise de Jérusalem par Nabucho- conducted in the Jewish Quarter of Jerusalem
donosor et le retour des Juifs exilés à Babylone — we found in Locus 936 of area F a stamped
que Nabuchodonosor abattit les remparts de handle of the yrslm class attached to the broken
Jérusalem (cf. : // Rois, XXV, 9-10 ; // Chro neck and shoulder of a jug (PI. 8 : D). This is,
niques, XXXVI, 19), de même il y est indiqué to the best of my knowledge, the first stamped
que Néhémie fit l'inspection du « rempart handle of this category to be found with a part
de Jérusalem » {Néhémie, II, 13), fit recons of its vessel, and the only one to be defined
truire « le rempart de Jérusalem » (cf. : Néhémie, as a jug-handle, and not as the conventional
II, 17; IV, 1), et qu'on fit «la dédicace du storage-jar handle. In checking our material
rempart de Jérusalem » (Néhémie, XII, 27). subsequently we found that another fragmentary
Ajoutons que les précisions fournies, dans le yrslm handle from area A also belonged to a
chapitre III de Néhémie, à propos, par exemple, jug... The complete shape of this jug can be
de la Porte Sterquiline (ou Porte du Fumier ; easily reconstructed, and its date can be deter
cette porte est située entre la Porte de la Vallée mined with a high degree of certainty. In a
et la Porte de la Fontaine, la Porte de la Vallée sealed cistern (Locus 745) of area E in the
et la Porte Sterquiline étant séparées par Jewish Quarter we found a group of complete
1.000 coudées de mur), conviennent mieux and broken jugs of the same type. Their handles
si la colline occidentale est incluse dans cette show exactly the same treatment, and the
enceinte ; il en est de même de la description neck and rim are similar. They have a piriform
de la marche des « deux grands chœurs » lors body and a concave base of rounded profile
de la dédicace du rempart (cf. Néhémie, XII, (Fig. 2). These jugs are dated to the second
31-40). Enfin, notons qu'il est constaté, en century B.C. by their context : folded Hellenistic
lamps of the open type, wheel-made delphini- Néhémie, VII, 4, que «la ville était s

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