Immigration clandestine et bidonvilles en Guyane, les Haïtiens à Cayenne - article ; n°1 ; vol.1, pg 143-158
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Description

Revue européenne de migrations internationales - Année 1985 - Volume 1 - Numéro 1 - Pages 143-158
Illegale Einwanderung und slums in Französisch-Guayana, die Haitianer in Cayenne.
Seit mehreren Jahren entwickelt sich nach französische Guyana eine Leimliche Einwanderung die immer mehr zuniment. Während die ältesten Einwanderungen relativ schwach waren, ist die jetzige Immigration, die hauptsächlich aus Haitianer besteht, relativ zahlreich und bringt viele Probleme mit sich.
Diese Lage fördert im Städtischen Bereich : die Ausdehnung der spontanen Aneignung (Squatt) von Wohanengen rundum Cayenne ; die Verschlimmerung der Viertels, die immer mehr ungesund werden und das Bewohnen des luren Stadtraum der Insel Cayenne.
Um gegen diese Entwichelung zukämpfen Seförden die politischen Verantworlichen eine Politik die versucht die ungesunder Wohnungen wegzuschaffen und die Immigranten rundum die Stadt wieder zu logieren.
Ich habe zwei Fälle von « slums » rundum Cayenne studiert, deren Bestehen durch eine Solche Aktion Jesroht ist. Es handelt sich einerseits das Verhältnis der Haïtianer zum Wohnen zu erlenchten und anderseits eine erste User logung zu machen üser die Konsequenzen einer solchen « Relogierung » aktion auf ihre Wohn einsetzen und ihre Integration in der Gastgesellschaft.
Immigration clandestine et bidonvilles en Guyane : les Haïtiens à Cayenne
Depuis plusieurs années se développe en direction de la Guyane, un mouvement d'immigration clandestine de plus en plus important. Si les mouvements anciens sont restés relativement faibles, l'immigration actuelle, dont l'essentiel est composé de ressortissants haïtiens, prend des proportions considérables et pose des problèmes d'accueil divers.
Sur le plan urbain, cela se traduit par l'extension et l'aggravation de l'insalubrité des quartiers d'habitat spontané à la périphérie de Cayenne et par l'occupation de tous les vides du tissu urbain de l'île de Cayenne.
Face à ce mouvement, les pouvoirs publics interviennent en promouvant une politique de résorption d'habitat insalubre et de relogement des immigrés de la périphérie.
A travers l'observation de deux bidonvilles de la périphérie de Cayenne, dont l'existence est menacée par une action de ce type, il s'agit d'éclairer le rapport à l'habitat qu'entretient l'immigré haïtien et d'amorcer une première réflexion sur les incidences que peut avoir la réalisation d'opérations d'urbanisme sur le mode d'insertion résidentielle des immigrés et corrélativement sur leur intégration dans la société d'accueil.
Illegal immigration and shanty towns in French Guiana : the Haitians at Cayenne
During the past years, a growing illegal migration movement towards French Guiana has developed. This present-day migration movement which is mainly composed of Haitians, unlike the past movements towards this country, has acquired considerable impetus and poses various problems to the recipient country.
From the urban point of view, this migration movement is characterized by a spatial extension of the spontaneous settlement which has developed around the Cayenne Island area, by an increase in the prevailing insalubrious living conditions and by the occupation of every single parcel left empty in the urban setting of Cayenne Island.
In the face of this movement, the authorities have tried to promote a policy of reabsorption of the slums and a rehousing scheme for the immigrants living on the outskirts of Cayenne Island.
Through two case studies of slums which have developed around Cayenne and which are bound to disappear as a result of public action, this study sets out to explore the relalionship of the Haitian immigrants to their housing conditions. Besides, it provides a provisional assessement of the impact of rehousing operations on the mode of dwelling of the immigrants and consequently on their integration within the host society.
16 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1985
Nombre de lectures 128
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Madame Catherine Gorgeon
Immigration clandestine et bidonvilles en Guyane, les Haïtiens à
Cayenne
In: Revue européenne de migrations internationales. Vol. 1 N°1. Septembre. pp. 143-158.
Citer ce document / Cite this document :
Gorgeon Catherine. Immigration clandestine et bidonvilles en Guyane, les Haïtiens à Cayenne. In: Revue européenne de
migrations internationales. Vol. 1 N°1. Septembre. pp. 143-158.
doi : 10.3406/remi.1985.970
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/remi_0765-0752_1985_num_1_1_970Zusammenfassung
Illegale Einwanderung und slums in Französisch-Guayana, die Haitianer in Cayenne.
Seit mehreren Jahren entwickelt sich nach französische Guyana eine Leimliche Einwanderung die
immer mehr zuniment. Während die ältesten Einwanderungen relativ schwach waren, ist die jetzige
Immigration, die hauptsächlich aus Haitianer besteht, relativ zahlreich und bringt viele Probleme mit
sich.
Diese Lage fördert im Städtischen Bereich : die Ausdehnung der spontanen Aneignung (Squatt) von
Wohanengen rundum Cayenne ; die Verschlimmerung der Viertels, die immer mehr ungesund werden
und das Bewohnen des luren Stadtraum der Insel Cayenne.
Um gegen diese Entwichelung zukämpfen Seförden die politischen Verantworlichen eine Politik die
versucht die ungesunder Wohnungen wegzuschaffen und die Immigranten rundum die Stadt wieder zu
logieren.
Ich habe zwei Fälle von « slums » rundum Cayenne studiert, deren Bestehen durch eine Solche Aktion
Jesroht ist. Es handelt sich einerseits das Verhältnis der Haïtianer zum Wohnen zu erlenchten und
anderseits eine erste User logung zu machen üser die Konsequenzen einer solchen « Relogierung »
aktion auf ihre Wohn einsetzen und ihre Integration in der Gastgesellschaft.
Résumé
Immigration clandestine et bidonvilles en Guyane : les Haïtiens à Cayenne
Depuis plusieurs années se développe en direction de la Guyane, un mouvement d'immigration
clandestine de plus en plus important. Si les mouvements anciens sont restés relativement faibles,
l'immigration actuelle, dont l'essentiel est composé de ressortissants haïtiens, prend des proportions
considérables et pose des problèmes d'accueil divers.
Sur le plan urbain, cela se traduit par l'extension et l'aggravation de l'insalubrité des quartiers d'habitat
spontané à la périphérie de Cayenne et par l'occupation de tous les vides du tissu urbain de l'île de
Cayenne.
Face à ce mouvement, les pouvoirs publics interviennent en promouvant une politique de résorption
d'habitat insalubre et de relogement des immigrés de la périphérie.
A travers l'observation de deux bidonvilles de la périphérie de Cayenne, dont l'existence est menacée
par une action de ce type, il s'agit d'éclairer le rapport à l'habitat qu'entretient l'immigré haïtien et
d'amorcer une première réflexion sur les incidences que peut avoir la réalisation d'opérations
d'urbanisme sur le mode d'insertion résidentielle des immigrés et corrélativement sur leur intégration
dans la société d'accueil.
Abstract
Illegal immigration and shanty towns in French Guiana : the Haitians at Cayenne
During the past years, a growing illegal migration movement towards French Guiana has developed.
This present-day migration movement which is mainly composed of Haitians, unlike the past
movements towards this country, has acquired considerable impetus and poses various problems to the
recipient country.
From the urban point of view, this migration movement is characterized by a spatial extension of the
spontaneous settlement which has developed around the Cayenne Island area, by an increase in the
prevailing insalubrious living conditions and by the occupation of every single parcel left empty in the
urban setting of Cayenne Island.
In the face of this movement, the authorities have tried to promote a policy of reabsorption of the slums
and a rehousing scheme for the immigrants living on the outskirts of Cayenne Island.
Through two case studies of slums which have developed around and which are bound to
disappear as a result of public action, this study sets out to explore the relalionship of the Haitian
immigrants to their housing conditions. Besides, it provides a provisional assessement of the impact of
rehousing operations on the mode of dwelling of the immigrants and consequently on their integration
within the host society.Revue Européenne
des Migrations Internationales
Volume 1 - N° 1
Septembre 1985
Immigration clandestine
et bidonvilles en Guyane,
les Haïtiens à Cayenne
Catherine GORGEON
Tout au long de son histoire, le peuplement de la Guyane
s'est effectué par vagues successives d'émigrations et d'immigrations dues à des varia
tions brutales du contexte socio-économique, qui ont donné à la population un
caractère très composite.
L'IMMIGRATION HAÏTIENNE EN GUYANE : UN MOUVE
MENT RECENT, ESSENTIELLEMENT CLANDESTIN
Parallèlement aux différentes migrations provenant de la métropole et des Antil
les françaises, en relation étroite avec les grandes phases d'attraction, (colonisation,
découverte de l'or au cours de la seconde moitié du XIXe siècle, départementalisation
en 1946 et construction du centre spatial de Kourou dans les années 1965-68), se sont
développés d'autres flux externes provenant de régions très diverses.
Une première vague correspond à l'époque de l'orpaillage qui attira des gens des
Antilles anglophones et notamment de l'île de Sainte-Lucie. A ces mouvements sont
venues s'ajouter à la fin du XIXe siècle une immigration chinoise et, au XXe, une
immigration syro-libanaise.
Mais ces mouvements anciens sont restés limités sur le plan numérique et espa
cés dans le temps, ce qui permit une certaine intégration de la population migrante.
C'est ainsi que la plupart des Saints-Luciens sont installés comme agriculteurs sur le
littoral ; les Chinois et les Libanais contrôlent la majeure partie du secteur commerci
al, respectivement l'alimentation, le textile et l'habillement.
La deuxième vague importante de migrations débute dans les années 1960 avec
le développement des infrastructures et du bâtiment. C'est ainsi que la mise en
chantier du Centre Spatial Guyanais détermine l'afflux de Brésiliens, qui sont dix
fois plus nombreux en 1967 qu'ils ne l'étaient en 1961. plus récente est l'immigration en provenance de Haïti : le nombre de Beaucoup
Haïtiens est passé de 470 en octobre 1974, à 5 492 selon l'INSEE en 1982. En réalité,
il est difficile de dénombrer avec exactitude leur nombre réel en raison de la forte
proportion d'entrées clandestines ; on peut estimer raisonnablement la population
haïtienne à 12 000-15 000 personnes en 1985.
Il s'agit avant tout d'une émigration de survie. Par sa situation politique et
économique, Haïti constitue un véritable réservoir de main-d'oeuvre difficile à conten
ir. L'impossibilité du retour pour des raisons d'ordre économique (certains migrants
se sont endettés pour payer leur voyage) et politique (peur des représailles) a tôt fait
de donner à ces flux un caractère définitif, même si dans la plupart des cas le retour
est clairement souhaité.
LES FILIÈRES DE L'IMMIGRATION CLANDESTINE
Pour les Haïtiens, il existe deux filières principales pour l'immigration clandest
ine. D'une part, la possibilité d'arriver jusqu'au Surinam où les entrées ne sont pas
contrôlées ; arrivés à ce point, ils ont alors la possibilité de traverser en fraude le
fleuve en utilisant des pirogues au lieu d'emprunter le bac réglementaire. Puis ils
affluent vers Kourou ou plus généralement vers Cayenne. La deuxième solution
consiste à pénétrer de façon légale en Guyane, par la voie aérienne, munis d'un visa
touristique de trois mois, puis de se dissimuler après ce délai, dans la masse des
clandestins, en essayant d'échapper aux contrôles.
Les Brésiliens viennent aussi selon des voies illégales. Ils traversent en fraude le
fleuve, débarquent la nuit sur le littoral cayennais, et vont se fondre dans la popula
tion clandestine, rejoignant le plus souvent un ami ou de la famille déjà installés.
LES ZONES D'EMBAUCHE
La majorité de ces immigrés vont rejoindre le groupe des « jobeurs » (manœuv
res sans qualification aptes à tous les travaux manuels pénibles). Ils travaillent pour
des salaires infimes sans protester, par peur de l'expulsion mais aussi parce que ces
salaires sont en

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